Le réalisateur de « Love Story » Arthur Hiller est mort (1923-2016)

Posté par vincy, le 17 août 2016

Le réalisateur canadien Arthur Hiller, connu pour l'immense succès Love Story, est mort à l'âge de 92 ans. Né le 22 novembre 1923 à Edmonton (Alberta), cet ancien navigateur dans l'Armée de l'air canadienne durant la Seconde Guerre mondiale puis étudiant en psychologie à l'Université de Toronto a réalisé son premier film en 1957, The Careless Years, avec Dean Stockwell.

Ses premières armes, il les a faites à la télévision, avec des séries TV comme Alfred Hitchcock présente, Perry Mason, La famille Addams, et L'homme à la carabine.

Une filmographie très inégale

Il tourne beaucoup et varie les genres: film de guerre (Tobrouk, commando pour l'enfer, avec Rock Hudson), biopic (The Babe, avec John Goodman), drame psychologique (Making Love), comédie musicale (L'homme de la Manche, avec Peter O'Toole et Sophia Loren), comédie (Les Jeux de l'amour et de la guerre, avec James Garner et Julie Andrews, Escapade à New York, avec Jack Lemmon, Plaza Suite, avec Walter Matthau, Transamerica Express, avec Gene Wilder, Ne tirez pas sur le dentiste, avec Peter Falk) ou encore mise en abyme du métier (Avec les compliments de l'auteur, avec Al Pacino).

Entre deux succès, Escapade à New York et Plaza Suite, deux films se sont distingués dans sa carrière: L'Hôpital, avec George C. Scott et Diana Rigg, Oscar du meilleur scénario, et Love Story. Un grand chelem durant quatre ans.

Love Story c'est cinq Golden Gobes, un Oscar pour six nominations et surtout 106 millions de dollars de recettes (l'équivalent de 600 millions de dollars aujourd'hui), soit l'un des 40 plus grands succès du box office américain. Le mélo est un phénomène. C'est le film le plus vu de l'année 1971.

Un fiasco industriel

L'avant-dernier film qu'il réalise pour le cinéma (on passe sous silence Pucked, en 2006, avec Jon Bon Jovi), en 1998, est en revanche un accident industriel. An Alan Smithee Film est réalisé sous le pseudonyme utilisé par un réalisateur voulant renier son œuvre et met en scène un réalisateur anglais nommé Alan Smithee qui doit mettre en scène Trio, un film d'action à gros budget avec notamment Sylvester Stallone, Whoopi Goldberg et Jackie Chan.

Ironiquement, Hiller avait été Président de la Directors Guild of America durant quatre ans puis Président de l'Académie des Oscars juste avant le tournage de ce film qui n'apparaît plus dans sa filmographie. Après cet épisode, il avait préféré devenir discret, sans doute un peu fâché qu'on ait maltraité un si loyal serviteur de manière aussi brusque.

Keira Knightley dans Casse-noisette

Posté par vincy, le 17 août 2016

Keira Knightley sera la Fée Dragée dans une nouvelle adaptation de Casse-noisette. Clara sera incarnée par Mackenzie Foy (Interstellar) tandis que Morgan Freeman interprètera l'oncle Drosselmeyer.

Casse-noisette est à la base une histoire imaginée par Ernst Theodor Amadeus Hoffmann en 1916, Casse-Noisette et le Roi des souris, avant d'être adapté par Alexandre Dumas en 1844. Le conte a alors inspiré l'un des ballets les plus célèbres du monde, dont la musique a été composée par Pyotr Ilyich Tchaikovsky en 1892.

Le film, intitulé The Nutcracker and the Four Realms, se focalisera sur le jouet de Noël de Clara, un casse-noisette en forme de soldat en beau costume de parade, qui prend vie pour combattre le diabolique roi des Souris.

Lasse Hallström réalisera le film pour Disney.

Plusieurs films ont déjà repris l'histoire, souvent en dessin animé comme le segment de Fantasia, The Nutcracker Suite.

Edito: Coups de Corée

Posté par redaction, le 17 août 2016

Cet été, le polar était coréen. The Strangers (à Cannes), Man on High Heels et cette semaine Dernier train pour Busan (lui aussi à Cannes). Et il n'y a aucun doute: les cinéastes sud-coréens ont le savoir-faire nécessaire pour nous emballer, avec une technicité impressionnante, mais ils ont surtout une audace qui manque dans la plupart des autres productions américaines ou d'ailleurs. Il y a toujours une envie de subversion, un désir de film noir, un goût pour la métaphore ou la double lecture qui enrichissent leurs histoires.

Désormais, les réalisateurs de la péninsule sont courtisés par Hollywood, de Netflix aux studios. Ou s'embarquent dans des productions somptueuses comme Mademoiselle de Park Chan-wook, qui sortira en octobre. De tous les cinémas asiatiques, c'est assurément celui qui se porte le mieux. Grâce à une politique de quotas dans les salles et une diversité de sa production, le cinéma sud-coréen est prospère et domine son box office. Dernier train pour Busan est le leader annuel (78M$) loin devant Captain America. Sur les 10 plus grands succès de l'année, 7 sont des films nationaux (dont Mademoiselle, 6e, 32M$). Pour donner une idée, Suicide Squad ne dépassera pas les 15M$ et Deadpool n'a récolté que 24M$. Semaine après semaine, un film coréen est en tête (cette semaine c'est The Tunnel, sorti sur 1000 écrans).

