Wes Craven (1939-2015) se casse dans l’autre dimension

Posté par vincy, le 31 août 2015

Wes Craven, est mort à l'âge de 76 ans, a annoncé sa famille dans la soirée du dimanche 30 août. Il était atteint d'une tumeur au cerveau. Wes Craven était devenu le maître du film d'horreur en créant Freddy, Les Griffes de la nuit en 1984, plusieurs épisodes de la série culte de "Twilight Zone" ("La cinquième dimension") et les quatre films de la franchise à succès Scream (1996-2011).

Freddy restera sans aucun doute le personnage emblématique de son oeuvre. Avec son visage brûlé et ses griffes en prolongement de ses mains, il incarne le plus monstrueux cauchemar que l'on puisse imaginer. Wes Craven réalisera aussi une des suites de la série Freddy, en 1994: Freddy sort de la nuit. Scream était moins effrayant: le teen-movie y est mixé à une horreur soft reprenant tous les codes du genre. C'était davantage un jeu de massacre sur la jeunesse américaine.

Dans tous les cas, Wes Craven prenait soin de rendre ses personnages maléfiques les plus réalistes et ordinaires possibles. L'homme était très loin de ces monstres: Réputé gentil et intelligent, ce diplômé de philosophie, amoureux de la nature, avait enseigné l'anglais avant de réaliser son premier film en 1972, La dernière maison sur la gauche. Il impose déjà un style. Outre la violence brutale et frontale, parfois sadique, il ajoute des enjeux sociaux, rejette tout "glamour" et offre souvent le personnage de héros à des femmes. Il a aussi déniché des talents sortis de nulle part: Johnny Depp, Sharon Stone, Bruce Willis...

Scream et Meryl Streep

La colline a des yeux, La ferme de la terreur, La créature du marais, L'emprise des ténèbres, Le sous-sol de la peur... Il devient le spécialiste de l'horreur. "Les films d'horreur ne font pas peur: ils la révèlent" disait-il. "C'est comme une colonie de vacances pour le psyché."

Avec Scream, son statut de cinéaste de séries B pour ados se transforme. Les quatre films rapportent 604M$ dans le monde. Il entre dans la catégorie des réalisateurs qui rapportent et fait une partie de la fortune des frères Weinstein. Scream fut l'un des phénomènes des années 90. Le masque devient un symbole visuel et une série de pastiche, Scary Movies, s'en inspirera. Le premier film emporte même le Grand prix au Festival du film fantastique de Gérardmer.

Après Scream, les frères Weinstein acceptent tous ses fantasmes: La musique de mon coeur (1999), mélo avec Meryl Streep, nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice, le thriller psychologique Red Eye (2005), avec Rachel McAdams et Cillian Murphy, et même un segment du film collectif  Paris Je t’aime ("Pere-Lachaise"), avec Emily Mortimer et Rufus Sewell.

Cela ne l'empêche pas de continuer à filmer l'horreur, même s'il y introduit d'autres genres (romance, comédie, suspens), avec Cursed (et un jeune Jesse Eisenberg) et Les sept de Riverton (2010). En 2011, il réalise le quatrième Scream, un flop, et surtout son ultime oeuvre. Mais il n'a pas été inactif, poursuivant son activité de producteur (et notamment la série TV "Scream").

"Je crois que le cinéma est l'une de nos principale formes d'art. C'est un moyen incroyablement puissant pour raconter des histoires qui peuvent conduire les gens à pleurer de joie et les inspirer à toucher les étoiles". Il aura consacré près de 45 ans au 7e art. Aujourd'hui, ses films d'horreur sont refaits au goût du jour. C'est là son héritage: il a été l'auteur de "classiques" du genre, des histoires inusables que seuls les effets spéciaux peuvent éventuellement transformés.

DreamWorks s’empare de deux romans posthumes de Michael Crichton

Posté par vincy, le 31 août 2015

Michael Crichton, l'auteur de Jurassic Park est décédé il y a 7 ans mais son oeuvre n'a pas encore été complètement exploité par Hollywood. Pourtant, nombreux sont ces livres qui ont déjà été transposés: Le Mystère Andromède, Opération clandestine (The Carey Treatment) d'après Extrême urgence, L'Homme terminal, La Grande Attaque du train d'or, Soleil levant, Harcèlement, Congo, Sphère, Le 13e Guerrier d’après Eaters of the dead et Prisonniers du temps.

