L’instant Glam’: Bérénice Béjo, Sharon Stone, Guillaume Canet, Catherine Deneuve…

Posté par cynthia, le 21 mai 2014

sharon stone cannes 2014Oyé oyé cinéphiles! La température baisse à Cannes, et sur les marches aussi. Forcément le vent à eu raison de l'envie de s'exhiber. Mais ne vous inquiétez, pas le glamour et le mauvais goût sont toujours à l'horizon de cette huitième journée cannoise.

Bérénice Béjo respirait l'amour. Regard langoureux, sourire intense, l'actrice aux yeux de biches se noyait dans le yeux de son mari le réalisateur Michel Hazanavicius, venus tous deux présentés The Search. A moins que ce ne soit l'inverse tant l'actrice était belle comme le jour dans sa robe de velours noir. On ne peut pas en dire autant de l'actrice Sharon Stone, venue en t-shirt noir à lacet. Elle n'a plus 20 ans et elle s'en fiche, elle montre encore son corps. Mais attention Sharon aux fautes de goûts. Être sexy ne veux pas dire être prête pour une soirée pyjamas. Juste derrière la Sharon, le mannequin Cara Delvingne enveloppée dans une robe pailletée à couper le souffle, lui rappelait que la jeunesse n'est pas éternelle. On comprends mieux pourquoi Leonardo Dicaprio lui faisait la cour l'année dernière.

Autre blonde à avoir enflammé le tapis rouge, la remplaçante de Megan Fox dans Transformers 3, Rosie Huntington-Whiteley. La bombe incendiaire a montré ce qu'était la beauté dans une longue robe grise et brillante signé Gucci. Une classe trois étoiles. Ce qui n'est pas le cas de l'actrice Clotilde Courau et de la robe de sa grand-tante. Pour couronner le tout, elle avait gâché son décolleté (oui les ancêtres portaient aussi des décolletés) en l'illustrant d'un gros collier volé chez Tati.

Mais où sont les hommes? Ne paniquez pas, il y en a! Pas beaucoup, mais il y en a.

Adrian Grenier (Entourage) est arrivé sur la Croisette avec son physique de jeune premier et ses grands yeux bleus afin de titiller l'appareil des photographes des marches. Bizarrement, même sans groz zoom, nous aussi on a été titillés.

En ce huitième jour, les marches ont accueilli également l'équipe d'Adieu au langage qui avait pour l'occasion dit adieu au styliste aussi. Si les femmes étaient à peu près classe, certains membres masculins du film ont confondus Festival de Cannes et vacances au camping d'Arcachon, en portant des tenues un peu trop décontractées pour une montée d'escalier cannoise. Après, entre le vent, l'ambiance rosé du midi et le soleil, on peut les comprendre, mais pas les cautionner. A l'opposé l'équipe du Grand journal de Canal+, au grand complet, était sur son 31. On salue en particulier le costard féminin très sexy de la Miss Météo qui, à défaut d'être toujours drôle dans sa chronique, sait se valoriser sur un tapis rouge.

On a aussi (re)vu, Marion Cotillard  sur le tapis rouge, encore plus belle qu'hier (elle est énervante), pour soutenir son mari venu présenté son film L'homme qu'on aimait trop. Si ce n'est pas une belle preuve d'amour ça! Guillaume Canet, quant à lui, était rayonnant en noir et quelque peu stressé, mais néanmoins élégant. En parlant de son film, toute l'équipe était présente à ses côtés, dont la légende vivante Catherine Deneuve révélée sur la Croisette il y a 50 avec Les Parapluies de Cherbourg. L'actrice gagne en fabuleux à mesure que le temps passe. Un rien lui va à cette grande dame. Habituée de Cannes, elle s'est prêtée au jeu des autographes et des questions. "Monter les marches est un plaisir et une souffrance" dit-elle aux caméras de TV Festival, en référence à la phrase que Truffaut avait écrite dans les deux films où elle est lh'éroïne, La sirène du Mississipi et Le dernier métro. Souffrance c'est ce que nous a fait ressentir le gros froufrou à plume qu’arborait l'actrice Adèle Haenel. On en a eu mal aux yeux et hélas son maquillage un peu trop chargé n'a fait qu'accentuer le mal-être visuel.

Plus que quelques jours avant la fin de Cannes (envie de pleurer), plus que quelques jours à se délecter des stars, elles vont nous manquer. Espérons de beaux souvenirs visuels pour les trois soirées qui s'annoncent...

Cannes 2014 : Un mammouth en or pour lutter contre le Sida

Posté par cynthia, le 21 mai 2014

Damien Hirst, le célèbre artiste contemporain britannique, offre un mammouth en or contre le Sida. Estimé à plusieurs millions d'euros, il s'agit d'un véritable squelette de mammouth recouvert entièrement à la feuille d'or. Damien Hirst a fait ce don à l'amfAR pour la vente aux enchères qui se déroulera le jeudi 22 mai, à l'occasion du 67e Festival de Cannes.

