Polanski lève le voile sur la comédie musicale Le Bal des Vampires

Posté par vincy, le 25 mars 2014

roman polanski le bal des vampires © vincy thomasLe 16 octobre, le Théâtre Mogador à Paris lèvera le rideau (rouge sang) sur le "musical" Le Bal des Vampires; adaptation du film éponyme de Roman Polanski. La billetterie a ouvert le jour-même. Le casting est bouclé. Et Polanski mène la danse.

Ce film sorti en 1967 a été transposé en comédie musicale par le réalisateur en 1997 à Vienne avant de faire le tour de 11 pays (en dix langues), avec 6622 représentations en Europe, au Japon et à Broadway. 7,24 millions de spectateurs ont déjà vu ce show qualifié de "Rock Ballet Opéra" par le producteur original Christian Struppek.

Pour Michael Kunze, l'auteur des chansons, "c'est un musical très fidèle au film !" S'il a plu à autant de monde, selon lui, c'est parce qu'il a plusieurs niveaux de lecture : l'aspect comique, voire potache, l'initiation à l'âge adulte qui interpelle un public adolescent, et surtout les dilemmes autour de la tentation sexuelle face à la raison, duel universel. Le livret est traduit en français par Nicolas Nebot. La musique est signée Jim Steinman (auteur des tubes de Meat Loaf et Bonnie Tyler, dont le titre Total Eclipse of the Heart est le morceau fort du spectacle).

Son film préféré

Pour présenter le Bal des Vampires à la presse, les producteurs français, Stage Entertainment (Le Roi Lion, Zorro, Mamma Mia, Cabaret, Sister Act et actuellement La belle et la bête) ont convié Roman Polanski à une sorte de Master Class. "Une conférence de stress" selon ses propres mots. Assis sur un cercueil, qui servait de divan freudien, le cinéaste maniait l'humour pince-sans-rire avec délectation. Quand on commence à lui raconter sa vie, il lance : "vous ne pensez pas qu'on va s'emmerder un peu là?"

Polanski peut tout se permettre : 4 Césars en tant que meilleur réalisateur (un record), 2 pour le meilleur film, un Ours d'or, une Palme d'or, un Oscar du meilleur réalisateur. Le cinéaste a l'une des filmographies les plus passionnantes de ces cinquante dernières années. Le Bal des Vampires est presque un intrus dans sa longue liste de chef d'oeuvres : il s'agit d'une comédie.

Pas besoin de raconter l'histoire. "Ils n'ont qu'a acheter le dvd!" s'amuse le réalisateur (lire aussi notre critique du film).
Pas besoin de le comparer aux autres films de Vampires. Quand on lui demande lequel il préfère, il répond naturellement: "Bah celui-là !"

Polanski, qui n'a jamais touché d'argent des producteurs du film, est ravi de donner une seconde vie à ce film qu'il chérit depuis des décennies. "L'humour m'a aidé dans les moments difficiles de ma vie" et "le musical a la même dimension humoristique que le film" explique-t-il. Et s'il est devenu culte " c'est que tous les personnages sont sympathiques, même les vampires", avance-t-il.

Un artisan qui a imaginé 23 changements de décor

Lui qui s'affirme "artisan" qui "bricole" voit quand même les choses en grand : le spectacle offrira aux yeux des spectateurs 230 costumes, 150 perruques, 3 sacs de faux sang utilisé chaque soir, une maison amovible de deux étages, 2 passerelles, 23 changements de scène, etc... Roman Polanski veut rendre la mise en scène plus moderne et améliorer certains aspects techniques: "On a essayé de garder la même mise en scène, en enlevant les choses vieillottes pour la rendre plus contemporaine. On a pu améliorer certains côtés techniques, les simplifier pour que cela fonctionne mieux et plus vite." Plus prosaïquement, il confirme sa réputation : "J'aime faire attention aux détails, même si certains appellent ça l'enculeur de mouches."

