Vesoul 2014 : le Vietnam, les Philippines et la jeunesse au menu de la 20e édition

Posté par MpM, le 26 janvier 2014

vesoul 2014Le 20e Festival des cinémas d'Asie de Vesoul, qui se tiendra du 11 au 18 février 2014, s'annonce une fois de plus comme une grande fête de toutes les cinématographies venues du continent asiatique, du Proche à l'extrême Orient, avec un programme éclectique et d'une grande richesse. Petit tour d'horizon des temps forts de cette édition anniversaire :

- une rétrospective consacrée au réalisateur Brillante Mendoza (Lola, Kinatay, Serbis...), qui est le président du jury et Cyclo d'honneur de cette édition 2014 ;

- un focus sur le cinéma philippin, avec 21 films clés des 40 dernières années, dont l'avant-première de Death March d'Adolfo Alix Junior, présenté à Cannes en 2013, la première française du nouveau film de Brillante Mendoza, Sapi, et la première européenne de The Story of Mabuti de Mez de Guzman ;

- un focus sur le cinéma vietnamien qui réunit 7 longs métrages de fiction, 4 documentaires et 4 films d'animation dans le cadre de l'année France-Vietnam ;

- une section thématique consacrée à la jeunesse : "Avoir 20 ans", qui mêlera les regards sur la jeunesse de Jia Zhang-ke (Plaisirs inconnus), Takeshi Kitano (Kids return) ou encore Hany Abu-Assad (Omar) ;

- une carte blanche des organisateurs qui propose des œuvres essentielles de l’histoire des cinémas d’Asie et des films qui leur tiennent particulièrement à cœur et qu’ils n’avaient pas encore eu l’occasion de faire connaître au public du FICA, parmi lesquelles Les démons à ma porte de Jiang Wen, L'hirondelle d'or de King Hu ou Ini Avan, celui qui revient d'Asoka Handagama ;

- Et bien sûr, la compétition officielle qui se décline en une compétition de neuf longs métrages de fiction (Japon, Philippines, Thaïlande, Iran, Turquie...) et une compétition documentaire composée de huit films venus d'Azerbaidjan, de Syrie ou encore de Taïwan.

Ecran Noir est particulièrement fier d'être partenaire de cette 20e édition d'un Festival qui a précédé, puis accompagné, l'engouement du monde occidental pour toutes les formes de cinéma asiatique. Depuis 2006, la rédaction se délocalise le temps d'une semaine dans la plus asiatique des villes de l'Est de la France pour vous faire vivre en direct cette manifestation incontournable. Rendez-vous donc à Vesoul dès le 11 février pour célébrer comme il se doit ce très bel 20e anniversaire... et commencer déjà à penser aux 20 prochaines années ?

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20e Festival des Cinémas d'Asie de Vesoul
Du 11 au 18 février 2014
Programme et informations sur le site de la manifestation

A découvrir, la bande-annonce :

L’instant Court : Happiness, avec Virginie Ledoyen

Posté par kristofy, le 25 janvier 2014

Virginie LedoyenComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Le problème c’est que… avec Laurence Arné et Clément Michel, voici l’instant Court n° 127.

C’est l’histoire d’un homme qui est tenté de continuer sa vie avec celle qui est devenue sa maîtresse, mais sa femme va vouloir désirer le garder auprès d’elle… Si cela vous semble familier, il ne s’agit pourtant pas d’une rumeur affichée en couverture des magazines, mais de ce que raconte l’affiche du nouveau film de Emmanuel Mouret qui vient de sortir en salles : Une autre vie.

Deux nouveaux venus font irruption dans l'univers du cinéaste : JoeyStarr et Jasmine Trinca, et il retrouve Virginie Ledoyen déjà dirigée dans Un baiser s'il vous plaît. Cette fois Emmanuel Mouret s’intéresse en filigrane au cheminement de la compagne trompée , Virginie Ledoyen qui érige le sourire au rang d’arme de destruction massive et la gentillesse à celui de poison mortel. Jamais la douceur sexy de l’actrice n’aura été employée dans un tel contre-emploi,

Virginie Ledoyen a le chic pour jouer les amoureuses troubles, mais aussi le charme pour chanter les troubles de l’amour. Le cinéma a d’ailleurs fait d’elle à plusieurs reprises une chanteuse : 8 femmes de François Ozon, Jeanne et le Garçon formidable d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau, Héroïnes de Gérard Krawczyk. Avec d'autres actrices, elle chante aussi sur la compilation Madame aime.

