James Cameron s’intéresse à Vanessa Munroe

Posté par vincy, le 24 octobre 2012

A travers sa société de production, Lightstorm Entertainment, James Cameron vient d'acquérir les droits de The Informationist (Dernière piste), thriller de Taylor Stevens, qui est paru en France l'an dernier (Presses de la cité).

Cameron produira le film pour la 20th Century Fox. Il pourrait réaliser le film, après avoir tourné les deux suites d'Avatar.

Le livre est centrée autour de Vanessa Munroe. Spécialiste du renseignement, elle sillonne le globe afin de récolter des informations pour ses clients, principalement des entreprises prêtes à payer le prix de son expertise. Intuitive et capable de s'adapter à toutes les situations, elle n'en demeure pas moins une femme meurtrie. Elevée en Afrique par des parents missionnaires, Munroe a fugué lorsqu'elle était adolescente pour suivre une bande de trafiquants d'armes. Mais un drame l'a forcée à fuir, et à ne jamais regarder en arrière. Lorsque Richard Burbank, un riche entrepreneur texan, lui demande de retrouver sa fille adoptive disparue en Afrique, Munroe voit dans cette mission l'occasion d'affronter enfin les vieux démons qu'elle a laissés en quittant ce continent.

Il faut savoir que Taylor Stevens a déjà écrit la suite (L'infiltrée, même éditeur, vient d'être publié en France). L'auteure a déjà prévu un troisième épisode des aventures de Munroe pour 2013, The Doll.

Lumière 2012. Une soirée de clôture au Paradis!

Posté par Morgane, le 24 octobre 2012

Tout comme lors de l'ouverture, la Halle Tony Garnier a fait salle comble en ce dimanche après-midi pour assister à la clôture de cette quatrième édition du Festival Lumière. Thierry Frémaux monte sur scène appelant à le rejoindre tous les bénévoles (au nombre de 388) qui ont rendu ce festival possible. Il est vrai que ce travail de titan a été mené de main de maître. Gérard Collomb, en tant que maire de Lyon, est venu annoncé, comme on s'en doutait, qu'il y aurait bel et bien une cinquième édition l'an prochain.

Avant de projeter ce monstre du cinéma qu'est La porte du paradis (par son résultat mais aussi par le travail pharaonesque qu'il a demandé), Isabelle Huppert, actrice principale, prend le micro pour dire son émotion. "Je crois que ce film a été victime d'une injustice historique. C'est le début de cette réparation aujourd'hui. (...) Tout ça grâce à Michael Cimino qui est un immense réalisateur, un immense metteur en scène."

C'est ensuite au tour de Michael Cimino, en larmes, de monter sur scène rejoindre son actrice. "Je n'ai pas de mots, mon coeur bat trop vite. J'ai toujours su que les Français aimaient le cinéma mais là, c'est fou. Je suis très fier de partager cette scène avec ma bien-aimée Isabelle. Quand nous avons travaillé ensemble, nous étions des enfants du paradis mais nous ne le savions pas. Je vais m'arrêter là avant d'avoir une crise cardiaque. (...) Je m'attendais à ce que le film soit dans un petit cinéma. C'est un grand choc."

Le choc est désormais pour nous lorsque l'on découvre sur un écran géant la beauté cinématographique du film. 32 ans après sa sortie catastrophique (boudé par le public en grande partie pour son message anti-patriotique), suite à une restauration menée par Michael Cimino et la maison Criterion, cette oeuvre se révèle de nouveau sublime grâce aux couleurs à couper le souffle du grand directeur de la photographie Vilmos Zsigmond (qui avait déjà travaillé aux côtés de Michael Cimino pour Voyage au bout de l'enfer).

Scorsese en 2013?

Après avoir été projeté à Venise et à New York, le voici donc projeté à Lyon avant de sortir dans plusieurs salles début 2013 grâce à Carlotta. C'est donc une sorte de renaissance pour ce film, aujourd'hui reconnu à sa grande et juste valeur.

En 1870, James (Kris Kristofferson) et Billy (John Hurt) fêtent la fin de leurs études. On les retrouve 20 ans plus tard dans le comté de Johnson dont James est devenu le shérif. Billy, quant à lui, est devenu un éleveur appartenant à l'Association des éleveurs (très influente et aux racines politiques très ancrées) qui souhaitent se débarrasser des immigrants d'Europe centrale qu'ils voient comme des "voleurs de bétails et des anarchistes." Une liste noire de 125 noms est alors dressée et des mercenaires envoyés pour les éliminer... tout ça dans la légalité. Derrière cette lutte de survie aux accents politiques et sociaux se joue également un drame humain, celui d'Ella (Isabelle Huppert), directrice de bordel d'origine française, aimée par James (shérif) et Nathan (qui appartient à l'Association) interprété par Christopher Walken.

La Porte du Paradis est un prologue à la Révolution Industrielle, une ouverture sur le XXe siècle sur fond de rêve américain qui s'envole. Loin des verts pâturages décrits par la plupart des films sur la conquête de l'ouest, Michael Cimino montre un tout autre visage de l'Amérique, chose qui ne plaira guère lors de sa sortie. Dirigeant un nombre impressionnant d'acteurs, tous parfaits, dans des conditions parfois difficiles, Cimino offre un spectacle dont les scènes n'en ressortent que plus belles, que ce soit celle du bal lors de la remise des diplômes ou bien encore celle du bal, 20 ans plus tard, sur des patins à roulettes. C'est également un cinéaste qui sait suggérer donnant ainsi une belle finesse à ce western des temps modernes.

La barre est mise haute pour l'année prochaine mais si, comme l'a laissé entendre Thierry Frémaux, l'invité Lumière de la cinquième édition est bel et bien Martin Scorsese le défi sera aisément relevé. Rendez-vous dans un an!