DreamWorks a acquis les droits d'adaptation de Micro, roman inachevé et publié après sa mort. Le livre avait été "complété" par Richard Preston avant de sortir en librairie en 2011, avec succès.

Le triomphe de Jurassic World a sans doute réveillé l'intérêt pour l'oeuvre de l'auteur (qui fut aussi scénariste - Twister, la série Urgences - et réalisateur - La Grande Attaque du train d'or).

Micro est l'histoire d'un groupe d'étudiants en biotechnologie qui travaille à Hawaï pour le compte d'une mystérieuse société, Nanigen Micro Technologies, qui expérimente des micro-robots. Réduits à une taille de 12mm, ils doivent survivre, perdu dans une forêt tropicale, avec pour seules armes leur expertise scientifique et leur QI.

DreamWorks a aussi acquis les droits d'un autre roman de Crichton, Pirates (Pirate Latitudes), paru aussi de manière posthume en 2010: l'histoire se déroule en Jamaïque, en 1665. Le capitaine Edward Hunter veut y faire fortune et devenir pirate. Or, un galion espagnol plein de trésors est à quai dans le port voisin de Matanceros...

Aux Etats-Unis, Michael Crichton est le seul avec Tim Allen à avoir un film, une série TV et un livre en tête des classements la même semaine dans chacun de ces secteurs.

Much Loved, Je ne suis pas un salaud et Je suis à toi trustent le palmarès d’Angoulême

Posté par vincy, le 30 août 2015

La 8e édition du Festival du film francophone d'Angoulême s'est achevée ce soir avec la remise des prix. Le jury présidé par Jean-Hugues Anglade a couronné Much Loved, présenté à la Quinzaine des réalisateurs en mai dernier, qui succède à Hippocrate, Valois d'or 2014.

Le film de Nabil Ayouch, au coeur d'une polémique au Maroc depuis juin, a aussi remporté le Valois de la meilleure actrice pour Loubna Abidar, qui interprète une prostituée de Marrakech.

Le Valois de la meilleure mise en scène a été décerné à Emmanuel Finkiel pour Je ne suis pas un salaud, avec Nicolas Duvauchelle et Mélanie Thierry. Nicolas Duvauchelle a reçu également le Valois du meilleur acteur.

Les autres prix ont récompensé le film belge Je suis à toi (Valois du scénario et Valois Magelis du prix du jury étudiants), de David Lambert, l'histoire d'un escort-boy argentin débarqué en Belgique, La passion d'Augustine (Valois du public), de la québécoise Léa Pool, qui raconte l'épopée musicale d'un couvent québécois, Chaud lapin d'Alexis Magaud, Soline Béjuy, Maël Berreur, Géraldine Gaston et Flora Andrivon (Valois René Laloux du court métrage), et la société Nord Ouest (Valois Martin Maurel), décerné par un collège de distributeurs à un producteur francophone.

Steve Carell remplace Bruce Willis devant la caméra de Woody Allen

Posté par vincy, le 30 août 2015

steve carell woody allen melinda et melindaCela aura pris quatre jours pour remplacer Bruce Willis sur le tournage du nouveau film de Woody Allen (lire notre actualité du 26 août). Steve Carell, qui n'a pas vraiment le même physique ni le même style de jeu que le héros de Die Hard, rejoint Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Parker Posey et Blake Lively au pied levé. On ignore si des scènes doivent être refaites. Le film se tourne à New York et Los Angeles depuis la mi août.

Steve Carell a déjà été filmé par Woody Allen, dans Melinda et Melinda (photo), sorti en 2004. Il vient de terminer deux tournages: Freeheld, drame biographique avec Ellen Page et Julianne Moore, qui sera présenté à Toronto, et The Big Short, adaptation du roman de Michael Lewis Le casse du siècle, avec Brad Pitt et Christian Bale. Il prépare également Battle of the Sexes de Jonathan Dayton et Valerie Faris, sur un scénario de Simon Beaufoy, avec Emma Stone.

Le prochain film de Woody Allen, L'homme irrationnel avec Joaquin Phoenix et Emma Stone, présenté hors compétition au Festival de Cannes, sortira le 24 octobre en France, après avoir subit un échec commercial cet été aux Etats-Unis.

