Michel Reilhac laisse la direction du cinéma d’ARTE à Olivier Père, directeur du Festival de Locarno

Posté par vincy, le 27 août 2012

Lors de la conférence de presse de rentrée d'Arte, Michel Reilhac a annoncé aujourd'hui qu'il quittait la direction du cinéma d'Arte, poste occupé depuis 10 ans. Directeur du cinéma et Directeur général de la filiale Arte France Cinéma, il préfère se consacrer à ses projets personnels et sa passion du transmédia, qu'il savait tant faire partager ces derniers mois sur Twitter. Sur le réseau où tout gazouille, il confirme : "Je démissionne d'Arte. Je serai remplacé par Olivier Père , directeur actuel du festival de Locarno."

Il quitte la chaîne après une décennie de succès et de prix parmi les plus prestigieux : cette année à Cannes, 8 films coproduits par ARTE ont été primés. On peut citer dans les oeuvres marquantes qu'il a contribué à aider Le grand soir, Laurence Anyways, Pater, L'apollonide, Tomboy, Melancholia, Polisse, Tournée, Le Havre, le silence de Lorna, Caramel, Intervention divine, parmi tant d'autres...

Olivier Père, par ailleurs ancien délégué général de la Quinzaine des réalisateurs peut s'enorgueillir d'un bon bilan après deux saisons au Festival suisse, tant d'un point de vue public (fréquentation consolidée), critique (films appréciés) que professionnel (marché dopé). Cependant, en quittant Locarno, Olivier Père place la manifestation dans l'incertitude, devant choisir dans l'urgence un nouveau directeur au moment où elle se revigorait.

Ancien Directeur Général du Forum des Images et ancien président du Festival des films gays et lesbiens de Paris, Michel Reilhac, aussi passionné que fervent défenseur de la mutation du 7e art, partira vivre une grande partie de son temps à Berlin ("Ah oui, j'ai oublié de dire aussi ça : je déménage à Berlin ou je vivrai les 2/3 du temps" écrit-il sur Twitter). Toujours sur le réseau social, il indique qu'il sera "parti d'Arte le 1er décembre seulement". D'ici là, on le croisera peut-être encore dans le métro parisien, lisant ses scénarios sur sa tablette...

Le complexe de cinéma Etoile Lilas ouvrira en octobre

Posté par vincy, le 27 août 2012

Le 24 octobre prochain, Paris accueillera un nouveau multiplexe : Etoile Lilas (voir Etoile Cinémas envahit la capitale). Cela fait près de 10 ans qu'aucun complexe de cinéma n'avait ouvert dans la capitale.

Situé à l'Est de Paris, en périphérie, Porte des Lilas, il bénéficiera des chantiers récents de la Ville de Paris. La couverture du boulevard périphérique a conduit au réaménagement de tout le quartier, avec de nouveaux bâtiments, dont ce complexe de 7 salles, qui sera géré par Etoile Cinémas (Pagode, Saint-Germain-des-Prés, Balzac) et Cap Cinéma.

Le cinéma de quartier, classé art et essai, va également profiter de l'ouverture, d'ici la fin de l'année, de la nouvelle ligne de Tramway, qui s'arrêtera quasiment à ses portes. Avec les lignes 3B et 11 du métro et 7 lignes de bus, le complexe est facilement accessible des XIIe, XIXe et XXe arrondissements de la capitale mais aussi de villes comme Pré-Saint-Gervais, Pantin, Les Lilas et Bagnolet.

Avec ses 1 500 places (de 93 à 458 places), Etoile Lilas devient un concurrent direct pour MK2 (Quai de Seine/Quai de Loire, mais surtout Gambetta), mais aussi du Cin'Hoche de Bagnolet et du Ciné 104 de Pantin. Sans parler de l'éventuelle ouverture un jour du complexe à la Cité des sciences et de l'Industrie, qui sera à moins de 10 minutes. La zone risque de devenir saturée (voir également notre actualité du 11 octobre 2010).

Etoiles Cinéma, entièrement équipé numériquement, proposera des salles pour les public malentendants et malvoyants. Une scène permettra de produire des événements, comme des spectacles ou des avant-premières. Ou des festivals : sont déjà annoncés "Cinéma et Architecture" et un festival de films mexicains. Les architectes ont même pensé à une terrasse (chauffée en couverte en hiver) avec un restaurant. Deux autres espaces de restaurations (brasserie, sushis) seront situés au rez-de-chaussée. Le lieu est donc conçu comme un espace de loisirs...

Les exploitants espèrent attirer entre 350 000 et 450 000 spectateurs.

