Cannes 2016: la sélection « poids lourd » de la Quinzaine des réalisateurs

Posté par vincy, le 19 avril 2016

La sélection d'Edouard Waintrop, soit 18 longs métrages et 12 courts métrages, compense toutes les absences inattendues de la Sélection officielle. Même si Bonello n'y est toujours pas, ni Zlotowski, on note quand même de gros poids lourds avec la présence de deux documentaristes réputés - Sébastien Lifshitz, César pour Les invisibles, et Laure Poitras, Oscar pour Citizenfour. A cela s'ajoute l'un des films d'animation français les plus attendus, Ma vie de courgette. Et donc quelques noms souvent habitués des grands festivals comme Marco Bellocchio, Paul Shrader, Alejandro Jodorowski; Joachim Lafosse; Pablo Larrain, Kim Nguyen ou encore Paolo Virzi. L'Italie, quasiment absente de la sélection officielle, trouve à la Quinzaine de quoi se faire une place au soleil dans cette édition cannoise avec trois cinéastes. Tout comme l'Inde avec le retour du réalisateur d'Ugly, Anurag Kashyap, ou le Canada avec deux réalisateurs. Notons aussi que la section parallèle présentera le film posthume de Solveig Anspach, L'effet aquatique. On soulignera aussi la présence de vedettes comme Gérard Depardieu, Bérénice Bejo (dans deux films), Nicolas Cage, Valeria Bruni-Tedeschi, Gael Garcia Bernal, Sophie Nélisse ou encore Dane DeHaan.

Ouverture: Fai bei sogni (fais de beaux rêves) de Marco Bellocchio

Clôture: Dog eat dog de Paul Schrader

Sélection

Divines de Uda Benyamina - 1er film

L’économie du couple de Joachim Lafosse

L’effet aquatique de Solveig Anspach

Fiore de Claudio Giovannesi

La pazza gioia (Like crazy) de Paolo Virzi

Ma vie de courgette de Claude Barras - 1er film (animation)

Mean dreams de Nathan Morlando

Mercenaire de Sacha Wolff  - 1er film

Neruda de Pablo Larrain

Poesía sin fin (endless poesy) de Alejandro Jodorowsky

Raman raghav 2,0 (Psycho Raman) de Anurag Kashyap

Risk de Laura Poitras (documentaire)

Tour de France de Rachid Djaidani

Two lovers and a bear de Kim Nguyen

Les vies de Thérèse de Sébastien Lifshitz (documentaire)

Wolf and sheep de Sadat Shahrbanoo - 1er film

Cannes 2016: la sélection de l’ACID

Posté par vincy, le 19 avril 2016

Deux documentaires, un film d'animation et sur les 9 films, seulement trois ont un distributeur. La sélection de l'Acid (12-21 mai) fait la part belle aux nouveaux talents avec trois premiers longs métrages et de cinq seconds longs métrages. S'ajoute le nouveau film de Sébastien Betbeder, actuellement en salles avec Marie et les nuafragés.

Isola de Fabianny Deschamps, avec Yiling Yang, Yassine Fadel et Enrico Roccaforte

La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach (animation), avec les voix de Anaïs Demoustier, Jérémie Elkaïm, Philippe Laudenbach, Olivier Broche, Françoise Lebrun, Sacha Bourdo et Elina Löwensohn.

Madame B, histoire d'une Nord-Coréenne de Jero Yun (documentaire)

Le Parc de Damien Manivel, avec Naomie Vogt-Roby, Maxime Bachellerie et Sessouma Sobere

Sac la mort de Emmanuel Parraud, avec Patrique Planesse, Charles-Henri Lamonge, Martine Talbot et Nagibe Chader

Swagger de Olivier Babinet (documentaire), avec Aïssatou Dia, Mariyama Diallo, Abou Fofana, Nazario Giordano, Astan Gonle, Salimata Gonle, Naïla Hanafi, Aaron N’Kiambi, Régis Marvin Merveille N’Kissi Moggzi, Paul Turgot et Elvis Zannou.

