BIFFF 2013 : le fantastique cinéma espagnol

Posté par kristofy, le 11 avril 2013

the endEn 2012, la fin du monde prévue par les mayas était aussi au cinéma (de Take Shelter à 4h44 Dernier jour sur Terre…), et également  en Espagne avec le titre le plus simple : The end (Fin) (photo) réalisé par Jorge Torregrossa. Une homme engage une escort-girl pour lui faire jouer le rôle de sa petite amie lors d’un week-end de retrouvailles entre plusieurs couples d’amis dans une maison isolée. Après un étrange bang dans le ciel la nuit, il n’y a plus du tout d’électricité, pas même dans les batteries des téléphones et des voitures inutilisables, et un des amis a disparu... Film d’apocalypse et de mystère avec très peu d’effets spéciaux, l’histoire repose sur un groupe d’acteur et différents paysages vides, dont Maribel Verdu également présente au BIFFF avec Blancanieves de Pablo Berger.

Le BIFFF démontre la vivacité du cinéma espagnol lié au fantastique, qu’il s’agisse de la fin du monde donc ou de fantômes dans une école avec Ghost Graduation (qui aura un remake américain), et d’autres encore. Pourtant l’Espagne connaît une période de grave crise économique, crise qui touche bien entendu la culture avec une baisse terrible du nombre de films produits et aussi du nombre de spectateurs en salles. Invité à présenter son film Afterparty (photo ci-dessous), le réalisateur Miguel Larraya confirme que seul Pedro Almodovar arrive à réunir le budget qu’il veut pour ses films, les autres cinéastes ont plus de difficultés.

Le ‘cinéma de genre’ espagnol fonctionne  souvent à l’international dans d’autres pays, et Miguel Larraya a réussi à avoir des fonds en voulant faire « un film avec  du sang, du sexe, et de la drogue », en fait un slasher en huis-clos. Une vedette de la télévision est entraînée dans une fête dans une grande villa, au réveil le lendemain matin toutes les issues sont verrouillées et plus de moyens de communication vers l’extérieur : il est enfermé avec quatre autres personnes de la fête. Un mystérieux tueur masqué commence à tuer… Les personnages sont toujours en train de se séparer dans le labyrinthe de la maison, le temps de deviner l’identité de qui tue il n’y aura presque plus personne de vivant.

L’Histoire espagnole est aussi un élément souvent exploité dans leurs films fantastiques (L’échine du diable puis Le labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro, Balada triste de trompeta de Alex de la Iglesia, Insensibles de Juan Carlos Medina…), et le BIFFF a fait découvrir un point de vue plus controversé.

Le réalisateur Oscar Aibar est venu défendre son film The Forest (El Bosque) (photo ci-dessous) : l’héroïne est la femme d’un sympathisant fasciste, et ce sont les communistes qui ont le mauvais rôle de persécuteurs…

the forestL’histoire se déroule sur plusieurs années avec les ‘rouges’ qui décident de gérer la nourriture avec des bons distribués, la présence de militaires américains qui portent d’ailleurs l’étoile rouge et qui sont là pour combattre avec eux, plus tard la déroute des ‘rouges’ et l’arrivée de militaires ‘maures’.

Ce sont ainsi plusieurs périodes de la guerre d’Espagne qui sont ravivées dans le film centré autour de la grande maison de l’héroïne dont tout le monde recherche le mari. Celui-ci pour ne pas se faire capturer a décidé de pénétrer dans la mystérieuse lumière verte qui apparaît deux fois par an sur leur terrain, et deux fois par an le mari revient un moment avant de repartir vers un ‘ailleurs’…

Il s’agit de l’adaptation d’un roman de Albert Sanchez Pinol, le film évoque la guerre avec un microcosme de quelques personnages (qui parlent d’ailleurs le matarrani, dialecte espagnol en voie de disparition) et un élément fantastique extraordinaire. Pour Oscar Aibar « chaque réalisateur espagnol se doit de faire un film avec en toile de fond la guerre civile. En ce moment avec la crise en Espagne c’est miraculeux de produire un film, la culture c’est un luxe ».

C’est tout de même étrange que tant de films espagnols si variés, avec des scénarios ambitieux et peu de moyens, voient le jour, quand en France l’argent sert à réunir une multitude de stars sur la même affiche avec un scénario inconsistant...