le casting du Bal des Vampires autour de roman polanski © vincy thomas"Au théâtre, on joue davantage avec l'imaginaire du spectateur, ça n'a pas besoin d'être hyperréaliste" rappelle-t-il. Il ajoute qu'il "n'y a quasiment pas de dialogues dans ce musical". 4000 candidatures, 800 auditions et finalement 36 retenus : le casting a été intense et il s'en est personnellement mêlé. Et "si vous voulez savoir comment se passe un casting, allez voir La Venus à la fourrure", indique-t-il, toujours malicieux. Pas de star. "Nous avons voulu rester près du film physiquement, tout en recrutant des gens sachant chanter et danser" justifie Polanski. "Oui, j'étais tenté de jouer le professeur, mais il y a énormément de textes à apprendre". Il aurait pu être le professeur Ambrosius (il incarnait son jeune disciple dans le film). Mais comme pour s'excuser, il pratique l'auto-dérision : "je ne sais pas chanter". Le sourire est toujours en coin, ironique.

Ça fait la farce

Côté musique, il affirme que "le côté wagnérien (de la musique de Steinman) est drôle avec des vampires." Il a juste demandé au compositeur de garder les quelques notes du thème de la B.O.F quand les vampires rodent autour des pauvres mortels. Ce "style pompeux, dramatique et surjoué" était parfait pour cette "farce sur les Vampires". Polanski avoue aimer "la musique et les spectacles où la musique joue un rôle central". Il a lui-même mis en scène la pièce Amadeus, dans laquelle il jouait, et des opéras. Il confie même qu'il aimerait "bien réaliser une comédie musicale au cinéma, même si c'est très risqué."

Le voilà donc ravit de monter ce Bal à Paris. Il l'a toujours voulu mais "personne ne s'y intéressait."

Pas superstitieux, la fin du one-man-show le fait entrer dans un cercueil qui s'élève du sol pendant qu'il répond à un questionnaire de Proust. "Je l'avoue c'est la première fois que je rentre dans un cercueil". Manque de chance, en bon gag-man, les filins qui tiennent le cercueil dans l'air lâchent et font exploser la boîte en sapin sur la scène. Mais Polanski n'est déjà plus là. Sans doute trop occupé : il a six mois pour que ce spectacle soit parfaitement rodé.

Informations et réservations

Québec – Prix Jutra 2014 : un palmarès musclé et sensible

Posté par emeline, le 24 mars 2014

louis cyr l'homme le plus fort du monde

Un mois après les Oscars, et le succès du film Dallas Buyers Club du cinéaste québécois Jean-Marc Vallée, c'est au tour des Jutra de récompenser les talents du 7ème art de la Belle Province.

Hier soir, à Montréal, la 16ème soirée des "César" québécois a mis à l'honneur les deux plus gros succès du box-office 2013 : Louis Cyr : l'homme le plus fort du monde de Daniel Roby (4M$CAN au box office) et Gabrielle de Louise Archambault (1,2M$CAN au box office). Les deux films se sont partagés 14 prix!

Le premier raconte l'histoire vraie au XIXe siècle d'un fils d'ouvrier analphabète, doté d'une force hors du commun. Le biopic a remporté pas moins de neuf prix, dont celui du meilleur film, du meilleur acteur pour Antoine Bertrand, qui interprète le héros, et du meilleur acteur dans un second-rôle pour Guillaume Cyr. Un record digne des exploits de Louis Cyr.

Il est suivi de près par le film Gabrielle, deuxième long-métrage de la réalisatrice canadienne Louise Archambault, dont le film Familia avait déjà remporté le prix du meilleur premier film canadien au Festival du film de Toronto en 2005. Ce drame intimiste sur les amours interdites de Gabrielle et Martin, qui souffrent tous deux de déficience mentale, a ravi cinq récompenses : meilleure réalisation, meilleur scénario, meilleur montage, et meilleure actrice dans un second rôle (Mélissa Désormeaux-Poulin). Le film avait remporté le prix Ecran canadien du meilleur film il y a quelques semaines (lire notre actualité).
Il a aussi été nommé dans la catégorie « Film s'étant le plus illustré à l'extérieur du Québec ». La remise de ce prix a été précédée d'une vidéo montrant des acteurs américains comme Vanessa Paradis, Hugh Jackman, Vince Vaughn, Jake Gyllenhall et Dustin Hoffman rendre hommage aux cinéastes québécois  Jean-Marc Vallée, Ken Scott et Denis Côté.

