L’instant Court : Les seins de ma prof d’anglais, avec Audrey Fleurot

Posté par kristofy, le 5 octobre 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Stop aux violences conjuguales réalisé par Olivier Dahan avec Didier Bourdon et Clotilde Courau, voici l’instant Court n° 86.

La 23e édition du Festival du Film Britannique de Dinard se déroule en ce moment jusqu’au 7 octobre. Les meilleurs films du moment dans la langue de Shakespeare y font le voyage pour être découverts en avant-première par le public français.

Souvenez-vous de vos premiers mots d’anglais et de la conjugaison des verbes irréguliers à apprendre par cœur. Selon le prof, on était plus ou moins motivé... Selon si celui-ci était une dame sévère corsetée dans son adoration de la reine d’Angleterre ou une jeune femme dont la sensualité s’échappait de son décolleté, ou même encore un athlétique homme au sourire enjôleur comme un chanteur, on devenait en effet plus attentif aux leçons d’anglais…

Le nom de Audrey Fleurot est relativement méconnu malgré sa flamboyante chevelure rousse qui illumine son sourire, mais elle est une actrice qui partage les plus grands succès à la télévision (les séries Kaamelott ou Engrenages) en alternance avec le théâtre, et aussi cinéma (dans Les Deux Mondes face à Benoît Poelvoorde, dans Intouchables aux côtés de François Cluzet et Omar Sy).

Voici donc le court-métrage Les seins de ma prof d’anglais réalisé par Olivier Bardy en 2004, avec la comédienne Audrey Fleurot qui est beautifullissime comme l’indique le générique de fin. Il faudra lire celui-ci avec attention car il continue la leçon d’anglais avec quelques traductions savoureuses (le directeur de production est the man with the flouze in the pocket) et plusieurs clins d’œil à des titres de films (the good, the bad and the ugly, the gremlins, blow out)…

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Les seins de ma prof d’anglais.

Dinard 2012 : Riz Ahmed et le rappeur Plan B, deux nouvelles faces du cinéma britannique

Posté par vincy, le 5 octobre 2012

Premier choc du Festival du film britannique de Dinard, Ill Manors, de Ben Drew, alias Plan B. Avec neuf acteurs principaux au générique, et autant d'histoires individuelles qui se mélangent pour dessiner le portrait d'un quartier malfamé de Londres, à l'écart de la flamboyante ville olympique et de la City financière, Ill Manors a reçu des applaudissements nourris de la part du public et semble avoir enthousiasmé le jury.

Le film devrait sortir au premier trimestre 2013 en France. Un premier long métrage qui flirte du côté de Danny Boyle, Guy Ritchie et consorts pour les effets et le sujet. Ben Drew a fait fort dès son premier passage au cinéma, au point qu'on est légitimement en droit de se demander s'il n'a pas tout balancé pour cet essai brillant et de s'inquiéter pour le suivant. Ce rappeur, auteur, chanteur, acteur (Adulthood, Harry Brown, The Sweeney) a grandit dans les quartiers Est de Londres. Avec son hit "She Said" et son album "The Defamation of Strickand Banks", il a conquis les charts en 2010. Il a reçu plus de 16 prix à date dans différentes cérémonies musicales. Dans Ill Manors, le rap est omniprésent, tout comme un langage très slammé. Mais ici les chansons n'illustrent pas des séquences, elles sont les séquences. Avec le texte, et le rythme emballant, elles racontent la vie des personnages en deux trois minutes, façon flash back accéléré. C'est une des astuces de la narration, inspirée et créative, du film.

Film conceptuel ou presque, Ben Drew avait également sorti le premier single en mars dernier (vidéo clip). Son film est en effet accompagné d'un album éponyme sorti en juin (écoutez-le sur Deezer). Deux singles ont déjà suivi. Une tournée est en cours...

Au milieu d'un casting impeccable, se détache la figure de Riz Ahmed. Pas que son rôle soit plus prépondérant que les autres, mais son personnage a une dignité et une éthique que ses camarades ou rivaux n'ont pas. Il est la petite lueur qui brille dans ce monde de noirceur et de violence, avec ses rites sauvages et ses règles codées.

