Cannes 2013 : une Quinzaine des Réalisateurs qui joue la carte du genre

Posté par MpM, le 23 avril 2013

quinzaine des réalisateurs 2013Édouard Waintrop déborde d'enthousiasme lorsqu'il évoque le cru 2013 de la Quinzaine des réalisateurs, sa deuxième sélection en tant que Délégué. Il avoue même avoir versé "des larmes de joie" en découvrant certains des films sélectionnés. Voilà qui donne le ton pour une édition 2013 qui s'annonce (sur la papier) de très haute tenue.

Au programme, 21 longs métrages dont quelques comédies, mais aussi des polars, des documentaires et même deux films d'horreur, qui mêlent nouveaux venus (sept premiers films) et grands vétérans (Marcel Ophuls et Alejandro Jodorowsky qui reviennent tous deux à leur manière sur leur propre vie).

Le cinéma français est une fois encore bien représenté (c'est une constante dans toutes les sections du Festival de Cannes 2013) avec des propositions aussi variés que celles de Guillaume Gallienne, Serge Bozon et Thierry de Peretti. L'Asie s'invite également dans le jeu avec des films de Singapour (Ilo ilo), des Philippines (On the job) et d'Inde (Ugly, par le réalisateur de Gangs of Wasseypur). Enfin, les pays anglophones (Grande Bretagne, Etats-Unis) sont eux aussi bien représentés avec le polar Blue ruin, le film d'anticipation Last days on Mars ou encore le film d'horreur We are what we are.

Du côté des courts métrages, on notera la sélection de cinéastes comme Lynne Ramsay (We need to talk about Kevin) avec Swimmer, Oscar Ruiz Navia (La barra) avec Solecito, Yann Le Quellec (Je sens le beat qui monte en moi) avec Le quepa sur la vilni ! ou encore Edouardo Williams (Pude ver un puma) avec Que je tombe tout le temps ?

On découvrira également les films réalisés dans le cadre de la Taipei factory, qui ont permis à huit réalisateurs (4 Taïwanais, 4 venus d'ailleurs) de tourner ensemble quatre courts métrages en 17 jours.

Enfin, la Quinzaine des Réalisateurs poursuit l'expérience lancée en 2012 et instaure "l'Assemblée des cinéastes", une tribune pour les réalisateurs du monde entier, invités à échanger entre eux, mais aussi avec les professionnels et le grand public. Deux séances sont d'ores et déjà prévues pendant le Festival de Cannes : Expériences de cinéastes indépendants à travers le monde et La crise européenne et ses conséquences sur les politiques culturelles des pays de l'Union européenne.

La sélection de longs métrages

Above the Hill de Raphaël Nadjari

Les Apaches de Thierry De Peretti

Ate ver a luz de Basil Da Cunha

Blue Ruin de Jeremy Saulnier

Le Congrès de Ari Folman (film d'ouverture)

La Danza de la realidad d'Alejandro Jodorowsky

L'Escale de Kaveh Bakhtiari

La Fille du 14 Juillet de Antonin Peretjako

Henri de Yolande Moreau (film de clôture)

Ilo Ilo d'Anthony Chen

Jodorowsky's Dune de Franck Pavich

Last Days on Mars de Ruairi Robinson

Les Garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne

Magic Magic de Sebastian Silva

On the Job de Erik Matti

The Selfish Giant de Clio Barnard

Tip Top de Serge Bozon

Ugly de Anurag Kashyap

Un voyageur de Marcel Ophuls

El verano de los peces voladores de Marcela Said

We Are What We Are de Jim Mickle

La sélection de courts métrages

Gambozinos de João Nicolau

Lágy Es? de Dénes Nagy

LE QUEPA SUR LA VILNI ! de Yann Le Quellec

Man kann nicht alles auf einmal tun, aber man kann alles auf einmal lassen de Marie-Elsa Sgualdo