Catch me if you Cannes : une pléiade de films en course pour le 66e Festival

Posté par vincy, le 11 avril 2013

affiche cannes 2013 © agence bronxA une semaine de la conférence de presse cannoise, voici la liste des films possibles toutes sélections confondues. Des surprises peuvent venir d'Amérique latine, d'Inde (dont on fête le centenaire de son cinéma), de Thaïlande, d'Europe de l'Est et d'Australie... Un blockbuster américain peut se glisser hors compétition... Pour l'instant, seul le film d'ouverture, Gatsby le magnifique, est confirmé.

Asie/Océanie

- Tomogui par Shinji Aoyama

- Bombay Talkies (collectif indien)

- Secretly Greatly de Jang Cheol-Soo

- Le passé d'Asghar Farhadi

- The Congress d'Ari Folman

- Le transperceneige de Bong Joon-ho

- The Charming Rose d'Eric Khoo

- Kuchizuke d'Hirakozu Kore Eda

- Perfect Plesiosaur de Kiyoshi Kurosawa

- La Ultima Pelicula de Raya Martin

- Diary of a Young Boy de Tsai Ming Liang

- Kaze tachinu d'Hayao Miyazaki

- Lootera de Vikramaditya Motwane

- Aga d'Hiner Salem

- Our Sun-Hee de Hong Sang soo

- Mystery Road d'Ivan Sen

- Le conte du coupeur de bambou d'Isao Takahata

- Blind Detective de Johnnie To

Amériques

- White Bird in a Blizzard de Gregg Araki

- Inside Llewyn Davis des frères Coen

- Fruitvale de Ryan Coogler

-The Bling Ring de Sofia Coppola

- Gravity d'Alfonso Cuaron

- May in the Summer de Cherien Dabis

- The Butler de Lee Daniels

- Tom à la ferme de Xavier Dolan

- Low Life / The Nightingale de James Gray

- Only Lovers left alive de Jim Jarmusch

- Gerontophilia de Bruce LaBruce

- Chavez de Diego Luna

- Knight of Cups de Terrence Malick

- Twenty Feet From Stardom de Morgan Neville

- Nebraska d'Alexander Payne

- Beyond the Candelabra de Steven Soderbergh

- An Enemy de Denis Villeneuve

Afrique

- Grigris de Mahamat-Saleh Haroun

Europe

-Nude Area d'Urszula Antoniak

- Spies & Glistrup de Christoffer Boe

- A Most Wanted Man d'Anton Corbijn

- Yes and Yes de Valeriya Gay Germanika

- Under the Skin de Jonathan Glazer

- Adieu au langage de Jean-Luc Godard

- Il est difficile d’être un dieu d'Alekseï Guerman

- Über-Ich und du de Benjamin Heisenberg

- Twelve Years of a Slave de Steve McQueen

- Miss Ming de Yolande Moreau

- The Flying Man de Kornel Mundruczo

- La Vénus en fourrure de Roman Polanski

- At the Manor de Cristi Puiu

- A Nine Minute Interval de Corneliu Porumboiu

- We come as Friends d'Hubert Sauper

- Grande Bellezza de Paolo Sorrentino

- Only God Forgives de Nicolas Winding Refn

- A Field in England de Ben Weathley

France

- Tip top de Serge Bozon

- Abus de faiblesse de Catherine Breillat

- Un château en Italie de Valérie Bruni-Tedeschi

- Eastern Boys de Robin Campillo,

- Blood Ties de Guillaume Canet

- Grace de Monaco d'Olivier Dahan

- Dark Touch de Marina De Van

- Portrait of Jimmy P d'Arnaud Desplechin

- Reality de Quentin Dupieux

- Une place sur la terre de Fabienne Godet

- L'inconnu du Lac d'Alain Guiraudie

- Le bleu est une couleur chaude d'Abdellatif Kechiche

- 100% Cachemire de Valérie Lemercier

- Jeune et jolie de François Ozon

- Michael Kohlhaas d'Arnaud des Pallières

- Biftek de Marin Provost

- Suzanne de Katell Quillévéré

- Jacky au pays des filles de Riad Sattouf

- Gare du nord de Claire Simon

- Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier

- Grand Central de Rebecca Zlotowski