Jacques Audiard emmène John C. Reilly dans un Western

Posté par vincy, le 26 août 2015, dans Cannes, Personnalités, célébrités, stars, Projet, tournage.

jacques audiard cannes 2009Dans un entretien au JDD dimanche dernier puis le lendemain sur RTL, Jacques Audiard, à l'occasion de la campagne promotionnelle de Dheepan, a annoncé que son prochain film serait une adaptation du roman de Patrick deWitt, Les Frères Sisters (The Sisters Brothers).

Son objectif est de "réaliser en Europe un Western à l'époque de la ruée vers l'or, avec de la violence et de la comédie". Le cinéaste explique que ce sera "l'histoire de deux frères et d'un parricide" qui est censée se dérouler entre l'Oregon et la Californie. Les Frères Sisters sera le premier film tourné en anglais pour le réalisateur. John C. Reilly tiendra l'un des rôles principaux.

Il convient là de faire un aparté. Car la présence de John C. Reilly, nommé à l'Oscar pour Chicago, n'est pas anodine. Reilly, 26 ans de carrière au compteur, a tourné avec De Palma, Allen, Francis Veber, Scott (Tony), Paul Thomas Anderson, Scorsese, Raimi, Daldry, Salles, Polanski ou encore Ramsey. Cette année, il était en vedette de trois films au Festival de Cannes: The Lobster, prix du jury, Tale of Tales et Les Cowboys, premier film de Thomas Bidegain, présenté à la Quinzaine.
C'est là que le point commun avec Audiard se place. Scénariste pour Lafosse (A perdre la raison), Bonello (Saint Laurent), Lartigau (La famille Bélier), Bidegain a été co-scénariste de ses films Un prophète (premier César), De rouille et d'os (deuxième César) et Dheepan.

Ce sera donc le troisième film de Reilly avec un réalisateur français. Les Frères Sisters est à l'origine un roman du jeune auteur canadien Patrick deWitt (paru en France il y a trois ans). Le récit se déroule principalement en Oregon, en 1851. Eli et Charlie Sisters, redoutable tandem de tueurs professionnels aux tempéraments radicalement opposés mais d’égale (et sinistre) réputation, chevauchent vers Sacramento, en Californie, dans le but de mettre fin, sur ordre du “Commodore”, leur employeur, aux jours d’un chercheur d’or du nom de Hermann Kermit Warm. Tandis que Charlie galope sans états d’âme – mais non sans eau-de-vie – vers le crime, Eli ne cesse de s’interroger sur les inconvénients de la fraternité et sur la pertinence de la funeste activité à laquelle lui et Charlie s’adonnent au fil de rencontres aussi insolites que belliqueuses avec toutes sortes d’individus patibulaires et de visionnaires qui hantent l’Amérique de la Ruée vers l’or. Deux frères moins liés par le sang et la violence que par l’indéfectible amour qu’en silence ils se portent.

Pour Jacques Audiard, comme il l'a confié à RTL, "on peut dire que la famille, ce n'est jamais gagné! Ça fait l'objet de réflexions, de combats, de compromis". Comme dans Dheepan, Palme d'or du dernier Festival de Cannes.

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