Arnaud Desplechin termine Nos arcadies

Posté par vincy, le 31 octobre 2014

arnaud desplechinArnaud Desplechin vient de recevoir l'avance sur recettes pour son prochain film, Nos arcadies qu'il a coécrit par Julie Peyr. Ce drame est interprété par le fidèle Mathieu Amalric (ce sera leur cinquième film ensemble), Patrick D’Assumçao (L'inconnu du lac), Lou Roy-Lecollinet (Emmanuelle Devos jeune) et Quentin Dolmaire (Mathieu Amalric jeune).

Amalric reprend son personnage de Paul Dédalus, qui, en 1996, dans Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), était un trentenaire de son époque, maître-assistant de philo à la fac et en lutte contre son quotidien, ses questions existentielles et ses ambitions inassouvies. C'était la première rencontre entre Amalric et Desplechin. L'acteur avait reçu le César du meilleur espoir masculin.

Nos Arcadies sera un prequel de Comment je me suis disputé. Le scénario s'articule autour de trois souvenirs et donc trois périodes - l’enfance, l’adolescence (avec la chute du mur de Berlin) puis les années fac (la rencontre amoureuse) de Paul Dédalus. Rien d'autobiographique: le cinéaste promet même du romanesque.

Le tournage a eu lieu essentiellement à Roubaix, Lille mais aussi à Saint-Germain-en-Laye.

Le film, distribué par Le Pacte, devrait être prêt pour le prochain festival de Cannes.

Elle Fanning veut changer de sexe dans Three Generations

Posté par vincy, le 30 octobre 2014

susan sarandon elle fanning naomi wattsTrio de charme assurément. Susan Sarandon (Tammy, Cloud Atlas), Naomi Watts (Birdman, Diana) et Elle Fanning (Maléfique, Super 8) interpréteront trois femme de trois générations différentes dans Three Generations.

Sarandon incarne la mère de Watts, elle-même mère de Fanning. Cette dernière interprétera une adolescente new yorkaise qui veut devenir un homme. Sa mère, célibatère, doit accepter ce changement. Tandis que la grand mère a du mal à gérer et comprendre sa fille et sa petite-fille.

Le film, écrit par Nikole Beckwith, sera réalisé par Gaby Dellal (Une belle journée). Beckwith vient de terminer le tournage de son premier long métrage, Stockholm, Pennsylvania, avec Saoirse Ronan, Jason Isaacs et Cynthia Nixon.

Amélie Nothomb de retour sur les écrans

Posté par vincy, le 30 octobre 2014

tokyo fiancée pauline etienne taichi inoue amelie nothomb

Amélie Nothomb est une écrivain populaire (chacun de ses livres dépasse les 100000 exemplaires). Son dernier roman, Pétronille, est finaliste dans la sélection du prestigieux Prix Renaudot. Certaines de ses histoires sont transposées au théâtre. Mais plus rarement au cinéma.

23 livres publiés et seulement 2 qui ont été adaptés, médiocrement qui plus est: Hygiène de l'assassin, réalisé par François Ruggieri en 1999, avec Jean Yanne et Barbara Schulz, et Stupeur et tremblements d'Alain Corneau en 2003, avec Sylvie Testud (rôle qui lui a valu le triplé César-Lumière-Etoile d'or de la meilleure actrice et un prix d'interprétation au Festival de Karlovy Vary).

Cette année, un troisième roman de la plus nippone des auteures belges est porté à l'écran. Tokyo Fiancée sera l'adaptation de Ni d’Ève ni d'Adam, prix de Flore (et sans doute son dernier grand roman) en 2007. Le titre cinématographique correspond au titre du livre sur les marchés étrangers.

Le film, entre Amélie Poulain et Lost in Translation, a été projeté aux Festivals de Toronto et de Namur ces dernières semaines.

Eurozoom distribuera Tokyo Fiancée en France le 18 février 2015, pour la Saint-Valentin. Il vient de sortir en Belgique (où il connaît un succès modeste).