James Franco, star gay-friendly, s’attaque au controversé Cruising

Posté par vincy, le 26 août 2012

Cultivant encore et toujours son image d'acteur ambiguë sexuellement, gay-friendly assurément, homoérotique forcément, James Franco, selon IndieWire et The Hollywood Reporter, s'intéresse à une version expérimentale du film Cruising, de William Friedkin.

Ce film de 1980 est un polar cuir et poisseux où Al Pacino, jeune recrue de la NYPD, est infiltré anonymement dans le milieu gay d'un New York encore violent. Le film avait été en partie censuré (certaines scènes étaient très explicites, notamment celles des backrooms, où partouzes et pratiques SM tenaient lieu de spectacle). 40 minutes coupées pour ne pas être classé X. Friedkin a cependant subit le courroux de la communauté gay qui l'accusait de porter un regard presque homophobe et malsain sur l'homosexualité. La fin, très ambivalente, n'arrangeait rien...

32 ans plus tard, Cruising (La chasse en français) est jugé comme un film médiocre (il souffre d'ellipses trop brutales et d'un scénario vieillot), mais, néanmoins, ce portrait d'une communauté méprisée à l'époque et d'un univers tabou et méconnu le rendent toujours intéressant. Pacino y est d'ailleurs épatant, en hétéro bousculé dans ses préjugés.

Cruising est donc sa dernière tentation à date. Il a récemment demandé à Travis Mathews, réalisateur de San Francisco spécialisé dans les films érotico-artistiques (son dernier film voyeuriste In Their Room a été interdit en Australie, I Want your Love sera diffusé au prochain festival Chéries-Chéris à Paris), de superviser un projet qui recréerait les 40 minutes de Cruising coupées au montage. Friedkin confirme que Franco l'a contacté, tout en précisant que le comédien n'avait acquis aucun droit pour faire un remake. Mais exploiter des séquences non montées ne nécessite pas ce genre de contrats.

James Franco's Cruising, tourné en deux jours, avec des séquences sexuelles gay réelles, n'est que l'une des multiples oeuvres dans ce genre du comédien. L'an dernier, Franco a collaboré avec Gus Van Sant, qui l'a dirigé dans Milk, film ouvertement communautaire, pour Unfinished, une installation vidéo qui compile Endless Idaho et My Own Private River, à partir des rushs et du film My Own Private Idaho, contextualisé dans un hommage à River Phoenix.

Franco, star catégorie A d'Hollywood, est en effet un artiste provocateur (voir également notre actualité du 26 octobre 2010) : photographe, mise en scène, vidéaste, réalisateur de courts métrages. Souvent, ces créations sont liées à l'univers gay. Quasiment tous ses films expérimentaux, courts métrages (Masculinity & Me, The Feast of Stephen, Rebel, entre autres) et documentaires abordent l'homosexualité : il finit actuellement un documentaire sur le site web fétichiste Kink.com. L'autre grand thème abordé par Franco dans ses films est la solitude extrême et le comportement sauvage qui en découle.


L'agenda connu de Franco

L'agenda de James Franco est très chargé : comme réalisateur, il a deux projets en cours (Child of God et Tandis que j'agonise, d'après l'oeuvre de William Faulkner ; en tant que producteur, il prépare Wong Number d'Anna Rose King, Alone for the Holidays d'Anne Fletcher et Holy Land, qu'il a écrit ; et James Franco comédien?

Voilà le programme :
2012 : Cherry, de Stephen Elliott, avec Heather Graham et Dev Patel ; Spring Breakers, en compétition à Venise, de son ami Harmony Korine, avec Selena Gomez et Vanessa Hudgens ; The Letter de Jay Anania, avec Winona Ryder et Dagmara Dominczyk

2013 : Maladies, de Carter, avec Catherine Keener ; Tar, film puzzle sur C.K. Williams ; The Iceman, d'Ariel Vromen, avec Chris Evans et Winona Ryder ; Lovelace de Rob Epstein et Jeffrey Friedman, avec Amanda Seyfried et Peter Sarsgaard ; Le monde fantastique d'Oz, de Sam Raimi, avec Michelle Williams et Rachel Weisz ; The End of the World, de Evan Goldberg et Seth Rogen, avec Emma Watson, Jason Segel et Jonah Hill ; Homefront de Gary Fleder, avec Jason Statham

2014 : True Story, de Rupert Goold, avec Jonah Hill ; Third Person, de Paul Haggis, avec Mila Kunis

Variety révèle 10 acteurs et actrices de demain

Posté par vincy, le 25 août 2012

Comme chaque année depuis 15 ans, le magazine professionnel américain Variety révèle une liste de 10 acteurs à suivre. 10 nouveaux talents qui seront célébrés au prochain festival international du film de Hamptons, le 7 octobre. Cette année, ils viennent des USA, d'Australie, de Grande Bretagne, de Suède, d'Irlande et d'Allemagne.