L’instant zappette: Dear Black people, arrêtez de mourir dans les séries!

Posté par wyzman, le 30 août 2015

*Si vous n'aimez pas les spoilers, ne lisez pas les lignes qui suivent !* L’événement de la semaine passée était sans aucun doute le lancement de Fear The Walking Dead, le spin-off en forme de prequel de la série que l'on ne présente plus : The Walking Dead. Également diffusée sur AMC le dimanche soir, la nouvelle série en chantier a réussi son lancement puisqu'ils étaient pas moins de 10,1 millions d'Américains à suivre ce qui va être une véritable hécatombe. Si aujourd'hui, nous sommes amenés à vous parler de ce pilote, ce n'est pas pour sa qualité (relative) ou pour vous donner de multiples raisons de regarder la série mais pour évoquer l'un de ses désagréments : le traitement des personnages noirs.

Annoncée et teasée depuis des mois, Fear The Walking Dead a la particularité d'être portée par des acteurs d'origines ethniques diverses style United Colors of Benetton. La série suit en effet les péripéties d'une famille recomposée. Nick et Alicia sont les enfants (blancs) de Madison. Celle-ci est en ménage avec Travis, lui-même incarné par l'acteur néo-zélandais et de couleur Cliff Curtis. Travis a déjà eu un enfant, Chris, avec Liza, une hispanique. Le meilleur ami de Nick, Calvin, est un jeune Afro-Américain. Idem pour Matt, le petit copain d'Alicia. De la diversité, en veux-tu en voilà ! Malheureusement, si producteurs et scénaristes tenaient ici le bon bout, ils se sont littéralement vautrés au moment d'écrire les prémisses de ce qui va être un bain de sang. Explications.

Dans ce genre d'exercice (le pilote d'une série d'horreur), il est évident qu'il faut un, voire plusieurs morts. Dans Fear The Walking Dead, Calvin, l'ami de Nick, s'avère être son dealer et donc le responsable de son bad trip de la veille. Et un cliché, un ! Plus encore, après une altercation qui mène à la mort de Calvin, celui-ci se retrouve transformé en zombie. Ne nous demandez pas où est la logique, nous nous posons également la question. Mais peu importe ! Transformé, Calvin s'attaque à la mère de Nick avant d'être écrasé par le pick-up familial à de multiples reprises. Et le pilote s'achève sur Calvin, bien amoché, mais encore prêt pour un autre round. Quant à Matt, le petit copain noir d'Alicia, il lui fait faux bond lors d'un rencard et, Fear The Walking Dead oblige, nous supposons qu'il lui est arrivé quelque chose de grave. Comprenez une attaque de zombie.

Questions : pourquoi toujours commencer par sacrifier le personnage noir ? Est-il plus facilement dispensable qu'un autre personnage ? Sa mort est-elle moins signifiante et plus appropriée au moment de lancer une série ? Nous posons la question. Et visiblement, nous ne sommes pas les seuls. Forbes s'amuse déjà à dire que, dans la mesure où le principal du lycée d'Alicia est également un Afro-Américain, on pouvait s'attendre à ce qu'il soit tué et/ou transformé dès le pilote. En face, HitFix fait le parallèle avec The Walking Dead qui, depuis ses débuts, a pris la mauvaise habitude de donner aux personnages Afro-Américains des "storyline minimes juste avant qu'ils ne soient amenés à mourir". Et là, le doute s'empare de nous. L'action de Fear The Walking Dead se situe à Los Angeles, une ville qui compte 4 millions d'habitants intra-muros dont seulement 10% de Noirs. S'il ne fait aucun doute que la série montrera des personnages noirs succomber (ne nous leurrons pas), les scénaristes ne sont pas pour autant allés piocher dans les 49% d'Hispaniques présents à Los Angeles lors du recensement de 2010.

Si la série veut s'affranchir de The Walking Dead, elle a tout intérêt à faire preuve de plus de réalisme ! Hors de toute volonté de politiser son propos, il s'agit d'un simple conseil. Dans Fear The Walking Dead, il n'est pas question de forêts et de bois ou encore de champs mais d'une métropole connue pour sa diversité et son incroyable tolérance. Après la déception Scream (MTV), l'adaptation télé qui s'est débarrassée dans cet ordre de la rousse, la lesbienne et l'Asiatique - faute d'avoir de personnage noir -, il semble qu'aucune nouveauté de cet été ne soit en mesure de lier tension dramatique et bonne représentation de la diversité. Dans la saga cinématographique, il aura tout de même fallu attendre le second volet pour qu'un personnage Afro-Américain apparaisse clairement à l'écran - et décède.