Le film de ce dernier, Vic + Flo ont vu un ours, nommé dans quatre catégories, a toutefois remporté le prix de la meilleure actrice pour Pierrette Robitaille dans le rôle de Victoria. Le film avait été en compétition au Festival de Berlin en 2013.
Autre surprise : le pourtant favori Démantèlement de Sébastien Pilote, avec ses sept nominations, n'a été récompensé que pour sa photographie. Le film avait été présenté à la dernière Semaine de la Critique du Festival de Cannes et distribué en France par Sophie Dulac en décembre 2013.

Le prix Jutra du meilleur court ou moyen métrage d'animation a été remis à l'illustrateur et musicien Joël Vaudreuil pour Le courant faible de la rivière. Celui du meilleur court métrage de fiction a, lui, été décerné à la jeune actrice Monia Chokri – qui a joué Marie dans Les Amours imaginaires de Xavier Dolan – pour Quelqu'un d'extraordinaire, son premier film en tant que réalisatrice.

En 2013, la part de marché des films québécois a progressé, passant de 4,8 % à 5,6 % des recettes du box office alors que le marché global a accusé une baisse de 5,5 % des recettes par rapport à 2012,

Le festival du cinéma brésilien, entre football et dictature

Posté par vincy, le 24 mars 2014

Le 16e Festival du cinéma brésilien de Paris se tiendra du 1er au 8 avril 2014 au cinéma L'Arlequin à Paris (6e arrondissement). Mais cette année, le Brésil vit une année particulière en accueillant la Coupe du monde de football, deux avant de recevoir les Jeux Olympiques à Rio de Janeiro. C'est aussi cette année qu'on "célèbre" les 50 ans du Coup d'Etat militaire (1er avril 1964).

Logique dans ce cas que le Festival ait choisi pour thèmes le football et la dictature.

En ouverture, le FCBP proposera Serra Pelada (la Montagne pelée) d'Heitor Dhalia, l'un des cinéastes de la nouvelle génération les plus primés. On lui doit notamment O Cheiro do Ralo et À Dériva. Le film raconte l'histoire de la ruée vers l'or en Amazonie à la fin des années 70. Autre film en ouverture, Looking for Rio, visite de la ville brésilienne par Eric Cantona.

Pour la clôture, le Festival a aussi opté pour un double programme autour du ballon rond et de la dictature : Démocratie en noir et blanc de Pedro Asbeg, documentaire qui dessine le portrait d'un pays à travers le sport, la politique et la musique. Et Rio 2096 : Une histoire d'amour et de furie, film d'animation et d'anticipation de Luiz Bolognesi, qui a reçu le Grand prix au Festival d'Annecy l'an dernier.

Pendant une semaine, les deux thématiques se déclineront avec des films comme L'année où mes parents sont partis en vacances (Cao Hamburger, 2006; en compétition à Berlin), Allez Brésil! (Roberto Farias, 1982, en compétition à Berlin), Un homme condamné à mourir (en hommage au cinéaste et documentariste décédé début février, Eduardo Coutinho, 1968), Une famille brésilienne (Walter Salles et Daniela Thomas, 2008, prix de la meilleure actrice au Festival de Cannes) mais aussi quelques documentaires récents.

affiche festival du cinéma brésilien 204La sélection de fictions comporte 9 films :
- Au bord du chemin de Breno Silveira (2012) - Avant-première française
- Cine Holliúdy de Halder Gomes (2012) - Avant-première française
- La collection invisible de Bernard Attal (2012) - Avant-première française
- De menor de Caru Alves de Souza (2013) - Avant-première à Paris
- Entre vallée de Philippe Barcinski (2012) - Avant-première française
- Far West brésilien de René Sampaio (2013) - Avant-première française
- Fleurs rares de Bruno Barreto (2013) - Avant-première française
- Un loup derrière la porte de Fernando Coimbra (2013) - Avant-première française
- Tatouage de Hilton Lacerda (2013) - Avant-première française

