UGC lance une carte Illimité pour les jeunes

Posté par vincy, le 28 janvier 2016

UGC lance une nouvelle carte pour les moins de 26 ans. Après la carte Illimité 1 et la carte Illimité 2, le réseau propose aux jeunes de moins de 26 ans de bénéficier pour 17,90 € par mois de ses 700 écrans. La mauvaise nouvelle est que l'abonnement solo augmente de 9% (21,9€/mois) et l'abonnement duo de 4% (37,3€/mois), et ce à compter d'avril. Une manière de ne pas perdre les jeunes, très soucieux de leur pouvoir d'achat dans les loisirs, alors que globalement, la politique tarifaire est à la hausse.

L’abonnement UGC Illimité permet aussi de bénéficier de la gratuité de certains services (frais de réservation et supplément 3D offerts) et d’un accès facilité à de multiples événements comme les séances Viva l’Opéra ! à tarifs préférentiels, les invitations à des soirées projections surprises, ou des avant-premières ... Les abonnés peuvent également cumuler des points fidélité permettant de gagner de nombreux cadeaux (affiches de films, invitations, mensualités d’abonnement UGC Illimité, etc.).

Plus de 15 ans d'Illimité

La carte Illimitée 1 a été lancée en 2000 (et la Illimité 2 en 2007). A l'époque ce type de carte de fidélité à prix réduit avait provoqué une vaste polémique, notamment parce qu'elle bradait le prix de la place et par conséquent les recettes des distributeurs mais aussi parce qu'elle créait un effet de distorsion de concurrence avec les cinémas indépendants. Aujourd'hui, à peu près tous les réseaux en dispose. Elle assure plus d'un quart des entrées du réseau.

Les cinémas UGC totalisent 393 salles en France et 43 salles en Belgique, qui, en 2015, ont programmé plus de 700 films et accueilli 29 millions de spectateurs.

Un public avide de cinéma mais...

Dans sa dernière étude consacrée au public jeunes, parue en septembre dernier, le CNC rappelait que les jeunes de 15 à 24 ans représentaient 16,6% des spectateurs (alors qu'ils ne sont que 12,3% de la population française, soit le plus fort indice par rapport à l'ensemble de la population. En 2014, plus de 91% des 15-19 ans et 88,3% des 20-24 ans ont été au moins une fois au cinéma dans l'année. En moyenne, ils vont 6 fois au cinéma par an. Mais chez les 20-24 ans, cette moyenne diminue fortement. Même s'ils restent les plus gros consommateurs de cinéma en France avec 6,2 films par an, c'est 1,1 film de moins par rapport à 1993. Le cinéma reste, de loin, leur sortie culturelle préférée devant les parcs d'attractions et les musées.

Le Prix Jacques Deray 2016 pour « L’Enquête »

Posté par vincy, le 28 janvier 2016

Le 12e Prix Jacques Deray, qui consacre un film policier français, est attribué à L’Enquête de Vincent Garenq, avec Gilles Lellouche, Charles Berling et Florence Loiret-Caille. le film est également nommé au César du meilleur scénario adapté. Le film raconte «l’affaire Clearstream» à partir de l’histoire du journaliste et lanceur d’alertes, Denis Robert, et notamment de deux de ses ouvrages, Révélation$ et La boîte noire. Sorti en février 2015, le film avait attiré 280 000 spectateurs dans les salles.

Le Prix sera remis à Vincent Garenq samedi 13 février à 19h à l’Institut Lumière (achat de places en ligne), en présence de Gilles Lellouche et de Denis Robert. En présence également de Bertrand Tavernier, Agnès Vincent-Deray et Laurence Deray, Thierry Frémaux et les membres de l’Association des Amis de Jacques Deray.
Ce même jour à 16h sera projeté Un papillon sur l’épaule (1978, 1h38), l’un des classiques de Jacques Deray qui a inspiré le sculpteur Grégoire Callens pour la création de la statuette, remise chaque année au lauréat.

Les précédents lauréats sont Frédéric Tellier pour L’Affaire SK1, également nommé cette année au César du meilleur scénario adapté, Jérôme Salle pour Zulu, Philippe Lefebvre pour Une nuit, Maïwenn pour Polisse, Fred Cavayé pour A bout portant, Michel Hazanavicius pour OSS 117 : Rio ne répond plus, Pascal Thomas pour Le Crime est notre affaire, Alain Corneau pour Le Deuxième souffle, Guillaume Canet pour Ne le dis à personne, Jacques Audiard pour De battre mon coeur s’est arrêté et Olivier Marchal pour 36, quai des Orfèvres.

La Passion d’Augustine, Insoumis, Anna Mouglalis, Xavier Dolan et Salim Kechiouche en lice pour les Prix Jutra 2016

Posté par vincy, le 28 janvier 2016

Le cinéma québécois a révélé sa liste de nommés pour les 18e prix Jutra 2016. La Passion d'Augustine de Léa Pool part favori avec 10 nominations dont celle de meilleur film où il est en compétition avec Félix et Meira de Maxime Giroux (5 nominations, Les êtres chers d'Anne Emond (7 nominations), Corbo (Insoumis) de Mathieu Denis (10 nominations) et Les démons de Philippe Lesage (2 nominations). Belle année pour Metafilms qui obtient donc deux films nominés sur cinq avec Félix et Meira, candidat canadien pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, et Les êtres chers. La catégorie meilleur réalisateur est en phase puisque chacun des cinéastes de ces meilleurs films" est nominé. Dans tous les cas, ce sera une première fois pour le vainqueur.