Réalisé par Stefan Liberski (Bunker Paradise), et interprété par Pauline Etienne (La religieuse), Tokyo Fiancée retrace l'histoire de la jeunesse japonaise d'Amélie, un peu avant, pendant et après les événements relatés dans Stupeur et Tremblements. Elle y rencontre un jeune japonais, Rinri (Taichi Inoue), et vont tomber éperdument amoureux l'un de l'autre. Mais le destin d'Amélie est-il de rester au Japon ou d'écrire un roman?

Le 1er Marais Film festival dévoile son programme

Posté par vincy, le 29 octobre 2014

Des focus (Bavo Defurne, Patricia Rozema, Dominique Cardona et Laurie Colbert, Amos Guttman), des documentaires, des courts métrages: le premier Marais Film festival affiche sa couleur "arc-en-ciel".

Le festival ouvrira le 11 novembre avec Something Must Break, film suédois sélectionné à Rotterdam et Tribeca.
La clôture se fera le 17 novembre avec le téléfilm The Normal Heart, diffusé au printemps sur HBO, avec un casting prestigieux au génériques - Mark Ruffalo, Matt Bomer et Julia Roberts. Le film est l'adaptation d'une pièce de théâtre qui retrace la montée en puissance du sida dans les années 80.

Entre ces deux films, le MFF projettera le film allemand À demi-mots, les films néerlandais Boys et Zomer, les films américains Kill Your Darlings (sélectionné à Sundance, avec Daniel Radcliff et Michael C. Hall) et Last Summer, le film suisse Le Cercle (Prix du public dans la section Panorama à Berlin cette année et Teddy Award du meilleur film documentaire) et le film italien Mezzanotte.

Côté bonus, on notera la projection de Lilies, le très beau film canadien de John Greyson, les soirées spéciales consacrées au film suédois Snö de Simon Kaijser et au film culte de Jacques Demy, Les demoiselles de Rochefort (suivie d'une soirée dans la boîte historique du Marais, Le Tango).

Plus hot, et interdit aux moins de 16 ans, la soirée du 16 novembre sera entièrement dédiée au Porn Film Fest de Berlin.

Le Festival a été créé par Thibaut Fougères et Michaël Martin, directeurs de l'éditeur et distributeur Outplay, et se positionne frontalement en concurrent du festival LGBT historique de Paris, Chéries-chéris (lire lire notre actualité du 25 septembre dernier). Le festival se déroulera intégralement au Nouveau Latina, en plein Marais.

Avengers 3, Captain America 3, … Marvel affiche son jeu face à ses concurrents

Posté par vincy, le 29 octobre 2014

robert downey jr crhis evans captain america 3Depuis cet été, une guerre d'annonces se met en place entre les studios hollywoodiens. Il n'a pas fallu deux semaines pour que Walt Disney/Marvel Studios réplique aux projets de Warner Bros/DC Entertainment en précisant sa programmation des prochaines années et en confirmant l'arrivée de Robert Downey Jr/Iron Man dans Captain America 3 (lire notre actualité du 22 octobre).

Au total, d'ici la fin de la décennie, près ne quarante films de super-héros débarqueront sur les écrans. Une invasion de gros biceps, de collants moule-burnes, de bouclier, marteau et toile résistante, de capes qui volent au vent, etc... Dans Libération, Philippe Guedj, coréalisateur du documentaire Marvel Renaissance, explique : «Les grands studios ne font plus confiance qu’à des univers préexistants, ils vont piocher dans les catalogues des comics et refusent désormais de créer de nouveaux mythes comme à l’époque où surgissaient Rocky, Mad Max, Star Wars… On est dans une gigantesque matrice à consolider de la marque, de la licence afin d’inonder le marché de lucratifs produits dérivés (figurines, jouets, jeux vidéo…). Il faut bien comprendre que la raison d’être des films est avant tout d’entretenir le capital de notoriété des héros qui sont pensés comme des marques infiniment déclinables. On est parti de la bande dessinée, phénomène contre-culturel dans les années 60, pour aboutir aujourd’hui à une exploitation froide, tayloriste, industrialisée qui, même pour un fan du genre comme moi, devient franchement effrayante.»