Tous ont un plannings assez chargé en tournages, et parfois chez de grands cinéastes : Spielberg, Coen, Malick...

Dans l'ordre des photos (de haut/gauche à bas droite):

- Dree Hemingway (Starlet, Nous York). 24 ans, nièce de Margaux Hemingway.

- Boyd Holbrook (Out of the Furnace, The Host). 31 ans.

- Domhnall Gleeson (Harry Potter et les Reliques de la mort, Anna Karenina). 29 ans, fils de Brendan Glesson.

- Imogen Poots (Jane Eyre, Filth, Knight of Cups). 23 ans.

- Bella Heathcote (Dark Shadows, Cogan - la mort en douce, Not Fade Away). 24 ans.

- Nate Parker (Arbitrage, Ain't Them Bodies Saints). 32 ans.

- Elyas M'Barek (Turkish for Beginners, La cité des ténèbres). 30 ans.

- Alicia Vikander (Anna Karenina, Le septième fils). 23 ans.

- Adam Driver (J. Edgar, Lincoln, Inside Llewyn Davis). 29 ans.

- Scoot McNairy ("Bones", Cogan - la mort en douce, Argo, Promised Land)

The Beauty Inside : le film dont vous pouvez être le héros

Posté par kristofy, le 24 août 2012

C’est l’histoire de Alex, environ 25 ans vivant à Los Angeles, qui chaque matin se réveille avec une apparence physique différente…

Ce pitch intriguant qui vante la beauté intérieure d’une personne qui chaque jour apparaît avec un nouveau corps (gros, vieux…) est celui du film The Beauty Inside qui est diffusé par segments sur internet. Une situation délicate quand dans le lit dort la conquête de la veille et qu’on ressemble alors à quelqu’un d’autre, difficile donc de construire une relation amoureuse…

The Beauty Inside est en réalité un film conçu avec (et pour) les réseaux sociaux. Comme le personnage d'Alex a chaque matin un nouveau physique, il peut être interprété par n’importe qui, qui aura participé au casting lancé sur internet. Vous pourriez ainsi avoir la chance de jouer Alex face à sa future petite amie qui n’est autre que Mary Elizabeth Winstead (en ce moment à l’affiche dans Abraham Lincoln: Chasseur de Vampires), avec aussi Topher Grace. Le film est réalisé par Drake Doremus, qui n’est autre que le réalisateur d’une des plus belles comédies romantiques de l’année dernière qui n’a malheureusement pas connu de sortie en salles en France malgré deux prix au Festival de Sundance (Grand prix du Jury et Prix spécial du jury pour Felicity Jone) : Like Crazy (où d’ailleurs le héros construisait des meubles, celui de Beauty Inside en fait la restauration).

The Beauty Inside devrait ressembler à un vrai film de cinéma hollywoodien, cependant il s’agit bien en premier lieu d’une opération marketing sponsorisée par des firmes de matériel informatique (Intel et Toshiba, avec les agences de communication Pereira O’Dell et B-Reel qui pilotent ce projet) qui fabriquent là un film participatif après le succès d’un premier essai du même genre (The Inside Experience, en 2011). Les spectateurs d’une quinzaine de pays, dont la France, peuvent essayer de postuler pour le rôle principal, pour lequel il y aura au moins une multitude d’acteurs différents. Pendant plusieurs semaines le film évoluera avec les différentes apparences du personnage, en intégrant aussi des interactions avec les internautes.

The Beauty Inside est à regarder sur internet avec un nouveau segment mis en ligne chaque jeudis, voici le début du film :

- Bonjour, je m'appelle Alex (la découverte de la particularité physique du héros) :

-Léah (la rencontre avec Mary Elizabeth Winstead) :

Marion Cotillard se sépare d’Asghar Farhadi qui la remplace par Bérénice Bejo

Posté par vincy, le 24 août 2012

berenice bejoLe prochain film d’Asghar Farhadi avait été annoncé au printemps. Le réalisateur d'Une séparation avait confirmé alors, au Festival de Cannes (voir actualité du 17 mai), ses deux têtes d'affiche : Marion Cotillard et Tahar Rahim.