O umbra de nor de Radu Jude

Pouco mais de um mês de André Novais Oliveira

Que je tombe tout le temps ? de Eduardo Williams

Solecito de Oscar Ruiz Navia

Swimmer de Lynne Ramsay

La Taipei Factory

The pig de Singing Chen (Taïwan) et Jero Yun (Corée du Sud)

Silent asylum de Midi Z (Taïwan) et Joana Preiss (France)

A nice travel de Shen Ko-shang (Taïwan) et Luis Cifuentes (Chili)

Mr Chang's new adress de Chang Jung-chi (Taïwan) et Alireza Khatami (Iran)

Cannes 2013 : la 11e édition de Visions sociales met le cinéma américain indépendant à l’honneur

Posté par MpM, le 23 avril 2013

visions sociales 2013Cette année sur la croisette, il n'y a pas que dans la course à la Palme d'or que le cinéma américain sera à l'honneur.

Visions sociales, l'une des sections les moins connues du Festival de Cannes, organisée par la CCAS (Caisse centrale d’activités sociales) d'EDF-GDF, propose en effet du 18 au 26 mai 2013 une sélection de films américains indépendants comme Les bêtes du Sud sauvage de Benh Zeitlin, Zero dark thirty de Kathryn Bigelow ou encore Compliance de Craig Zobel.

En parallèle, la manifestation met l'accent sur les femmes, actrices comme réalisatrices, et fait le point sur les avancées ou régressions de leur condition et de leurs droits. Blancanieves de Pablo Berger, Wadjda de Haifaa Al-Mansour, Eat Sleep Die de Gabriela Pichler et Violeta de Andrés Wood figurent notamment parmi les œuvres présentées.

Des films inédits sélectionnés par les partenaires de Visions sociales (l'ACID, la Semaine de la Critique, la Quinzaine des Réalisateurs, Un Certain Regard...) seront également montrés tout au long de la semaine.

Des rencontres et des débats (tels que "Comment le cinéma de manière générale aborde-t-il cette crise économique et sociale ?") accompagneront ces différentes projections.

C'est le cinéaste Costa-Gavras qui sera le parrain de cette 11e édition. Il viendra présenter son dernier film Le capital et animer une rencontre débat le samedi 25 mai à 15h.

Une filiation presque évidente entre le réalisateur de Z et de L'aveu et la manifestation qui profite chaque année de la frénésie cannoise pour proposer un rendez-vous différent où un cinéma d’auteur ambitieux tente de questionner l’ordre social et l’état du monde

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11e édition de Visions sociales
Du 18 au 26 mai 2013
Château des Mineurs, dans le Domaine d'Agecroft à Mandelieu La Napoule
Entrée libre (à l'exception de la soirée de clôture : 5€ reversés à une association)
Programme et informations sur le site de la manifestation

Cannes 2013 : la sélection de la Semaine de la Critique

Posté par MpM, le 22 avril 2013

semaine de la critique 2013Le cinéma européen, films français en tête, s'est à nouveau taillé une belle part dans la sélection de la 52e Semaine de la Critique qui se tiendra du 16 au 24 mai 2013.

Le cinéma indien confirme également sa présence cannoise : après Peddlers de Vasan Bala en 2012, et en plus de Bombay talkies en sélection officielle, on pourra cette année découvrir en compétition deux films venus d'Inde (un court, un long). De quoi fêter dignement le centenaire du cinéma indien.

On note enfin la présence de la réalisatrice Katell Quillévéré en ouverture du festival. Elle avait été révélée à la Quinzaine des Réalisateurs avec Un poison violent en 2010.

En tout, ce sont donc dix longs (dont six premiers films) et dix courts métrages qui composeront le menu de cette 52e Semaine de la critique.

Les organisateurs promettent "de l’audace, une vraie liberté de ton, celle [notamment] du cinéma français qui s’affirme par la richesse de sa différence" mais soulignent également "le plaisir à se laisser porter par un cinéma qui manifeste une grande maîtrise des codes du genre" que révèle cette sélection.

