Cannes 70 : les poids lourds de Hollywood débarquent sur la Croisette

Posté par cannes70, le 12 avril 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-36. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .

Cannes est le festival des grandes opportunités pour les films qui ont la chance d'y être en compétition, mais aussi pour ceux qui sont invités pour de simples projections sans la pression de la course à la Palme. Il n'est donc pas étonnant de voir l'industrie du Blockbuster envahir la croisette malgré les risques d'une mauvaise réception critique. Casting quatre étoiles, pur divertissement, montée des marches vertigineuse et glamour ou encore fêtes spectaculaires, la projection à Cannes de ces films capteurs de rétines avides de gros budget  est une rampe supplémentaire pour leur visibilité. Pourtant, la tradition est relativement récente dans l'histoire du festival. Les blockbusters sont apparus longtemps après que Cannes soit devenu le festival incontournable du 7e art.

Retour sur quelques blockbusters qui ont marqué la croisette.


1982: le maître du genre

La 35e édition du festival a eu l'honneur d’accueillir Monsieur Steven Spielberg pour son film E.T. L'Extraterrestre projeté en avant-première mondiale. Personne ne se doutait durant la projection que cette histoire de petit garçon qui rencontre un extraterrestre au ventre rond allait devenir l'un des plus gros succès du cinéma et un film de référence pour le genre. La fin de la projection officielle a même reçu une standing ovation de plusieurs minutes. E.T. est resté onze ans en tête du box-office mondial avant d'être détrôné par une autre œuvre de Spielberg, Jurassic Park.

1997: Besson est dans son cinquième élément

Pour la 50e édition du festival, la croisette fut foulée par Luc Besson et son équipe du Cinquième élément. Si le film à l'époque reçut un accueil mitigé, il fallait attendre fin 2014 afin que les aventures de Leelo et de Corben Dallas (Bruce Willis) deviennent le quatrième plus grand succès d'un long métrage français à l'étranger, toutes langues de tournage prises en compte, avec 43,4 millions d'entrées dans le monde, dont 7,7 millions d'entrées en France et 35,7 millions à l'international. Comme on dit, mieux vaut tard que jamais.

2005: Quand le meilleur pote de Spielberg squatte la croisette

Le 58e festival de Cannes s'est vu envahir par des Stromtroopers : l'ultime volet de la deuxième trilogie Star Wars, réalisée par George Lucas, reçoit un accueil digne de l'arrivée de Ryan Gosling en string panthère au Franprix en bas de chez vous (non ce n'est pas possible mais si ça l'était il y aurait une émeute... donc vous voyez à peu près le triomphe que La Revanche des Sith a reçu).

2006: Ron Howard et son Da Vinci Code

16 mai 2006, Da Vinci Code de Ron Howard, qui ouvre le 59e festival cannois, est accueilli par des sifflets et des rires (ce n'est pas toujours rose à Cannes)... un véritable fiasco pour cette adaptation du roman de Dan Brown avec (tout de même) Tom Hanks et Audrey Tautou. Fiasco également du côté de la critique, ce qui n'a pas empêché les spectateurs curieux de voir le film.

2007: Soderbergh et son équipe de choc

60e édition du festival de cannes, il fait chaud très chaud lorsque l'équipe d'Ocean's 13 arrive sur la croisette. George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon, Al Pacino, Andy Garcia, Don Cheadle, Bernie Mac, Casey Affleck… Autant vous dire que les photographes ont bossé (certains ont perdu des phalanges). Avec un tel casting, les mauvaises langues diront que le film a été sélectionné uniquement pour faire crépiter les flashs sur le tapis rouge. Le film reçoit un accueille mitigé dû à son scénario qualifié d'invraisemblable mais boosté par une ambiance bon enfant et désinvolte.

2008: Panda Party

Un gros panda a fait irruption à la 61e édition du festival de Cannes. Que la PETA se rassure, il était accompagné d'une Angelina Jolie radieuse et enceinte ainsi que d'un Jack Black drôle et so cute pour la présentation du premier volet de l'énorme succès de Dreamworks: Kung Fu Panda.

2013/2014 : le règne de Katniss

Deux années de suite, la saga américaine Hunger Games a irradié la croisette. Tout d'abord en 2013 avec L'embrasement, puis en 2014 avec La Révolte Partie 1. Le casting dans sa quasi-totalité a embrasé le tapis rouge et la salle avant de faire danser le gratin sur le thème du film. Je vous laisse imaginer une soirée sur le thème de Hunger Games…  Prudent, Thierry Frémaux n'a même pas invité l'un de ces deux opus hors-compétition, craignant peut-être de perdre l'un des prestigieux cinéastes visant la Palme d'or.