En 2005 le chanteur Adam Cohen avait invité Virginie Ledoyen a faire un duo avec lui, et le titre Happiness est devenu un clip en noir (lui) et blanc (elle) dans les rues de Paris…

Voici donc le clip Hapiness du chanteur Adam Cohen avec Virginie Ledoyen :

… et le making-of du tournage qui montre l’envers du décor :

Grace de Monaco ouvrira le Festival de Cannes

Posté par vincy, le 24 janvier 2014

Nicole Kidman dans Grace de Monaco d'Olivier Dahan

Le film du cinéaste français Olivier Dahan, Grace de Monaco fera l’ouverture du 67e Festival de Cannes. Il sera projeté en avant-première mondiale le mercredi 14 mai 2014. Sa sortie, à l'origine prévue le 19 mars en France, est donc reportée au 14 mai.
Cette annonce explique le retrait ce matin du film dans le programme des sorties de son distributeur américain, The Weinstein Company. Il devait être dans les salles américaines le 14 mars. Aucune nouvelle date n'est annoncée pour les USA.

Initialement, le film devait sortir fin 2013, puis fin janvier 2014. Ce n'est donc que le énième report. Mais ce coup-ci, il a le droit au très grand honneur d'ouvrir le plus grand festival du monde.

Après des mois de confrontations entre le réalisateur et Harvey Weinstein, qui souhaitait un montage différent de la version de Dahan (lire notre actualité du 18 octobre 2013), Grace de Monaco semble prêt pour un lancement en fanfare : le glamour de la princesse et le mythe de la star Grace Kelly illumineront les marches de Cannes.

affiche grace de monacoPolémiques

Reste à savoir quelle version l'a emporté. Contractuellement, Weinstein n'a pas le final cut sur le film. "Ils veulent un film commercial, c'est-à-dire au ras des pâquerettes, en enlevant tout ce qui dépasse, tout ce qui est trop abrupt, en enlevant tout ce qui est cinéma, tout ce qui fait la vie. (...) Et les décisions ne sont prises que par rapport au marketing, à la sortie, etc." "Mais ce n'est pas encore fini, je n'ai pas abandonné" avait affirmé Olivier Dahan.
D'autres polémiques autour du film sont apparues, notamment la colère toute diplomatique et très médiatique de la Principauté de Monaco. Les trois enfants de grace ont rejeté le scénario, considérant que l'histoire a été réécrite, avec de nombreuses inexactitudes historiques et des scènes complètement inventées.

Le film évoque un moment de la vie de l’actrice américaine Grace Kelly (Nicole Kidman) devenue Grace de Monaco lorsqu’elle épousa le Prince Rainier III (Tim Roth) en 1956, ce qui fut qualifié de mariage du siècle. Elle tournait alors avec les plus grands réalisateurs hollywoodiens (John Ford, Alfred Hitchcock, Fred Zinnemann) et avait déjà été couronnée d’un Oscar. Six ans plus tard, alors qu’il lui est parfois difficile d’endosser sa fonction, Alfred Hitchcock lui propose de revenir à Hollywood pour jouer dans son nouveau film, Marnie. Au même moment, la France menace de taxer, voire d’annexer Monaco, ce petit pays dont elle est devenue la monarque. Grace, actrice ou princesse? C'est l'heure du choix.

Le film est produit par Pierre-Ange Le Pogam (ex d'Europacorp et qui a créé sa structure Stone Angels, Uday Chopra et Arash Amel (par ailleurs coscénariste avec Dahan). Le casting, outre Kidman et Roth, regroupe Frank Langella, Parker Posey, Jeanne Balibar, Sir Derek Jacobi et Paz Vega. Le projet a été lancé il y a deux ans (lire notre actualité du 11 janvier 2012). Olivier Dahan, 46 ans, a notamment réalisé La Möme (La vie en rose) en 2007 mais aussi Les seigneurs (2012), Les rivières pourpres II, Le petit poucet.

