Cannes 70 : Nos bonnes (et moins bonnes) raisons de venir à Cannes cette année

Posté par cannes70, le 4 mai 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-14.  Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .


The place to be
Lorsque l'on aime le cinéma, il n'y a pas de meilleur endroit où être en mai puisqu'on peut voir des films de 8h30 du matin à minuit, voire 2 ou 3h les bons jours. La preuve, même les haters / blasés de service ne rateraient une édition pour rien au monde.

Voir les films les plus attendus de l'année
A commencer par ceux de la compétition, qui constituent à eux-seuls 19 excellentes raisons de faire le déplacement. Chacun a ses préférences, mais globalement il faudra les voir tous pour se faire une idée de l'année cinématographique à venir.

Retourner à Twin Peaks
La série culte des années 90 est de retour. Pour découvrir les deux premiers épisodes de la saison 3, signés par son créateur David Lynch, on serait allé beaucoup, beaucoup plus loin que Cannes.

Faire des découvertes
On connaît la chanson : à Cannes, ce sont toujours les mêmes... Sauf si l'on est un peu motivé pour sortir des sentiers battus (c'est-à-dire rater le nouveau Michael Haneke, par exemple) et se tourner en priorité vers les premiers films. Six à la Semaine de la Critique, sept à l'ACID, cinq à la Quinzaine des Réalisateurs, une dizaine en sélection officielle : il y a largement de quoi faire pour se donner une chance de faire de vraies belles découvertes.

La possibilité de rencontrer un authentique Jedi
Luke Skywalker himself, aka Mark Hamill dans cette partie de la galaxie, sera à la Semaine de la Critique avec le film Brigsby Bear réalisé par Dave McCary. Même si le film n'a rien à voir avec Star Wars, la force devrait être avec lui.

L'ivresse festivalière
Bien plus enivrante que celle due à l'alcool, elle se caractérise par ce moment où le cerveau saturé de films fait surgir aléatoirement dans l'esprit du festivalier fatigué des bribes de scènes et des images éparses, des émotions insaisissables, des idées étranges. On est comme pris dans la nasse de dizaines d'histoires qui s'entremêlent au point de nous rendre difficile la distinction entre elles et la réalité. Souvent, ça veut surtout dire qu'il est grand temps que le Festival s'achève.

Becoming Cary Grant
Ce n'est hélas pas une proposition, mais le titre d'un documentaire de Cannes Classics, signé Mark Kidel, qui raconte l'acteur à travers ses propres mots interprétés par Jonathan Pryce.

Des zombies
C'est à Cannes qu'aura lieu la grande avant-première du film Zombillenium d'Arthur de Pins, d'après sa bande dessinée. Le film qui fera ensuite l'ouverture du Festival d'Annecy est l'un des grands événements de l'année côté long métrage d'animation française.

Manger une glace Magnum personnalisée
Oui, sur la plage Magnum, accessible aux festivaliers pendant la journée, il est possible de customizer son magnum. Noir ou blanc, facile, mais surtout un choix important d'ingrédients à ajouter au nappage, de la fleur de sel à la guimauve en passant par des amandes effilées ou des flocons d'or (!).

Sharunas Bartas
L'un des réalisateurs les plus singuliers de notre époque est de retour à la Quinzaine des Réalisateurs avec Frost, deux ans après le très réussi Peace to us in our dreams. L'auteure de ces lignes doit confesser que cette seule raison lui semble suffisante pour avoir envie d'aller un peu près n'importe où.

Connaître deux mois avant tout le monde la playlist de l'été.
En effet, les DJ des différentes plages testent sur les festivaliers les tubes à venir. À ce stade-là, on peut même dire qu'ils les martèlent. Tellement hype : être lassé par Get Lucky de Daft Punk avant même que les autres n'en aient entendu parler.

Une double dose de Hong Sang-soo
Le cinéaste coréen sera présent sur la Croisette avec Claire's camera en séance spéciale (tourné à Cannes avec Isabelle Huppert) et The Day after en compétition (avec son actrice fétiche Kim Min-Hee). Bonus : pour les festivaliers les plus chanceux qui ont déjà eu l'occasion de voir deux films de Hong Sang-so cette année : Yourself and yours sorti le 1er février et On the Beach at night alone sélectionné à Berlin, c'est même l'occasion de battre une sorte de record. Toute la question étant de savoir si Hong Sang-soo aura au moins un film prêt pour Venise, ou si sa formidable année s'arrêtera là.

La tenue de soirée exigée
Le smoking est flatteur, il rend systématiquement celui qui le porte plus charismatique et désirable. À Cannes, on ne sait jamais, chaque visage anonyme pouvant dissimuler la star de demain, ce serait vraiment bête de ne pas en profiter, noeud papillon insolent et air mystérieux en bandoulière.