La sélection de documentaires est composée de 5 films :
- La bataille du Passinho de Emílio Domingos (2013) - Avant-première française
- La Cité de Dieu - 10 ans après de Cavi Borges et Luciano Vidigal (2013) - Avt-p. française
- Sebastião Salgado de Betse de Paula (2012) - Avant-première française
- Rio de Foi - une rencontre avec le Pape François de Carlos Diegues (2013) - Avt-p. française
- O Samba de Georges Gachot (2013) - Avant-première française

Site internet et renseignements pratiques du Festival

L’instant Court : How they get there réalisé par Spike Jonze

Posté par kristofy, le 23 mars 2014

Spike JonzeComme à Ecran Noir, on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Rien de grave avec Jean Dujardin et Artus de Penguern, voici l’instant Court n° 134.

L'amour virtuel est-il réel ? Le point de vue de Spike Jonze sur le sujet est à découvrir au cinéma avec son nouveau film Her où Joaquin Phoenix encore sous le coup d'une rupture amoureuse commence à être séduit par la voix d'un programme informatique (Scarlett Johansson).

Tout comme dans ses précédents films Dans la peau de John Malkovich, Adaptation ou encore Max et les Maximonstres, le sujet se révèle un défi à être filmé pour ce faiseur d'images. Pour le film Her Spike Jonze n'a pas été récompensé pour son talent visuel mais avec un Oscar du meilleur scénario (cela avait été le cas aussi de son ami Michel Gondry pour Eternal Sunshine of the Spotless Mind).

Spike Jonze est aussi le réalisateur de clips vidéo sollicité par les plus grands artistes, comme Bjork ou Daft Punk : il avait notamment dirigé Sofia Coppola comme actrice dans Electrobank. Il s'est illustré récemment avec un clip fait en direct à la télévision pour le groupe Arcade Fire entouré de dizaines de danseurs dont l'actrice Greta Gerwing à voir ici. Et bien entendu il réalise aussi régulièrement des courts-métrages comme par exemple une histoire d'amour entre deux robots (I'm Here).

Voici donc How they get there réalisé par Spike Jonze en 1997 : des chaussures sont au bord du trottoir, mais comment sont-elles arrivées à cet endroit ?

Adaptation : Les éditeurs français en opération séduction à Cannes

Posté par emeline, le 22 mars 2014

Ils en rêvaient. C'est maintenant une réalité. Pour la première fois, des éditeurs français pourront rencontrer formellement des producteurs de cinéma étrangers au Festival de Cannes. L'opération, intitulée « Shoot the book ! », aura lieu le mardi 20 mai, selon une information parue dans Livres Hebdo ce matin, dans le cadre professionnel du Marché du Film.

Car, l'adaptation est un marché porteur : un film sur cinq sortis dans les salles françaises est une adaptation selon une récente étude du Bief. Un film français sur trois est une adaptation de livre. En 8 ans, les spectateurs ont ainsi pu voir sur grand écran 956 adaptations! 38% des films ayant attiré plus de 500 000 spectateurs sont des adaptations. Pas négligeable. Le chiffre grimpe à 58% parmi les films ayant fait plus de 2 millions d'entrées.
Les producteurs aiment principalement les romans, les oeuvres jeunesse et les BD. A eux trois, ils regroupent 818 des 956 adaptations.

En France, depuis six ans, éditeurs et producteurs ont déjà l'occasion de se regrouper au Salon du Livre, grâce à la Société civile des éditeurs de langue française (Scelf). Hier, 75 éditeurs ont "pitché" leurs romans pour séduire les producteurs en quête de projet. Mais la grande nouveauté de cette année, c'est bien la portée internationale du projet avec l'arrivée sur la Croisette, en plein Palais des Festivals.