Même UnREAL (Lifetime), drame phénoménal sur les coulisses d'une émission de télé-réalité, n'a pu s'empêcher de faire passer les hispaniques pour des filles exotiques et faciles et les noires pour des aimants à embrouilles vulgaires. Diffusées sur des chaînes du câble, ces trois séries (Fear The Walking Dead, Scream et UnREAL) ne font que confirmer ce que l'on pensait déjà : la diversité se trouve désormais sur les grands networks, dans les œuvres de Oprah Winfrey, Shonda Rhimes et Lee Daniels ou encore Justin Simien (Dear White People) ! Un comble.

Pascal Chaumeil (1961-2015): le réalisateur de l’Arnacoeur est mort

Posté par vincy, le 29 août 2015

Le réalisateur Pascal Chaumeil est mort d'un cancer le 27 août selon un tweet du journaliste Christophe Carrère publié aujourd'hui. Né le 9 février 1961, il avait 54 ans.

Pascal Chaumeil a débuté comme assistant réalisateur à la fin des années 80, notamment aux côtés de Régis Wargnier (Je suis le seigneur du château) puis d'Olivier Assayas (Une nouvelle vie). Il début ensuite une fructueuse collaboration avec Luc Besson (Léon, Jeanne d'Arc, Le Cinquième élément), puis en tournant de nombreux films publicitaires et des épisodes de séries ("Avocats et Associés", "Engrenages", "Fais pas ci Fais pas ça") au début des années 2000.

Entre temps, Pascal Chaumeil a réalisé trois courts métrages au milieu des années 90, dont Peinard, Grand prix au festival de Chamrousse, et Des hommes avec des bas, Grand prix du festival de Cognac.

Mais son univers s'est déployé avec ses trois premiers longs métrages: L'Arnacœur (2010), auquel aucune chaîne de TV française ne croyait, Un plan parfait (2012) et A Long Way Down (2014). Influencé par les comédies américaines et empreint d'un humour souvent décalé, Chaumeil se situait dans la veine des cinéastes français comme Rappeneau et Veber, avec en prétexte la guerre des sexes et les rapports de domination sociale.

L'Arnacœur, avec Romain Duris et Vanessa Paradis, a connu un immense succès avec 3,8 millions de spectateurs en France, près d'un million d'entrées à l'étranger et 5 nominations aux César. Un Plan parfait, avec Dany Boon et Diane Kurger, a séduit 1,2 millions de spectateurs. A Long Way Down (retitré en France Up & Down), inédit et qui fera l'ouverture du Festival du film britannique de Dinard le 30 septembre, avait été projeté en avant-première mondiale au Festival de Berlin en 2014. Cette adaptation de Vous descendez?, un roman de Nick Hornby (Pour un garçon) réunit Pierce Brosnan, Toni Collette, Imogen Poots, Aaron Paul et Rosamund Pike dans une comédie dramatique aussi noire qu'acide autour de quatre personnes qui se retrouvent sur le toit d'un immeuble alors qu'ils souhaitent se suicider.

Pascal Chaumeil finissait actuellement la post-production de son quatrième film, Un petit boulot, avec Romain Duris, Michel Blanc et Alice Belaidi, adapté du roman éponyme d'Iain Levison et scénarisé par Michel Blanc. La sortie est prévue en janvier 2016.

Il avait également été engagé pour réaliser une série TV, "Spy City", dix épisodes d'une heure en anglais, écrit par le romancier William Boyd.

Deauville 2015: Légendes, héros, femmes fortes et même un Vampire parmi les stars invitées

Posté par cynthia, le 29 août 2015

Moins d'une semaine avant le lancement de la 41 ème édition du festival du film américain de Deauville et c'est une pluie de stars est annoncée dans la ville.