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La jeune génération de cinéastes chinois au cinéma, gratuitement

Posté par redaction, le 4 mai 2017

Du 4 au 6 mai, le programme "China New Force" offre un panorama du nouveau cinéma chinois au Cinéma Christine 21 à Paris. Si quelques blockbusters chinois parviennent sur nos écrans, et si quelques grands auteurs sont régulièrement sélectionnés dans les festivals (de Cannes à Vesoul), une grande partie de la création cinématographique chinoise, notamment celle des cinéastes émergents, ne sont pas accessibles en Europe.

"Afin de faire connaitre au plus grand nombre les œuvres de jeunes talents représentants d’un cinéma chinois vif, contemporain et éclectique, le cinéma CHRISTINE 21" propose donc une sélection "de la jeune génération du cinéma chinois."

Sur une initiative du magazine Movie View et Beijing Weying Technology, l’évènement représente pour ces jeunes réalisateurs une occasion de rencontrer un public et des professionnels étrangers.

10 films (comédie, mélo, drame, polar) seront projetés au public parisien. Avec un comité de professionnels du cinéma - le sélectionneur et programmateur Pierre Henry Deleau, le scénariste et écrivain Gilles Taurand, le réalisateur Ronan Girre, le scénariste Guillaume Laurant, et le réalisateur Safy Nebbou, ils départageront leurs coups de cœurs. Les 2 réalisateurs gagnants seront révélés à l’occasion du 70e festival de Cannes.

Programmation
Jeudi 4 mai: What's in the Darkness de Wang Yichun ; Mountain Cry de Yan Zi ; Pleasure. Love de Huang Yao ; Duckweed de Han Han
Vendredi 5 mai: Kaili Blues de Bi Gan ; Young Love Lost de Xiang Guoqiang ; Mr. Donkey de Liu Lu et Zhou Shen
Samedi 6 mai: Pleasure. Love de Huang Yao ; The Summer is Gone de Zhang Daleu ; What's in the Darkness de Wang Yichun

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Cinéma CHRISTINE 21
4 rue Christienne 75006 PARIS
Entrée libre

Cannes 2017 : André Téchiné et Robin Campillo sélectionnés pour la Queer Palm

Posté par wyzman, le 4 mai 2017

Une semaine pile poil après avoir présenté l'affiche de la 8ème édition, les organisateurs de la Queer Palm viennent de dévoiler la liste des 7 longs-métrages et 6 courts qu'ils ont sélectionnés sur le site de TÊTU, magazine partenaire de l'événement. Créée par le journaliste Franck Finance-Madureira en 2010, la Queer Palm récompense depuis les films célébrant l'altersexualité. Et à en juger par cette nouvelle sélection, Les Vies de Thérèse de Sébastien Lifshitz (lauréat 2016) et Carol de Todd Haynes (lauréat 2015) n'ont qu'à bien se tenir.

Au programme de cette nouvelle édition, on trouvera donc : Coby de Christian Sonderegger, film documentaire proposé par l'ACID sur le changement de sexe de Suzanna, 23 ans ; They en séance spéciale sur un ado qui se cherche ; Marlina the murderer in four acts sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs sur une jeune veuve plus que déterminée à s'émanciper ; Nothingwood, documentaire également présenté à la Quinzaine des réalisateurs sur un cinéaste afghan. Mais ce n'est pas tout ! Il faudra aussi compter sur 120 battements par minute de Robin Campillo en compétition officielle et qui traite de la rencontre entre deux militants d'Act-Up Paris ; Nos années folles d'André Téchiné, en séance spéciale, sur un vrai déserteur (campé par Pierre Deladonchamps) qui a dû se travestir pour survivre ; How to talk to girls at parties de John Cameron Mitchell (hors-compétition), qui raconte les péripéties de trois jeunes Anglais à la fin des années 1970.

Côté courts-métrages, la sélection parrainée par le réseau gay Hornet compte un film français (Les Iles), un israélien (Heritage), un croate (Cherries), un franco-portugais (Mauvais Lapin), un polonais (The best fireworks ever) et un nord-américain (Möbius).

Cette année, le jury de la Queer Palm sera présidé par Travis Mathews et comptera en son sein le journaliste Didier Roth-Bettoni, la réalisatrice Lidia Leber Terki, le directeur du festival de cinéma LGBT de Tel Aviv Yair Hochner et la responsable de programmation de la section Panorama du Festival de Berlin Paz Lazaro.