Nicole Kidman viendra en habituée du Festival. En 2012, elle était en compétition avec Paperboy et hors-compétition avec Hemingway & Gellhorn, en 2003 on l'y a vue dans Dogville, en 2001 elle avait déjà fait l'ouverture avec Moulin Rouge!, en 1995 elle était sur la croisette avec Prête à tout et en 1992 avec Horizons lointains. L'an dernier, Kidman était membre du jury de la compétition. Lors de la cérémonie d'ouverture, elle croisera Jane Campion, présidente du jury, avec qui elle a tourné Portrait de femme en 1996.

Le 37e Festival de Göteborg mêle cinémas du monde et films venus du froid

Posté par MpM, le 24 janvier 2014

Pussy Riot Poster pour Göteborg Film Festival 2014Le Göteborg International Film Festival, dont la 37e édition se tient du 24 janvier au 1er février 2014, a la réputation d'être le plus grand festival international de Scandinavie. A juste titre, au vu de la quantité de films (plus de 450) et de sélections thématiques qu'il propose, donnant un aperçu vaste et éclectique de l'état du cinéma mondial.

Le cinéma nordique est bien entendu à l'honneur avec deux sections compétitives réunissant des longs métrages (huit fictions et huit documentaires) venus du Danemark, de Finlande, d'Islande, de Norvège et de Suède,  un focus sur le cinéma islandais à travers une rétrospective d'une vingtaine de films et un florilège d'avants-premières suédoises.

Mais le cinéma international n'est pas en reste. La section de gala propose des films parmi les plus attendus de 2014, comme Dallas buyers club de Jean-Marc Vallée, Last's days of summer de Jason Reitman, Le théorème zéro de Terry Gilliam et Her de Spike Jonze, ainsi qu'une sélection de films incontournables de Cannes 2013 (Le passé d'Asghar Farhadi, La grande bellezza de Paolo Sorrentino, All is lost de J.C. Chandor...)

En parallèle, le Ingmar Bergman International Debut Award (créé par le Maître lui-même) met en lumière les talents de demain à travers une compétition de premiers et deuxièmes films venus du monde entier. Parmi les concurrents 2014, on retrouve Bloody Beans de Narimane Mari (qui a remporté le grand prix au Festival international du Documentaire de Copenhague), La bataille de Soférino de Justine Triet et Une rue à Palerme de la dramaturge Emma Dante.

Des programmes transversaux permettent par ailleurs Dragon Award à Göteborgd'offrir un large panorama de cinématographies et de styles : une rétrospective autour de l'acteur Ralph Fiennes, l'invité d'honneur de cette 37e édition ; un focus consacré à la Russie ; une section qui réunit les "Maîtres" du cinéma contemporain de Jia Zhang-ke à Roman Polanski, en passant par Jafar Panahi, Claire Simon et Kore-Eda Hirokazu ; une autre qui propose des films en rapport avec la musique, une sélection de films LGBT, etc.

Dans ce foisonnement d’œuvres et d'auteurs, le cinéma français sera particulièrement bien représenté avec 18 longs métrages sélectionnés. Les festivaliers auront ainsi la chance de découvrir des facettes variées du cinéma national : le grand succès de l'automne 2013 Les garçons et Guillaume, à table de Guillaume Gallienne, du cinéma d'art et essai pur et dur avec le splendide Camille Claudel 1915 de Bruno Dumont et l'étrange Nos héros sont morts ce soir de David Perrault, des œuvres singulières et solaires avec Suzanne de Katell Quillévéré et Deux automnes, trois hivers de Sébastien Betdeber, de l'animation made in France avec Aya de Yopougon de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie et Jasmine d'Alain Ughetto... De quoi stimuler l'intérêt de nos voisins nordiques envers la variété des cinémas français.

Un intérêt qui est réciproque, puisqu'Ecran Noir se délocalise à Göteborg le temps de quelques jours pour faire le plein de films scandinaves et découvrir les réalisateurs qui seront bientôt la coqueluche des grands festivals internationaux.

