La véritable histoire de Mary Poppins, avec Tom Hanks dans le rôle de Walt Disney

Posté par vincy, le 24 septembre 2012

Depuis mercredi, Saving Mr. Banks est en production. Ce film des studios Disney, attendu dans les salles en 2013, revient sur l'histoire d'un serpent de mer hollywoodien. Il s'agit du récit des vingt années passées par Walt Disney à tenter d’acheter les droits d’adaptation cinématographique de Mary Poppins, les très populaires romans pour la jeunesse de Pamela Lyndon Travers.

L'an dernier, le scénario du film était considéré comme l'un des meilleurs circulant à Hollywood, tout en n'étant toujours pas mis en production. C'est désormais chose faite. Et ce sera l'occasion de célébrer de nouveau la plus enchanteresse des magiciennes...

Rappelez-vous. Mary Poppins, réalisé par Robert Stevenson, avec Julie Andrews et Dick Van Dyke, est sorti en 1964 aux USA et en 1965 en France. 5 fois oscarisé (dont meilleure actrice) sur 13 nominations, la comédie musicale a rapporté 102 millions de $ à l'époque au box office nord-américain (l'équivalent de 627 millions de $ aujourd'hui, soit le score de The Avengers). Il n'avait coûté que 6 millions de $. En France, 4,3 millions de spectateurs l'avaient vu.

17 ans de négociations

La série Mary Poppins de l'écrivain australienne a commencé à être publiée en 1934. Walt Disney découvre le livre au début des années 40. Il cherche à en adapter les droits, mais l'auteure venait déjà de rejeter une offre de Samuel Goldwyn et s'avère peu commode. La collaboration sera "tendue" entre un "cinéaste enthousiaste" et une "auteure intraitable" explique le communiqué du studio pour expliquer ce film sur le film.

Il faudra en effet 17 ans de négociations pour convaincre Pamela Lyndon Travers.

Le communiqué indique que "La personne qu’elle aimait et admirait le plus fut son père aimant et attentionné, Travers Goff, un banquier contrarié qui, avant sa mort prématurée, lui procura affection et instruction. Il sera l’inspiration du patriarche de l’histoire, Mr. Banks, le personnage solitaire auquel la célèbre nounou apportera son aide. Même si elle rechigne à accorder à Disney les droits de son livre, Pamela Lyndon Travers finira par prendre conscience que le célèbre conteur de Hollywood a des motifs personnels de vouloir faire le film – des motifs qui, tout comme pour l’auteur, ont trait aux relations qu’il entretenait avec son propre père, au début du XXe siècle, dans le Midwest."

Elle obtient le droit de choisir le personnage principal, de valider le scénario (une première dans l'histoire du studio), un pourcentage des recettes et un cachet de 100 000$ comme le révèle une enquête du New Yorker en 2005. Tout cela changera considérablement la vision du film qu'avait Disney.

Tom Hanks face à Emma Thompson

Le format final, une comédie musicale mélangeant animation et prises de vues réelles, n'était pas forcément le choix initial de Walt Disney. Pourtant, les scénaristes vont prendre de grandes libertés avec les livres.

C'est donc ce que veut nous raconter Saving Mr. Banks, Banks comme le patronyme du père coincé et autoritaire des enfants pris en charge par Mary Poppins. Tom Hanks incarnera Walt Disney et Emma Thompson la romancière intransigeante. Nous suivrons l'écrivaine depuis son enfance en Australie au début du XXe siècle jusqu'à au tournage du film au début des années 60.  Un duo chic et choc pour cette confrontation mythique. Colin Farrell hérite du rôle du père de Pamela Travers, Ruth Wilson sera son épouse, Rachel Griffiths la tante.

Côté Mary Poppins, on croisera Bradley Whitford dans le rôle du scénariste Don DaGradi, Jason Schwartzman et B.J. Novak seront les frères Sherman, auteurs-compositeurs, Paul Giamatti "le gentil chauffeur de limousine qui escorte Travers durant ses deux semaines à Hollywood", et Kathy Baker une associée de confiance de Disney au studio.

Disney a confié la réalisation à John Lee Hancock, scénariste de Un monde parfait et Blanche neige et le chasseur, réalisateur de The Blind Side (qui valu l'oscar à Sandra Bullock), Alamo et The Rookie.