Peu importe si quelques films seront proches d'un accident industriel (remember Catwoman, Jonah Hex, Green Lantern, Daredevil), pour l'instant la manne est rentable. Depuis le début des années 2000, The Dark Knight et The Avengers ont chacun été le leader mondial du box office l'année de leur sortie. Cette année, quatre des six plus grosses recettes mondiales ont des superhéros en stars (Gardiens de la galaxie, X-Men, Spider-Man, Captain America), rapportant près de 3 milliards de dollars.

Marvel a donc affiché son jeu. D'une part, pour rassurer les investisseurs et actionnaires. D'autre part, pour bloquer les bonnes dates dans l'agenda déjà très chargé des prochaines années.
Outre Iron Man chez Captain America, Marvel a également révélé le titre du prochain opus de Thor et surtout la scission en deux parties du troisième épisode d'Avengers. On sait également que Chadwick Boseman (42, Get on Up) incarnera Black Panther, personnage qui apparaîtra d'abord dans Captain America 3, avant d'avoir son propre film.

The Avengers: Age of Ultron — 1er mai 2015

Ant-Man —  17 juillet 2015

marvel avengers captain america black pantherCaptain America 3: Civil War – 6 mai 2016

Doctor Strange – 6 novembre 2016

Guardians of the Galaxy 2 – 5 mai 2017

Thor: Ragnarok – 20 juillet 2018

Black Panther – 3 novembre 2017

The Avengers 3 – Infinity War: Part 1 – 4 mai 2018

Captain Marvel – 6 juillet 2018

Inhumans – 2 novembre 2018

The Avengers 3 – Infinity War: Part 2 – 2019

Acteur, scénariste et dialoguiste de génie, Daniel Boulanger nous quitte

Posté par vincy, le 28 octobre 2014

daniel boulanger à bout de souffle godardL'écrivain et scénariste Daniel Boulanger est décédé hier soir à 92 ans. Prix Goncourt de la nouvelle pour "Fouette Cocher!", Prix de l'Académie française pour "Vessies et lanternes", juré Goncourt de 1983 à 2008, il était l'auteur d'une soixantaine de romans.

À partir des années 1960, cet homme trapu, le crâne rasé, et le regard bleu acier, a fait l'acteur. Inspecteur Vital dans À bout de souffle, truand dans Tirez sur le pianiste, il a prêté sa gueule à Godard, de Broca, Truffaut, Chabrol, Lelouch et même Zidi, en directeur de banque, dans La zizanie.

C'est surtout en tant que scénariste que l'écrivain a gagné ses lettres de noblesses dans le 7ème art. Et sa filmographie à ce titre est palpitante. Pour de Broca, il écrit quelques unes des meilleures comédies françaises parmi lesquelles Cartouche, L'homme de Rio, Les tribulations d'un chinois en Chine, Le Diable par la queue, Les caprices de Marie, Chouans!. Pour Chabrol, il s'amuse avec Les sept pêchés capitaux, Marie-Chantal contre le docteur Kha, La route de Corinthe et Le cheval d'orgueil. Parmi ses autres films, passant de la comédie au polar, on retient La vie de château de Jean-Paul Rappeneau, Les pétroleuses de Christian-Jacques, Le plus vieux métier du monde de Claude Autant-Lara, L'affaire Dominici de Claude Bernard-Aubert, Police Python 357 d'Alain Corneau.

Boulanger a également signé les dialogues de films cultes comme Peau de banane de Marcel Ophuls, Angélique marquise des anges, Le voleur de Louis Malle, Monnaie de singe d'Yves Robert et Les mariés de l'an II de Rappeneau.

Le jeu comique de Belmondo lui doit beaucoup. De Montand à Noiret, de Deneuve à Marielle, les plus grands ont incarné ses personnages et ses mots à l'écran.