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Les films en compétition pour le Dragon Award du meilleur film nordique 2014

Something Must Break d'Ester Martin Bergsmark (Suède)

Letter to the King de Hisham Zaman (Norvège)

The Sunfish de Søren Balle (Danemark)

Concrete Night de Pirjo Honkasalo (Finlande)

I am Yours d'Iram Haq (Norvège)

Metalhead de Ragnar Bragason (Islande)

Of Horses and Men de Benedikt Erlingsson (Islande)

The Quiet Roar de Henrik Hellström (Suède)

Sundance 2014 : Kristen Stewart, une renaissance après Twilight

Posté par vincy, le 24 janvier 2014

camp x ray kristen stewart sundance

Kristen Stewart ne se résigne pas à être simplement Bella Swan. Elle a été connue avant Twilight, elle veut être reconnue après Twilight.

Très vite plongée dans le système des studios hollywoodiens, Stewart n'a pas été révélée à Sundance. Mais l'actrice choisit de plus en plus de films destinés aux grands festivals. Ceci dit, la comédienne a fait ses premiers pas dans la neige de Park City, Utah, assez tôt, en 2004, avec le film Speak de Jessica Sharzer.

Stewart ne revient pas à Sundance avant quelques années. Ses films vont plutôt à Tribeca en avril ou Telluride en septembre. La jeune comédienne revient dans le Festival de Robert Redford en 2008 avec The Yellow Handkerchief, de Udayan Prasad, et Panique à Hollywood, de Barry Levinson, avec Robert de Niro (le film ira ensuite au Festival de Cannes).

En 2009, elle arpente les rues enneigées du festival avec Adventureland - Job d'été à éviter, de Greg Mottola, avec Jesse Eisenberg et Ryan Reynolds. Les choses ont changé : elle est devenue une star, l'une des mieux payées du monde avec le premier opus de la saga Twilight sorti quelques mois auparavant. C'est Sundance qui profite de sa notoriété. Et elle en devient même une abonnée puisque l'année suivante, elle y retourne avec Welcome to the Rileys, de Jake Scott, avec James Gandolfini (le film est en compétition) et avec Les Runaways, de Floria Sigismondi.

Depuis Stewart n'a pas tourné grand chose hormis les deux épisodes finaux de Twilight et Blanche Neige et le chasseur. Elle rapporte gros (2 milliards de $ au box office nord-américain depuis le début de sa carrière) mais les espoirs artistiques placés en elle se sont dilués dans des choix trop prévisibles.

Alors elle prend un risque. Cette année Kristen Stewart est de retour avec un premier film. Et elle le fait à Sundance, comme pour bien montrer qu'elle veut être respectée dans une industrie schizophrénique, entre dollars et 7e art. On l'attend chez Assayas (à Cannes?) et chez Tim Blake Nelson. Mais pour l'instant, elle est la vedette de Camp X-Ray, de Peter Sattler. Elle a tourné le film en trois semaines. Le rôle était initialement écrit pour un homme. Elle incarne une jeune femme qui s'engage dans l'armée et est envoyée sur la base de Guantanamo, où elle se lie d'amitié avec un détenu. Le genre de rôle qui pourrait la faire grandir, lui permettant de faire évoluer sa carrière vers des films plus signifiants, prouvant qu'elle peut-être une bonne comédienne. Sundance sert aussi à cela : des renaissances artistiques.

Sundance 2014 : Ryan Reynolds, un Boss chez les « indies »

Posté par vincy, le 23 janvier 2014

ryan reynolds sundance 2014 the voice

On ne présente plus Ryan Reynolds. Egérie du parfum Boss d'Hugo Boss, le beau mâle est déjà bien installé à Hollywood. Même s'il s'égare dans des fiascos au box office, il reste l'une des têtes d'affiche de sa génération.

Cela fait 20 ans qu'il tourne. Après quelques années à faire ses armes sur le petit écran, des petits rôles dans des films oubliés qui ne passent même pas sur les chaînes de la TNT, il a commencé à jouer les jeunes premiers, dans le registre comédie et action. Mais pas de quoi le distinguer de ses confrères.