Le film est entièrement tourné dans la région de Los Angeles, et les principaux lieux de tournage compteront Disneyland à Anaheim et les studios Disney de Burbank.

Emmy Awards : Claire Danes, la résurrection avec Homeland

Posté par vincy, le 24 septembre 2012

Certes, à 32 ans, Claire Danes est loin d'être une de ces actrices déchues après avoir frôlé la gloire de manière précoce. Mais l'Emmy Award de la meilleure actrice pour son interprétation dans la série Homeland (actuellement diffusée sur Canal +) qu'elle a reçu cette nuit à Los Angeles la replace sous le feu des projecteurs après des années de disette au cinéma.

Rappelons-nous : cette jeune fille fit son apparition dans Les quatre filles du docteur March, à 15 ans, aux côtés de Kirsten Dunst et Winona Ryder. Joli succès au box office (27e de l'année). Elle enchaîna avec quelques jolis mélos comme Le Patchwork de la vie (avec Winona de nouveau et Anne Bancroft), Week-end en famille (de Jodie Foster, avec Robert Downey Jr.) et fut révélée par Baz Luhrmann grâce à sa version pop de Romeo + Juliet, 21e plus gros succès de l'année dans le monde. DiCaprio fut alors enrôlé par James Cameron dans Titanic. Danes fut tentée par des projets d'auteurs comme Oliver Stone (U-Turn), Francis Ford Coppola (L'idéaliste), Bille August (Les Misérables). Aucun ne trouva réellement son public. Danes fut vite concurrencée par de jolies et jeunes comédiennes.

En 2002, elle joue la fille de Meryl Streep dans Les heures (The Hours), second-rôle noyé dans un panthéon de comédiennes plus brillantes les unes que les autres. Ecrasée, la jeune Danes ne profite pas du succès du film. Elle s'essaie au blockbuster (Terminator 3) mais là ce sont les effets spéciaux et Schwarzzy qui font oublier sa présence. Beaucoup de ses films ne rapportent même pas 10 millions de $ au box office US. En 2005, avec Esprit de famille, dans le rôle principal, elle tente un retour. Le public suit, sans plus, et la critique n'a d'yeux que pour ses partenaires Sarah Jessica Parker et Rachel McAdams.

Trop lisse? Pourtant elle essaye tout, même l'horrible Stardust, film fantastique avec casting étoilé. Quasiment son plus gros triomphe international. Elle tourne également avec les plus grandes comédiennes, des cinéastes cultes comme Richard Linklater, des films de genre. Rien ne fonctionne. le public n'accroche pas, ne la retient pas.

Et puis Howard Gordon (Buffy contre les vampires, 24 heures chrono) et Alex Gansa (Dawson, 24 heures chrono, Entourage, Numb3rs) décident d'adapter une série TV israélienne, Kidnapped, qui deviendra Homeland aux USA. Les producteurs recrutent Claire Danes avant tous les autres membres du casting.

Le petit écran l'aura ainsi sauvé. 1,7 millions d'américains ont vu le dernier épisode de la première saison (la deuxième débute cette semaine aux USA) sur la chaîne Showtime. En France, Canal + a commencé la diffusion de la série ce mois-ci et le premier épisode a été vu par 1,3 millions d'abonnés.

Le conte de fée pour Danes commence dès janvier avec le Golden Globe de la meilleure actrice dans une série TV dramatique. Avec un Emmy Award en plus, Danes s'est, enfin, imposée dans le système hollywoodien. En agent de la CIA souffrant de troubles bipolaires, traumatisée par le 11 septembre, l'actrice a trouvé le rôle de sa vie. Celui qu'elle méritait de l'avis de tout le monde. Quel film aurait pu lui proposer un rôle aussi complexe? C'est la deuxième fois que Claire Danes réalise le doublé Golden Globe/Emmy, deux ans après son incarnation de Temple Grandin, scientifique autiste, dans un téléfilm.

Le cinéma voudra-t-il bien la récupérer? Pour l'instant, elle n'a qu'un long métrage en projet, As cool as I am de Max Meyer, avec James Marsden.