Cette année, le festival rendra hommage, en sa présence, au comédien Ian McKellen. Connu par les jeunes pour son rôle de Magnéto dans la saga X-Men et de Gandalf dans la trilogie du Seigneur des anneaux, le comédien s'est imposé sur la scène londonienne comme l'un des meilleurs interprètes shakespeariens de sa génération. Squattant le septième art avec autant de talent, l'acteur compte à son palmarès une cinquante de prix et n'est pas avare quand il s'agit de s'engager pour défendre les droits LGBT. Il a brillé cet été dans les salles art et essai américaines avec Mr. Holmes.

Hommage également à la figure emblématique de la saga Pirate des Caraïbes (il a d'ailleurs annoncé il y a peu qu'il participe au prochain volet) et du Seigneur des anneaux (aussi), Orlando Bloom. L'acteur a su se démarquer de son image de beau gosse en jouant dans des films tel que Zulu, et en continuant d'être une source d'inspiration pour les magazines people. En attendant le prochain Pirates, il a tourné un drame indé, Digging for Fire, avec Rosemary DeWitt et un thriller, Unlocked, avec Noomi Rapace et Michael Douglas.

Le niveau fanatisme girly va atteindre son paroxysme avec Robert Pattinson qui vient présenter, en compagnie de Dane Dehann, Life, le biopic du sexy James Dean. Nous espérons qu'il a préparé sa crème solaire...il a besoin de prendre quelques couleurs. L'ex Vampire de Twilight enchaîne les films depuis un an et demi avec pas moins de sept tournages dans son agenda.

Autres célébrités charismatiques attendues sur le tapis rouge Keanu Reeves pour un hommage mérité, Jake Gyllenhaal (il va faire chaud à Deauville) venu présenter Everest, qui ouvre le Festival de Venise avant de faire l'ouverture de Deauville, ainsi que Tobey Maguire, qui présente Le Prodige ou encore Michael Bay qui recevra un hommage, sans doute pour son nombre d'entrées en salles, parce que si c'est pour son talent, on ne comprend pas.

Trois autres hommages seront rendus: Terrence Malick, amplement légitime, dont le nouveau film Knight of Cups fera son avant-première française, Orson Welles, pour la légende (lire aussi notre actualité du 7 août), et le producteur Lawrence Bender (Pulp Fiction, Kill Bill, Inglourious Basterds).

Et bien ça manque de femmes tout ça, vous ne trouvez pas? Heureusement Patricia Clarkson (La ligne verte, Le Labyrinthe, Shutter Island, Vicky Christina Barcelona, Dogville, Loin du Paradis) recevra un hommage également. Alison Brie viendra présenter sa comédie Jamais entre amis (lire aussi notre article du 14 août), Elisabeth Olsen (The Avengers Age of Ultron) sera également de la partie ainsi que Emily Blunt qui sera là pour promouvoir Sicario, le thriller de Denis Villeneuve en compétition au dernier festival de Cannes, qui fera la clôture du Festival normand (lire aussi notre actualité du 5 août).

Katell Quillévéré va tourner l’adaptation de « Réparer les vivants »

Posté par vincy, le 28 août 2015

Tahar Rahim, Dominique Blanc, Emmanuelle Seigner, Kool Shen (ex-NTM, Abus de faiblesse de Catherine Breillat) et Anne Dorval (Mommy) formeront le casting de l'adaptation du roman de Maylis de Kerangal, Réparer les vivants. Le film sera réalisé par Katell Quillévéré (Un poison violent, Suzanne). Le tournage commencera le 23 septembre dans la région du Havre.

Réparer les vivants a été publié début 2014 et s'est vendu à plus de 250000 exemplaires (y compris en format poche). Il a reçu de nombreux prix (Prix étudiants France Culture-Télérama, Grand prix RTL-Lire, prix Orange du Livre, prix Relay et prix Paris Diderot-Esprits libres).

Le livre commence avec un accident de voiture dans le pays de Caux en Normandie. Simon, 19 ans, l'un des trois passagers, blessé à la tête, est déclaré en état de mort cérébrale. On vit ainsi ses dernières heures. Les lésions sont irréversibles. Ses parents ont autorisé le don d'organes et le roman suit le parcours de la transplantation de son coeur, qui doit être greffer à Paris sur une quinquagénaire, Claire.

Coécrit par la réalisatrice et Gilles Taurand, le film sera coproduit par Les Films Pelléas et Les Films du Bélier. Le roman a déjà fait l'objet d'une adaptation au théâtre, présentée au Festival d'Avignon en juillet, avec Emmanuel Noblet, seul en scène et auteur de la pièce.

