Berlin 2013 : Wer ist Nina Hoss ?

Posté par MpM, le 9 février 2013

nina hossNina Hoss n'en finit plus de chambouler les festivaliers berlinois. Il faut dire que l'actrice allemande a une longue histoire avec la Berlinale qui l'a placée sous le feu des projecteurs dès 2000 en faisant d'elle une  "shooting star", l'une des meilleurs jeunes talents européens soutenus par l'EFP (European Film Production). Des années plus tard, elle est revenue par la grande porte en faisant partie du jury (2011).

Entre deux, beaucoup de films et de travail. Puis, en 2007, la récompense berlinoise suprême : l'Ours d'argent de la meilleure actrice pour le film Yella de Christian Petzold. C'est leur deuxième collaboration (après Wolfsburg en 2003, pour lequel elle reçoit un Adolf Grimme Award) et depuis le cinéaste n'a cessé de lui offrir ses plus beaux rôles. On la retrouve ainsi dans Jerichow en 2009 et surtout dans Barbara, Grand Prix  en 2012.

Dans ce thriller froid et paranoïaque, elle incarne une médecin exilée dans une petite ville d'Allemagne de l'Est pour avoir fait une demande de visa étranger. Le film est acclamé par la presse ainsi que sa prestation glaçante mais habitée.

Et cette année, Nina Hoss est de retour, plus impressionnante que jamais dans Gold de Thomas Arslan. L'actrice, qui n'a plus rien à prouver, surprend en pionnière attirée par le mirage de l'or. A cheval, dans de vastes paysages, et une carabine à la main, elle est l'héritière des cowboys d'antan, indestructible et obstinée, avec une pointe d'humour en prime. Le film est un drôle de western au féminin dans lequel les candidats à la ruée vers l'or disparaissent les uns après les autres, comme dans une émission de téléréalité. C'est également un joli portrait de groupe et surtout un très beau portrait de femme, ambivalente et forte, rôle dans lequel l'actrice excelle.

Une fois encore, elle mériterait un prix d'interprétation... mais il est peu probable qu'on lui en attribue un deuxième en si peu d'années. Trop d'ours tuent les ours...  Toutefois, puisqu'elle est attendue dans le dernier film d'Anton Corbijn, A most wanted man, d'après le roman de John le Carré, on se prend à rêver : pourquoi ne pas l'imaginer fouler les marches d'un autre grand festival européen et, qui sait, ajouter un nouveau trophée à son palmarès ? Histoire de prouver que, quelle que soit la forme de la statuette, 'elle est définitivement une actrice en or.

Un fiasco critique pour un film de la compétition

Posté par vincy, le 9 février 2013

0,8. Rarement une note aussi basse a été décernée à un film de la compétition par le panel de critiques de Screen International. 4 bulles, deux 1 étoile et deux 2 étoiles. Autant dire que ce premier film de Fredrik Bond - avec Shia LaBeouf, toujours aussi exhib, Evan Rachel Wood, proche du ridicule, et Mads Mikkelsen, qui s'en sort dignement - a refroidit la température d’une compétition jugée pour l’instant assez tiède. The Necessary Death of Charlie Countryman mérite cependant cette sanction tant le film est un mélange de genres incohérent qui part dans toutes les directions, porté par des personnages caricaturaux et incohérents, avec un scénario simpliste et assez vain. Le scénario a été écrit par Matt Drake, à qui l'on doit Projet X.

Leigh et Loach sont de retour

Posté par vincy, le 9 février 2013

Mike Leigh a choisi son nouveau film : un biopic du peintre J.M.W. Turner, sans doute le plus célèbre peintre britannique. L’artiste sera interprété par Timothy Spall. Leigh explique dans une note d’intention qu’il souhaite explorer sa vie professionnelle, ses relations humaines et son quotidien. Le cinéaste veut montrer le lien entre cet excentrique et le monde qu’il dépeint dans ses chefs d’œuvres. Le tournage devrait débuter cette année.

De son côté, Ken Loach présente un documentaire à Berlin, The Spirit of ’45 ; mais son retour à la fiction ne devrait pas tarder. Il devrait réaliser cet automne un film en Irlande, écrit par lui-même et son complice Paul Laverty.