Le film retrouvé d’Orson Welles le 1er décembre à EntreVues Belfort

Posté par vincy, le 7 novembre 2013

too musch johnson orson welles

Too Much Johnson, le film longtemps perdu réalisé par Orson Welles a été retrouvé l'an dernier dans un hangar italien au cours d'un déménagement. Le film a été pour la première fois projeté à Pordenone (Italie) le 9 octobre dernier. C'est Paolo Cherchi Usai, directeur du Festival du cinéma muet de Pordenone, qui a restauré le court-métrage du mythique réalisateur américain au sein du Musée international de la photo et du cinéma George Eastman à Rochester aux Etats-Unis. C'est d'ailleurs dans ce musée que l'original du film est à présent conservé.

Il sera projeté, avec une illustration musicale au piano, au Festival EntreVues Belfort le 1er décembre à 18h30, au cinéma Pathé de la ville. Le film dure 66 minutes. On y retrouve Joseph Cotten, John Houseman et Virginia Nicholson.

Considéré comme le premier film professionnel réalisé par Orson Welles, cette oeuvre muette devait à l'origine être intégrée à une représentation théâtrale. Il s'agissait de prologues filmés à chaque acte de la pièce que Welles mettait en scène pour le Mercury Theater. Un accompagnement muscial et sonore étaient prévus. Too Much Johnson est "une farce dans le goût de Labiche ou de Feydeau" selon le communiqué du Festival, "écrite en 1894 par William Gillette". Le matériau n resta à l’état de rushes.

Depuis les années 60, le film n'avait jamais été diffusé, avant qu'on le croit définitivement disparu. Too Much Johnson a été retrouvé et identifié dans le dépôt de l’association cinéphile Cinemazero de Pordenone en Italie en 2012. Les bobines avaient été données à l’association en 2004 par un transporteur qui ne savait qu’en faire et restaient depuis en attente d’archivage.

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George Eastman House film de présentation, photos...

Albert Camus : un grand écrivain ignoré par le cinéma

Posté par vincy, le 7 novembre 2013

albert camus

C'est aujourd'hui la date officielle du centenaire de la naissance d'Albert Camus (décédé en 1960). L'un des plus grands écrivains français du XXe siècle, Prix Nobel de littérature en 1957, est pourtant l'un des auteurs les plus maltraités du cinéma. Peu d'adaptation de ses oeuvres ont atteint le grand écran. Et quand ce fut le cas, elles furent souvent décevantes.

L'étranger fut malgré tout adapté par Luchino Visconti en 1967, avec Marcello Mastroianni, Anna Karina, Bernard Blier, Georges Wilson et Bruno Kremer. Le film fut en compétition à Venise et nommé aux Golden Globes.

Sa pièce Les Justes fut transposée en 1983 par Felipe Cazals, sous le titre Bajo la metralla. Il a récolté le Golden Ariel (Oscar mexicain) du meilleur film.

En 1992, l'argentin Luis Puenzo s'attaque à La peste, avec William Hurt, Sandrine Bonnaire, Jean-Marc Barr, Robert Duvall et Raul Julia. Aussi événementiel soit-il, sélectionné à Venise, le film échoue à séduire les critiques et le public.

En 2001, le cinéaste turc Zeki Demirkubuz s'inspire de L'étranger pour réaliser sa version, avec Yazgi, qui reçu le prix de la critique et le prix du meilleur réalisateur au Festival d'Istanbul en 2002.

Cette année, les spectateurs français ont pu voir Le premier homme, de Gianni Amelio, avec Jacques Gamblin.

Un film par décennie seulement. Cependant, ce mauvais sort fait à Camus semble s'arrêter. David Oelhoffen tourne actuellement Loin des hommes, adaptation d'une des nouvelles issues de L'Exil et le Royaume, L'hôte. Le film réunit Viggo Mortensen et Reda Kateb.