En 2013, Nathalie Piaskowski, directrice générale de la Scelf, évoquait Cannes comme lieu de rencontre. « C'est l'un des festivals où le plus de producteurs étrangers sont présents. Et c'est un festival qui travaille, avec des rencontres professionnelles. Ce n'est pas juste le glamour. »

Car malgré le succès de ces Rencontres Scelf de l'audiovisuel (250 producteurs par an depuis 2009), difficile d'adapter son livre à l'international quand la majorité des producteurs présents sont français – francophones au mieux. Et selon le Bureau International de l’Édition Française (Bief), rien ne vaut un ouvrage écrit en français pour décourager les producteurs étrangers.

C'est pourquoi, afin de séduire ces derniers, l'opération « Shoot the book ! » prévoit une session d'une heure où chaque maison d'édition devra vanter le livre retenu pendant cinq minutes et en anglais. Le Festival de Berlin expérimente ce concept depuis 2006 avec « Books at Berlinale » dans le cadre du marché de la coproduction.
Dix titres seront sélectionnés par un jury de professionnels. Ils seront révélés le 31 mars. Les heureux élus auront alors plus d'un mois pour préparer leur prestations, avec l'aide d'un coach, Bertrand Mouiller, professionnel anglophone du cinéma et de la télévision. Enfin, un catalogue audiovisuel en anglais, tiré à plus de 11 000 exemplaires, sera remis à tous les festivaliers dans leur sacoche de bienvenue.

Que peuvent espérer les éditeurs français de cette rencontre ? Probablement beaucoup, à en croire le Bief. Selon Isabelle Fauvel, de la société Initiative Films, qui animera la journée du 20 mai, le Festival de Cannes permet à celui qui est déjà bien intégré dans le réseau des professionnels de l'audiovisuel d'avoir des contacts avec des personnes difficiles d'accès. Et aussi – et surtout – la   « French touch » est toujours aussi populaire auprès des producteurs américains. Une coupe de champagne et le tour est joué ? Verdict le 20 mai sous le soleil de Cannes.

Cinélatino 2014 : les femmes à l’honneur dans la ville rose

Posté par Morgane, le 22 mars 2014

affiche de cinélatino 2014Toulouse accueille cette année, et pour 10 jours (20 au 30 mars), la 26e édition du festival du cinéma latino-américain, Cinélatino. De nombreux lieux, de nombreux films et de belles rencontres au programme!

Cette année, le thème principal est dédié aux "Femmes de Cinéma". Sont à l'honneur Maria Rondon (réalisatrice et productrice vénézuélienne), Marcela Said (réalisatrice chilienne), Lila Stantic (productrice et réalisatrice argentine), Celina Murga (productrice et réalisatrice argentine), Natalia Smirnoff (productrice et réalisatrice argentine) et Catalina Villar (productrice et réalisatrice argentine). La Muestra "Femmes de Cinéma" donnera donc l'occasion de découvrir un regard féminin et latino-américain sur le monde d'aujourd'hui (rappelons que le Brésil, l'Argentine et le Chili sont présidés par des femmes), aussi bien à travers des fictions que des documentaires.

Cinélatino ce sera aussi un palmarès : il faudra choisir parmi les 14 longs-métrages de fiction en compétition, les 7 documentaires et les 8 courts-métrages. Le festival offre également un panorama de films du continent sud-américain, à voir ou à revoir, des avant-premières, des rencontres, des débats, de nombreux réalisateurs/trices présents, des concerts et du tango.

Et pour commencer en beauté, Cinélatino a fait son ouverture en plein air avec le concert de Liubila suivi de la projection d'un programme de courts-métrages. 10 jours de fête et de découvertes aux couleurs de l'Amérique latine dans la ville Rose de Nougaro... celui-là même qui chantait "Sur l'écran noir de tes nuits blanches...".

Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site du festival.

Un nouveau blockbuster en vue pour Omar Sy

Posté par vincy, le 21 mars 2014

omar sy césar 2012Omar Sy sera à l'affiche du quatrième volet de la franchise Jurassic Park, intitulé Jurassic World et produit par Steven Spielberg, selon un communiqué de Universal Pictures International France. Il rejoint Chris Pratt (Meilleures ennemies, Her), Bryce Dallas Howard (La couleur des sentiments, Spider-Man 3) et Vincent D'Onofrio (The Cell) au générique de ce blockbuster.