2014 toujours: l'agence casse-cou

Après l'équipe de la saga Hunger Games, la 67e édition du festival de Cannes a accueilli le casting testostéroné du film Expendables 3, venu se pavaner sans être accompagné de la moindre projection. Jason Statham, Sylvester Stallone ou encore Mel Gibson ont fait vibrer la croisette en débarquant dans un tank... nous ne faisons pas les choses à moitié à Cannes !

2015: Be Furious and Mad!

Dès la parution de sa bande-annonce choc et à la vue de son magnifique casting, Mad Max: Fury Road est fortement pressenti pour faire l'ouverture de Cannes. Perdu ! Le film de George Miller sera projeté hors compétition le lendemain en face de celle des sections parallèles ! L'accueil est triomphal autant du côté de la presse que des spectateurs. Grâce à ce lancement parfait, il raflera de nombreux Oscars en 2016.

D'autres suites – pas vraiment bien accueillies – ont affiché leurs premières bobines sur la Croisette : les troisièmes volets honnis de deux franchises populaires (Matrix Reloaded des ex-frères Wachowski en 2003 et X-Men l'affrontement final de Brett Ratner en 2006) ; Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal de Steven Spielberg en 2010, que tout le monde a à un peu près rejeté à commencer par Shia LaBeouf lui-même, ou Madagascar 3 des studios Dreamworks en 2012. Tous ont été des succès en salles, tous ont fait à peu près l'unanimité contre eux et pourtant les grands studios continuent à profiter de la publicité unique des tapis rouges.

En 2011, le quatrième volet de Pirates des Caraïbes se faisait unanimement saborder. Le duo de réalisateurs norvégiens à la barre du cinquième épisode (Joachim Rønning et Espen Sandberg, nommé à l'Oscar du film étranger pour Kon-Tiki) feront-ils mieux que Rob Marshall si les nouvelles aventures de Jack Sparrow & co (La Vengeance de Salazar) sont sélectionnées cette année ? La date de sortie étant fixée au 24 mai (soit pendant le Festival 2017), il n'est pas interdit d'imaginer qu'il fera partie de la liste des films hors-compétition qui sera annoncée lors de la conférence de presse de Thierry Frémaux et Pierre Lescure qui aura lieu ce jeudi 13 avril à partir de 11h00.

Cynthia Hamani pour Ecran Noir

Jude Law s’empare de la baguette de Dumbledore

Posté par cynthia, le 12 avril 2017

À vos baguettes les "potterheads"... Nous connaissons enfin l'identité de l'acteur qui incarnera Dumbledore jeune dans la suite des Animaux fantastiques. Et ce sera Jude Law. Autant dire qu'après avoir porté la tenue du pape dans la série Young Pope, la longue robe de sorcier ne va pas trop perturber l'acteur, qu'on verra bientôt dans Le Roi Arthur: la légende d'Excalibur.

Dans cette suite des Animaux Fantastiques (toujours quelques décennies avant les aventures de Harry Potter), David Yates reviendra derrière la caméra tandis que Johnny Depp (même si les fans ne sont pas d'accord) continuera à incarner le méchant Grindelwald (seul amour d'Albus Dumbledore), né en 1883 et mort en 1998.

Rappelons que c'est Richard Harris qui a tenu le rôle du célèbre sorcier aux lunettes demi-lune dans les deux premiers opus de Harry Potter avant de mourir en 2002 et d'être remplacé par Michael Gambon. Dumbledore (1881-1997) est un sang-mêlé.

Avant de choisir Jude Law, les studios avaient pensé à Benedict Cumberbatch, Mark Strong (Mad Men), Jared Harris (The Crown) ou encore Christian Bale (éternel Batman dans nos cœurs).

Le premier volet des Animaux Fantastiques a récolté plus de 813 million de dollars au box-office. La production du deuxième volet débutera cet été pour une sortie en 2018. Suivront reois autres films de la franchise, tous les deux ans.

3 bonnes raisons de voir « Pas comme des loups »

Posté par wyzman, le 12 avril 2017

Parce qu'il s'intéresse à des jumeaux vivant en marge de tout (ou presque), le nouveau film documentaire de Vincent Pouplard, Pas comme des loups, qui sort aujourd'hui dans nos salles mérite mieux qu'une simple critique.

Le synopsis est original

Roman et Sifredi ont à peine 20 ans. Entre exclusion et marginalité, ils vivent en mouvement, ils inventent leur vie, leur langage, leurs codes. Et cela fonctionne à merveille. En moins d'une heure, Vincent Pouplard parvient à donner vie à une notion mal connue, la marginalité. De manière très convaincante, Vincent Pouplard dépeint une nouvelle forme de fougue adolescente, bouillonnante mais réfléchie, vive mais durable.