La sélection de longs métrages
Salvo de Fabio Grassadonia & Antonio Piazza (Italie/France)
The Lunchbox de Ritesh Batra (Inde/France/Allemagne)
For Those in Peril de Paul Wright (Royaume-Uni)
Le Démantèlement de Sébastien Pilote (Canada)
Nos héros sont morts ce soir de David Perrault (France)
Los Dueños d'Agustin Toscano & Ezequiel Radusky (Argentine)
The Major de Yury Bykov (Russie)

La sélection de courts métrages
Vikingar de Magali Magistry (France/Islande)
Agit Pop de Nicolas Pariser (France)
Pátio d'Ali Muritiba (Brésil)
Come and Play de Daria Belova (Allemagne)
The Opportunist de David Lassiter (États-Unis)
Pleasure de Ninja Thyberg (Suède)
Océan d'Emmanuel Laborie (France)
Tau Seru de Rodd Rathjen (Inde/Australie)
La lampe au beurre de Yak de Hu Wei (France/Chine)
Breathe me d' Han Eun-young (Corée du Sud)

Les séances spéciales
Film d’Ouverture : Suzanne de Katell Quillévéré (France)
Film de clôture : à venir
Les Rencontres d’après minuit de Yann Gonzalez (France)
Les Amants du Texas (Ain’t Them Bodies Saints) de David Lowery (États-Unis)

Inauguration du cinéma le Louxor : on adore !

Posté par antoine, le 22 avril 2013

louxorLe 17 avril dernier s'est tenue l’inauguration du Louxor. Malgré une organisation un peu fastidieuse, ce lieu emblématique a rouvert ses portes, et ses salles, après 10 ans de rénovation.

Le maire de Paris Bertrand Delanoë, ainsi que sa première adjointe Anne Hidalgo, étaient présents, ainsi que l’architecte Philippe Pumain qui a dirigé les travaux. C’est une quatrième vie pour ce lieu qui revient à ses origines, celles d’un cinéma, après avoir été une boite de nuit antillaise puis gay.

Le Louxor est doté de trois salles. La petite et la moyenne sont situées à six mètres de profondeur. La moyenne salle a une scène, ce qui permettra d’y faire des spectacles et des concerts.

Cela a été une prouesse que d’isoler le Louxor pour que ni le bruit, ni le son du métro ne soient perceptibles dans les salles... et inversement. Il faut savoir que la ligne 4 passe à seulement trois mètres derrière l’écran de la petite salle !

L'intérieur n'était pas classé, louxorcontrairement au toit et à la façade. Les architectes étaient donc libres de faire ce qu'ils voulaient, et ont fait le choix d’essayer de garder le caractère exceptionnel de ce lieu, comme avec la petite salle en voûte en anse de panier qui est une technique architecturale apparue en Égypte.

La salle moyenne, elle, a des colonnes, pas uniquement décoratives puisqu’elles tiennent le plafond qui est étoilé, comme en Égypte.

C’est par ce genre de petits clins d'œil que les conducteurs des travaux ont réussi à refaire vivre l’esprit magique des premières heures du Louxor. La grande salle a été refaite avec un décor au plus près de ce qu'il était en 1920. Ils ont travaillés à partir d’uniquement deux photographies en noir et blanc. Ils se sont également servi de l'état des lieux pour en savoir plus sur ce à quoi pouvait ressembler le Louxor à l'époque (comme pour les têtes de pharaons par exemple).

Tous les décors avec des motifs ont été faits avec des pochoirs, comme c'était le cas à l’époque en Egypte. Ils ont essayé de garder une logique décorative.

Les enceintes sont toutes camouflées, certaines même sont derrière le décor, et derrière l'écran pour les voix principales. Le résultat final est réussi, et le Louxor a retrouvé une âme.

De plus, c’est un bâtiment de basse consommation énergétique, qui est en accord avec le plan climat de la ville de Paris. Il est chauffé, ou rafraîchi, grâce à une pompe à chaleur et aux nappes phréatiques.

Coté accessibilité, louxoril n’y a plus de marches à l'entrée et un ascenseur rend toutes les salles accessible aux handicapés. Même la terrasse et le bar tout en haut. Il n'y avait pas de bar mais une buvette à l'époque de sa première vie en tant que cinéma.