Le film est réalisé par Colin Trevorrow (lire notre actualité du 17 mars 2013), d'après un scénario signé Derek Connolly. Il sortira en juin 2015.

D'ici là, on verra l'acteur français dans X-Men: Days of future past, réalisé par Bryan Singer, qui sort le 21 mai prochain et pourrait s'offrir une montée des marches à Cannes.

Dans son programme hollywoodien, on trouve deux thrillers : The Candy Store, réalisé par Stephen Gahan avec Robert de Niro, Jason Clarke, Keira Knightley et Christoph Waltz et Good people de Henrik Ruben Genz avec les américains James Franco et Kate Hudson.

Omar Sy sera aussi à l'affiche de Samba, le nouveau film des réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano (Intouchables), avec Charlotte Gainsbourg et Tahar Rahim (sortie le 22 octobre). Et enfin il sera le rôle principal de Chocolat, réalisé par Roschdy Zem, dans lequel il interprètera Rafael Padilla, le premier clown noir à être devenu célèbre en France au 19e siècle.

Changement de cap pour Sofia Coppola

Posté par vincy, le 20 mars 2014

sofia coppolaSofia Coppola est en négociations pour réaliser une version en prises de vues réelles de La petite sirène, adaptation du conte mythique d'Hans Christian Andersen.

Le projet, porté par Working Title et Universal, est en cours de réécriture selon le site Deadline. Caroline Thompson (Edward aux mains d'argent, La famille Addams, Les noces funèbres) revoit les premières versions du scénario de Kelly Marcel (Dans l'ombre de Mary, Cinquante nuances de Grey) et Abi Morgan (Shame, la dame de fer).

La petite sirène a déjà fait l'objet de nombreuses versions cinématographiques depuis 1968 (alors réalisée par Ivan Aksenchuk). L'animation s'est emparée du conte avec les films de Tomaharu Katsumata en 1979 et de John Musker et Ron Clements pour Walt Disney en 1989. De façon plus originale, Hayao Miyazaki s'en est inspiré avec Ponyo sur la falaise.

Le projet est devenu prioritaire pour le studio américain. Ce serait la première fois que Coppola réaliserait un film familial, et la première fois qu'elle accepterait une commande. Comme la Petite Sirène, la cinéaste changerait d'univers, passant des profondeurs maritimes des films art et essai pour la terre des films grand public. La réalisatrice était sélectionnée à Un certain regard l'an dernier au Festival de Cannes pour The Bling Ring.

Pixar mise sur deux autres « sequels »

Posté par vincy, le 20 mars 2014

On espérait des productions originales pour relancer Pixar (lire notre actualité du 23 décembre 2013). Que nenni. Walt Disney a annoncé deux suites dans les tuyaux du studio : le troisième opus de Cars et une suite aux Indestructibles.

Pour Cars, la logique est claire : c'est une mine d'or en produits dérivés (en plus d'être une attraction à succès à Disneyland). Au point d'en faire un spin-off signé Disney, Planes, et et une suite, Planes : Fire and Rescue, prévue cette été. Le premier Cars a rapporté 462M$ dans le monde, et la suite, massacrée par la critique, près de 560M$.

Les Indestructibles, l'un des chefs d'oeuvre du studio, a récolté 631M$ dans le monde lors de sa sortie il y a 10 ans. C'est toujours la 5e plus importante recette mondiale dans l'histoire de Pixar. Le réalisateur Brad Bird, qui sortira Tomorrowland en mai 2015 (avec George Clooney), s'est attelé à l'écriture d'une suite.

L'original va, en outre, bénéficier d'une re-sortie en 3D.

Pixar a déjà prévu trois autres films : Inside Out à l'été 2015, The Good Dinosaur à l'automne 2015 (pour ses deux films, lire notre actualité d'août 2011), et la suite du Monde de Némo, Le monde de Dory en juin 2016.

