El mundo entero de Julian Quintanilla : une fable anti-homophobie à découvrir au Mk2 Beaubourg

Posté par MpM, le 8 décembre 2017

A découvrir chaque soir à 19h au MK2 Beaubourg, le court métrage espagnol El mundo entero de Julian Quintanilla (30 minutes) tient vaillamment l’affiche depuis le 29 novembre. Il n’est pas courant de découvrir en salles un film de ce format, surtout présenté seul, pour lui-même, et non dans un programme ou en première partie d’un long, mais la ténacité du réalisateur et la curiosité de Mk2 Cinémas ont rendu l'aventure possible jusqu'au 12 décembre.

Le film, candidat au Prix Goya de l'Académie d'Espagne (équivalent de nos César) et qualifié pour les Oscars 2018, parle de Julian, un jeune homme qui se rend comme chaque année sur la tombe de sa mère. Elle lui apparaît sous la forme d’un fantôme fringant avec lequel il a une conversation joyeuse et émouvante. Avant qu’ils se séparent, elle lui confie une mission.

Très coloré, exubérant et décalé, El entero mundo est une comédie parfois outrée mais toujours bienveillante qui tourne en dérision les clichés de l’homophobie et soutient l'idée que le comportement d’une seule personne peut faire évoluer les mentalités. La naïveté parfois simpliste du récit est assumée, et c’est vrai que la moindre once d’optimisme fait du bien pour lutter contre le sentiment d’intolérance galopante.

A l'origine du film, l'envie du réalisateur, qui joue lui-même le personnage masculin, de revoir sa mère, morte d’un cancer à l'âge de 49 ans. Et quelle meilleure manière que de la mettre en scène dans un film ? Pour l’incarner, il a choisi une des plus grandes actrices espagnoles de sa génération, Loles Leon (Femmes au bord de la crise de nerfs, Attache-moi !, Parle avec elle de Pedro Almodóvar), qui met toute sa flamboyance et sa générosité au service de "La Chary", une femme haute en couleurs pour qui rien n'importe plus que de permettre à son fils de vivre heureux avec ses différences.

Julian Quintanilla propose ainsi une fable grand public assez pédagogique qui enfonce quelques portes ouvertes pour mieux dynamiter les clichés de genre ou liés à l'orientation sexuelle, ce qui est toujours bon à prendre.


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El mundo entero de Julian Quintanilla (29'53)
Tous les jours à 19h00, au MK2 Beaubourg, présenté par Julián Quintanilla
Tarif : 3 euros

Le Festival Premiers Plans d’Angers dévoile sa sélection

Posté par vincy, le 8 décembre 2017

La 30e édition de Premiers Plans d’Angers, qui sera présidée par Catherine Deneuve, se déroulera du 12 au 21 janvier 2018. 70 œuvres ont été sélectionnées, réparties dans six sections de la compétition pour un total de plus de 100 premiers films projetés si on compte les rétrospectives, les courts métrages (y compris la sélection animée), les films d'école et les films numériques ou en réalité virtuelle.

Certains des films ont déjà été sélectionnés dans d'autres festivals, et même récompensés comme Jusqu'à la garde, multi-primé à Venise. Avec la venue d'Isabelle Huppert pour l'ouverture (Madame Hyde), Angers s'offre un carré de reines cette année: Deneuve en présidente, Adjani pour une lecture, Huppert pour l'ouverture et Moreau en hommage. Un beau cadeau d'anniversaire.

Premiers longs métrages européens :

Broers (Brothers) de Bram Schouw (Pays-Bas)
The Cured de David Freyne (Irlande)
Gutland de Govinda Van Maele (Luxembourge)
Il figlio (Manuel) de Dario Albertini (Italie)
Strimholov (Falling) de Marina Stepanska (Ukraine)
Tesnota (Closeness) de Kantemir Balagov (Russie)
Valley of Shadows de Jonas Matzow Gulbrandsen (Norvège)
Vinterbrodre (Winter Brothers) de Hlynur Pálmason Islande)

Premiers longs métrages français :

Jusqu’à la garde de Xavier Legrand
La nuit a dévoré le monde de Dominique Rocher
Los versos del olvido (Oblivion Verses) d’Alireza Khatami
Sparring de Samuel Jouy

Avant-premières et séances spéciales:
Madame Hyde de Serge Bozon (ouverture)
Après la guerre d’Annarita Zambrano
Ni juge, ni soumise d’Yves Hinant et Jean Libon
Revenge de Coralie Fargeat
Sicilian Ghost Story de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza
Cornelius le meunier hurlant de Yann Le Quellec
Dolphin Man de Lefteris Charitos
Signer de Nurith Aviv