Cannes 2016: William Friedkin fera la Leçon

Posté par vincy, le 4 avril 2016

La Leçon de Cinéma du 69e Festival de Cannes sera donnée par le cinéaste américain William Friedkin. Il succède à Martin Scorsese, Nanni Moretti, Wong Kar-wai, Quentin Tarantino, Marco Bellocchio, Philip Kaufman et Jacques Audiard. Le 18 mai, dans la salle Buñuel du Palais des Festivals, le réalisateur de French Connection (Oscar du meilleur réalisateur) et de L'Exorciste viendra donc dialoguer avec le public dans une rencontre animée par le critique Michel Ciment.

« C’est un honneur que de venir partager mes pensées et idées avec le public du Festival de Cannes, la patrie du cinéma mondial », a-t-il déclaré pour le communiqué du festival. « Du plus loin que je me souvienne, je crois que nous vivons l’époque la plus exigeante pour le futur du cinéma à l’échelle de la planète, avec des changements extrêmement importants en matière de production et d’exploitation, bien plus que ce j’ai pu vivre depuis cinquante ans. »

Outre les deux films cités, William Friedkin a réalisé Le convoi de la peur (Sorcerer), restauré récemment, La chasse (Cruising), dont James Franco a imaginé une variation à partir des séquences coupées au montage, Police fédérale Los Angeles (To Live and Die in L.A.), ou plus récemment Traqué, Bug et Killer Joe. On lui doit aussi des mises en scène d'opéra, des téléfilms (12 hommes en colère) et quelques films d'horreur et d'épouvante.

Cinéphile pointu, William Friedkin, 81 ans, a aussi réalisé des documentaires au début de sa carrière, dont un consacré à Fritz Lang. Il a écrit ses mémoires, Friedkin connection : Les Mémoires d'un cinéaste de légende (La Martinière) où il ne mâche pas ses mots sur Hollywood et le système de production aux Etats-Unis.

Il a toujours en projet l'adaptation de L'hiver de Frankie Machine, polar de Don Winslow.

BIFFF 2016 : Alberto Marini présente Summer Camp

Posté par kristofy, le 4 avril 2016

summer campCette année encore le cinéma espagnol est présent en force au BIFFF : Alex de la Iglésia en clôture avec Mi gran noche et  Javier Luiz Caldera de retour avec son nouveau film Anacleto, Agente Secreto, mais aussi El Cadaver de Anna Fritz de Hector Hernandez Vicens, Extinction de Miguel Angel vivas et El Desconocido de Dani de la Torre qui ont été tout les deux scénarisés par Alberto Marini.

Et surtout Summer Camp, le premier film réalisé par Alberto Marini, qui est un coup de cœur instantané ! Avant le BIFFF, ce film avait déjà été sélectionné par les festivals de Sitges, San Sebastian, le FrightFest de Londres,  Gérardmer... : un film culte en devenir ?

Alberto Marini est le scénariste dont on s’arrache la collaboration depuis quelques années et Malveillance de Jaume Balaguero. Il est aussi scénariste pour deux autres films présentés en même temps au BFFF : Extinction de Miguel Angel vivas (avec Matthew Fox de la série Lost) et El Desconocido de Dani de la Torre (avec Luis Tosar). Il a par ailleurs été producteur pour la saga [•REC] et pour Les derniers jours des frères Pastor (passé aussi au BIFFF et sorti au cinéma durant août 2013) : autant dire que le fantastique sous toutes ses formes, il connaît.

« J’ai voulu apporter de la fraîcheur Alberto Mariniaux films de genre slasher et aux films de zombies», explique-t-il. «En général les infectés qui deviennent comme des zombies perdent leurs instincts d’humanité, et pour les loups-garous ce sont des personnes qui perdent leur humanité et qui développent un instinct d’animalité.

J’ai réfléchi avec ces deux notions pour faire un mix de tout ça qui soit différent. Je voulais une infection qui soit à la fois quelque chose de familier et qui soit aussi surtout quelque chose d’inédit. »

Summer Camp débute ainsi avec 4 jeunes Américains qui arrivent comme moniteur de colonie de vacances en Espagne quelques jours avant l’arrivée des enfants, mais ils vont être surpris par une étrange infection mortelle... Sur le papier, c’est du classique, mais à l’image, avec Alberto Marini aux manettes, ça donne un des films les plus mortels depuis longtemps !

summerEn effet, la dizaine de minutes d'introduction est typique du slasher avec une habitation isolée dans une forêt et quelqu'un qui se cache dans les bois, puis une situation d'infection avec un chien malade qui en fait est la conséquence d'autre chose... Très vite il va falloir courir, se cacher, se défendre pour essayer de sauver sa peau, dès lors le film va devenir sanglant et va à toute vitesse avec une succession d'évènements et de retournements de situation pour chaque personnages dans plein d'endroits. Le film sait anticiper certaines attentes des spectateurs (exemple: ça va sûrement arriver derrière cette porte...) tout en jouant avec (...ça arrive par la fenêtre avec en plus ça comme arme...). Summer Camp aspire le spectateur dans une spirale de moments stressants, effrayants, et au final jouissifs.

