James Bond est devenu deux fois plus violent depuis Dr.No

Posté par vincy, le 11 décembre 2012

james bond sean connery dr no daniel craig quantum of solaceSelon une étude de l'université d'Otago (la plus ancienne Nouvelle Zélande), des chercheurs ont constaté que la violence des James Bond a plus que doublé entre Dr No (1962) et Quantum of Solace (2008).

Dans le premier film, 109 actes violents légers ou sérieux (voire mortels) ont été répertoriés. Dans l'avant-dernier film de la série, les chercheurs en ont comptabilisé 250. Entre temps, le système de censure n'a jamais varié : 007 est vu par des enfants comme des adolescents. Car il s'agissait bien de l'objectif des chercheurs : rendre James Bond moins accessibles aux mineurs, ou en tout cas, alerter les parents que 007 n'est pas un héros plus familial que les Rambo et autres Batman.

L'étude démontre d'ailleurs que les violences légères sont stables tandis que les violences sérieuses (attaques armées, coups et blessures, mors) ont triplé. Selon le graphique publié, le film le moins violent de la série est Live and let die (Vivre et laisser mourir), qui date de 1973. C'était le premier film avec Roger Moore dans le rôle de James Bond. Et le plus violent est Tomorrow never dies (Demain ne meurt jamais) en 1997, avec Pierce Brosnan. L'acteur n'a pas ménagé sa peine, puisque le 2e du classement est Die Another day (Meurs un autre jour).

Globalement, si l'on suit la courbe, la tendance est à la hausse. Sean Connery avait atteint un pic en 1969, qui fut la "norme" de 1974 à 1989. Avec Brosnan, ce fut l'inflation. Les films avec Craig se situent dans la moyenne mais les actes très violents continuent d'être en hausse.

graphique statistiques violence james bond

Rencontres Henri Langlois 2012 : retour sur la compétition

Posté par MpM, le 11 décembre 2012

1343 prétendants, 41 retenus. Cette année encore, les chiffres sont sans appel : les réalisateurs qui ont accédé à la compétition des 35e Rencontres Henri Langlois peuvent déjà être fiers d'avoir passé les différentes étapes d'une sélection particulièrement drastique. Résultat, la qualité des concurrents est indéniable, voire surprenante. Loin des clichés sur les films d'étudiants mal fichus et nombrilistes, ils proposent des œuvres fortes, maîtrisées, souvent inventives, et parfois empreintes d'un talent qu'envieraient bien des professionnels plus aguerris.

Si l'on dresse une typologie rapide de ces œuvres, on constate que l'animation  (11 films) et le documentaire (6 films) sont bien représentés, même si la fiction "live" reste la norme. D'ailleurs, les genres et les techniques vont parfois jusqu'à se mélanger.  Géographiquement parlant, les régions du monde les plus dynamiques cette année sont incontestablement l'Amérique latine et l'Europe du Nord (notamment la Grande-Bretagne et le Danemark), l'Asie étant au contraire quasi absente (un seul film sélectionné). A noter également que si les formats courts oscillent entre 4 et 30 minutes, un long métrage de 79 minutes était également en lice.

Enfin, les grandes tendances thématiques sont compliquées à appréhender, tant les préoccupations divergent, à l'exception de la chronique adolescente qui est au centre d'une majorité de fictions. Les jeunes cinéastes parlent peut-être de ce qu'ils connaissent le mieux, à savoir une période de leur vie qui n'est pas si lointaine ? Ces chroniques peuvent se décliner sous forme de fiction sociale (Le fils du blanc : un jeune Belge va travailler dans l'usine où son père est contremaitre pour se rapprocher de lui) ou politique (Derrière moi les oliviers : une jeune Libanaise est ostracisée parce que son père a collaboré avec l'armée israélienne), mais restent le plus souvent une variation sur les difficultés de cette période complexe de la vie (Neige tardive : un jeune garçon un peu paumé brutalise son camarade épileptique tout en cherchant un sens à sa vie ; Toucher l'horizon : parcours parallèle d'un jeune homme d'origine algérienne qui se fait passer pour un Italien et de son père qui retourne au bled ; Early birds : une jeune fille de douze ans est amoureuse de son voisin quarantenaire ; et ainsi de suite.)

