Cinespana 2012 : nouvelle consécration pour Javier Rebollo avec El muerto y ser feliz

Posté par MpM, le 9 octobre 2012

La 17e édition du Festival Cinespana a vu le couronnement de Javier Rebollo qui, deux ans après son prix pour La mujer sin piano, remporte à nouveau la Violette d'Or du meilleur film. Son nouveau long métrage, El muerto y ser feliz, déjà récompensé à San Sebastian (coquillage d'argent du meilleur acteur pour Jose Sacristan) raconte le périple argentin d'un tueur à gages sur le point de mourir. La prestation de l'actrice Roxana Blanco a également séduit le jury présidé par Agnès Jaoui qui lui a décerné le prix de la meilleure interprétation féminine.

A puerta fria de Xavi Puebla remporte également deux prix : meilleur scénario et meilleure interprétation masculine pour Antonio Dechent. Le film explore la rivalité entre deux vendeurs, dont l'un est menacé de licenciement, au cours d'un important salon professionnel.

Les autres longs métrages distingués pendant le festival sont Els nens salvatges de Patricia Ferreira (meilleure musique originale pour Pablo Cervantes), De tu ventana a la mia de Paula Ortiz (meilleure Photographie pour Migue Amoedo) et Seis puntos sobre Emma de Roberto Pérez Toledo (meilleur premier film et prix du public).

Pour l'instant, aucun des lauréats ne semble avoir de date de sortie en France.

Le palmarès complet

Violette d'or du meilleur film
El muerto y ser feliz de Javier Rebollo

Meilleure interprétation féminine
Roxana Blanco dans El muerto y ser feliz de Javier Rebollo

Meilleure interprétation masculine
Antonio Dechent dans A puerta fria de Xavi Puebla

Meilleur scénario
Jesús Gil Vilda et Xavi Puebla pour A puerta fria de Xavi Puebla

Meilleure musique originale
Pablo Cervantes pour Els nens salvatges de Patricia Ferreira

Meilleure photographie
Migue Amoedo pour De tu ventana a la mia de Paula Ortiz

Meilleur premier film
Seis puntos sobre Emma de Roberto Pérez Toledo

Meilleur Court-métrage
Zeinek Gehiago iraun de Gregorio Muro

Meilleur Documentaire
Mejunje de Juan Manuel Gamazo

Prix du Public
Seis puntos sobre Emma de Roberto Pérez Toledo

Oscars 2013 : 71 pays pour seulement 5 places

Posté par vincy, le 9 octobre 2012

Au final, ils sont 71 pays à concourir pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

C'est un record, et ce, malgré l'absence de pays comme l'Iran (nommé en 99 et vainqueur l'an dernier avec Une séparation (photo)), l'Egypte, Cuba (nommé en 95), les pays d'Afrique occidentale, le Liban, le Nicaragua (nommé en 83), Porto Rico (nommé en 90), le Népal (nommé en 2000) ou même le Royaume Uni (souvent cité dans cette catégorie).

71 pays et donc 71 films pour seulement 5 places : les primés à Berlin et à Cannes ne manquent pas à l'appel.

Le record dans cette catégorie est toujours détenu par la France (36 nominations, 14 Oscars-, devant l'Italie (27 nominations, 13 Osvars), l'Espagne, le Japon et l'Allemagne.

La 85e cérémonie se tiendra le 24 février 2013. Nous connaîtrons les nominations le 10 janvier.

Afrique
Afrique du Sud, Little One, Darrell James Roodt
Algérie, Zabana!, Said Ould Khelifa
Kenya, Nairobi Half Life, David 'Tosh' Gitonga
Maroc, Death for Sale, Faouzi Bensaïdi

Amériques
Argentine, Enfance clandestine, Benjamín Ávila
Brésil, The Clown, Selton Mello
Canada, Rebelle, Kim Nguyen
Chili, No, Pablo Larraín
Colombie, The Snitch Cartel, Carlos Moreno
Mexique, Después de Lucia, Michel Franco
Rép. Dominicaine, Jaque Mate, José María Cabral
Pérou, Les mauvaises intentions, Rosario García-Montero
Uruguay, The Delay, Rodrigo Plá
Vénézuela, Rock, Paper, Scissors, Hernán Jabes