Avec L'homme de Rio, il avait été nommé en 1965 à l'Oscar du meilleur scénario, aux côtés de Jean-Paul Rappeneau, Ariane Mnouchkine et Philippe de Broca. Il avait reçu le prix du meilleur scénario au Festival de Locarno en 1960 pour Le farceur, comédie de de Broca avec Anouk Aimée et Jean-Pierre Cassel.

Commission européenne: La culture aux mains d’un proche du dirigiste Viktor Orbán

Posté par vincy, le 27 octobre 2014

La culture a un nouveau commissaire européen. Adoubé par les grands partis politiques, rejetés, notamment par des formations comme les écologistes. Jean-Claude Juncker, président de la Commission, a donné le poste au Hongrois Tibor Navracsics. Son portefeuille comprend également l'éducation, la jeunesse et les sports (on lui a retiré symboliquement la citoyenneté). Il est placé dans le bas de l'organigramme. C'est dire l'importance d'un tel portefeuille dans la nouvelle commission. Pourtant, le choix du commissaire n'est pas anodin à un moment où la culture européenne peine à se construire et se protéger.

Navracsics succède à Androulla Vassiliou. Pour résumer son parcours, il fut Ministre des Relations économiques extérieures et des Affaires étrangères de Hongrie en juin 2014, après avoir été Vice Premier ministre et Ministre de l'Administration publique et de la Justice de Hongrie entre 2010 et juin 2014. Il a débuté comme chef de cabinet de Viktor Orbán, président du Fidesz-MPSz, en 2003, avant d'être élu membre de l'Assemblée nationale de Hongrie en 2006.

Un cinéaste réputé qui voit son financement public amputé

Son parti le Fidesz est fondé sur le conservatisme et le protectionnisme économique, un mélange de traditionalisme et nationalisme. Côté culture, le parti a fait très fort. Pour ne parler que de cinéma, le gouvernement de Viktor Orbán a mis la main sur le Fonds national pour le film hongrois (17.6 millions euros de budget annuel), qui a récemment retiré son aide financière au prochain film de György Palfi.

Selon Le Monde, le fonds souhaitait imposer au cinéaste un réalisateur adjoint, en charge des scènes d’action. Le directeur du Fonds national pour le film hongrois, Andrew G. Vajna, ancien producteur de Rambo et Total Recall et désormais homme d’affaires à la tête de casinos en Hongrie, trouvait le projet trop artistique et manquant de scènes d’action. Ultra-libéral, il a été nommé pour financer des films populaires et divertissants. L'accent est mis sur les comédies, films d'aventures, l'animation.

De plus, le Fonds a décidé de conditionner ses aides en s'octroyant le droit de modifier la version finale après des projections tests. Pour l'instant quelques films ont réussi à recevoir des fonds publics, notamment White God, de Kornél Mundruczó, Grand prix du jury Un certain regard à Cannes cette année et candidat hongrois pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Heavenly Shift (meilleur film à Fantasporto), Land of Storms (sélectionné à Berlin) et Lily Lane sont passés entre les mailles du filet.

Béla Tarr en exil

Parallèlement, le régime hongrois a créé une Académie des cinéastes pour contrer l’Association des cinéastes, dont le président, Béla Tarr (lire notre actualité du 24 février 2012: Horizon sombre pour le cinéma hongrois : Bela Tarr mène la révolte). Tarr réside désormais à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine).

Régulièrement, lors de projections de films hongrois dans des festivals comme Berlin, le gouvernement hongrois envoie des représentants pour tracter ou discourir sur l'aspect fictif des films et corriger la vision des cinéastes, qui ne reflète pas, selon le régime d'Orbán, la Hongrie.

En 2013, le Festival du film hongrois, vitrine annuelle de la production nationale, a été annulé, pour la première fois depuis 1965, à cause du nombre insuffisant de films produits en Hongrie.

