Espagnolas à Paris : Maribel Verdu, Blancanieves et Silvia Perez Cruz concluent l’année en toute beauté

Posté par MpM, le 22 décembre 2012, dans Avant-premières, Evénements, Films.

C'était un peu Noël avant l'heure le 17 décembre dernier dans la grande salle du Majestic Passy. Pour sa dernière soirée de l'année, Espagnolas à Paris avait en effet concocté un programme exceptionnel mêlant cinéma, musique et convivialité.

Devant une salle plus que comble, la délicieuse actrice Maribel Verdu (Belle époque de Fernando Trueba, Y tú mamá también, d'Alfonso Cuarón, Tetro de Francis Ford Coppola...) a tout d'abord reçu un hommage vibrant de la part d'Olivier-René Veillon, directeur général de la Commission du Film d'Île-de-France.

Pleine d'humour et de spontanéité, la comédienne a ensuite accueilli son réalisateur de Blancanieves, Pablo Berger, qui a lui-aussi mis à mal sa modestie. "Maribel est l'une des meilleures actrices de sa génération, et je ne parle pas seulement des actrices espagnoles !", a-t-il assuré. "Ses yeux sont des aimants. C'est comme s'il y avait en permanence un projecteur qui la suit. Sur le tournage, elle faisait toute la lumière."

Des compliments qu'on peut juger mérités au vu de la prestation de l’actrice dans ce Blancanieves qui revisite le célèbre conte des frères Grimm, situé pour l'occasion dans l'univers de la corrida. Maribel Verdu y incarne une version particulièrement cruelle (et décadente) de la marâtre de Blanche Neige, et y défile dans des tenues plus saugrenues les unes que les autres. Venimeuse et sensuelle, elle s'en donne à cœur joie dans le registre de la malveillance et du sadisme. Le rôle lui a d'ailleurs valu un prix d’interprétation au festival de San Sebastian.

Muet et en noir et blanc, le film joue à fond la carte du mélodrame manichéen, avec des personnages sympathiques maltraités par la vie et une "méchante" à qui tout profite. Le lyrisme de la musique et du jeu des acteurs n'empêche pas un humour sérieusement noir et des clins d’œil au spectateur qui font incontestablement du film une œuvre du 21e siècle (et non une pâle copie du passé, de type The artist). Pablo Berger permet ainsi de renouer avec la fausse naïveté des premiers temps du cinéma tout en jouant brillamment de ses codes esthétiques.

La soirée s'est ensuite poursuivie avec le concert de Silvia Pérez Cruz. Simplement accompagnée du guitariste Mario Mas, le chanteuse espagnole a interprété différents titres de musique espagnole et latino-américaine, dont la chanson principale du film, et a notamment cloué les spectateurs à leur fauteuil avec sa version ultra sensible de Cucurrucucú paloma.

Après toutes ces émotions, les organisateurs de la soirée avaient eu la délicatesse prévoir un buffet convivial autour duquel chacun a pu tout doucement reprendre contact avec la réalité avant de se donner rendez-vous pour de nouvelles rencontres cinématographiques et humaines lors des "Espagnolas à Paris" 2013 !

Photos de la soirée : Alba del Sol pour Espagnolas à paris

Tags liés à cet article : , , , , , , .

exprimez-vous
Exprimez-vous

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.