Asie / Océanie
Afghanistan, Pierre de patience, Atiq Rahimi
Australie, Lore, Cate Shortland
Bangladesh, Pleasure Boy Komola, Humayun Ahmed
Cambodge, Lost Loves, Chhay Bora
Chine, Caught in the Web, Chen Kaige
Corée du sud, Pieta, Kim Ki-duk
Hong Kong, La vie sans principe, Johnnie To
Inde, Barfi! Anurag Basu
Indonésie, The Dancer, Ifa Isfansyah
Israël, Fill the Void, Rama Burshtein
Japon, Our Homeland, Yang Yonghi
Kazakhstan, Myn Bala: Warriors of the Steppe, Akan Satayev
Kirghizistan, The Empty Home, Nurbek Egen
Malaisie, Bunohan, Dain Iskandar Said
Palestine, When I Saw You, Annemarie Jacir
Philippines, Bwakaw, Jun Robles Lana
Singapour, Already Famous, Michelle Chong
Taïwan, Touch of the Light, Chang Jung-Chi
Thaïlande, Headshot, Pen-ek Ratanaruang
Vietnam, The Scent of Burning Grass, Nguyen Huu Muoi

Europe
Albanie, Pharmakon, Joni Shanaj
Allemagne, Barbara, Christian Petzold
Arménie, If Only Everyone, Natalia Belyauskene
Autriche, Amour, Michael Haneke
Azerbaïdjan, Buta, Ilgar Najaf
Belgique, A perdre la raison, Joachim Lafosse
Bosnie-Herzégovine, Djeca - enfants de Sarajevo, Aida Begic
Bulgarie, Sneakers, Valeri Yordanov et Ivan Vladimirov
Croatie, Vegetarian Cannibal, Branko Schmidt
Danemark, A Royal Affair, Nikolaj Arcel
Espagne, Blancanieves, Pablo Berger
Estonie, Mushrooming, Toomas Hussar
Finlande, Purge, Antti J. Jokinen (voir actualité du 20 septembre)
France, Intouchables, Olivier Nakache & Eric Toledano
Georgie, Keep Smiling, Rusudan Chkonia
Grèce, Unfair World, Filippos Tsitos
Groenland, Inuk, Mike Magidson
Hongrie, Just the Wind, Bence Fliegauf
Islande, The Deep, Baltasar Kormákur
Italie, César doit mourir, Paolo Taviani et Vittorio Taviani
Lettonie, Gulf Stream under the Iceberg, Yevgeny Pashkevich
Lituanie, Ramin, Audrius Stonys
Macédoine, The Third Half, Darko Mitrevski
Norvège, Kon-Tiki, Joachim Rønning & Espen Sandberg
Pays-bas, Kauwboy, Boudewijn Koole
Pologne, 80 Million, Waldemar Krzystek
Portugal, Le sang de mon sang, João Canijo
Roumanie, Au-delà des Collines, Cristian Mungiu
Russie, White Tiger, Karen Shakhnazarov
Serbie, When Day Breaks, Goran Paskaljevic
Slovénie, A Trip, Nejc Gazvoda
Suède, The Hypnotist, Lasse Hallström
Suisse, L'enfant d'en haut, Ursula Meier
Rép. Slovaque : Made in Ash, Iveta Grófová
Rép. Tchèque, In the Shadows, David Ondrícek
Turquie, Where the Fire Burns, Ismail Gunes
Ukraine, The Fire Crosser, Mykhailo Illienko

Peut-on être une star bankable quand on a été James Bond?

Posté par vincy, le 9 octobre 2012

Y a-t-il une vie après James Bond? Pour les cinq acteurs ayant incarné l'agent au service de sa majesté - on a mis Lazenby à part puisqu'il n'a tourné qu'un seul Bond - la réponse varie.

Pas si simple de se débarrasser du Martini et de l'image misogyne que l'agent secret impose. Beaucoup d'acteurs ont rêvé de l'interpréter, alors que 007 est plutôt un cadeau empoisonné. Certes, cela augmente la notoriété, mais de là à se rendre "bankable" et s'assurer une carrière, il y a du chemin.

Souvent les James Bond sont devenus les plus grands succès de chacun des acteurs, incapables de faire mieux dans d'autres films, à une exception.

Sean Connery

Dr No avait rapporté 16M$. Puis Bons baisers de Russie installa la série avec 25M$ de recettes en Amérique du nord. Goldfinger explosa le chiffre avec 51M$. Opération Tonnerre fit encore mieux avec 64M$. Les deux suivants firent moins bien : On ne vit que deux fois (43M$) et Les diamants sont éternels (44M$). Il faudra quand même attendre L'espion qui m'aimait pour retrouver ces niveaux. L'autre James Bond, non officiel, toujours avec Connery, Jamais plus jamais rapportera 55M$, soit un chiffre dans les eaux de ceux de Roger Moore à la même époque. Notons aussi qu'Opération Tonerre reste le plus gros succès de la franchise, toutes époques confondues (il rapporterait aujourd'hui l'équivalent de 600 M$). Goldfinger et On ne vit que deux fois sont également classés dans les 200 plus importantes recettes ajustées au prix de l'inflation (voir tableau en fin d'article).