Assez curieusement, et de manière purement anecdotique, le lieu où ces ados souvent complexés et mélancoliques aiment se réfugier, c'est autour ou au fond d'une piscine (Volume : un jeune homme malentendant est amoureux d'une mystérieuse jeune fille dont il entretient la piscine ; Swimming pool : trois adolescents thaïlandais oublient leur quotidien au fond d'une piscine démesurée ; Non-swimmers : pendant l'été, une petite bande de jeunes désœuvrés se retrouve dans une piscine désaffectée pour boire et fumer).

Le niveau demeure bien sûr inégal, certains réalisateurs semblant embarrassés par le format du court métrage qui soit les contraint à simplifier à l'extrême des intrigues complexes que l'on souhaiterait voir s'épanouir sous forme de long métrage, soit au contraire les incite à étirer sur une durée excessive des récits minimalistes qui ne le méritent pas. Souvent, c'est ainsi le scénario qui laisse à désirer, oscillant entre une narration sur-explicative et une absence d'éléments narratifs qui ôte toute chair au film. Des défauts qui sont loin d'être l'apanage des jeunes réalisateurs, et qui n'empêchent nullement de percevoir derrière ces premières œuvres imparfaites, voire maladroites, de vrais regards de cinéastes. Il faut laisser le temps à ces tout jeunes auteurs de trouver leur style et leur voie, d'expérimenter tout le spectre de la création cinématographique, et de revenir un jour avec les œuvres enfin abouties, complétement personnelles et innovantes, qu'on les sent capables de réaliser.

De Rome à Paris, un rendez-vous qui se confirme avec le cinéma italien

Posté par petsss, le 11 décembre 2012

20 films italiens ont été distribués dans les salles françaises en 2011. Si vous tenez à ménager votre quota de cinéma transalpin cette année encore, le bon plan consiste à vous tourner du 14 au 17 décembre du côté du cinéma parisien le Balzac qui programmera 9 films inédits en France en entrée libre (dans la mesure des places disponibles)

VENDREDI 14
15h00 Il comandante e la cicogna (Le commandant et la cigogne) de Silvio Soldini,
108 min
17h00 Tutti i santi giorni (Tous les jours que Dieu fait) de Paolo Virzì, 102 min
19h00 Il rosso e il blu (Le rouge et le bleu) de Giuseppe Piccioni, 98 min
21h00 La citta’ ideale (La ville idéale) de Luigi Lo Cascio, 105 min

SAMEDI 15
14h30 Padroni di casa (Patrons de la maison) de Edoardo Gabbriellini, 90 min
16h30 Gladiatori di Roma (Gladiateurs de Rome) de Iginio Straffi, 95 min
18h30 Isole (Îles) de Stefano Chiantini, 92 min
20h30Il Pasticciere (Le pâtissier) de Luigi Sardiello, 97 min

DIMANCHE 16
14h30 Gladiatori di Roma (Gladiateurs de Rome) de Iginio Straffi, 95 min
16h30 Il pasticciere (Le pâtissier) de Luigi Sardiello, 97 min
18h30Il rosso e il blu (Le rouge et le bleu) Giuseppe Piccioni, 98 min
20h30 Padroni di casa (Patrons de la maison) de Edoardo Gabbriellini, 90 min

LUNDI 17
14h30 La citta' ideale (La ville idéale) de Luigi Lo Cascio, 105 min
16h30 Il comandante e la cicogna (Le commandant et la cigogne) de Silvio Soldini,
108 min
18h30 Tutti i santi giorni (Tous les jours que Dieu fait) de Paolo Virzì, 102 min
20h30 Workers. Pronti a tutto (Travailleurs. Prêts à tout) de Lorenzo Vignolo, 105 min

Le Balzac