Deauville 2014 : Hommage à John McTiernan

Posté par kristofy, le 8 septembre 2014, dans Festivals, Personnalités, célébrités, stars.

john mc tiernamLe Festival du Cinéma Américain de Deauville célèbre ses 40 ans, et c'est au tour du réalisateur John McTernan de recevoir un hommage.

C'est lui qui en 4 ans aura redonné ses lettres de noblesse au genre du film d'action avec des films à la fois spectaculaires et novateurs : Predator en 1987 avec Arnold Schwarzenegger contre un monstre extraterrestre invisible dans la jungle, Piège de cristal en 1988 avec Bruce Willis contre un commando de malfaiteurs dans un gratte-ciel, et A la poursuite d'Octobre Rouge en 1990 avec Sean Connery contre les Soviétiques et les Américains dans un sous-marin.

C’est en 1986 qu'il met en scène son premier long-métrage Nomads avec Pierce Brosnan (qu’il retrouvera ensuite, comme Sean Connery et Bruce Willis) dans lequel on découvrait d’inquiétants spectres sans presque aucune scène d’action. L’année suivante, donc, sa carrière est lancée avec trois énormes succès. Après, il connaîtra diverses infortunes avec des échecs critique et/ou public comme Medicine Man, Rollerball, Basic, Le 13e guerrier, mais aussi des films restés mémorables : Last action hero, Une journée en enfer, L'affaire Thomas Crown... Après une mésaventure judiciaire qui l'a conduit à faire un séjour en prison, il est désormais libre et travaille sur un nouveau film qui pourrait être celui de sa renaissance.

Après l’hommage à Deauville, John McTernan sera invité à la Cinémathèque française à Paris qui propose une rétrospective de ses films ainsi qu’une rencontre avec le public (les 10, 12 et 13 septembre). Une masterclass a aussi été organisée durant ce festival avec différents extraits de films, comme par exemple la mise en parallèle d’une longue séquence de hold-up sophistiqué mis en scène depuis deux points de vue différents à la fois dans Une Journée en enfer (dans la rue et à l’intérieur de la banque) et L'affaire Thomas Crown (dans le musée et dans la salle de surveillance vidéo), film qui est d’ailleurs l’un de ses préférés rétrospectivement.

Il est également revenu sur deux de ses plus grands succès : A la poursuite d’Octobre rouge et Piège de cristal. Florilège :

A la poursuite d’Octobre rouge
"La scène d’ouverture est un gros plan sur les yeux de Sean Connery puis l’image fait un zoom arrière et on le découvre à la tête d’un imposant sous-marin sur l’océan… presque tout le reste du film se passe sous l’eau, en intérieur. Le film ne pouvait être pris au sérieux que si on prenait au sérieux l’existence de ce sous-marin, il a fallu le construire pour tourner en hélicoptère au-dessus et qu’on le voit en entier. A l’époque il n’y avait pas les effets spéciaux nécessaires pour rendre crédible ça autrement que de le construire en vrai, heureusement la production a accepté ce coût important pour cette scène d’introduction."

Piège de cristal
"Hollywood n’était pas encore prêt à démordre de ses principe de montage, ça ne se faisait pas à l’époque de faire un raccord d’un plan en mouvement avec un autre plan en mouvement, j’ai dû chercher un monteur ouvert à cette idée et doué, et ça a bien fonctionné. Quand quelque chose avec une intuition de justesse se heurte à une logique établie, cela est intéressant. Le cinéma est encore un art jeune, d’ailleurs ces dernières années ont vu bien des nouvelles manières de lier des images à d’autres. Les théories des manuels sur la place de la caméra pour filmer telle ou telle situation sont parfois à laisser de côté, le plus simple c’est que la caméra est là où le personnage est. Le genre de film d’action ou film de suspense vise à faire adhérer le spectateur au point de vue du héros, il est nécessaire de faire vivre le spectateur avec ce héros. Je m’abstiendrai de dire ce que je pense des derniers films de la franchise Die Hard…"

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