Pour y pouvoir accéder, il faut son ticket de cinéma, ne le perdez donc pas ! Il y a également une petite salle d’exposition très lumineuse avec de jolis vitraux. En ce moment, on peut y voir "Barbès, la ville monde" de Nicolas Reitzaum (@nreitzaum).

Pour ce qui est de la programmation, le Louxor joue la carte de l'éclectisme. The grandmaster de Wong Kar-wai, Le repenti de Merzak Allouache et No de Pablo Larrain partagent en effet l'affiche avec Free angela de Shola Lynch ou le Pierre et le loup de Suzie Templeton.

On peut également y profiter de l'avant-première du Hannah Arendt de Margarethe Von Trotta et de la reprise d'Une place au soleil de Georges Steevens. En attendant les prochains événements qui viendront rythmer la vie du Louxor ressuscité.

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Cinéma le Louxor
170, boulevard Magenta - 75010 Paris

Suivez @parislouxor sur Twitter
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Tarifs :
Tarif plein : 9€
Tarif réduit : 7,5o€
Moins de 18 ans : 6€
Tarif unique le matin : 5€
Cartes de 5 ou 10 places : 30 ou 50€
Tarif de groupe (sur réservation uniquement) : 4€.
Le Louxor accepte également les cartes UGC illimité, MK2, et le Pass.

Le cinéma européen rêve du marché chinois

Posté par MpM, le 21 avril 2013

François Hollande effectue son premier déplacement d'état en Chine les 25 et 26 avril prochain, et les professionnels du cinéma français ont décidé d'en profiter pour réclamer une plus grande ouverture du marché chinois aux films du continent européen. "J'espère qu'il va en parler. En tout cas, je ne vois pourquoi il n'y aurait pas un quota équivalent de films européens aux films américains", remarque le réalisateur Jean-Paul Salomé, à la tête d'Unifrance depuis début 2013.

Ce qui affole la profession, c'est l'immense manne financière que pourrait représenter à terme l'augmentation des sorties françaises et européennes sur le territoire chinois, actuel deuxième marché mondial des films derrière les Etats-Unis avec 2 milliards d'euros de recettes de billetterie en 2012. "Il y a des publics pour Iron Man et il y a des publics pour Amour et des films français", déclare également Jean-paul Salomé. "Il y a des publics de niches, mais en Chine ce sont des grosses niches, cela vaut le coup".

Ce qui coince, c'est le quota de 34 films étrangers autorisés à la distribution dans les salles chinoises dont profitent en priorité les films américains. "Les Américains ont ce dynamisme et cette notion que pour eux le cinéma, cela s'exporte. C'est vrai qu'on ne joue pas dans la même cour, il faut être réaliste. En même temps, il n'y a aucune raison qu'on soit cantonné à quelques films par an", relève le patron d'Unifrance.

En 2012, Washington a même réussi à obtenir l'admission supplémentaire de 14 superproductions d'Hollywood en exerçant une forte pression à l'Organisation mondiale du Commerce. Mais pour Isabelle Glachant, représentante pour la Chine d'UniFrance, "la position européenne est que le cinéma ne se négocie pas au sein de l'OMC."

Des négociations sont justement en cours pour trouver un distributeur chinois à Amour. Paradoxalement, alors que le film connaît une très belle carrière à l'étranger et peut s’enorgueillir d'une palme d'or et d'un Oscar, l'opération s'avère compliquée. D'où l'espoir que la visite de François Hollande puisse provoquer une vraie réflexion conjointe sur la manière de faciliter, à terme, la diffusion des films français et européens en Chine.

L’instant Court : A Ninja pays half my rent, réalisé par Steven Tsuchida

Posté par kristofy, le 20 avril 2013

ninjaComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Coming out, un clip avec le chanteur Dave, voici l’instant Court n° 107.

