Annecy 2016: Ma vie de Courgette emballe le jury et le public

Posté par vincy, le 18 juin 2016

N'était-ce pas logique finalement? Pour son quarantième anniversaire, avec un "focus" dédié à l'animation française, le Festival du film d'Annecy a couronné un bijou de l'animation française. Et pas n'importe lequel: l'excellent Ma vie de Courgette. Le film reçoit ainsi les deux prix les plus importants pour un long métrage, faisant consensus entre public et jury.

Cristal du long métrage et prix du Public, Ma vie de courgette de Claude Barras a donc réussi ce doublé rare. Ce dessin-animé franco-suisse adapté du roman de Gilles Paris, Autobiographie d'une courgette, avait fait son avant-première à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.

La jeune fille sans mains, premier long métrage de Sébastien Laudenbach présenté à l'ACID à Cannes, a reçu une mention du jury (lire aussi L'animation en vedette au Festival de Cannes).

Le cinéma français a remporté le Cristal du long métrage cinq fois

Un Cristal d’honneur saluant l’ensemble de sa carrière a été remis à Didier Brunner, producteur et patron de Folivari, entre autres des Kirkou, Les Triplettes de Belleville, Brendan et le secret de Kells ou encore Ernest et Célestine.

Le prix André-Martin récompensant un long métrage français produit en 2015 est revenu à Adama.
Enfin le Prix Fondation Gan à la diffusion a été décerné au projet Croc Blanc.

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Festival International du Film Culte : l’originalité finit par payer

Posté par wyzman, le 18 juin 2016

En matière de films culte, l'erreur la plus commune est de croire que c'est le film en lui-même qui est culte. Ici, il n'en est rien ! Le Festival international du film culte n'a pas pour vocation de présenter des films que l'on juge comme cultes (bien qu'il y en ait dans la programmation), mais de faire découvrir des films qui (on l'espère) susciteront un véritable intérêt. Et la deuxième journée du festival a parfaitement illustré cela.

A 10 heures, les plus courageux, ou du moins les plus assidus d'entre nous ont découvert Wonderland, un film d'anticipation écrit par non pas une ou deux personnes mais bien dix réalisateurs ! Présent pour l'occasion, Lionel Rupp (certainement le plus talentueux d'entre eux) a répondu aux questions des festivaliers avec un enthousiasme certain. Prix du jeune public au festival international du film de Locarno, Wonderland et sa tempête du siècle n'ont laissé personne indifférent. A l'inverse de Journal d'un photographe de mariage. Seul moyen métrage dans une sélection de longs, le film de Nadav Lapid a engendré de vrais questionnements sur l'impact du cadre et de la chronologie dans la réussite d'un film.

Dans l'après-midi, l'équipe de Willy 1er a pris le relais. Sélectionné par l'ACID lors du dernier festival de Cannes, ce premier long-métrage a plus que plu aux spectateurs présents puisqu'ils n'ont pas manqué d'aller les féliciter à la fin de la projection. Photos, dédicaces, conseils, Marielle Gautier, Ludovic et Zoran Boukherma et Hugo P. Thomas ont déjà tout de pros. Et pendant que Marie-Anne Chazel présentait Le Père Noël est une ordure, une interview s'imposait. L'occasion rêvée d'évoquer sans détour Xavier Dolan, Zaz et Jane Campion !

Enfin, comme une journée de festival n'est vraiment remplie qu'à partir de quatre films, impossible de ne pas évoquer Toni Erdmann de Maren Ade. D'une durée impressionnante de 2h42, ce drame allemand suit les péripéties d'un père paumé mais surtout facétieux qui s'incruste dans la vie de sa fille, fraîchement installée à Bucarest. Entre choc, gêne et euphorie, festivaliers, invités et jurés ont eu énormément de mal à se contenir !