Chéries-Chéris 2015: Arielle Dombasle, Xavier Dolan, Catherine Corsini et Tangerine au programme

Posté par vincy, le 29 octobre 2015

La 21e édition du Festival Chéries-Chéris, festival du film lesbien, gay, trans, queer & de Paris, aura lieu du 24 novembre au 1er décembre, aux MK2 Beaubourg et MK2 Quai de Loire.

"Placée sous le signe de la lutte. Lutte pour les droits, lutte pour l’égalité, contre les discriminations, pour la visibilité, et lutte contre la maladie également, un thème parfois négligé ces dernières années mais qui se rappelle régulièrement à nous. Chéries-Chéris marque sa différence avec fierté, sans crainte de s'affirmer et de sortir des sentiers battus" affirme en préambule le communiqué.

Cela ne l'empêche pas de prendre une icône LGBT populaire en présidente d'honneur: Arielle Dombasle. "Outre pour les cérémonies de clôture et d’ouverture, elle sera présente à travers la bande-annonce du festival réalisée par Ali Mahdavi. Il s’agit du clip de la chanson « Johnny Are You Gay » deuxième extrait de son nouvel album « French Kiss », qui sera l’hymne du festival."
Arielle Dombasle présentera également son film Les Pyramides bleues (1989) en version restaurée. Un grand moment de rire en perspective tellement le film est un navet, où l'on croise Omar Sharif, Hippolyte Girardot, Pascal Greggory et Pierre Vaneck. La musique est quand même signée Francis Lai. Mais plus surprenant, il y a un certain Alfonso Vuaron au générique, en tant que premier assistant réalisateur.

La programmation, très internationale, est bien plus intéressante puisqu'on pourra voir lors du Festival l'excellent Tangerine de Sean Baker, La Chanson de l'éléphant de Charles Binamé avec Xavier Dolan, Bruce Greenwood et Catherine Keener, The Material Boy de Luizo Vega, avec Madonna et Bruce LaBruce, Pauline s'arrache d'Emilie Brisavoine (présenté au dernier festival de Cannes), Mekong Stories de Dang Di Phan (en compétition à Berlin), The Last Summer Of The Rich de Peter Kern avec Amira Casar (également présenté à Berlin), L'Amour au temps de la guerre civile de Jean Rodrigue, Feriado de Diego Araujo, Drown de Dean Francis, Batguano de Tavinho Teixeira, The Chambermaid Lynn de Ingo Haeb (Prix FIPRESCI à Montréal), De l'ombre il y a de Nathan Nicholovitch (présenté au dernier festival de Cannes), Unfreedom de Raj Amit Kumar, Nude Area d'Urszula Antoniak, Two 4 One de Maureen Bradley et Estrellas Solitarias de Fernando Urdapilleta.

Par ailleurs, le Festival offrira une carte blanche à Catherine Corsini, des séances patrimoine (La Garçonne de Jean de Limur, 1936, avec Marie Bell et Arletty), une séance autour d'Andy Warhol, actuellement exposé au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, avec 3 films de Karim Zeriahen (Paul Morrissey, into the Flesh, Joe Dallesandro, Naked Angel et I live Holly (Woodlawn)). Enfin, Arthur Dreyfus présentera Contes d'acteurs, soit 5 portraits de 26 minutes d'Isabelle H., Eric R., Jean-Luc G., Federico F., Arielle D.

A cela s'ajoute, pour la première fois, une séance ciné-concert avec la diffusion en avant-première du live de la chanteuse Ysa Ferrer à la Cigale.

Trois jurys départageront les films présentés pour délivrer ses palmarès:

- Longs métrages: Catherine Corsini, Ali Mahdavi, Julie Maroh (dessinatrice de bande-dessinée à qui l'on doit Le bleu est une couleur chaude qui a inspiré La vie d'Adèle) et Olivia Chaumont

- Documentaires: Anastasia MordinLidia TerkiChistophe Auboin, et Dana Karvelas (actrice du film Estrellas Solitarias).

- Courts métrages: Claire Burger et Samuel Theis (co-réalisteurs de Party Girl) et le scénariste SCRIBE.

Edito: Homard amor

Posté par vincy, le 29 octobre 2015

Oubliez Aladin et Kev Adams, Lolo et Dany Boon : la meilleure comédie française cette année était sur le petit écrans. La série Dix pour cent, orchestrée par Cédrick Klapisch, avec des guests prestigieux, a non seulement révélé des comédien(ne)s mais aussi dévoilé le fonctionnement d'une agence artistique. Le pire c'est que tout est vrai. A partir des souvenirs de l'ex-agent Dominique Besnehard, on voit bien comment un projet de film peut basculer ou être bousculé.

En attendant la saison 2, on espèrera que les producteurs de films s'inspireront de cette qualité d'écriture et, surtout, qu'ils auront l'idée de nous faire un The Player à la française. Car il y en aurait à raconter. Si le cinéma français cherche la parade face à la démultiplication des écrans, au surgissement du numérique, au système qui a financé et maintenu en bonne santé la production, il n'empêche qu'il a besoin de se transformer. Surtout la comédie, genre roi pour remplir les salles.

Du scénario au casting (le manque de diversité reste flagrant), en passant par les sujets abordés, on sent les producteurs trop frileux, préférant le confort de recettes éprouvées au risque d'être impertinent. La souveraineté du 7e art franchouillard passe aussi par là: on veut pouvoir (sou)rire sans attendre un Judd Apatow ou une Melissa McCarthy.