Cannes 2017 : Cannes soundtrack donne le « la » pour sa 7e édition

Posté par MpM, le 4 mai 2017

Cannes Soundtrack, créé en 2010, remet depuis 2012 le « Coup de cœur » de la Meilleure Musique de Film Originale décerné à un film parmi ceux en compétition pour la Palme d'or. Le prix est décerné par un jury indépendant de journalistes et permet de mettre en valeur le travail primordial des compositeurs et superviseurs musicaux.

Cette année, dix-neuf films sont ainsi en compétition pour l’Award Cannes Sound. Le lauréat, qui succédera à Cliff Martinez pour The neon demon (2016), Lim Giong pour The Assassin de Hou Hsiao-Hsien (2015), Howard Shore pour Maps to the Stars de David Cronenberg (2014) ou encore Jozef Van Wissem pour Only lovers left Alive de Jim Jarmush (2013), sera annoncé lors d'une soirée spéciale qui aura lieu le 27 mai.

En parallèle, Cannes soundtrack promet une série de concerts live Musique & Cinéma, et des showcases d’artistes compositeurs liés à la programmation cinéma du Festival. Attention, ça va swinguer sur la Croisette !

Edito: Madame De… & Madame Dame

Posté par redaction, le 4 mai 2017

Elle a eu 100 ans lundi dernier. Elle ne doit pas être déçue Danielle Darrieux, née en pleine première guerre mondiale, de voir l'Etat de son pays un siècle plus tard. Les éditorialistes se régalent de comparaisons historiques (tantôt la France et l'Allemagne de 1918, tantôt les deux pays des années 1930). Un bon verre de whisky en main, l'actrice centenaire (seule la comédienne Gisèle Casadesus est plus vieille en France) n'est plus sur les planches ou les plateaux, mais elle reste toujours là à nos côtés.

"Alors, l’avenir ? On verra bien. La vie est trop courte. On crève trop tôt. Mieux vaut profiter de tout ce qu’elle vous offre et la raccourcir de quelques années, que vivre en vain durant cent sept ans" disait-elle. Encore sept ans, et sa citation de 1934 sera obsolète. Elle était déjà une star à cette époque même si sa stature a trouvé ses plus grands rôles dans les années 1950. Ce qui frappe chez Darrieux c'est d'avoir toujours su accepter son âge au cinéma. De ne jamais avoir triché avec. On peut toujours louer sa grâce, sa fantaisie, sa beauté naturelle. Avec plus de 100 films au compteur, on remarque surtout que son jeu, dès ses premières années, était incroyablement moderne, exploitant une forme de spontanéité et s'approchant d'un naturalisme qui n'étaient pas en vogue à cette époque.

Danielle Darrieux était avant la guerre la jeune française moderne et piquante, jouant des comédies virevoltantes, plutôt que l'actrice glamour, mélo ou romantique des grands cinéastes de cette période. Elle était singulière. Et elle l'a toujours demeuré. Elle aimait composer ses rôles, apporter de la subtilité et de la profondeur à ses personnages. Elle essayait déjà d'être atemporelle, elle était déjà spirituelle. Et ça n'a pas pris une ride.

"Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard"

Une grande dame comme ça méritait au moins quelques hommages. Le Festival de Cannes projettera Madame De... en version restaurée. France 5 a eu la bonne idée de diffuser Les demoiselles de Rochefort la semaine de son anniversaire. Un documentaire sur une chaîne publique n'aurait pas été superflu. Une rétrospective aurait été bienvenue (la dernière date de 2009 à la Cinémathèque). On sait bien que la culture est devenu un gros mot voire une notion honteuse dont on ne débat plus en période électorale. Mais Darrieux c'est du patrimoine "brut", c'est un morceau de mémoire collective.

On se rappellera les paroles qu'elle chantait dans Huit femmes: "Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard, Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson, Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson, Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson, Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare, Il n'y a pas d'amour heureux..."

Désolons nous donc de voir le si peu de considération que les TV ont pour ces légendes françaises. Avant qu'il ne soit trop tard, comme ce fut hélas le cas pour Michèle Morgan il y a quelques mois, hommage complètement zappé par les programmateurs, il aurait été savoureux et salutaire de proposer un des nombreux films (même populaires) de Lady DD pour célébrer ce rare anniversaire.

Victor Lanoux se carapate (1936-2017)

Posté par redaction, le 4 mai 2017

Populaire et attachant, l'acteur Victor Lanoux est mort dans la nuit du 3 au 4 mai à l'âge de 80 ans. Si les téléspectateurs le connaissent avant tout pour son rôle récurrent dans la série "Louis la Borcante", il fut également l'un des comédiens les plus en vogue dans le cinéma français des années 1970 aussi bien dans des polars que dans des comédies, parfois cultes. A partir de 1972 avec L'Affaire Dominici, Victor Lanoux devient une tête d'affiche, passant d'Yves Boisset (Folle à tuer, Dupont Lajoie) à Pierre Granier-Deferre (Adieu Poulet, Une femme à sa fenêtre). Mais c'est Jean-Charles Tacchella qui lui offre son plus beau rôle dans le sensible Cousin, Cousine, trois fois nommé aux Oscars et quatre fois aux César (dont une nomination pour l'acteur).

