Tom Hanks incarne le pilote héroïque Sully pour Clint Eastwood

Posté par vincy, le 6 octobre 2015


La Warner a annoncé le démarrage du tournage de Sully, le nouveau film de Clint Eastwood, avec Tom Hanks en vedette. C'est la première fois que l'acteur est filmé par le cinéaste.

Inspiré d'une histoire vraie, le film, annoncé en juin dernier, suit le commandant "Sully" Sullenberger, responsable le 15 janvier 2009 du "miracle sur l'Hudson" : celui-ci avait réussi à poser son appareil sur les eaux glacées du fleuve Hudson, sauvant ainsi la vie des 155 passagers à bord. Cependant, alors que Sully était salué par l'opinion publique et les médias pour son exploit inédit dans l'histoire de l'aviation, une enquête a été ouverte, menaçant de détruire sa réputation et sa carrière.

Aux côtés de Hanks, Eastwood a enrôlé Aaron Eckhart dans le rôle du copilote de Sully, Jeff Skiles, et Laura Linney dans celui de l'épouse de Sully et Lorraine Sullenberger.

Le scénario de Todd Komarnicki est adapté du livre Highest Duty: My Search for What Really Matters de Sullenberger et Jeffrey Zaslow.

Le tournage a démarré lundi 28 septembre à New York, où s'est produit l'amerrissage qui a immédiatement fait de Sully un héros populaire. Le tournage aura également lieu en Caroline du Nord, à Atlanta et Los Angeles. Pour l'instant Warner Bros n'a prévu aucune date de sortie.

Tom Hanks sera à l'affiche du Pont des espions, de Steven Spielberg, en décembre. On le verra ensuite dans Ithaca de Meg Ryan, Un Hologramme pour le roi de Tom Tykwer, Inferno de Ron Howard et The Circle de James Ponsoldt.

Chantal Akerman (1950-2015) déménage là-bas…

Posté par vincy, le 6 octobre 2015

Libération a annoncé ce mardi 6 octobre le décès de la cinéaste belge Chantal Akerman à l'âge de 65 ans. Elle a mis fin à ses jours.

Réalisatrice prolifique, mélangeant humour décalé, écriture du nouveau roman, cadrage épuré et art plastique, Chantal Ackerman filmait avec rigueur et exigence des histoires cérébrales et tendres. Souffrant d'une sale réputation, on la disait soupe au lait et arrogante, elle refusait la langue de bois, se méfiait de la diplomatie et de la courtoisie hypocrite. Froide? sans doute. Chaleureuse aussi. Au point souvent de se sentir trahie quand la fidélité et l'amitié étaient blessées sur l'autel des compromis.

Issue d'une famille de juifs originaires d'Europe centrale venue s'installer en Belgique dans les années 30 (sa mère a survécu aux camps de concentration), Chantal Akerman a réalisé près de 50 films.

Née en 1950 à Bruxelles, elle avait soif de cinéma, quitte à plaquer le lycée puis l'Insass (la Fémis belge) avant leur terme. Chantal Akerman réalise son premier court-métrage à 18 ans, Saute ma ville, où elle se suicide en se faisant exploser. Prémonitoire? La fin de son premier film, allégorie de sa propre fin. Tout est déjà dit, montré. C'est Pierrot le fou, le film qui l'a conduite à son métier, muée en folie Ackerman. D'un naturel dépressif, trop perfectionniste, enragée de l'intérieure, la jeune femme trouvera à New York de quoi l'apaiser, même si, elle l'avouera plus tard, elle ne sera jamais apaisée. En 1974, dans Je tu il elle, la féministe se filme dans une scène lesbienne sublime. La séquence est encore une référence...

En 1975, elle tourne Jeanne Dielman, 23 quai du commerce, 1080 Bruxelles, avec Delphine Seyrig. L'histoire d'une jeune veuve qui influencera Gus van Sant et Todd Haynes. Elle filme sans chichis, de manière frontale le quotidien, la routine, les rites comme personne, en étirant le temps jusqu'à faire exploser la soupape. 3h45 de cinéma. Il y a une part de tragédie dans chacune de ses oeuvres. Dans celle-ci tout y est: la prostitution subie, la souffrance dans laquelle on se complaît, le plaisir impossible, l'orgasme dévorant... Marguerite Duras a dit "Cette femme est folle" en parlant du personnage.