Tombé du ciel de Wissam Charaf, avec Rodrigue Sleiman, Raed Yassin, Said Serhan, George Melki et Yumna Marwan.

Le voyage au Groenland de Sébastien Betbeder, avec Thomas Blanchard, Thomas Scimeca, François Chattot, Ole Eliassen, Adam Eskildsen, Benedikte Eliassen, Mathias Petersen, Judith Henry et Martin Jensen.

Willy 1er de Ludovic & Zoran Boukherma, Marielle Gautier et Hugo P. Thomas, avec Daniel Vannet, Noémie Lvovsky, Romain Léger, Eric Jacquet, Alexandre Jacques, Robert Follet, et Geneviève Plet.

Ronit Elkabetz s’est éteinte (1964-2016)

Posté par vincy, le 19 avril 2016

L'actrice israélienne Ronit Elkabetz, sans aucun doute la plus connue des actrices du cinéma israélien à l'étranger, est décédée mardi matin à l'âge de 51 ans des suites d'un cancer, a indiqué son agent.

Actrice, mais aussi scénariste et réalisatrice, elle partageait son temps entre Israël et la France où elle avait joué notamment dans le film La Fille du RER d'André Téchiné, Cendres et sang de Fanny Ardant, Tête de turc de Pascal Elbé ou encore Les Mains libres de Brigitte Sy.

Elle avait réussi à incarner le cinéma israélien, avec exigence, audace, générosité, en jouant avec les cinéastes les plus réputés de son pays: Amos Gitai, Keren Yedaya, Eran Kolirin, ...

Elle coréalisé trois films avec son frère, Schlomi. Le dernier, Gett, le procès de Viviane Amsalem, présenté à Cannes, avait été nominé dans la catégorie film étranger pour les Golden Globes 2015. Auparavant, ils avaient tourné Prendre femme et Les Sept jours.

Un projet sur la Callas

Née en 1964 dans le sud d'Israël de parents juifs marocains d'origine modeste, la comédienne n'avait jamais pris de cours. Sa beauté ne laissait pas indifférent, tout comme sa voix aussi inoubliable que celle d'une Fanny Ardant, sa capacité à incarner la tragédie et les écorchées, et son jeu qui maintenait la bonne distance tout en explorant les nuances des drames qu'elle interprétait. Visage pâle, cheveux noirs et les yeux toujours soulignés de khôl, qui regarde de face, intensément. Elle aimait les femmes fortes ou larguées à la dérive, les émotions poignantes ou les sentiments excessifs. Fille d'émigrés juifs religieux du Sud du Maroc, elle a ainsi été prostituée, transsexuelle, femme libre, mère aimante. Ses propres films abordent la mémoire et le deuil. Et ses positions engagées politiquement la mettent du côté des critiques d'Israël. Elle revendiquait des films qui servaient l'émancipation des femmes, préférant la difficulté et le sang, déranger et choquer, plutôt que de jouer les premiers rôles de films populaires. Il y avait chez elle un air de Callas, de Sarah Bernhardt, de ces égéries méridionales qui sombrent dans la folie.

La Callas, justement, cette femme qui renaissait toujours de ses cendres, était l'objet de son prochain film, consacré à la dernière année de la vie de la cantatrice. Un film sur une femme qui refusait de mourir.

"Si le cinéma israélien est aussi riche, qu'on en voit autant tous les ans à Cannes, ça lui doit beaucoup", assure pour sa part à l'AFP Charles Tesson, délégué général de la Semaine de la critique, la sélection parallèle du Festival de Cannes dont Ronit Elkabetz avait présidé le jury l'an dernier

Elle a reçu plusieurs fois le prix de la meilleure actrices aux Ophirs (les Oscars israéliens) en plus de nombreux prix pour son interprétation dans différents festivals grâce à des films tels Mariage tardif, Mon trésor ou La visite de la fanfare.