Edito: Carnages

Posté par redaction, le 4 août 2016

Les semaines suivent et se ressemblent: Hollywood lance chaque semaine un blockbuster, qui, chaque semaine, est leader dans les salles. C'est l'été. Malheureusement, cette année, hormis les dessins animés, aucun film n'a attiré plus de trois millions de spectateurs. Et un seul film français y parviendra, Camping 3. Pour l'instant, tous les gros cartons de l'année sont sortis avant mai. Hormis Le Monde de Dory et L'âge de glace 5, seul X-Men Apocalypse a péniblement franchit les 2 millions de tickets. Et un seul autre film, français, Retour chez ma mère, une comédie une fois de plus, a rassemblé plus de deux millions de spectateurs.

Mais peu importe les chiffres: ce qui est déprimant avec cet été 2016, et on ne parle pas de la météo ou de l'actualité, c'est que ces blockbusters sont médiocres, souvent inutiles, toujours un peu déjà vus. Pas un pour rattraper l'autre, même si le Jason Bourne est mieux qu'Independence Day Resurgence, que Le Monde de Dory bat aisément Scrat. Mais là on désespère d'Hollywood qui ne parvient pas à se renouveler, à nous surprendre, à nous emballer. Tout est stéréotypé. Tout est fait pour vider la cervelle. Même les Bad Asss movies finissent en joli conte Disney. Remakes, sequels, reboots: tout cela montre que la machine tourne à vide, patine et ne parvient plus à créer des histoires de son époque. Jason Bourne a 14 ans. Tarzan est né il y a 100 ans. Suicide Squad n'est jamais que le cinquième film de super héros depuis janvier. Le marketing réussit à faire monter le désir, à grossir l'anticipation, mais la jouissance n'est pas au rendez-vous.

Et si c'était l'occasion pour aller voir d'autres films? Même pas. Malgré leur qualité, leur buzz ou leurs prix, les films d'auteur ou d'art et d'essai, ne parviennent pas à profiter de la lassitude pour les divertissements pyrotechniques. L'Euro de football, le Tour de France et maintenant les Jeux Olympiques ne facilitent pas la tache des distributeurs et des exploitants, c'est vrai. Mais, plus globalement, le marché se concentre chaque semaine sur deux ou trois films, laissant des miettes aux autres. Quelques films ont séduit entre 100000 et 300000 cinéphiles (La tortue rouge, Dans les forêts de Sibérie, Love & Friendship, L'Outsider, L'effet aquatique, Irréprochable, ...). On les compte sur les doigts. Un véritable jeu de massacre s'opère tous les mercredis. Qu'on soit Meryl Streep, qu'on ait gagné tous les Goyas ou que les critiques soient toutes très positives: ces films ne remplissent pas les salles, faute de curieux.

Peut-être qu'en mettant quelques Pokémon ou une arène dans les salles de cinéma diffusant ces films pourraient changer la donne. Peut-être.

Charlie Hunnam et Rami Malek dans le remake de « Papillon »

Posté par vincy, le 4 août 2016

Charlie Hunnam (futur Roi Arthur chez Guy Ritchie) et Rami Malek (révélé avec la série Mr. Robot) formeront le duo du remake de Papillon. Hunnam reprendra le rôle tenu par Steve McQueen dans le film de Franklin J. Schaffner (scénarisé par Dalton Trumbo) en 1973. Malek reprendra le personnage incarné par Dustin Hoffman.

Rappel des faits.
A l'origine Papillon est un livre: l'autobiographie romancée de l'ancien bagnard Henri Charrière, dit Papillon à cause de son tatouage réalisé durant ses années dans la section spéciale de la Marine, publiée en 1969. Après avoir été accusé d'un meurtre (qu'il a toujours nié), il a été condamné aux travaux forcés à perpétuité au bagne de Guyane, en 1931. Après une tentative d'évasion ratée, il réussit à s'évader en 1944, avec quatre autres compagnons et refait sa vie au Venezuela. Le succès de son livre conduira donc à un film qui sera un carton en salles avec, à l'époque, 53M$ de recettes. Le film tient la tête du box office nord américain durant la saison de Noël 1973 et devient le 4e hit de l'année après L'Exorciste, L'Arnaque, American Graffiti et devant le James Bond Vivre et laisser mourir. En France, il sort en 1974 et séduit 3,85 millions de spectateurs, soit le 9e succès de l'année.

Le tournage du remake commencera en septembre. Le danois Michael Shoer (R; Northwest; La chambre d'en face) réalisera le film scénarisé par Aaron Guzikowski (Prisoners, Contrebande), qui promet une version moderne du récit.