Daniel Duval range son porte-plume (1944-2013)

Posté par vincy, le 10 octobre 2013

daniel duvalLe comédien et réalisateur Daniel Duval est décédé jeudi à l'âge de 68 ans des suites d'une longue maladie, a appris l'AFP jeudi auprès de l'agence artistique Ubba.

Véritable gueule - une sacrée tronche séduisante et même chaleureuse dès qu'il souriait, abimée comme il fallait pour paraître le dur à cuir façon Lanvin -, visage dont les rides se creusaient avec les années, Daniel Duval endossait souvent les rôles de flics ou de voyous. Dans La dérobade (1979) son deuxième long métrage en tant que réalisateur, il s'était donné le rôle du proxénète pas sympa.

Deux ans auparavant son film L'ombre du château lui avait valu un prix de la mise en scène au Festival de Moscou. Réalisateur au destin prometteur? De ses débuts dans les années 70 à la fin des années 80, Duval était aussi un second rôle, parmi d'autres. Il a longtemps souffert d'avoir un physique et un style de jeu proches de ceux de Philippe Léotard ou Richard Bohringer. On le remarquait dans Que la fête commence de Bertrand Tavernier, Les Loups entre eux de José Giovanni ou encore Stan the Flasher de Serge Gainsbourg. Un mec viril pour des films de mec.

Pourtant c'est grâce aux femmes que l'acteur, charmeur, va prendre sa place dans le cinéma art & essai : en 1996, il est à l'affiche de Y aura-t-il de la neige à Noël ? de Sandrine Veysset et Love, etc. de Marion Vernoux. Sans oublier deux ans après le très torride Si je t'aime, prends garde à toi de Jeanne Labrune où il se fout à poil dans tous les sens du terme.

Par la suite, Duval passe devant la caméra de Xavier Durringer, Christian Vincent, Philippe Garrel (Le vent de la nuit avec Deneuve).

A partir des années 2000, il accepte tout : de Michael Haneke en 2003 Le temps des loups et en 2005 dans Caché à Gomez & Tavarès ou Total Kheops, du polar traditionnel d'Olivier Marchal (Les Lyonnais, 36 Quai des orfèvres) ou d'Alain Corneau (le remake du Deuxième souffle) à des cinéastes populaires comme François Ozon (Le Temps qui reste) ou Pierre Salvadori (De vrais mensonges), de la jeune génération avec Jalil Lespert (Des vents contraires) à la plus ancienne avec Richard Bohringer (C'est beau une ville la nuit)... Duval est libre, solitaire, généreux et se fiche des étiquettes enchaînant Jean de La Fontaine, le défi, 3 amis de Michel Boujenah, Plus tard tu comprendras d'Amos Gitai ou Banlieue 13 ultimatum.

En 2006, après 16 ans d'absence derrière la caméra, il réalise Le temps des porte-plumes, avec Jean-Paul Rouve et Anne Brochet, film inspiré de sa propre histoire.

César 2014 : déjà 10 courts métrages d’animation dans la course

Posté par vincy, le 10 octobre 2013

Le comité animation de l'Académie des arts et techniques du cinéma a présélectionné 10 courts métrages animés afin qu'ils puissent concourir  pour le César 2014 du meilleur film d'animation. Deux sociétés de production, Les Films du Nord et Sacrebleu productions, ont chacune deux films parmi ces 10 présélectionnés. Les courts métrages animés sont nommés dans la même catégorie que les longs métrages animés : une absurdité ou un mépris pour le genre.

Les nominations des prochains César seront révélées le 31 janvier 2014.

Le banquet de la concubine de Hefang Wei - Folimage Studio
Betty's Blues de Rémi Vandenitte - Les Films du Nord
Braise d'Hugo Frassetto - Les Films du Nord
La grosse bête de Pierre-Luc Granjon - Les Décadrés Production
Lettres de femmes d'Augusto Zanovello - Pictor Media Animation
Mademoiselle Kiki et les Montparnos d'Amélie Harrault - Les 3 Ours
Palmipedarium de Jérémy Clapin - Papy3D Productions
Peau de chien de Nicolas Jacquet - Joseph Productions
The Great Rabbit d'Atsushi Wada- Sacrebleu Productions
Tram de Michaela Pavlatova - Sacrebleu Productions