Il faut attendre 2007 pour que Reynolds commence à se faire un nom. The Nines est alors sélectionné à Sundance. Vedette de ce film de John August, il fait sensation en séances spéciales. Il commence à devenir crédible et alterne alors des films "formatés" par les studios et d'autres un peu plus aventureux, qui sont programmés dans des festivals comme Berlin ou Locarno.

En 2009, il revient à Sundance avec Adventureland - Job d'été à éviter, aux côtés de Jesse Eisenberg et Kristen Stewart. Le film est remarqué pour son scénario et son casting. Il enchaîne avec un hit romantiques (avec Sandra Bullock) et surtout Buried.

Grâce à Buried, c'est encore une fois à Sundance, en 2010, que le comédien fait ses preuves. Avec ce huis-clos sous terre imaginé par Rodrigo Cortés, il emballe les critiques et récolte ses premiers lauriers dans les festivals, et même une nomination de meilleur acteur aux Goyas espagnols. Lui qui n'a pas de chance avec ses blockbusters, voit sa bonne étoile briller régulièrement dans le temple du cinéma indépendant qu'est Sundance.

Cette année, il est de nouveau là avec The Voices, le premier film américain de Marjane Satrapi, entre comédie et thriller :ù Ryan Reynolds y découvres que son chien et son chat parlent.

Et on pourrait le retrouver à Cannes cette année avec The Captive, le nouveau film d'Atom Egoyan. Pas de doute : Reynolds est bien meilleur hors des sentiers battus...

Richard Gere et David Strathairn, nouveaux clients de l’Indian Palace

Posté par vincy, le 23 janvier 2014

Pour la première fois de son histoire, Fox Searchlight (Little Miss Sunshine, Slumdog Millionaire, 12 Years a Slave), la branche de la 20th Century Fox spécialisée dans les films "indépendants" ou de niche, a décidé de lancer une suite à l'un de ses films. Indian Palace (The Best Exotic Marigold Hotel) a été l'un des succès surprises de l'année 2012 : 137 millions de $ de recettes dans le monde dont 46 millions de $ en Amérique du nord. Le film n'avait coûté que 10 millions de $. Pour le studio, il s'agit de sa 7e meilleure performance historique aux Etats-Unis.

Pour cette suite à Indian Palace, Fox Searchlight a déjà ajouté quelques vedettes à son casting de seniors : Richard Gere, David Strathairn et Tamsin Greig ont rejoint le tournage du film en Inde. Gere et Strathairn sont les nouveaux pensionnaires de ce palace cheap pour retraités. Richard Gere, vu dans Arbitrage en 2012, est attendu cette année dans Franny, de Andrew Renzi, avec Dakota Fanning. David Strathairn, récemment à l'affiche de Lincoln, sera du casting du nouveau Godzilla cet été. Actrice très connue des téléspectateurs britanniques, Tamsin Greig a notamment été remarquée dans Shaun of the Dead et Tamara Drewe.

Toujours réalisé par John Madden, Indian Palace 2 réunit les membres du premier opus : Judi Dench, Maggie Smith, Bill Nighy, Dev Patel, Celia Imrie, Ronald Pickup, Penelope Wilton, Diana Hardcastle, Tena Desae et Lillete Dubey.

[Extrait] Le vent se lève : la terre tremble à Tokyo

Posté par vincy, le 22 janvier 2014

le seisme de tokyo le vent se lève hayao miyazaki

C'est notre premier coup de coeur de l'année. On pourra toujours préférer Le Voyage de Chihiro, ou rester nostalgique du choc de Princesse Mononoke, l'ultime film d'Hayao Miyazaki, Le vent se lève (notre critique) est un mélodrame historique d'une ambition folle. Un film à la fois autobiograhique et épique.

Miyazaki cite ainsi Fellini et Ozu et voyage à Tokyo (lire aussi : Une ville dans le cinéma : Tokyo). La ville a subit un violent séisme en 1923, que le cinéaste reproduit, à sa façon, comme si un monstre soulevait la ville par dessous la terre. La séquence rappelle le bombardement d'Hiroshima et de Nagazaki, le tremblement de terre de Kobe, ou encore, plus récemment, la catastrophe de Fukushima. Tout le film tire des liens entre le passé du pays et le Japon d'aujourd'hui.