Riz Ahmed est l'un des talents les plus prometteurs du cinéma britannique actuellement. A 30 ans, cet anglo-pakistanais a le vent en poupe. C'est Michael Winterbottom qui lui offre son premier rôle dans The Road to Guantanamo en 2006. Il alterne la scène avec le petit et le grand écran. Nommé en 2008 comme meilleur acteur aux British Independent Films Awards pour son personnage de dealer de drogue dans Shifty, il enchaîne avec les films de Sally Potter (Rage), Jean-Jacques Annaud (Or noir), une comédie avec des terroristes (Four Lions), retrouve Winterbottom (Trishna) et obtient le rôle principal de The Reluctant Fundamentalist, de Mira Nair, qui a fait l'ouverture du Festival de Venise cette année.

Comme Plan B, Ahmed fait aussi de la musique, sous le nom de Riz MC. Il a sorti son premier album l'an dernier, "MICroscope", après de multiples singles. L'un d'entre eux, "Shifty", était la chanson du générique du film du même nom qui lui avait valu d'être reconnu par la profession. Il s'agissait d'un trio avec Sway et... Plan B.

Dinard 2012 : The so britiiiiiiiiish Festival is « ouvert »

Posté par kristofy, le 5 octobre 2012

patrick bruel copyright ecran noirLe 23ème Festival Britannique de Dinard déroule une nouvelle fois le tapis rouge vers son Palais, refait à neuf, à la crème du cinéma d’outre-Manche. Les organisateurs Sylvie Mallet et Hussam Hindi notent cette année que la tendance va vers un peu moins de noirceur : « Les réalisateurs délaissent la guerre, la crise et le chômage pour se consacrer au pur cinéma et aux films de genre. Comme une envie de tourner la page des années 2000, on pense à demain, il y a une volonté que les choses soient mieux que hier ».

La cérémonie d'ouverture, un peu longue, parfois drôle, très décalée, parfois pas du tout calée, a permit à la Maire de Dinard de faire un discours surréaliste sur le cinéma. Et au présentateur, Mister Rose, et ses rosettes, de s'amuser sur scène. Il fallait bien cette frivolité pour nous faire digérer le film d'ouverture gallois, Hunky Dory, patchwork invertébré et complaisamment mélancolique, sauvé par les acteurs et les musiques de David Bowie. Hussam Hindi voulait, à l'origine faire un focus sur le cinéma gallois. Il a, de manière politiquement incorrecte, avoué qu'il n'y avait pas de bons films gallois, hormis celui-ci. On imagine le niveau des autres...

Cette année le jury est présidé par Patrick Bruel (à part le maître de cérémonie, personne n'a osé lui faire "Patriiiiick!"), entouré de plusieurs acteurs, réalisateurs, scènaristes, producteurs : Marjane Satrapi, Maria de Meideiros, Raza Jaffrey, Célia Imrie, Adrian Hodges, Jérémie Elkaïm (absent hier soir), Stephen Dillane, Josée Dayan, Catherine Corsini et Cyril Colbeau-Justin (voir également actualité du 31 août). A eux de départager les 6 films en compétition pour le Hitchcock d’or, après Tyrannosaur de Paddy Considine l’année dernière.

Dinard célèbre en même temps plusieurs anniversaires à travers des évènements. Il s’agit des 50 ans de l’espion au service de sa Majesté, avec l’occasion de revoir les différents visages de l’agent 007 de James Bond contre docteur No à Casino Royale. Le premier film avec James Bond était sorti le 5 octobre 1962, et ce 5 octobre 2012 c’est le Bond Day : à Dinard ce soir et dans plusieurs cinéma à travers le monde sera projeté le documentaire Everything or Nothing, the untold story of 007 de Stevan Riley.

Cette année c’est aussi le 200ème anniversaire de la naissance de Charles Dickens, un des écrivains les plus célèbre du Royaume-Uni, et pour l’occasion plusieurs courts-métrages, documentaires et films inspirés de ses romans sont à Dinard, dont ceux de Roman Polanski, Carol Reed ou David Lean.