Appartenant auparavant à un collectionneur privé, ce squelette haut de 3 mètres, a été exposé pendant plusieurs années dans un musée de Marseille avant d'être donné à l'artiste qui l'a transformé en oeuvre d'art dans le cadre de son travail "Histoire naturelle".

L'intégralité de l'enchère gagnante sera reversée à l'amfAR pour la recherche contre le sida et l'aide aux malades dans le monde.

Les années Jajacobbi : Cannes 1993

Posté par vincy, le 21 mai 2014

holly hunter la leçon de pianoUn nouveau monde

Le début des années 90 avaient marqué le grand retour du cinéma américain au palmarès avec la Palme d'or pour David Lynch puis pour les Frères Coen. Et même quand Bille August l'emporte contre toute logique sur James Ivory en 1992, c'est bien l'arrivée de Reservoir Dogs de Quentin Tarantino et la montée des marches e Sharon Stone pour Basic Instinct qui ont affolé les festivaliers.

Pourtant, 1993 marquera un changement de cap cinéphilique. Une double Palme d'or (une fois de plus) et une caméra d'or sont décernées à trois cinéastes du bout du monde, tous issus de la zone Asie-Pacifique. La néo-zélandaise Jane Campion est la première femme à être "palmée" (et la seule à ce jour) avec sa magnifique, érotique et mélancolique Leçon de Piano. Chen Kaige est le premier chinois à être "palmé" (et le seul à ce jour) avec sa fresque fascinante et ambivalente Adieu ma concubine. Enfin, Tran Anh Hung est le premier cinéaste vietnamien à recevoir un prix de première importance dans un grand festival international avec la Caméra d’or pour son enivrant film L’odeur de la papaye verte.

Le cinéma du Pacifique fait ainsi une razzia sur la Croisette, au moment où Venise et Berlin couronnent également Zhang Yimou, Xie Fei, Ang Lee, Hou Hsiao-hsien et Tsai Ming Liang avec Ours et Lion d'or.

Bien sûr 1993 n'est pas une année uniquement orientée vers le soleil levant. C'est même une année très française et Cannes s'offre les deux plus grandes actrices du cinéma hexagonal. Trois mois après sa nominations aux Oscars pour Indochine, Catherine Deneuve fait l’ouverture pour la troisième fois depuis 1984 avec Ma saison préférée, où elle a l'un de ses plus beaux rôles. En clôture, Isabelle Adjani fait son retour sur les grands écrans après 5 ans de silence avec le très médiocre Toxic Affair. On retient davantage son naturel à faire le clown, alors qu'on attendait une tragédienne. Gilles Jacob aurait sans doute préferé Jurassic Park, mais le studio a refusé le risque d’une mauvaise critique qui tuerait la sortie américaine du film. Toujours cette méfiance hollywoodienne, qui va durer encore une petite dizaine d'années.

1993 c'est aussi l'année où la cérémonie d’ouverture est retransmise pour la première fois en direct sur Canal +. Sur le fronton du bunker, s’installe une fresque de Guy Peellaert, consacrée aux grands cinéastes. On en oublierait presque que cette édition est celle de tous les grands écarts : Abel Ferrara et Renny Harlin, Joel Schumacher et les Taviani, Hou Hsiao-hsien et Wim Wenders, Raoul Peck et Alain Cavalier, Roger Planchon et Akira Kurosawa, Mike Leigh et Kenneth Branagh (avec une comédie shakespearienne au casting cinq étoiles, Beaucoup de bruit pour rien), Ken Loach (ah! Raining Stones!) et Peter Greenaway.

Car 1993 fut surtout du pain béni pour les télévisions, qui continuent de distordre chaque année un peu plus l'image de festival du 7e art. Les Nuls qui ont profité d’une soirée du Tout-Cannes au Palm Beach pour se lancer dans l’aventure cinématographique de leur film La cité de la peur. Valérie Lemercier débarque en perruque, manteau de fourrure et robe rouge. La consolation viendra des salles : les deux Palmes d'or seront des succès publics. N'en déplaise aux Guignols qui se moquent chaque jour de cinéastes au nom inconnus et de films "intellectuels" sous titrés.

Cannes 2014 – les mots de Cannes : faire la manche

Posté par MpM, le 21 mai 2014

© vincy thomasVous avez déjà vu des individus en smoking et robes de soirées faire la manche ? Le spectacle vaut le détour, et a lieu chaque jour devant les fameuses marches du Grand Théâtre Lumière. Au Festival de Cannes, en effet, des dizaines de Cendrillon des deux sexes revêtent leurs plus beaux atours pour fouler le tapis rouge avec les stars. Seul obstacle pour réaliser leur rêve : trouver l'un des fameux cartons d'invitation qui permettent d'accéder aux séances.

