BIFFF 2016 : 31, le nouveau Rob Zombie

Posté par kristofy, le 2 avril 2016, dans Avant-premières, Festivals, Films.

Ses images ne laissent personne indifférent, à tel point que pas grand-monde ne se souvient de lui comme un musicien (son groupe White Zombie) qui a choisi un jour de faire du cinéma, mais bien comme un réalisateur de film : Rob Zombie. En matière de film d’horreur, il s’est vite imposé comme étant très efficace : avec plusieurs degrés de violence, autant psychologiques que physiques. La maison des 1000 morts (2003), The Devil’s rejects (2005), Halloween (son remake, 2005), Halloween 2 (sa suite, 2008), The Lords of Salem (2013) sont autant de films d’horreur très ou peu recommandables, selon si vous avez le cœur bien accroché ou pas…

Son dernier film 31 n'a été montré qu’une seule fois lors du festival de Sundance avec comme écho qu’il s’agirait de son film le plus violent… Il vient d’être découvert au BIFFF : en quelques mots, c’est en effet très violent, mais pas du tout le meilleur film de Rob Zombie.

La séquence d’introduction est très simple et diablement efficace : juste un champs/contre-champs avec une victime attachée et son bourreau lancé dans une tirade avant de la tuer à coups de hache : « on m’appelle le Punisseur ».

Après le générique, changement de décor : une joyeuse troupe de saltimbanques voyage sur une route désertique dans un vieux van. On fait connaissance avec chacun des personnages lors d’un arrêt à une station service, puis ce soir du 31 octobre 1976 les voilà sur une route bloqués par des épouvantails. Certains seront tués sur place et les 5 autres sont faits prisonniers dans un vaste entrepôt industriel. Ils sont obligés de participer au 31, un curieux jeux pervers où le but est de rester survivant assez longtemps tout en étant pourchassés par différents tueurs psychopathes…

Tout est grandiloquent et guignolesque depuis les décors jusqu'aux différents ‘méchants’ sadiques. Dès lors, le film n’est plus qu’une suite de tableaux où différents maniaques (dont un nain nazi, deux frères avec des tronçonneuses…) s’acharneront à vouloir tuer une par une ces 5 personnes piégées. On assiste alors à un véritable jeu de massacre.

Rob Zombie s’était servi un très bon jeu qu’il n’a pas su bien jouer : un casting qui joue la carte de la mixité avec au départ plusieurs figures black (mais comme un mauvais cliché ce sont eux qui vont mourir d’abord) et quasiment tout le monde approche la cinquantaine (donc aucune écervelée qui va hurler) avec bien entendu comme dans ses autres films son actrice-muse et épouse Sheri Moon Zombie (sans suspens on devine que bien d’autres vont mourir avant elle), on retiendra en particulier les visages de Meg Foster (courageuse victime) et de Richard Brake (effrayant bourreau).

Il y a déjà eu bien d’autres films où un groupe de personnes se retrouvaient victimes pour le plaisir sadique de quelques bourreaux (ne serait-ce que American Nightmare 2 ou Hostel 3) mais avec tout de même une idée de scénario en guise de prétexte, il apparaît qu'avec 31 les séquences d’horreur ont été plutôt prétexte à un scénario (d’ailleurs pas très solide), dommage. 31 est très réussi dans un genre brutal, tellement qu’une sortie en salles de cinéma s’annonce compliquée mais on espère pas désespérée...

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