Lors de ce séisme, on dénombre plus de 100 000 morts et près de 40 000 disparus. Tokyo est dévastée. Dans Le vent se lève, c'est aussi le moment où le héros du film Jiro, qui vient à Tokyo pour étudier, rencontre sa future épouse Naoko.

Le séisme de Kant? a déjà été l'objet de films et même de reportages (vidéo Pathé). La Submersion du Japon, le roman de Sakyo Komatsu, a été adapté deux fois sur grand écran : par Shir? Moritani en 1973 et par Shinji Higuchi en 2006. Le documentariste Choonkong Oh a également réalisé des films sur le sujet dans les années 80. Akira Kurosawa a souvent évoqué le traumatisme qu'il a vécu avec ce tremblement de terre, expliquant que certaines scènes de ses films, comme Ran et Kagemusha, puisaient leur influence artistique dans cet événement. De même, Yasujiro Ozu restera profondément marqué : la maison de sa famille a été détruite par le choc des plaques tectoniques.

Mais avant tout, le séisme a été dommageable au cinéma japonais. Avec lui, il a emporté la plupart des cinémas de la capitale mais aussi les archives cinématographiques du pays, soit une vingtaine années de films détruits.

Les six nominés pour les Prix Romy Schneider et Patrick Dewaere 2014

Posté par vincy, le 22 janvier 2014

Pour la 30e édition du Prix Romy Schneider et la 33e du Prix Patrick Dewaere, qui récompensent un jeune espoir du cinéma français, le jury composé de journalistes n'a pas forcément été très original. On peut aussi s'interroger sur la présence de Léa Seydoux (7 ans de carrière, et déjà quelques succès) ou de Guillaume Gallienne, 38 ans et 20 ans de métier.

Passons. Cette année trois comédiennes sont en lice pour le Prix Romy Schneider : Adèle Exarchopoulos (La vie d'Adèle), Léa Seydoux (La vie d'Adèle, Grand Central) et Marine Vacth (Jeune & Jolie). Trois filles dont les films étaient en sélection à Cannes. Seydoux vient de recevoir le Prix Lumière de la meilleure actrice tandis qu'Exachopoulos a reçu le Prix Lumière de la meilleure révélation féminine. Les deux jeunes femmes ont également partagé la Palme d'Or de La vie d'Adèle avec leur réalisateur, Avdellatif Kechiche.

Trois comédiens font la course pour le Prix Patrick Dewaere. Guillaume Gallienne (Guillaume et les garçons à table!, Yves Saint Laurent), Pierre Niney (20 ans d'écart, Yves Saint Laurent), déjà nominé l'an dernier, et le prolifique Reda Kateb (Zero Dark Thirty, Une histoire d'amour, Le jour attendra, Les garçons et Guillaume..., Les petits princes, Gare du Nord). Par ailleurs, Gallienne vient de recevoir le Prix Lumière du meilleur acteur.

Si la compétition est ouverte entre la novice Exarchopoulos et la déjà vedette Seydoux, côté garçons, on voit mal comment un prix comme le Dewaere échapperait à Niney.

Quentin Tarantino, déprimé, repousse Hateful Eight

Posté par vincy, le 22 janvier 2014

Finalement Quentin Tarantino se dédie. Dans un entretien au site Deadline, le cinéaste confie que Hateful Eight ne sera pas son prochain film. Il devait tourner ce western cette année (lire notre actualité du 13 janvier).

Le réalisateur avoue : "Je suis très, très déprimé. J'ai terminé le scénario, sa première version, et je ne le tournerai pas jusqu'à l'an prochain."

Tarantino envisage de rencontrer des éditeurs pour que le script devienne un roman. "Je vais le publier, et ça suffira pour le moment". Quitte à ne jamais le réaliser si le désir n'y est pas. Prêt à passer à un autre projet - il en a dix dans sa tête - Tarantino avait déjà fait part de ses angoisses. Un monde sans projectionniste, un monde sans magie... Il pense déjà à la retraite, considère qu'il ne réalisera que dix films dans sa vie. Il lui en reste trois. Il a acquis la salle de cinéma New Beverly, à Los Angeles, pour combler ses journées et prolonger sa passion du 35 mm.

En attendant, Tarantino est en veilleuse.