Les classiques seront revisités, comme par exemple la version restaurée de Tell me lies de Peter Brook, récompensé à Venise en 1968 mais jamais sorti en France.

Dinard rend hommage rendus à l’acteur Tom Courtenay, qui a traversé Docteur Jivago de David Lean en 1946, La solitude du coureur de fond de Tony Richardson en 1962 (il y a 50 ans aussi), L’habilleur de Peter Yates en 1983… Depuis il a été anobli par la reine pour services rendus à l’industrie du cinéma et du théâtre. Présent sur scène jeudi soir, Sir Tom Courtenay est aussi à Dinard pour une master-class avec le public lors de laquelle il est revenu sur son passionnant parcours et aussi sur le mouvement du ‘free cinema’ britannique.

Dinard 2012 : aujourd’hui c’est la Journée mondiale de James Bond

Posté par geoffroy, le 5 octobre 2012

A Dinard, on entend l'hymne de 007 partout : sur la plage, dans le blind test, à la cérémonie d'ouverture. C'est logique. Le Festival du film britannique célèbre comme il se doit le plus célèbre héros du cinéma "british", le plus profitable aussi. Une série d'événements dans le monde accompagne ses 50 ans de cinéma. C'est aujourd'hui.

James Bond, alias 007, célèbre agent secret au service de sa Majesté créé par l’écrivain Ian Fleming, voit officiellement le jour en 1953 suite à la publication du roman Espions, faites vos jeux (Casino Royal). Neuf ans plus tard, le cinéma s’empare du personnage et sort sur les écrans du monde entier James Bond contre Dr No avec Sean Connery dans le rôle-titre. Nous sommes le 5 octobre 1962. Le succès, immédiat, scelle le destin du personnage en l’inscrivant dans le cadre d’une franchise aussi lucrative qu'indémodable avec pas moins de 23 longs-métrages produits en 50 ans (en prenant en compte le dernier opus à sortir, Skyfall). Un record de longévité.

Afin de célébrer comme il se doit la date anniversaire des 50 ans d’une saga mythique qui aura vu se succéder au fil des ans six acteurs différents (Sean Connery, George Lazenby, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig), des James Bond Girls de tous les continents aux charmes redoutables, des génériques inventifs et des méchants plus mégalos les uns que les autres, les producteurs, dont les studios historiques EON Production et MGM, ont proclamé le vendredi 5 octobre 2012 « Journée Mondiale de James Bond ».

Outre la sortie en France depuis le 26 septembre d’un coffret collector baptisé Bond 50 réunissant pour la première fois les 22 longs-métrages de la saga sur support Blu-ray avec près de 130h de bonus, une enquête est en cours pour déterminer le film de James Bond préféré dans chaque pays. Alors que la maison anglaise Christie’s organise du 28 septembre au 8 octobre 2012 une vente aux enchères en ligne d’objets issus de la saga (les bénéfices de cette vente seront reversés à 12 organisations de bienfaisances), une exposition d’objets cultes « Designing 007, 50 years of James Bond Style » ouvrira à la fin du mois à Toronto après être passée à Londres au centre Barbican.

Surtout, un documentaire, réalisé par Steven Riley, Everything or Nothing : the Untold Story of 007, sera diffusé lors de cette journée et racontera les coulisses de la franchise depuis 1962 jusqu’à nos jours à travers le pari de trois hommes (les producteurs Albert R. Broccoli et Harry Saltzman, l’écrivain Ian Fleming). Il est projeté à Dinard en début de soirée.

Au centre de maints événements depuis le début de l’année, cette date anniversaire servira, à n’en pas douter, de rampe de lancement au 23ème opus de la franchise, Skyfall, réalisé par Sam Mendès et incarné par le toujours fringuant Daniel Craig. Porté par la chanson éponyme Skyfall interprétée par la voix chaude de l’anglaise Adele, le film sortira chez nous le vendredi 26 octobre (et non comme habituellement un mercredi) et un peu partout dans le monde jusqu’au 9 novembre, date de sortie aux USA.