Dernière chance pour Busan

Le tableau serait parfait si. La Corée du Sud est doté du plus grand festival et du plus grand marché du film en Asie, à Pusan (Busan) durant l'automne. Or, ce rendez-vous est au cœur d'un énorme baroufle depuis quelques mois. Les producteurs et réalisateurs du pays ont menacé de boycotter la 21e édition, début octobre, qui va devoir réduire la voilure. Ils sont en train d'obtenir gain de cause. Soucieux que le festival garde son indépendance, les nouvelles règles qui étaient prêtes à être appliquées mettaient en danger, selon eux, l'identité du festival.

Cela fait deux ans que le combat est engagé. Tout est parti de la programmation d'un documentaire controversé et très politique, The Truth Shall Not Sink with Sewol, sur le naufrage du Sewol, causant la mort de 476 personnes. Ce documentaire sans concessions fustigeait l'inefficacité des secours. Face à cette violente charge anti-gouvernementale, le pouvoir a répliqué: L'ancien directeur du festival international du film de Busan (Biff), Lee Yong-Kwan, a été inculpé de détournements de fonds en Corée du Sud, accusations, motivées selon ses soutiens par des considérations politiques. Suite à la projection du docu, le comité organisateur du festival avait en effet été l'objet de toute une série d'enquêtes et d'audits, tandis que ses subventions avaient été considérablement réduites.

Crise nationale

Depuis, c'est la pagaille. A l'étranger, tout le monde a soutenu les dirigeants du festival. En Corée du sud, la profession a décidé de faire pression sur le pouvoir en censurant l'événement. Face aux enjeux économiques et diplomatiques, le pouvoir sud-coréen n'a pas eu d'autres choix que de revoir sa copie et de promettre des garanties sur l'indépendance et l'autonomie du festival dans un pays où la liberté d'expression n'est pas acquise. Et désormais, tant que les accusations contre Lee Yong-kwan sont maintenues, producteurs et réalisateurs veulent continuer le bras de fer.

Pour l'instant, on compte les morts. Le Festival manque d'argent, les sponsors ont détourné les regards (et le porte monnaie), le centre de recherche va être fermé et le marché du film fortement réduit. Et tout ça, alors que le géant chinois cherche à bâtir deux ou trois grands festivals de cinéma...

Les ressorties de l’été 2016 (8) : Predator de John McTiernan

Posté par kristofy, le 17 août 2016

Alors que sur les écrans se suivent remakes, reboots, suites et spin-off des studios hollywoodiens, il est bon de revenir parfois au meilleur du cinéma américain, et notamment celui datant des années 80 (quand Donkey Kong était le Pokémon des ados). Après Terrence Malick et les frères Coen, voici une autre ressortie d'un classique américain. Ce n’est pas que de la nostalgie mais, au contraire, une véritable cure de jouvence : Predator est à (re)découvrir sur grand-écran ce 17 août grâce à Capricci films.

Le pitch: Le commando de forces spéciales mené par le major Dutch Schaeffer est engagé par la CIA pour sauver les survivants d’un crash d’hélicoptère au cœur d’une jungle d’Amérique Centrale. Sur place, Dutch et son équipe ne tardent pas à découvrir qu’ils sont pris en chasse par une mystérieuse créature invisible qui commence à les éliminer un par un. La traque commence.

Gros succès de l'année 1987

C’est un des films qui a fait de Arnold Schwarzenegger une star bankable. Le film avait rapporté 57M$ en Amérique du nord (l'équivalent de 130M$ aujourd'hui), soit le 12e succès de l'année, après s'être offert le 2e meilleur démarrage de 1987. En France, 1,5 million de spectateurs ont été le voir en salles. C'est grâce à cette créature que la carrière de John Mc Tiernan décolla en tant que spécialiste de film d’action : à son actif Predator, Piège de cristal avec Bruce Willis en 1988, A la pousuite d’Octobre Rouge avec Sean Connery en 1990…

Predator c’est surtout la naissance d’une créature parmi les 'méchants' les plus iconiques du cinéma américain : un monstre exta-terrestre qui joue de son invisibilité et de sa rapidité pour tuer… Le film fût un tel succès qu’il y a eu plusieurs suites : Predator 2 avec Danny Glover puis Predators avec Adrien Brody, et aussi un cross-over avec l’univers de Alien (une hérésie improbable avec deux films tout de même efficaces) avec Alien vs Predator et Alien vs Predator Requiem. Dans le Predator "d'origine" on découvre un jeune acteur - scénariste : Shane Black, qui, par la suite, est passé derrière la caméra (Iron Man 3, The Nice Guys…), et dont le prochain film prévu pour 2018 serait The Predator, reboot tendance.

Le Predator est donc une créature inconnue qui chasse un commando de militaires américains en opération dans une jungle opaque. Elle se déplace très facilement entre les arbres et repère ses victimes en détectant leur chaleur corporelle. Mesurant plus de 2 mètres, elle se rend invisible tel un caméléon, mais elle est repérée quand elle est mouillée… Dans le film cette créature et son fonctionnement ne sont dévoilés que très progressivement. Il faut attendre la dernière demi-heure pour voir vraiment de quoi il s’agit, avant un long combat final dantesque...

A noter que Capricci a édité l'an dernier un livre, Prodiges d'Arnold Schwarzenegger, signé Jérôme Momcilovic, livre biographique mais aussi analyse d'un homme du XXe siècle au corps héroïque et bodybuildé, presque mécanique.

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Predator de John McTiernan
Sortie le 17 août - interdit aux moins de 12 ans
Distribué par Capricci Films