Etoile Cinémas et la SRF s’installent dans le futur cinéma du quartier Voltaire

Posté par vincy, le 3 février 2016

Ce n'était plus vraiment une surprise depuis que Le Canard Enchainé avait révélé la semaine dernière qu'Etoile Cinémas et la SRF (Société des réalisateurs de films) avaient été choisis pour exploiter le futur cinéma du 11e arrondissement, avenue Parmentier. On ne reviendra pas sur le "faux scandale" qu'avait cru déceler l'hebdomadaire satirique (le projet porté par la société de Julie Gayet retoqué). Il y avait 47 projets initialement puis 4 finalistes, dont un dossier porté par Haut et Court Cinémas et un autre qui associait Christophe Lambert et Dominique Besnéhard.

Ce mercredi matin, la marie de Paris Anne Hidalgo, dans le cadre de l'opération "Réinventer Paris" a dévoilé les 23 lauréats qui auront la charge de réhabiliter des zones ou des bâtiments inutilisés. Parmi eux, le cinéma de l'avenue Parmentier, dans un quartier peuplé, branché, et qui souffre de l'absence de salles. Etoile Voltaire  fédère plusieurs acteurs: le groupement Etoile Cinémas (qui exploite déjà l'Etoile Saint-Germain-des-Prés, le Balzac sur les Champs Elysées, et l'Etoile Lilas sur le périphérique, et qui a récemment perdu l'exploitation de La Pagode), la Société des Réalisateurs de films, Gérard Miller, Cédric Klapisch, La Bellevilloise (qui va ouvrir prochainement un restaurant à Pantin), Be My App et Cuisine mode d'emploi (Thierry Marx).

Ce cinéma de quartier sera "ouvert sur le quartier" et devrait comporter un restaurant, cinq salles pour un total de 507 sièges et un espace pour les concerts et les spectacles vivants. Dans son communiqué, la SRF a indiqué qu'elle y installerait ses bureaux, ainsi que ceux de la Quinzaine des Réalisateurs et du Festival du Moyen-métrage de Brive. Des associations comme le FIPA ou l'ACID pourront aussi y prendre place.

Le bâtiment sera entre les mains d'Olivier Palatre Architectes et de l'Atelier Roberta en tant que paysagiste.

Antichrist de Lars von Trier victime à son tour de l’association Promouvoir

Posté par vincy, le 3 février 2016

Et de 4. Après Saw 6, Love et La vie d'Adèle, l'association Promouvoir, proche des milieux catholiques intégristes, a réussi une fois de plus à faire plier la justice. Pendant ce temps le ministère de la Culture et de la Communication promet toujours, depuis cet été, une réforme qui ne vient pas concernant la réglementation des films.

Cette fois-ci la victime est Antichrist de Lars von Trier, avec Charlotte Gainsbourg (qui emporta le prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes) et Willem Dafoe. A l'époque, le film avait attiré 145 000 spectateurs en France. Il était interdit aux moins de 16 ans. Cela ne suffisait pas puisque la Cour administrative d'appel de Paris vient d'annuler le visa d'exploitation de ce film de 2009 (autant dire que l'impact commercial est bien moindre que l'offense morale), à cause de "scènes de très grande violence" et de "scènes de sexe non simulées", soit "Un degré de représentation de la violence et de la sexualité qui exige, au regard des dispositions réglementaires applicables, une interdiction de ce film à tous les mineurs".

Pour la justice, la ministre de la Culture de l'époque, Christine Albanel, "a commis une erreur d'appréciation en se bornant à interdire sa diffusion aux seuls mineurs de moins de seize ans". Ainsi, la cour concède à une Association qui veut limiter la liberté de création au nom de principes moraux que Antichrist aurait du être interdit aux moins de 18 ans.

Le visa du film avait déjà été annulé par deux fois pour vice de forme par le Conseil d’État, en 2009 et 2012, et un nouveau visa avait été accordé à chaque fois par la ministre, rappelle l'AFP. Cette fois-ci le coup est plus rude: l'annulation du visa d'exploitation empêche la diffusion du film sur tout support, jusqu'à ce qu'un nouveau visa soit accordé (et par conséquent il ne pourra l'âtre que si le film est de facto interdit aux mineurs).

On le rappelle: un individu de 16 ans a le droit de faire l'amour mais désormais, selon la justice, il n'a pas le droit de voir un film où l'on y fait l'amour. Surtout lorsque les scènes sont explicites. Pure hypocrisie. Ou alors les juges ne vont jamais sur Internet. Quant à la violence, cela reste une affaire d'appréciation subjective. Mais à partir de 16 ans, on peut estimer que le cerveau est capable de différencier la fiction du réel, sauf pour les personnes très émotives qui, de toute façon, n'iront pas voir ce genre de films.

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Le MK2 Odéon et le MK2 Hautefeuille fusionnent

Posté par vincy, le 3 février 2016

Il y avait les grandes salles sur le boulevard Saint-Germain (MK2 Odéon), avec des films populaires, et les petites salles dans les petites rues derrière la fontaine Saint-Michel (MK2 Hautefeuille), avec des oeuvres plus pointues. Chacun avait sa programmation.Dorénavant, les deux complexes font cause commune. Soit 9 salles, 1200 fauteuils et deux adresses. Comme le Gaumont Champs Elysées ou le Gaumont Opéra, à l'instar des MK2 Quai de Seine et Quai de Loire, le MK2 Odéon se dédouble sous une même marque. L'un s'appellera MK2 Odéon (côté Saint Germain), l'autre est rebaptisé MK2 Odéon (côté Saint Michel). Il n'y a que 200 mètres qui les séparent.

Equipés des Love-Seat si appréciés de la clientèle du réseau, la complémentarité des programmes devraient continuer, en plus d'événements spécifiques comme les cours de philosophie, ceux d'histoire de l'art, etc...

Au total, les deux cinémas attireront sous une même bannière 420000 spectateurs, soit à peu près l'équivalent de l'UGC Gobelins.

Cette année MK2 compte rénover ses cinémas de Bastille et Beaubourg.