« Je suis d’origine italienne, et très jeune j’ai pu voir Les frissons de l’angoisse de Dario Argento : alors je ne voulais plus du tout être vétérinaire mais plutôt cinéaste. », se souvient-il. J’ai travaillé sur beaucoup de scénarios et aussi beaucoup de films à la production, j’ai donc été présent souvent sur des plateaux de tournage. Summer Camp est mon premier film comme réalisateur mais j’étais donc déjà bien au courant des différents problèmes et défis d'un tournage. J’ai fait le casting des acteurs américains par internet via Skype, je ne les ai rencontrés en vrai en Espagne que quelques semaines avant de tourner. La langue anglaise s’est imposée pour sortir le film plus facilement à l’international, on a déjà une sortie aux Etats-Unis. On a un coproducteur américain qui nous a suggéré des remarques à l’étape du scénario et au montage mais on a tourné ce qu’on voulait comme on voulait en toute liberté sans intervention de leur part. Depuis quelques années le cinéma fantastique espagnol est reconnu comme meilleur et est salué de par le monde, ça devrait continuer. J’ai un autre projet de réalisation encore dans l’horreur mais c’est trop tôt pour en parler, le futur c’est d’abord le travail sur deux scénarios en cours à produire dont encore un que devrait réaliser Jaume Balaguero. »

Beaune 2016: le polar coréen Man on High Heels grand vainqueur

Posté par vincy, le 4 avril 2016

Man on High Heels du sud-coréen Jang Jin est le grand gagnant du 8e Festival du film policier de Beaune. Le jury présidé par Sandine Bonnaire, entourée de Jean-Pierre Améris, Cédric Anger, Deborah François, Melvil Poupaud, Ludivine Sagnier et Pierre Schoeller, lui a décerné le Grand prix et il a également reçu le prix de la Critique. Le film, qui raconte l'histoire d'un policier sadique et sans pitié pour ses ennemis mais qui souhaite secrètement changer de sexe, sera sur les écrans français le 13 juillet.

Deux prix du Jury ont été remis: l'un au mexicain Desierto de Jonás Cuarón et l'autre au français Diamant noir d’Arthur Harari. Le premier sort en salles le 13 avril et le second le 8 juin.

Un prix spécial Police est allé au film allemand de Lars Kraume, Fritz Bauer, un héros allemand (sortie le 13 avril).

Le prix Sang Neuf, qui a son propre jury, cette année présidépar Serge Moati, a choisi le film belge Les Ardennes de Robin Pront (13 avril).

Enfin, le prix Claude Chabrol, prix qui est connu à l'avance, a récompensé Coup de chaud (Heatwave) de Raphaël Jacoulot, film sorti en août dernier. Le prix Claude Chabrol honore chaque année "un film français sorti dans l’année écoulée dont les qualités cinématographiques font honneur au genre policier, en hommage à celui qui fut “le Président à vie” du Festival du Film Policier de Cognac et naturellement le premier président du Jury du Festival International du Film Policier de Beaune."

Deux projets très différents pour Gia Coppola et Sofia Coppola

Posté par vincy, le 4 avril 2016

sofia coppola gia coppolaDans la famille Coppola, la fille Sofia est sans aucun doute la plus digne héritière (si on parle de palmarès). Mais la plus prometteuse s'appelle Gia, petite fille de Francis Ford Coppola et nièce de Sofia. Les deux ont annoncé à quelques jours d'écart ce qui devrait être leur prochain film.

Gia Coppola a enrôlé Naomi Watts et Jessica Lange pour The Secret Life of the Lonely Doll. La réalisatrice de Palo Alto change de registre avec l'histoire de Dare Wright, auteur du best-seller The Lonely Doll (1957). Un journaliste la retrouve quarante plus tard dans un hôpital et explore son étrange vie, entre succès et isolement.

Sofia Coppola, de son côté, absente depuis The Bling Ring en 2013, annonçant des projets (Fairyland, La petite sirène) et les abandonnant, se serait décidée un remake des Proies ( The Beguiled), le western de Don Siegel réalisé en 1971 avec Clint Eastwood, adapté du roman de Thomas Cullinan. Nicole Kidman, Kirsten Dunst et Elle Fanning sont pressenties pour jouer les pensionnaires sudistes qui accueilleront et courtiseront un soldat nordiste qu'elles soigneront et protègeront (ou presque).