Katell Quillévéré a reçu le Prix Jean Vigo pour Un Poison Violent et a été nommée au César du meilleur scénario pour Suzanne.  Ce film avait valu un César de la meilleure actrice dans un second-rôle pour Adèle Haenel et un Valois de la meilleure actrice à Sara Forestier au festival d'Angoulême.

Claire Denis embarque Robert Pattinson dans son projet SF

Posté par vincy, le 27 août 2015

Après quelques allers-retours à Los Angeles, Claire Denis a trouvé la tête d'affiche de son projet de film de science-fiction. Robert Pattinson tiendra le rôle principal du film.

Selon Le Film Français, Alcatraz Films (La vie d'Adèle, Les salauds) a confirmé le choix de la réalisatrice pour ce film en anglais qui se déroulera dans l'espace.

Ce projet, sans titre pour l'instant, a été coécrit par Denis, Jean-Pol Fargeau, son partenaire d'écriture historique, la romancière Zadie Smith et son époux l'écrivain et poète Nick Laird. Le magazine professionnel explique que l’astrophysicien français Aurélien Barrau et l'artiste contemporain danois Ólafur Eliasson ont collaboré au projet et que Stuart Staples du groupe Tindersticks, devrait s’occuper de la musique du film, après avoir déjà composé celles de White Material et 35 Rhums. Denis et Eliasson avaient déjà travaillé ensemble sur un court métrage pour l'exposition "Contact" présenté lors de l'ouverture de la Fondation Louis Vuitton à Paris l'an dernier.

Le film est une coproduction européenne avec le britannique Apocalypse et l'allemande Pandora. Le tournage devrait débuter cet hiver à Cologne en Allemagne.

Bruce Willis quitte le tournage du Woody Allen: conflit de planning ou limogeage?

Posté par vincy, le 26 août 2015

Il est rare que le tournage d'un film de Woody Allen suscite des actualités une fois le casting annoncé. La présence de Bruce Willis au générique du prochain film du cinéaste, aux côtés de Kristen Stewart, Jesse Eisenberg, Blake Lively, Parker Posey et Corey Stoll, est annoncée depuis mars (lire aussi notre article du 6 août dernier). Aussi quand on apprend que l'acteur quitte le tournage pour "conflit d'enploi du temps", on doute. D'autant que Willis avait déjà bien aménagé son planning.

En juin il a participé au tournage de The Bombing, un film de guerre chinois, avant d'embrayer pour une comédie d'action signée des frères Cullen en juillet ; en avril, trois mois après avoir donné son accord, il avait abandonné le thriller Wake de John Pogue ; et en mars, il avait décidé de faire ses premiers pas au théâtre sur les planches de Broadway avec "Misery", l'adaptation du roman de Stephen King. La pièce doit être lancée le 22 octobre (jusqu'au 14 février) au Broadhurst Theater.

Donc, on en conclut que tout était bien programmé: il n'avait pas grand chose à faire entre la mi-août et la mi-octobre, excepté le tournage du Woody Allen qui débutait le 19 août, pour quelques semaines. Selon Deadline, la star de Die Hard a finalement considéré qu'il lui était difficile de cumuler le tournage du film d'Allen avec les répétitions pour Misery.

Mais The Wrap a démenti cette version officielle. Selon le média, Bruce Willis aurait en fait été limogé, parce que le comédien était incapable de mémoriser une seule réplique. Sans donner de motifs réels: incompatibilité de caractère (celui de Willis est légendairement considéré comme détestable sur les plateaux des grosses productions) ou divergences artistiques (le réalisateur est jugé comme l'un des plus exigeants de la profession), on ne le saura que si l'un des deux écrit ses Mémoires un jour. D'autant que Bruce Willis a déjà quitté des tournages ou des projets juste avant leur lancement et que Woody Allen a déjà changé un acteur en plein tournage (Michael Keaton a disparu de La Rose pourpre du Caire).

Reste que le réalisateur doit désormais trouver un nouvel acteur pour ce film situé dans les années 50. Et plutôt rapidement s'il ne veut pas rallonger la durée du tournage. D'autant que si Willis a déjà tourné des scènes, il faudra les refaire.