Lumière 2012, Jours 4-5. La jeunesse de Steven Spielberg et James Gray

Posté par Morgane, le 22 octobre 2012, dans Festivals, Films, Personnalités, célébrités, stars.

La salle est pleine au Festival Lumière, le noir se fait et dès les premières notes de la musique de John Williams on reconnaît (même si on ne l'a jamais vu) le film qui a fait trembler toute une génération : Les Dents de la mer. C'est un vrai plaisir de se laisser dériver au gré de ce film de 1975, dans la petite station balnéaire d'Amity où le maire a pour seul objectif un 4 juillet réussi et une saison remplie de touristes. Mais c'est bien sûr sans compter sur l'invitation surprise d'un grand requin blanc qui, 37 ans après, nous donne encore des frissons.

Quatre ans après son premier long-métrage Duel, Steven Spielberg, qui a 29 ans à l'époque, s'immerge dans le film d'horreur aquatique. Musique à suspens, hémoglobine, décor aquatique, marins seuls en pleine mer... tout est réuni pour foutre la trouille et faire en sorte que personne n'aille se jeter à l'eau ensuite.

Si ce film (projeté à l'occasion des 100 ans d'Universal), quelque peu cousu de fil blanc, sortait aujourd'hui sur nos écrans, l'accueil serait certainement plus froid : si on apprécie cette séance, n'est-ce pas pour y trouver le plaisir nostalgique que l'on éprouve à revoir ces fameuses Dents de la mer? Quoique : le film reste brillant et efficace.

Le lendemain, je continue dans les pas d'un jeune réalisateur qui a plus d'un film à son arc aujourd'hui, j'ai nommé James Gray. Le Festival Lumière projette Little Odessa, première réalisation du cinéaste qui, du haut de ses 25 ans, nous donne, avec ce film, une énorme claque. Le cinéaste dépeint la mafia russe dans le quarter new-yorkais de Little Odessa à travers le regard de Josh (Tim Roth) qui revient dans son quartier pour exécuter un contrat. Ce drame, très fort et poignant, mêle film noir et véritable tragédie grecque. En dire plus serait presque un crime pour ceux qui ne l'ont jamais vu.
Little Odessa est aussi l'occasion de découvrir un Tim Roth (qui était là mardi soir pour présenter le film à l'Institut Lumière), dur et tendre à la fois, aux facettes multiples. La même force que Mr. Orange dans Reservoir Dogs.

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