Les sujets valent le détour

Roman et Sifredi sont des marginaux, certes. Mais ils sont loin d'être les asociaux que l'on pourrait redouter de rencontrer. Loin des clichés attendus et redoutés, ces deux frères apparaissent rapidement comme deux êtres humains qui, les antécédents n'aidant pas, ont décidé de fuir les normes d'une société qui ne voulait pas les comprendre. Sans trop jouer sur leur gémellité, Vincent Pouplard montre à quel point ces sujets, ces deux acteurs one-shot sont avant tout des survivants et des individus différents mais complémentaires.

La séquence finale

Le film décolle pour ne plus jamais revenir sur terre lors d'une scène que beaucoup pourraient trouver banale. Assis par terre dans une rue, Roman et Sifredi discutent de la vie, de la volonté, de la manière dont la société a tendance à enfermer les gens dans une boîte. A ce moment-là, le spectateur se retrouve face à un mode de pensée qui, s'il lui échappait auparavant, prend désormais tout son sens. On ne peut être d'accord avec eux, leur reprocher leur prise de distance avec la société mais pas leur manque de lucidité. Ils ont choisi leur mode de vie, assument leur réflexion et sont deux personnages réels que l'on aurait eu du mal à inventer.

Pas comme des loups sort aujourd'hui dans toute la France.

Cannes 2017: les courts métrages en compétition et la sélection Cinéfondation

Posté par vincy, le 12 avril 2017

Cette année, le comité de sélection du 70e festival de Cannes a reçu 4843 courts métrages, selon le communiqué. La Compétition des courts métrages 2017 est composée de neuf films (8 fictions et 1 animation) issus de quatre continents. De 8 à 15 minutes de durée, ils seront en lice pour la Palme d’or du court métrage 2017, décernée par Cristian Mungiu, Président du Jury, le 28 mai 2017.

De son côté la Sélection Cinéfondation a choisi, pour sa 20e édition, 16 films (14 fictions et 2 animations) parmi les 2600 qui ont été présentés cette année par des écoles de cinéma du monde entier. "Quatre des films sélectionnés proviennent d’écoles qui participent pour la toute première fois" précise le Festival. Les trois Prix de la Cinéfondation seront remis lors d’une cérémonie précédant la projection des films primés le vendredi 26 mai.

Courts métrages

  • Teppo Airaksinen - Katto (Ceiling) - Finlande
  • Lucrèce Andreae - Pépé le morse (Grandpa Walrus) - animation - France
  • Madhi Fleifel - A Drowning Man - Royaume Uni/ Danemark / Grèce
  • Alireza Ghasemi - Lunch Time - Iran
  • Fiona Godiver - Across My Land - Etats-Unis
  • Grzegorz Molda - Koniec Widzenia (Time to Go) - Pologne
  • Qiu Yang - Xiao Cheng Er Yue (A Gentle night) - Chine
  • Andrés Ramirez Pulido - Damiana - Colombie
  • Julia Thelin - Push it - Suède

Cinéfondation

  • Yuval Aharoni - Ben Mamshich (Heritage) - Steve Tisch School of Film & Television (Tel Aviv)
  • Bahman Ark - Heyvan (Animal) - Iranian National School of Cinema
  • Michal Blasko - Atlantida, 2003 (Atlantis, 2003) - IFTF VŠMU (Slovaquie)
  • Stijn Bouma - Lejla - Sarajevo Film Academy
  • Eduardo Brandao Pinto - Vazio do Lado de Fora (Empty on the Outside) - Universidade Federal Fluminense (Brésil)
  • Aya Igashi - Tokeru - Toho Gakuen Film Techniques Training College (Japon)
  • Payal Kapadia - Afternoon Clouds - Film and Television Institute of India (FTII)
  • Léa Krawczyk - A perdre haleine - La Poudrière (France)
  • Marian Mathias - Give up the Ghost - NYU Tisch School of the Arts (New York)
  • Valentina Maurel - Paul est là - INFAS (Belgique)
  • Imge Özbilge - Camouflage - KASK (Belgique)
  • Roberto Porta - Pequeno manifiesto en contra del cine solemne ((Little Manifesto Against Solemn Cinema) - Universidad del Cine (FUC) (Argentine)
  • Rory Stewart - Wild Horses - NFTS (Royaume-Uni)
  • Aron Szentpéteri - Lathatatlanul (Invisibly) - Szinhaz-es Filmmuveszeti Egyetem (Hongrie)
  • Tommaso Usberti - Deux égarés sont morts - La Fémis (France)
  • Wang Yi-Ling - Yin Shian Bien Jian Gon Lu (Towards the Sun) - National Taiwan University of Arts