La passion d'Augustine sera dans les salles françaises le 30 mars, distribué par KMBO. Félix et Meira est sorti il y a un an chez Urban distribution. Corbo est sorti en France sous le titre Insoumis en septembre dernier sous la bannière d'Océan Films.

Pour l'interprétation féminine, la française Anna Mouglalis est en lice pour le prix de la meilleure actrice grâce à Anna. Elle est face à Fanny Mallette, Céline Bonnier, Laurence Leboeuf et Hadas Yaron. Pour les seconds-rôles féminins, la liste est composée de Christine Beaulieu, Lysandre Ménard, Schelby Jean-Baptiste, Diane Lavallée et Catherine Audrey-Lachapelle.

Du côté des acteurs, on retrouve Xavier Dolan (dans La chanson de l'éléphant, toujours inédit en France et qui glane 8 nominations même s'il n'en a aucune dans la catégorie meilleur film), en concurrence avec Alexandre Landry, Maxim Gaudette, Gilbert Sicotte et Paul Savoie. C'est la deuxième fois que Dolan est nommé en tant qu'acteur (et la première pour un film qu'il n'a pas réalisé. Il collectionne 21 nominations (avec celle-ci) dont 6 prix récoltés. En second-rôle, le français Salim Kechiouche (dans N.O.I.R.) est en compétition avec Irdens Exantus, Tony Nardi, Jean-Simon Leduc et Luzer Twersky.

42 films étaient éligibles et 23 sont finalement cités dans un moins une catégorie. On note au gré de la liste une nomination pour la direction artistique du film Brooklyn, cité aux Oscars. La liste complète est sur le site de la cérémonie qui se déroulera le 20 mars. Un hommage sera rendu à François Dompierre, un des plus grands auteurs-compositeurs québécois, à l'origine d'une soixantaine de musiques originales pour des oeuvres audiovisuelles.

Edito: Nos coeurs en hiver

Posté par redaction, le 28 janvier 2016

On est au coeur de l'hiver. Les sorties en salles cette semaine pourront vous réchauffer un peu. Dans un cottage anglais, un ranch américain, sur un bateau en route pour le Pôle Nord, dans des paysages luxuriants thaïlandais, au milieu des maisons en briques rouges de Boston ou dans un paisible quartier de Tokyo. Avec un couple qui aime les Platters, une mère courage, des jeunes intrépides, des journalistes qui ont la foi, ou une vieille femme qui vous cuisinera des gâteaux succulents à base d'haricots rouges confits. Vous avez le choix.

Car si les César se concentrent sur quelques films tant le système semble verrouillé, même si on se félicité de la présence de femmes et de minorités dans les nominations, si les Oscars sont dans la tempête à cause d'un panel trop uniformisé qui exclut les femmes et les minorités, le cinéma continue à offrir le choix aux cinéphiles grâce à sa diversité. Mais qu'on se comprenne bien. Puisque janvier n'est pas terminé, c'est le temps de faire encore de bonnes résolutions, à défaut de vouloir faire la révolution. Pour que cette variété si chère aux spectateurs puisse exister, pour que l'égalité si souhaitée par les professionnels puisse se concrétiser, il va bien falloir changer quelques règles, et surtout les mentalités.

Briser le plafond de verre

Ce ne sont pas quelques breloques dorées qui sont en cause. Un film ou un acteur ne doit pas être jugé en fonction de son sexe, de sa sexualité, de son origine ethnique ou même de ses moyens financiers ou des épreuves physiques qu'a subit son film. C'est en amont que se situe le problème. C'est un problème d'offre et pas de demande. Il est nécessaire de faire émerger des talents et de leur donner la visibilité qu'ils méritent. Femmes ou hommes, blancs ou noirs, peu importe tant que le sexe, ses goûts amoureux ou la couleur de peau n'est pas un obstacle "invisible" et "inconscient" pour un producteur, un studio, un financier. Aux Etats-Unis, il semble impossible pour une réalisatrice de prendre les commandes d'un blockbuster. Evoquer un James Bond noir semble encore tabou. En France, un film comme Made in France, récit ancré dans la réalité de jeunes de banlieue tentés par le djihadisme, dès cette semaine en vidéo à la demande, se voit finalement refuser l'accès aux salles.

A trop "censurer" économiquement ou médiatiquement ces voix différentes, ces tons nouveaux, ces sujets contemporains, le risque est que le 7e art se coupe d'une réalité, ou pire, soit gagné par une forme d'uniformité. Ce qu'on demande au cinéma c'est de la haute couture artisanale et quelques basics casuals mondialisés, pas du prêt à porter made in China.