Pour cela, deux solutions : passer par la voie officielle (extrêmement compliqué en fonction des badges) ou trouver quelqu'un de plus fortuné qui aurait une invitation supplémentaire. D'où ces myriades de "mendiants" en quête d'un ou plusieurs de ces précieux sésames. Certains brandissent une affichette plus ou moins humoristique, d'autres accostent le plus de festivaliers possibles en répétant inlassablement (et avec le sourire) : "vous n'auriez pas une invitation en plus ?" Et le pire (ou au contraire, l'aspect sympa des choses), c'est que ça marche.

A de rares occasions, il arrive que des festivaliers ne jouent pas le jeu. Par exemple, lors d'une soirée d'ouverture, un homme à qui on avait refusé la montée des marches (il ne portait pas le smoking réglementaire) a déchiré deux tickets sous l’œil outré de jeunes gens qui, eux, étaient habillés correctement. Une autre fois, quelqu'un a voulu monnayer sa place (rappelons qu'elles sont délivrées gratuitement par le festival). Mais la plupart du temps, ceux qui ont des places supplémentaires sont heureux de faire plaisir, et passent même une meilleure soirée que s'ils n'en avaient pas eu l'occasion.

Toutefois, la "mendicité" cannoise se pratique également pour accéder aux soirées qui se tiennent soit sur des plages, soit dans des villas somptueuses sur les hauteurs de la ville. De petits attroupements se forment devant l'entrée, parmi lesquels parfois seuls quelques happy few ont vraiment une invitation. Il se pratique alors tout un jeu de suppliques et d’esbroufe pour amadouer les agents de sécurité postés à l'entrée. Dans le top 3 des plus belles réussites, on trouve le classique "on est trois et on a deux invitations, s'il vous plait, s'il vous plait, s'il vous plait" ; le très manipulateur "ça ne fait rien, je vais laisser mes amis entrer, et moi je vais attendre qu'ils reviennent" (accompagné d'un petit air triste et résigné) et enfin le miraculeux (mais véridique) "Gaspard Noé m'a demandé de les faire entrer avec moi" (pas facile à reproduire).

Bien sûr, le plus simple consisterait à connaître les gens qui gèrent les listes d'invités... mais c'est beaucoup moins satisfaisant pour l'ego.

Cannes 2014 : qui est Chen Daoming ?

Posté par MpM, le 21 mai 2014

chen daomingL'EMPEREUR DE CHINE

"Tout le monde sait que Chen Daoming et Gong Li sont les meilleurs acteurs de Chine". Même si la phrase vient de Zhang Yimou, qui met en scène les deux comédiens dans son dernier opus Coming home (présenté hors compétition à Cannes), impossible de nier qu'il n'est pas si loin de la réalité. Il n’est en effet plus besoin de présenter Gong Li, actrice internationalement reconnue et adulée. Chen Daoming, lui, semble moins connu du grand public occidental, mais s’avère être une célébrité de premier plan dans son pays, où il fut classé parmi les dix premières stars de cinéma et de télévision en 1995.

Son succès initial vient de la série télévisée The Last Dynasty, où il tient le rôle de l’empereur Puyi au milieu des années 80, puis de la série Walled City qui lui vaut le Golden Panda du meilleur acteur du Festival international de Sichuan et le Prix du meilleur acteur aux 11e High Flying Awards.

En parallèle, il fait ses débuts au cinéma : décidément d’allure royale, il est encore un empereur dans Xi tai hou (The Empress Dowager) de Han Hsiang Li et tient également le rôle principal de Peach blossom de Xing Sheng Wang. Mais c’est en 2002 qu’il fait irruption sur la scène internationale avec un nouveau rôle d’empereur dans le film à grand spectacle Hero de Zhang Yimou.

Alternant séries télévisées et films de cinéma, Chen Daoming est ensuite à l'affiche du polar Infernal affairs 3 (2003), puis du drame Rainbow (2005) de Gao Xiaosong et des deux films commémoratifs (et de propagande) Fondation d’une république (2009) et Fondation d’un parti (2011) dans lesquels, à l’image de quantités de stars chinoises, il accepte de faire une courte apparition.

En 2010, il devient l’acteur fétiche du réalisateur Feng Xiaogang qui lui offre l’un des rôles principaux du blockbuster historique Aftershock, avant de lui donner celui de l’homme politique Chiang Kai-shek dans Back to 1942 deux ans plus tard.

Indubitablement, Chen Daoming a le vent en poupe, et l'art de choisir ses rôles, extrêmement éclectiques, ce qui lui permet de montrer des facettes variées de son talent. Sa nouvelle collaboration avec Zhang Yimou pourrait encore accélérer le mouvement en faisant de lui la nouvelle coqueluche du public occidental avide d'idoles venues d’Asie… ou à défaut, des festivaliers cannois si prompts à s'enthousiasmer devant une composition sensible et habitée.