Le désordre mental de ses personnages illustre aussi l'éclectisme et l'éclatement d'une filmographie sans ordre. "Je pense que j'ai de la chance d'être là et je ne vais pas cracher sur la vie. Mieux je me porte, mieux je travaille" expliquait-elle dans Libération il y a deux ans. Entre cinéma expérimental et tentatives de comédies décalées, fictions quasi documentaires et documentaires presque romancés, elle aborde tout, de la danse (Pina Bausch avec Un jour Pina m'a demandé) à la comédie musicale (Golden Eighties, fortement influencée par Jacques Demy).

Full sentimentale

A partir des années 1990, le cinéma de Chantal Akerman gagne en notoriété. Malgré son tournage désastreux, elle réussit à finir Un divan à New York, avec Juliette Binoche et William Hurt. La Captive, adaptation de La prisonnière de Marcel Proust, avec Stanislas Mehrar et Sylvie Testud, est sans doute la plus belle histoire d'amour qu'elle ait filmée. Toujours avec Testud et aussi Aurore Clément et Jean-Pierre Marielle, elle s'essaye à la fantaisie avec Demain on déménage, meilleur film francophone aux prix Lumière. La psychanalyse imprègne toutes ses histoires. En 2012 elle continue d'explorer les névroses sentimentales avec La folie Almayer, d'après le roman éponyme de Joseph Conrad, où elle retrouve Mehrar. On peut aussi citer Histoires d'Amérique (en compétition à Berlin en 1989), quête de l'identité juive de la cinéaste, et Nuit et jour (en compétition à Venise en 1991), histoire d'un triangle amoureux où Julie passe ses nuits avec Joseph et ses journées avec Jack.

Toujours enquête de formalisme, toujours à fouiller les angoisses des mères ou des couples, Akerman cherchait l'image parfaite pour traduire le vide existentiel, la tristesse de la solitude, l'humour comme rempart à la mélancolie et surtout à comprendre les liens entre le sexe et l'argent, l'amour et la matière. L'espace et le temps font le reste: ils sont là pour exprimer l'ennui. Elle a étendu son art aux installations contemporaines, plasticiennes.

Pour le réel, elle préférait le documentaire: les émigrants mexicains dans De l'autre côté, la vie en Europe de l'Est au moment de la chute du bloc soviétique dans D'Est, New York dans News from Home, sa mère dans No Home Movie, présenté à Locarno en août dernier, Là-bas, nommé aux Césars, sur Israël.

Captive de ses troubles, Chantal Akerman essayait de regarder la réalité en face, de comprendre ce qui poussait les gens non pas dans la folie mais dans les territoires dangereux où la raison pouvait se perdre.

Saint-Jean-de-Luz 2015, gazon bénit pour les jeunes cinéastes

Posté par vincy, le 6 octobre 2015

Pour la 2e édition du nouveau festival international du film de Saint-Jean-de-Luz (6-10 octobre), c'est Josiane Balasko qui préside le jury. La réalisatrice, scénariste et actrice (qui aura peut-être un jour un César d'honneur pour avoir été l'une des rares femmes à signer des succès au box office français) est entourée d'Olivier Marchal, Manu Payet, Claude Perron, Julia Piaton, du compositeur Alexi Rault, et du producteur Gilles Sacuto.

Le programme comporte plusieurs avant-premières nationales, à commencer par le film d'ouverture, Taulardes, d'Audrey Estrougon avec Sophie Marceau, Marie Denarnaud et Anne Le Ny.

La clôture sera assurée par le film de Christian Carion, En mai fais ce qu'il te plaît, avec August Dhiel, Olivier Gourmet et Mathilde Seigner.

Hors-compétition, le FIF présentera Le nouveau de Rudi Roeberg, récemment récompensé à San Sebastian et qui pourrait être le succès surprise de la fin d'année et Comment c'est loin de et avec Orelsan.

En compétition, la cité basque accueillera 10 films.

A peine j'ouvre les yeux de Leila Bouzid (France) - Label Europa Cinémas à Venise 2015

Béliers de Grimu Hakonarson (Islande) - Prix Un certain regard à Cannes 2015

Je suis un soldat de Laurent Larivière (France) - présenté à Un certain regard à Cannes 2015

Je vous souhaite d'être follement aimée d'Ounie Lecomt (France)

La terre et l'ombre de César Augusto Acevedo (Colombie) - Caméra d'or au Festival de Cannes 2015

Les anarchistes d'Elie Wajeman (France) - présenté à la Semaine de la Critique à Cannes 2015

Les cowboys de Thomas Bidegain (France) - présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2015, Prix Michel d'Ornano à Deauville 2015

Les ogres de Léa Fehner (France)

Nahid d'Ida Panahandeh (Iran) - Prix de l'avenir Un certain regard à Cannes 2015

Un otoño sin Berlin de Lara Izagirre (Espagne) - présenté au Festival de San Sebastian 2015