Un documentaire écologique pour Leonardo DiCaprio

Posté par vincy, le 24 mars 2016

En janvier dernier, dans Rolling Stones, Leonardo DiCaprio annonçait qu'il travaillait sur un documentaire concernant les changements climatiques. A l'époque, la star, désormais oscarisée, avait même imaginé l'intituler Are We Fucked? . Ce documentaire, qui fait le tour du monde et où de nombreux scientifiques sont interviewés, est coproduit avec Fisher Stevens (The Cove - La baie de la honte, à propos du massacre des dauphins, Oscar du meilleur documentaire en 2010), qui avoue être moins pessimiste que DiCaprio sur le sujet.

Au cours d'une conférence de presse qu'il a donné à Tokyo hier pour la promo de The Revenant, Leonardo DiCaprio a confirmé que le documentaire étant à un stade très avancé. Il veut être certain que le film aura un impact sur l'élection présidentielle américaine, début novembre. Hormis Bernie Sanders, les autres candidats sont soit dépendants des lobbies, soit climato-sceptiques.

DiCaprio, on l'a vu lors de son discours aux Oscars il y a un mois, est un farouche militant de la protection de l'environnement au nom du dérèglement climatique. Il veut que son film sorte à l'automne en pleine campagne présidentielle. Et pourquoi pas hors compétition à Cannes dès mai? Le Festival a toujours aimé les docus écolo-politiques (Une vérité qui dérange avec l'ex Vice-Président des Etats-Unis Al Gore, La 11ème heure, ou encore l'an dernier en clôture La glace et le ciel).

La Fondation Leonardo di Caprio est impliquée dans 78 projets concernant la protection de la biodiversité, la protection des océans et des contrées sauvages et le changement climatique.

Edito: Mirage d’égalité avec fanfare

Posté par redaction, le 24 mars 2016

L'égalité homme-femme n'est toujours pas pour demain. Même dans un sport comme le tennis, pourtant assez exemplaire sur le sujet, l'égalité salariale entre joueurs et joueuses n'est pas acquise puisque le patron d'un grand tournoi a remis en cause cet équilibre sous prétexte que seul le tennis masculin remplirait les stades (ce qui est faux). Dans le cinéma, le débat se situe non seulement au niveau des salaires (on l'a vu avec la polémique lancée par Jennifer Lawrence l'automne dernier). Mais cela va plus loin: l'industrie est sexiste (comme l'a constaté l'étude de l'Université de San Diego) et a du mal à confier la réalisation d'un film à une femme dès qu'il y a un enjeu économique important, voire à valider des projets où seules des actrices seraient en tête d'affiche (lire notre édito du 14 janvier).

Toute la question est désormais de savoir quelle politique adopter. Certains misent toujours sur le fait que les choix ne peuvent se faire que sur la base du talent. Encore faut-il donner une chance à ce "talent" d'exister. D'autres prônent une politique plus pro-active, de type discrimination positive. Pour atteindre l'égalité, il faudrait déjà arriver à une forme de parité. En amont déjà, dans les écoles et dans les sociétés de production. La discrimination positive a ceci de contrariant qu'elle déstabilise même la notion d'égalité. On choisirait une mauvaise réalisatrice plutôt qu'un bon réalisateur? Mais à l'inverse, pourquoi une réalisatrice ne ferait pas mieux qu'un réalisateur avec un projet identique?

Il est alors intéressant d'observer avec attention les récentes initiatives sur le sujet. Depuis l'an dernier le Festival de Cannes a lancé avec le mécénat de Kering le programme Women in Motion, composé de tables rondes et conférences autour de la place et de la contribution de la femme dans l'industrie du cinéma, en vue de faire évoluer la profession vers une meilleure représentativité. Cette année, Women in Motion lancera aussi son prix le 15 mai.

Il y a trois semaines, a été annoncé le lancement de We Do It Together, société de production à but non lucratif créée par un collectif de stars: Juliette Binoche, Jessica Chastain, Queen Latifah, Ziyi Zhang, Catherine Hardwicke, Marielle Heller, Freida Pinto et Amma Assante. La société de production veut combattre les rôles clichés, sexistes et autres stéréotypes en finançant des projets participant à l'émancipation des femmes: films séries, documentaires. L'argent qui sera gagné sera réinvesti. We Do It Together débutera avec un projets de six courts métrages.

Enfin, l'Office national du film du Canada s'est engagé à investir 50% de son budget de production dans des films réalisés par des femmes.

Comme on le voit, du côté des minorités comme des femmes, les polémiques conduisent les professionnels à ne plus attendre que le cours de l'histoire change les choses. Le pieds sur l'accélérateur, les femmes, mais aussi les minorités ethniques ou sexuelles, ont décidé de ne plus attendre que les "décideurs" fassent évoluer leur mentalité ou leurs préjugés. Les choses bougent, ensemble.

Cannes 2016 : Valérie Donzelli, présidente du jury de prestige de la 55e Semaine de la Critique

Posté par MpM, le 24 mars 2016

Pour souffler sa 55e bougie, la Semaine de la Critique, plus ancienne section parallèle du Festival de Cannes, a choisi de s'entourer d'un jury de prestige composé de cinq réalisateurs révélés avec leur premier ou second long métrage dans les 5 dernières années. Tous sont passés par la Semaine de la Critique qui a largement contribué à leur succès.

C'est ainsi Valérie Donzelli, dont La guerre est déclarée avait fait l'ouverture de la 50e édition de la Semaine en 2011, avant d'être un triomphe public, qui présidera ce jury chargé de décerner le Grand Prix Nespresso et le Prix Révélation France 4 à l’un des sept longs métrages de la compétition ainsi que le Prix Découverte Leica Cine à l’un des dix courts métrages sélectionnés.

Elle sera entourée d'Alice Winocour, découverte à la Semaine de la Critique avec Augustine en 2011 (et lauréate du César du meilleur scénario pour Mustang de Deniz Gamze Ergüve),  Nadav Lapid, cinéaste israélien dont L’Institutrice avait été salué  lors de l'édition 2014, David Robert Mitchell à qui l'on doit le très remarqué film de genre It Follows (2014) et l'argentin Santiago Mitre qui a reçu le Grand Prix Nespresso en 2015 pour Paulina.

Pendant le festival, la Semaine de la Critique annonce qu'elle déclinera ce 50+5 en cinq "Talents Talks, moments de rencontres et de discussions privilégiées autour de ses jeunes talents sur la Plage Nespresso".