Pierre Niney et Nicolas Birkenstock, de jeunes réalisateurs à l’honneur

Posté par emeline, le 19 mars 2014

La soirée du 13 mars à l'Arlequin était placée sous le signe de la jeunesse. Convives, producteurs et cinéastes s'étaient armés de patience (et de petits fours) pour assister à l'avant-première du long métrage de Nicolas Birkenstock, La pièce manquante, et du court métrage de Pierre Niney, Pour un rôle.

Deux films, qui, lors du 18e Festival international des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz, en octobre 2013, avaient remporté le prix du jury jeunes, composé de cinq lycéens de la région. Les lauréats s'étaient également vu décerner une bourse de la part du fonds de dotation Porosus, qui soutient les talents émergents dans les domaines sportif et artistique.

Pierre Niney, en promotion à Londres pour le film de Jalil Lespert, Yves-Saint-Laurent, n'était pas de la partie. « Pendant le festival, il était en Australie, et pour l'avant-première, il est en Angleterre : c'est décidément un jeune homme qui voyage beaucoup ! » plaisante Patrick Fabre, directeur artistique de Saint-Jean-de-Luz. Le jeune prodige de la Comédie-française était pourtant bien entouré. Son premier court métrage en tant que réalisateur a été produit par Antoine Le Carpentier, qui travaille pour la société Mon Voisin Productions, créée en 2006. « En septembre 2013, notre maison de production a été sélectionnée par l'Adami [ndlr : organisme qui représente et défend les droits des artistes interprètes] pour coproduire sept courts métrages dans le cadre des Talents Cannes », explique Antoine. Ces courts métrages devaient être réalisés par des acteurs et répondre à une seule contrainte : raconter le métier de comédien.

"J'ai l'impression de recevoir le prix"

Parmi les 900 comédiens à avoir postulé, Pierre Niney en a choisi quatre, dont Yann Sorton. « J'ai envoyé mon C.V. et une démo à l'Adami et Pierre a aimé ce que j'ai fait », raconte le jeune homme. Dans le court-métrage Pour un rôle, Yann interprète un directeur de casting pour le moins étrange. « Pierre nous a dirigés comme une bande de copains ! Grâce à ce tremplin, d'autres projets m'attendent... » glisse-t-il, ravi. C'est bien le but des Talents Cannes : être un tremplin. « Ce genre d'organisme permet aux comédiens d'éclore sans passer par les agents », affirme Antoine Le Carpentier. Présenté à Cannes en mai 2013, le court métrage a par la suite été plébiscité à Saint-Jean-de-Luz bien sûr, mais aussi à Brest et au COLCOA Film Festival de Los Angeles.

« J'ai l'impression de recevoir le prix pour la deuxième fois. » Nicolas Birkenstock n'est pas non plus en reste. A 36 ans, le jeune réalisateur signe son premier long-métrage, La pièce manquante, avec Philippe Torreton et Lola Duenãs.

Auteur de plusieurs courts métrages et documentaires, il rappelle l'importance des festivals pour les réalisateurs qui débutent. « Dans un festival, les spectateurs sont souvent plus avertis, explique Nicolas Birkenstock. C'est une vitrine, même si, au moment de l'exploitation du film, cela ne décide pas de tout. » Un film comme La pièce manquante, qui évoque la disparition d'une mère de famille, est, selon le réalisateur, « fragile ». « C'est une production à petit budget, qui ne peut pas reposer sur les personnes qui y ont participé. »

Bien avant les applaudissements de l'Arlequin, ce premier long métrage semblait déjà avoir trouvé son public. « A Saint-Jean-de-Luz, j'ai été très étonné de recevoir le prix du Jury jeunes, raconte Nicolas Birkenstock. Au-delà du prix, j'étais heureux de constater que des lycéens de 18-19 ans avaient apprécié mon film. Même s'il ne leur était pas forcément destiné ! »

Un engouement dont on ne peut que lui souhaiter qu'il se prolonge dès aujourd'hui avec la sortie en salles du film.