Cette semaine est enfin arrivé en salles The Grandmaster de Wong Kar-Wai, nouvelle version de la vie du célèbre maître de kung-fu (et de Bruce Lee) connu aussi sous le nom de Ip Man avec les traits de l’acteur Tony Leung. Comme on pouvait s’y attendre ce biopic version WKW n’est pas linéaire et la beauté des images compte plus que le récit, comme déjà dans Les cendres du temps.

Pour une version plus musclée il faut revoir Ip Man et Ip Man 2 avec Donnie Yen. Mais bientôt un nouveau film qui raconte aussi l’histoire de ce personnage devrait arriver en Europe après avoir obtenu de bons échos de Hong-Kong : Ip Man The Final Fight avec dans le rôle titre Anthony Wong.

Les différents styles de kung-fu sont considérés avec beaucoup de sérieux en Chine, et la tentation est forte d’exploiter cette discipline de manière plutôt occidentalisée. Après avoir composé la musique de Kill Bill vol.1, RZA s’est ensuite cassé les dents avec son film The man with iron fists (plutôt raté). Après s’être entraîné aux combats pour Matrix, Keanu Reeves réalise lui Man of Tai Chi avec comme acteurs Tiger Hu Chen (cascadeur dans Matrix Reloaded et Matrix Revolution) et Uko Uwais (Merantau, The Raid et sa suite). On attend de voir…

Pour rire un peu, par contre, on peut s’autoriser à utiliser le personnage du Ninja. Quand votre colocataire disparaît après une réaction allergique à un fruit, il faut vite en trouver un autre pour payer le loyer. C’est ce que raconte le héros d’un court : pour partager son appartement, un Ninja se propose…

Voici donc A Ninja pays half my rent, un court-métrage réalisé par Steven Tsuchida. Celui-ci a été d’abord découvert au festival de Sundance en 2003 puis il a été sélectionné ensuite dans de très nombreux autres festivals, et même à l’époque au festival américain de Deauville (qui depuis ne programme plus de courts).

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait de A Ninja Pays Half My Rent.

Cannes 2013 : Mia Hansen-Love entourée de quatre jeunes critiques pour remettre le Prix Révélation France 4

Posté par MpM, le 19 avril 2013

Le Prix révélation France 4, décerné à l'un des sept longs métrages en compétition à la Semaine de la Critique, sera cette année attribué par un jury présidé par la réalisatrice Mia hansen-Love.

Elle sera enourée de quatre jeunes critiques amateurs et semi-professionnels : Luo Jin (Chine), journaliste free-lance et co-auteur de livres sur la critique ; Eren Odabasi (Turquie), doctorant en communication et cinéma aux États-Unis ; Thiago Stivaletti (Brésil), diplômé de cinéma et sociologie en France et journaliste free-lance à São Paulo ; Simon Pellegry (France) co-fondateur du site et de la revue Spectres du Cinéma.

"C'est un échange entre un nouveau langage critique et la jeune création cinématographique" expliquent les organisateurs du prix dans un communiqué. On connaîtra le 22 avril le nom des films sélectionnés par la 52e Semaine de la critique.

Cannes 2013 : Les surprises de la compétition

Posté par MpM, le 19 avril 2013

Chaque année, la presse française mais aussi étrangère se livre au fameux jeu des pronostics pour essayer de deviner, avant l'annonce officielle, les films qui concourront pour la palme d'or. L'exercice amuse d'ailleurs beaucoup Thierry Frémaux, comme il l'a avoué lors de la conférence de presse du festival.

Ecran Noir ne manque pas de participer chaque année à cette frénésie de pronostics, et avait livré le 11 avril une liste de 75 noms. Au final, sur les 19 titres en compétition, seuls quatre lui avaient échappé : Heli d'Amat Escalante, Tian Zhu Ding (A touch of sin) de Jia Zhangke, Wara No Tate (Shield of straw) de Takashi Miike et Borgman d'Alex Van Warmerdam. De quoi satisfaire Thierry Frémaux, soucieux de ménager des surprises, même aux plus aguerris des journalistes couvrant Cannes.

