Cannes 2014 : un premier film français ouvrira Un Certain Regard

Posté par MpM, le 11 avril 2014

PARTY GIRLParty girl, réalisé par Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis, ouvrira la Sélection officielle Un Certain Regard le 15 mai prochain.

Il s'agit du premier long métrage des réalisatrices Marie Amachoukeli et Claire Burger, César du meilleur court métrage en 2010 pour C'est gratuit pour les filles, et de l'acteur et réalisateur Samuel Theis, qui avait travaillé avec elles sur Forbach, 2e Prix de la Cinéfondation au Festival de Cannes  2008 et Grand Prix du Festival de Clermont-Ferrand 2009.

Dans la lignée de Forbach, qui racontait librement l'histoire de la famille de Samuel Theis, Party girl s'inspire de la vie de sa mère. Il met en scène Angélique, soixante ans, "entraîneuse dans un bar de nuit, qui aime encore la fête et les hommes mais qui, devenue la doyenne, se sent en fin de course". C'est la véritable Angélique qui interprète le personnage principal.

Le scénario du film avait été sélectionné aux Ateliers Jeanne Moreau du Festival d'Angers 2012 où il a été développé pendant 8 jours en compagnie d’Oliver Ducastel, Jacques-Henri Bronckart, Bence Fliegauf, Catalin Mitulescu, Raphaël Nadjari et Vincent Poymiro.

A noter, en cette période de forte vigilance sur la représentation des femmes cinéastes au Festival de Cannes, qu'après The Bling Ring de Sofia Coppola en 2013, c'est la deuxième année consécutive que la section Un Certain regard choisit un film d'ouverture (notamment) réalisé par une femme.

BIFFF 2014 : Bustillo & Maury et Béatrice Dalle « aux yeux des vivants »

Posté par kristofy, le 11 avril 2014

aux yeux des vivantsLe duo de réalisateurs Julien Maury et Alexandre Bustillo avait apporté un peu de sang neuf dans le film de genre français avec A l'intérieur (à La Semaine de la Critique à Cannes en 2007) puis avec Livide (en 2011). Ils reviennent avec Aux yeux des vivants, en compagnie de Anne Marivin, Francis Renaud, Nicolas Giraud, Zacharie Chasseriaud, Béatrice Dalle et Chloé Coulloud.

"Fuyant leur dernier jour d’école, trois adolescents inséparables pénètrent dans un vieux studio de cinéma abandonné depuis des années, mais c'est le repère de quelqu'un caché aux yeux des vivants. De retour chez eux, les adolescents ne tarderont pas à s’apercevoir que quelque chose les a suivis et que la nuit va être éprouvante..."

Rencontre avec l'équipe pour un petit avant-goût du film avant sa sortie le 30 avril :

Julien Maury : Il y a des influences du cinéma américain dans Aux yeux des vivants et c'est complètement assumé. On aime aussi brouiller les pistes, le film n'est pas identifiable ni géographiquement ni dans le temps. C'est comme une histoire qu'on se raconte, on entre tout de suite dedans sans un contexte de lieux ou de date.

Béatrice Dalle : C'est leur troisième film et c'est le troisième où je suis dedans : peu importe ce qu'ils me proposent, je continuerai de faire n'importe quoi dans leurs films. Ce qui compte c'est d'avoir confiance dans qui réalise, l'histoire est moins importante pour moi.

Julien Maury : Les 4 enfants sont des comédiens avec une grande expérience des tournages. Ils ont fait beaucoup plus de films que nous en fait. Ces enfants sont super pros.

Alexandre Bustillo : On rêverait de faire un film de loup-garou, ça ne s'est jamais fait en France. Avec une vraie scène de transformation qui ne soit pas en numérique...

Julien Maury : ...on pense à qu'est ce qu'on aimerait voir comme film et qu'on ne voit pas en France. On a été appelé par Hollywood pour plusieurs projets (dont un remake de Hellraiser) mais ce n'est pas notre fantasme de tourner aux Etats-Unis. On a dit oui deux fois pour y travailler mais sans donner suite : beau projet, plein d'argent, le grand luxe, mais pas de liberté créative. On est ouvert à tout mais pour le moment on peut faire ce dont on a envie comme on en a envie en France.

Alexandre Bustillo : On a fait un court-métrage pour la saison 2 de ABC of Death, on sera la lettre X, et c'est avec Béatrice bien entendu.

Fabrice Lambot (producteur) : Canal+ a pré-acheté 133 films je crois, dont Aux yeux des vivants, mais c'est le seul film d'horreur. C'est toujours très difficile de faire un film de genre "horreur" en France, alors que l'horreur ça se vend très bien aux autres pays étrangers. Le film sort le 30 avril avec une interdiction aux moins de 16 ans, qui nous a fait perdre un réseau de distribution qui s'est désisté. On espère au moins une vingtaine de salles...

Cannes 2014 : Visions Sociales fait une Olá au cinéma espagnol

Posté par vincy, le 11 avril 2014

affiche visions sociales 2014En marge du 67e Festival de Cannes, la 12e édition du Festival Visions Sociales (17 - 25 mai), qui se déroulera au Château des Mineurs à Mandelieu-la-Napoule, mettra le cinéma espagnol à l'honneur. Victoria Abril en sera la marraine et présentera Louves de Teona Strugar Mitevska et le documentaire Enfants des nuages, la dernière colonie (elle prête sa voix pour la version française). Ce dernier, un documentaire sur l'occupation du Sahara espagnol, sort en salles le 30 avril.

Le film Eka & Natia, chronique d'une jeunesse géorgienne de Nana Ekvtimishvili et Simon Groß fera l'ouverture.

On pourra également voir Gloria de Sebastián Lelio (prix d'interprétation féminine à Berlin en 2013 et actuellement en salles en France), Jasmine, film d'animation d'Alain Ughetto, qui fera également l'objet d'une rencontre le dimanche 18 mai le matin, Cinco metros cuadrados de Max Lemcke, Rêves d'or de Diego Quemada-Diez (Un Certain Regard 2013), L'arbitro de Paolo Zucca, A Touch of Sin de Jia Zhang-ke (prix du scénario l'an dernier à Cannes), Con la pata quebrada de Diego Galán, Au bord du monde de Claus Drexel, le documentaire Assistance mortelle de Raoul Peck, Of Horses and Men de Benedikt Erlingsson, Les chemins de la mémoire de José-Luis Peñafuerte, Carmina o revienta de Paco León, Ida de Pawel Pawlikowski (toujours en salles en France), Ya Oulidi! Le prix de la douleur de Joseph El Aouadi-Marando, le documentaire L'esprit de 45 de Ken Loach et Leçons d'Harmonie de Emir Baigazin.

La plupart des séances est suivie d'une rencontre-débat avec le réalisateur. Des débats plus politiques sont aussi prévus tout au long du Festival.

Un ciné-concert avec Le grand Cinémot de Minvielle et Cazo clôturera la manifestation le 24 mai.