Sean Connery a pourtant survécu à Bond. Après son départ, en 1971, il a aligné des grands films et des hits au B.O. comme Un pont trop loin (51M$), Les Incorruptibles (76M$), Indiana Jones et la dernière Croisade (197M$), A la poursuite d'Octobre rouge (122M$), The Rock (134M$). 40 ans de carrière au top pour le premier James Bond avant sa retraite en 2003.

Roger Moore

Roger Moore a bien profité de la franchise 007 : Vivre et laisser mourir (35M$), L'espion qui m'aimait (47M$), Moonraker (70M$, record qui ne sera pas battu avant Pierce Bosnan), Rien que pour vos yeux (55M$), Octopussy (68M$) et Dangeureusement votre (50M$) ont tous été des hits. Seule exception, L'homme au pistolet d'or (21M$). Hors Bond, Moore, tourna peu. Mais sa notoriété fut mise au service du film L'équipée du Cannonaball, en 81, qui fit un joli succès (57M$). Sinon, ses rares choix furent assez malheureux. Après une brillante carrière télévisuelle et un James Bond régulier, il fut rarement à l'écran.

Timothy Dalton

Outre sa participation vocale à Toy Story 3, l'acteur n'aura pas sauvé l'espion de son déclin et l'espion n'aura pas propulsé l'acteur dans les étoiles. The Living daylights a rapporté 51M$ et License to Kill 35M$. Il ne sera à l'affiche que de deux succès après 1989, The Rocketeer (47M$), jugé comme un fiasco à l'époque, et The Tourist (68M$), four relatif avec Depp et Jolie où il n'avait qu'un second rôle. Autant dire que James Bond l'a "tuer".

Pierce Brosnan

GoldenEye (106M$) avait permit de relancer la franchise ; depuis, grâce à Brosnan, les scores de James Bond sont au plus haut : Demain ne meurt jamais (125 M$), Le Monde ne suffit pas (127M$) et surtout Meurs un autre jour (161M$).  Mais, débarrassé de son arsenal d'espion invincible, Brosnan a alterné des bons films au succès d'estime (Le Tailleur de Panama, The Ghost Writer), des flops (Grey Owl, Remember Me, The Matador), des succès relatifs (Le pic de Dante, L'affaire Thomas Crown) et seulement deux hits, Percy Jackson et surtout Mamma Mia!, plus gros box office pour une comédie en 2008 (144M$ en Amérique du nord).

Daniel Craig

Casino Royale et Quantum of Solace restent ses deux plus gros succès en Amérique du nord, avec respectivement 167 M$ et 168M$. Reste que l'acteur a réussit l'exploit d'être à l'affiche de blockbusters depuis qu'il a enfilé le costard de 007, comme Millénium (102M$) et Cowboys & Envahisseurs (100M$). Mais il aussi encaissé quelques gros fours... Son ambition est sans doute ailleurs : être le premier agent 007 à dépasser la barre symbolique des 200 millions de $ au box office US.

Le box office US (ajusté avec l'inflation du prix des billets) de James Bond

1. Thunderball (1965, Connery) 600M$
2. Goldfinger (1964, Connery) 531M$
3. You Only Live Twice (1967, Connery) 288M$
4. Moonraker (1979, Moore) 225M$
5. Die Another Day (2002, Brosnan) 221M$

6. Tomorrow Never Dies (1997, Brosnan) 216M$
7. From Russia, with Love (1964, Connery) 214M$
8. Diamonds Are Forever (1971, Connery) 213M$
9. Casino Royale (2006, Craig) 204M$
10. The World Is Not Enough (1999, Brosnan) 199M$
11. GoldenEye (1995, Brosnan) 196M$
12. Quantum of Solace (2008, Craig) 188M$
13. Octopussy (1983, Moore) 173M$
14. The Spy Who Loved Me (1977, Moore) 168M$
15. Live and Let Die (1973, Moore) 160M$
16. For Your Eyes Only (1981, Moore) 158M$
17. Dr. No (1963, Connery) 152M$
18. Jamais plus jamais (1983, Connery) 141M$)
19. On Her Majesty's Secret Service (1969, Lazenby) 129M$
20. A View to a Kill (1985, Moore) 113M$
21. The Living Daylights (1987, Dalton) 105M$
22. The Man with the Golden Gun (1974, Moore) 90M$
23. License to Kill (1989, Dalton) 70M$