Le dirigisme dans ses pires excès. Le cinéma n'est pas le seul secteur mis sous la coupe du gouvernement: les médias, Internet, les manuels scolaires sont autant de domaines où l'Etat décide de tout contrôler.

On comprend mal le choix de Jean-Claude Juncker pour son commissaire à la culture. Une provocation qui risque de créer de sérieuses frictions avec les acteurs de la culture européenne, alors qu'ils se battent pour défendre des mécanismes de financements et pour maintenir l'exception culturelle.

La France, l'Allemagne et l'Italie interpellent l'Union européenne

À l'occasion d'une grande conférence sur l'audiovisuel à Rome, il y a quelques jours, Peter Dingues, de la FFA, Roberto Ciccuto, de l'Istituto Luce-Cinécittà et Jean-Paul Salomé, d'UniFrance, ont interpellé le Conseil de l'Union européenne sur l'avenir du 7e Art européen, rappelle Le film français. Ils constatent que "quelque chose à l'intérieur de ce système ne fonctionne plus, nous perdons du public." Ils s'interrogent: "A quoi ressemblera le cinéma européen dans dix ans ?"

"Responsables de la promotion de nos propres cinématographies, nous souhaitons afficher notre volonté de réfléchir ensemble pour soutenir notre production, renforcer nos coproductions, favoriser la diffusion de nos films en Europe et dans le monde" expliquent-ils. "Alors que le nombre de films produits n'a jamais été aussi élevé, nous regrettons qu'ils ne soient pas plus visibles au-delà de leurs frontières. Dans les salles, notamment les multiplexes, sur les chaines de télévisions publiques, sur les écrans et les plateformes numériques, nous constatons leur trop faible présence, hors de leurs frontières. Nous devons inverser cette tendance. C’est pourquoi l’augmentation de la fréquentation des films européens est une de nos priorités majeures. Un meilleur accès aux cinémas européens doit s'organiser et se décide au moment où les habitudes de consommation des films évoluent. Nous devons agir avant qu'il ne soit trop tard.
Au moment où une nouvelle commission se met en place, il nous semble urgent et nécessaire de réaffirmer la qualité, la valeur, l'attractivité, l'originalité du cinéma européen car nous refusons de le voir se fragiliser face aux films hollywoodiens
."

Ils proposent six pistes:
1 - Rétablir un dialogue constructif avec les élus et responsables européens,
2 - Renforcer la collaboration européenne dans l'écriture, le développement, la production et la distribution de nos films,
3 - Travailler, avec l'UE, à ce que, particulièrement, les chaines publiques assument leur responsabilité de diffusions des films européens non nationaux,
4 - Adapter la régulation et la réglementation aux médias numériques en assurant le maintien et la défense du droit d'auteur qui n'empêche en rien la diffusion des œuvres quel que soit leur support,
5 - Appliquer les mécanismes de régulation aux nouveaux opérateurs numériques qui profitent de leur dimension transnationale pour échapper à leur juste participation à la création audiovisuelle européenne,
6 - Mettre en place une politique commune contre la piraterie audiovisuelle.

Vaste chantier pour un Commissaire qui, jusque-là, a adhérer à un gouvernement hongrois qui, à défaut d'être sanctionné, est souvent condamné par différentes institutions pour une politique peu respectueuse des traités européens.

Jacques Audiard en tournage

Posté par vincy, le 26 octobre 2014

jacques audiard cannes 2009

Deux ans après de rouille et d'os, Jacques Audiard a commencé depuis une dizaine de jours le tournage de son nouveau film, Erran, dans le quartier de la Coudraie à Poissy (Île-de-France).

Le tournage s'achèvera à la mi-décembre. Aucune star au générique de ce film cosmopolite. Le rôle principal est tenu par un acteur non professionnel. Librement inspiré des Lettres persanes de Montesquieu, le scénario, coécrit par Audiard, Noé Debré (Les gamins) et Thomas Bidegain (Un prophète, De rouille et d'os, Saint Laurent), raconte le parcours d'un réfugié politique sri-lankais Tamoul d'une trentaine d'années à Paris, qui s'installe dans une cité "chaude" pour être gardien d'immeubles. Choc culturel en prévision avec des immigrés slave, maghrébin, africain...

