Juan Luis Buñuel s’efface à l’âge de 83 ans (1934-2017)

Posté par vincy, le 12 décembre 2017

Dans l'indifférence générale, le réalisateur et scénariste français Juan Luis Buñuel est mort le 6 décembre dernier, le même jour que Johnny Hallyday. Son décès a été annoncé dans la presse espagnole le 8 décembre. Né le 9 novembre 1934, le fils de Luis Buñuel et père de Diego Buñuel venait de fêter ses 83 ans.

Photographe, sculpteur, peintre, scénariste, réalisateur, documentariste et même acteur (Henry et June, L'aventure c'est l'aventure), ce touche-à-tout qui avait vécu en France, aux États-Unis et au Mexique a commencé en étant l'assistant réalisateur de son père en 1960 pour La jeune fille. Avec lui, il a travaillé sur Viridiana, Le journal d'une femme de chambre et Cet obscur objet du désir. Il assista aussi Louis Malle (Viva Maria!, Le voleur), Henri Verneuil et Luigi Comencini.

A partir de 1966 il réalise quelques courts documentaires avant de se lancer dans une fiction longue, Au rendez-vous de la mort joyeuse, récompensé à Sitges, avec Françoise Fabian. Il signe ensuite La femme aux bottes rouges en 1974, avec Catherine Deneuve et Fernando Rey, Léonor en 1975 avec Michel Piccoli, Ornella Muti et Liv Ullmann, et La rebelión de los colgados 1986.

Très vite, il se tourne vers la télévision pour des téléfilms ou des séries. Il prend sa retraite il y a 20 ans.

L’Arabie Saoudite autorise l’ouverture de salles de cinéma

Posté par vincy, le 12 décembre 2017

On vous l'annonçait le 24 octobre dernier. C'est désormais officiel. L'Arabie saoudite va autoriser l'ouverture de salles de cinéma à partir de début 2018. Les salles de cinéma étaient interdites depuis plus de 35 ans.

Les autorités vont délivrer dès à présent les permis d'exploitation, selon le ministère de la Culture. "C'est un moment clé dans le développement de l'économie culturelle dans le pays", a déclaré le ministre de la Culture Awad al-Awad dans le communiqué.

Ce n'était pas gagné: en janvier, le mufti d'Arabie saoudite s'était insurgé contre la possible ouverture de salles de cinéma, affirmant qu'elles seraient sources de "dépravation" car elles favorisent la mixité.

Mais le Royaume ne pouvait plus tolérer que ses propres habitants aillent au cinéma à l'étranger, provoquant des fuites de devises, et il faut bien anticiper la fin du règne du pétrole. Dans son plan Vision 2030, l'un des régimes les plus obscurantistes de la Planète a du le concéder: "Nous considérons que la culture et le divertissement sont indispensables à notre qualité de vie. Nous avons bien conscience que l'offre culturelle actuelle ne correspond pas aux attentes croissantes des citoyens et résidents."

Un accord avec un circuit américain

Dès le lendemain de cette annonce, le Fonds souverain saoudien (PIF) a confirmé la signature d'un accord avec le plus gros exploitant de salles de cinéma américain AMC Entertainment Holdings. Le PIF a estimé que le marché cinématographique saoudien pourrait peser 1 milliard de dollars par an. AMC, désormais appartenant à un conglomérat chinois depuis 5 ans, possède 1000 cinémas et 11000 écrans à travers les marques Odeon, UCI et Carmike.