Néanmoins, un certain nombre de titres cités devraient se retrouver au final dans l'une ou l'autre des sélections, à l'image de The bling ring de Sofia Coppola ou de l'Inconnu du lac, tous deux présentés à Un certain regard, ou de Blind detective de Johnnie To, finalement relégué en séance de minuit (comme au temps pourtant ancien de Breaking news...)

En revanche, on a appris lors d'un entretien que Thierry Frémaux a accordé à l'AFP, que parmi films les plus souvent pressentis, et au final non sélectionnés, deux constituent pour lui des "regrets, parce que cela s'est joué à peu de choses près. Mais les films n'étaient pas prêts : celui du Britannique Steve McQueen, Twelve years a slave et celui du Coréen Bong Joon-ho, Snowpiercer."

Cannes 2013 : les femmes sont ailleurs

Posté par MpM, le 19 avril 2013

valeria bruni tedeschiCe fut l'une des principales polémiques du 65e festival de Cannes : l'absence totale de films réalisés par des femmes dans la compétition.

Pour 2013, Thierry Frémaux et son équipe avaient donc deux options, pas franchement meilleures l'une que l'autre : recréer les mêmes configurations et s'attirer les foudres des mêmes féministes que l'an dernier ou sélectionner un nombre "acceptable" de femmes (combien, justement ?) et prendre le risque que chacune d'elle soit suspectée d'avoir été choisie plus pour son genre que pour son talent.

Sans grande surprise, c'est la première option qui a été retenue : avec seulement Valeria Bruni-Tedeschi (photo ci-dessus) en course pour la Palme d'or avec son film Un château en Italie, Cannes donne alors l'impression de jouer la provocation.

D'ailleurs, les réactions n'ont pas tardé : question acerbe lors de la conférence de presse et réaction à la fois ironique et déçue du collectif de féministes La Barbe qui a déclaré dans un communiqué : "dans sa grande sagesse le comité de sélection du Festival de Cannes a décidé de ne tenir aucun compte [des remarques de l'an dernier]. Que le Festival de Cannes cesse donc de se défendre par des propos souvent plus sexistes encore que sa sélection. Et que les responsables politiques prennent enfin la mesure de la domination masculine qui règne dans ce secteur et agissent en conséquence."

"Depuis 1946, les hommes ont représenté jane campion97% de la sélection officielle" souligne encore le collectif. Par ailleurs, une seule femme (la néo-zélandaise Jane Campion, photo de droite) a reçu la Palme d'or en 65 édition. C'était il y a vingt ans.

Le problème est ailleurs ?

"Le problème n'est pas au festival de Cannes, il est dans des choses sur lesquelles il va falloir de toute façon s'interroger, comme les écoles de cinéma", s'est défendu Thierry Frémaux. Une idée également défendue par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.

"La question qui se pose aujourd'hui c'est : est-ce que nous avons suffisamment de femmes qui sont formées, qui sont accompagnées, soutenues dans leur volonté de devenir réalisatrices ?"a-t-elle souligné. "C'est vrai qu'il y a une avance qui a été prise par les hommes en la matière par rapport aux femmes. Je souhaite qu'on puisse les mettre davantage en avant, mais c'est toute la question, au delà du festival de Cannes, de notre politique culturelle."

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Cannes 2013 : le jury de la Cinéfondation et des courts métrages

Posté par MpM, le 18 avril 2013

On savait déjà que la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion présidera le jury de la Cinéfondation et des courts métrages.

On a appris lors de la conférence de presse du Festival qu'elle serait entourée de :

- Maji-da Abdi (actrice, réalisatrice et productrice éthiopienne),

- Nicoletta Braschi (actrice et productrice italienne),

- Nandita Das (actrice et réalisatrice indienne),

- Semih Kaplanoglu (réalisateur, auteur et producteur turc).

Les cinq jurés auront la charge de  décerner la Palme d'or du court métrage ainsi que les trois prix de la Cinéfondation. Les films sélectionnés avaient été annoncés le 16 avril.