Cependant, c'est bien dans la comédie de mœurs qu'il va exceller grâce à Yves Robert et son diptyque culte Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis, portraits d'hommes faillibles dans une époque résolument féministe, où il incarne un séducteur dont l'assurance s'effrite et la confiance mâle est déstabilisée ("On fait l’amour libre, chacun fait ce qu’il veut. Enfin surtout moi, parce que dans la femme il y a quand même la mère de famille avant tout").

Lanoux jouera pas mal de ce statut d'homme moyen et dragueur. Il essaie pourtant de ne jamais s'enfermer dans un rôle, tournant aussi bien avec Claude Berri (Un moment d'égarement, qui a donné lieu à un récent remake), Gérard Oury (La carapate, joli duo burlesque avec Pierre Richard, son partenaire de cabaret), Jean-Marie Poiré (le vaudevillesque Retour en force), Alain Jessua (l'étrange film Les chiens, avec Depardieu), Peter Kassovitz (le touchant Au bout du bout du banc) n'ont hélas pas forcément été à la hauteur de son talent. Il pouvait jouer les cocus, les papas, des flics (plutôt gradés), les salauds. Lanoux avait la gueule d'un sympathique ou d'une ordure.

Les années 80 ont été plus cruelles avec lui même s'il s'est amusé dans Y a-t-il un Français dans la salle ? de Jean-Pierre Mocky. Il enchaîne les modestes films policiers (Une sale affaire de Alain Bonnot, Un dimanche de flic de Michel Vianey, Canicule d'Yves Boisset, Les Voleurs de la nuit de Samuel Fuller, etc...), souvent partenaire des plus grandes actrices du moment, d'Annie Girardot à Nicole Garcia. Il est plus convaincant quand les auteurs l'emmènent dans des territoires plus troublants à l'instar de Yannick Bellon qui en fait un flic troublé amoureusement par un jeune musicien (La triche), Jean-Loup Hubert qui l'enrôle pour être un ancien virtuose de l'accordéon au chômage (La smala), André Téchine qui lui offre un personnage d'époux (séparé) de Deneuve et père (en conflit avec son fils) dans un drame passionnel (Le Lieu du crime).

Ses derniers films - Le Bal des casse-pieds d'Yves Robert, Les Démons de Jésus de Bernie Bonvoisin et Reines d'un jour de Marion Vernoux - montrent qu'il était ouvert à tous les styles, sans distinction, ce qui aidait sans doute des cinéastes aussi différents à projeter toutes sortes de personnages sur lui, costaud et vulnérable, bourru et charmeur, dur et émouvant.

Métissé de naissance - un père juif tunisien et une mère catholique normande - Victor Robert Nataf a vécu dans la Creuse dès le début de la Seconde Guerre sous le nom de Victor Lanoux. Ancien ouvrier, puis parachutiste et machiniste, il devient comédien en regardant jouer Anthony Quinn sur le plateau de Notre-Dame de Paris. Il suit alors les cours par correspondance proposés par Cinémas du monde et le Conservatoire indépendant du cinéma français.

En 1961, il commence sa carrière sur les planches des cabarets avec Pierre Richard, avec succès, et devient un acteur régulier du Théâtre national populaire (TNP). Il a été aussi metteur en scène de théâtre et a joué jusqu'à la fin du XXe siècle sur scène. En 2007, après un malaise et une opération qui a mal tourné, il devient paraplégique mais s'obstine à vouloir récupérer ses moyens. Il tourne pour la télévision jusqu'en 2015, date officielle de sa retraite.

Cet "artiste du peuple" tel qu'il se définissait était fragile. Il avait récemment tenté de mettre fin à ses jour, fati­gué de souf­frir après deux lourdes opéra­tions de l’aorte. "Quand je repense à Pierre Richard, Barbara et d'autres, c'est une émotion. Parler de ces gens veut dire que je les ai aimés" expliquait-il nostalgique. Il était un peu las mais savait encore se battre pour défendre ses rôles ... S'il n'a jamais chômé, il a quand même sans aucun doute été frustré de ne pas être considéré comme un grand acteur de sa génération, injustement. Lucide, dans son livre, Laissez flotter les rubans, il écrivait "L'attente, disait Giraudoux, c'est un bonheur pour vierges. c'est un bonheur solitaire."