Robert Vaughn (1932-2016), un acteur si spécial nous quitte

Posté par vincy, le 11 novembre 2016

Robert Vaughn, né le 22 novembre 1932 à New York, est mort des suites d'une leucémie le 11 novembre 2016, quelques jours avant son 84e anniversaire. Encore un qui n'aura pas survécu à l'élection de Donald Trump. Vaughn était très engagé politiquement, songeant même à une carrière au sein du parti Démocrate.

Acteur majeur du cinéma américain, même s'il a surtout hérité de second-rôles, il a été une star du petit écran. Diplômé de journalisme, il a poursuivi ses études dans le théâtre. Il a même obtenu un diplôme de communication à l'Université en 1970, alors que sa carrière était déjà bien lancée au milieu des années 1950.

Robert Vaughn sera remarqué dans Ce monde à part en 1959, avec Paul Newman, puis dans Les Sept Mercenaires en 1960, aux côtés de Yul Brynner et de Steve McQueen. Avec Ce monde à part, il décroche une nomination à l'Oscar du meilleur second-rôle masculin. Il hérite surtout du personnage de Napoleon Solo dans la série puis dans les films Des agents très spéciaux, qui le rendirent populaire. Il retrouve Steve McQueen dans le cultissime Bullitt de Peter Yates (1968) où il incarne le douteux sénateur Walter Chalmers. Robert Vaughn est aussi de l'aventure Jules César, de Joseph L. Mankiewicz, avec Marlon Brando, et du casting de stars de La Tour Infernale, film référence dans le genre catastrophe (où il croise de nouveau Steve McQueen). On passera sur L'invasion des soucoupes volantes (avec Christopher Lee) et le nombre incalculable de séries B qui ont dilué son talent (Superman 3, Delta Force, L'Attaque des morts-vivants). Heureusement, on peut aussi percevoir son talent pour la dérision dans S.O.B., comédie américaine de Blake Edwards, avec Julie Andrews et William Holden.

Sa gueule si reconnaissable l'avait souvent conduit à être du côté des salauds ou des pas nets. C'est d'autant plus regrettable qu'il était très doué pour la comédie et son éclectisme, du film de guerre au film SF en passant par le mélo, révélait un acteur brillant sachant manier l'ambigüité.

La télévision aura été plus généreuse. Elle lui a permit d'incarner plusieurs présidents américain (Franklin D. Roosevelt, Harry S. Truman, Woodrow Wilson). Il a également été le jury numéro 9 de Douze hommes en colère au théâtre au Royaume Uni en 2013. Jusqu'à cette date là, il n' avait jamais quitté les plateaux ou la scène. So Long, Robert.

Le Donald joue les Trump au cinéma

Posté par vincy, le 11 novembre 2016

On avait eu un acteur de série B. Voilà une vedette de la télé-réalité qui débarque dans le bureau ovale. Donald Trump is the 45 President of the United States of America. On ne vous le cache pas, on aurait préféré faire un article sur les actrices qui ont incarné une présidente à la Maison Blanche.

Mais Trump est intéressant. Outre que les Simpsons avaient imaginé l'affaire il y a seize ans, le milliardaire pourfendeur des élites a toujours su cultiver son image à la télé comme au cinéma.

Il aime faire des caméos depuis son premier, en 1989 dans le film Ghosts Can't Do It. On le voit ainsi dans Marmalade (2004), Zoolander (2001), Celebrity (1998), Face to Face (1997), L'Associé et Eddie (1996), Across the Sea of Time (1995), For Sale by Owner (1994), et surtout dans Maman, j'ai encore raté l'avion (1992).

Dans Good Will Haunting, il interprète un certain Daniel Ray McLeech, dans Studio 54, il est un patron VIP du club et dans Les chenapans, il est le père de Waldo.

Côté séries, vous pouvez le croiser dans Monk, Sex and the City, Sabrina l'apprentie sorcière, Spin City, Une nounou d'enfer, The Rosie Show et Le Prince de Bel-Air.

Pas sûr que ces passages dans les studios hollywoodiens aient été utiles puisque la quasi totalité des célébrités ont soutenu sa rivale. Mais bon, là, il a un rôle à sa (dé)mesure pour flatter son narcissisme et son égo. Pendant quatre ans.