UGC a prévu de sortir le film en 2015. Une sélection pour Cannes?

Bill Murray et Jessica Chastain en exclusivité sur Netflix

Posté par vincy, le 25 octobre 2014

bill murray st vincent

Netflix va diffuser en exclusivité St. Vincent et The Disappearance of Eleanor Rigby, deux productions The Weinstein Company. De quoi bouleverser nos habitudes de cinéphiles: nul ne sait si un jour ces deux films seront visibles sur le grand écran. Une chose est certaine, désormais, le petit écran est devenu la première fenêtre. Warner Bros va ainsi diffuser Tammy, la dernière comédie avec Melissa McCarthy, exclusivement en vidéo à la demande.
L'encombrement des sorties en salles et la concentration du public autour de quelques succès le mercredi oblige à revoir la stratégie de certains distributeurs ou producteurs.

Ce n'est pas la première fois que cette stratégie est appliquée. Mais Netflix frappe fort avec deux films indépendants américains dotés de castings qui auraient pu permettre une sortie en salles décente.

St. Vincent, troisième prix du public au Festival international du film de Toronto est réalisé par Théodore Melfi. Le film raconte l’histoire d’un vétéran de guerre alcoolique et joueur (Bill Murray) embauché par sa voisine, mère célibataire, Maggie (Melissa McCarthy), pour garder son fils de 12 ans. 

St. Vincent es disponible sur Netflix en France depuis hier, simultanément à sa date de sa sortie dans les salles aux Etats-Unis. Le film n'a aucune date de sortie prévue en salles en France.

Sélectionné à Un Certain Regard au Festival de Cannes en mai dernier, The Disappearance of Eleanor Rigby est une trilogie - Him, Her et Them - écrite et réalisée par Ned Benson. La trilogie est l’histoire d’un couple de jeunes mariés New-Yorkais, Connor Ludlow (James McAvoy) et Eleanor Rigby (Jessica Chastain) qui se retrouvent confrontés à un changement de vie. Him retranscrit cette relation vécue par Connor ; Her présente la vision d’Eleanor et Them propose le regard croisé de ce couple. Ces trois films seront disponibles en France sur Netflix, à partir du 1er novembre. Là encore, aucune date de sortie sur les écrans n'était programmée.

Deux films sur le Roi David en préparation

Posté par vincy, le 24 octobre 2014

Warner Bros a donné son feu vert au film Le Roi David (King David), basé sur l'histoire racontée dans la Bible. Le film sera pourtant en concurrence avec un autre Roi David, celui de la Fox. Ridley Scott a lancé en juillet ce projet, intitulé provisoirement David, qui se concentre sur le Roi d'Israël, à partir de la bataille de David contre Goliath.

Warner Bros a préféré acquérir les droits du livre David: The Divided Heart du Rabbin David Wolpe, paru en septembre. Nick Schoenfeld adaptera le document. Aucun réalisateur n'a été envisagé pour le moment.

Le projet de 20th Century Fox est davantage inscrit dans une logique de "catalogue". Le scénario a été confié à Jonathan W. Stokes (Bad Yankee). Ridley Scott et le Studio s'apprêtent à sortir Exodus en décembre. Pour l'instant Scott n'a pas confirmé s'il réaliserait le film.

David, deuxième roi d'Israël, aurait régné au Xème siècle avant J.C. Parmi less films ayant déjà retracé sa vie, notons : en 1951 avec Gregory Peck dans David et Bethsabée d'Henry King, en 1960 avec Ivica Pajer (et Orson Welles dans le rôle du Roi Saul) dans David et Goliath, en 1985 avec Richard Gere dans Le Roi David de Bruce Beresford et en 1997 avec Nathaniel Parker dans David de Robert Markowitz.