A quelques semaines du tournage - qui démarre début octobre à Paris et en région parisienne - nous apprenons que Cotillard, pour des raisons d'emploi du temps incompatibles avec la production, se désiste. Elle est remplacée par Bérénice Bejo, Prix Romy Schneider, César de la meilleure actrice et nommée aux Oscars pour le meilleur second rôle féminin pour son interprétation dans The Artist. Si Bejo n'a pas la notoriété ni le glamour de Cotillard (égérie Dior), elle a l'avantage d'être reconnue des deux côtés de l'Atlantique. Cet été, pendant que Cotillard se faisait parodier sur sa façon de mourir dans The Dark Knight Rises, la franco-argentine BB donnait sa voix française à la princesse de Rebelle. Avec Populaire, qui sort le 28 novembre, et Au Bonheur des ogres, prévu pour 2013, elle a deux films potentiellement intéressants qui sont en boîte.

Cotillard, qui fait la promotion internationale du Audiard, De Rouille et d'os et qui sera à Toronto en début de mois prochain, vient de boucler deux tournages : un film de James Gray et Blood Ties, film américain de son compagnon Guillaume Canet. Hormis le Farhadi, elle n'avait aucun autre projet. La raison de planning qui a été invoquée semble du coup un peu caduque. Mais peu importe.

Pour Bejo, c'est un joli coup. Malgré son César et le succès de The Artist, elle traîne toujours l'image d'une jolie femme douée pour la comédie. Avec Farhadi, elle devrait trouver un rôle bien plus dense.

Tahar Rahim et Ali Mosaffa (réalisateur du récent Pele Akher/The Last Step, présenté à Karlovy Vary début juillet, avec Leila Hatami, la star d'Une séparation) sont toujours au générique. Le film a obtenu il y a quelques jours l'avance sur recettes. Produit par Memento Films, et toujours sans titre, ce projet devrait, logiquement, être à Cannes en 2013.

Trois couples de stars dans trois villes romantiques pour Paul Haggis

Posté par vincy, le 23 août 2012

Le prochain film de Paul Haggis (Collusion, Oscar du meilleur film) bénéficiera d'un casting chic et choc.

Liam Neeson et Olivia Wilde (Tron : l'héritage, Cowboys & Envahisseurs) seront accompagnés de Mila Kunis (Black Swan, Ted) Casey Affleck (Ocean's 11 et les deux suites, L'assassinat de Jesse James ...), Moran Atias (Les trois prochains jours, de Haggis) et James Franco (qu'on ne présente plus).

Le drame romantique, Third Person, a beau avoir un casting hollywoodien, il est produit par une société belge, Corsan, basée à Anvers.

Le tournage débutera le 17 octobre à Rome. Il s'agira de trois histoires d'amour, de leur début à leur fin, qui se croisent dans trois villes différentes  Rome, Paris et New York.

Affleck et Atias seront le couple romain, Neeson et Wilde vivront leur romance à Paris, Kunis et Franco batifoleront à New York.

Pour 2013, Corsan productions a déjà prévu Killing Season, de Mark Steven Johnson, avec Robert De Niro et John Travolta, et Singularity, de Roland Joffe, avec Josh Hartnett. La société a déjà sorti The Devil's Double, de Lee Tamahori, avec Dominic Cooper et Ludivine Sagnier.

Suicide de Tony Scott : plusieurs projets en stand-by et un tournage à l’arrêt

Posté par vincy, le 22 août 2012

Depuis sa mort dimanche, Tony Scott (voir Destin stoppé pour Tony Scott) n'en finit pas de créer le buzz dans les médias. Aux USA, certains alimentent des hypothèses sur la cause du suicide du cinéaste : un cancer du cerveau incurable? des problèmes de santé? Les rumeurs circulent malgré les démentis de la famille. En France, des journalistes respectables de magazines autrefois vénérables n'ont pas hésité à afficher leur mépris à l'égard de la filmographie du réalisateur. Si, sur le fond, ils n'ont pas tout à fait tort, l'attaque est maladroite (trop agressive) et ne sert qu'à propager des polémiques sur les réseaux sociaux : une manière pour ces magazines, à travers un sensationnalisme inutilement méchant, de valoriser leur marque auprès d'un public qui accepte de moins en moins le diktat élitiste d'une cinéphilie disparue.

Cependant le suicide de Scott a des impacts beaucoup moins superficiels sur l'industrie du cinéma.

Son frère Ridley Scott a du interrompre le tournage à Londres de The Counselor - avec Brad Pitt, Javier Bardem, Cameron Diaz, Penelope Cruz et Michael Fassbender. Il a quitté les plateaux en urgence pour partir en urgence à Los Angeles. La production devrait être arrêtée pour une semaine.

En tant que réalisateur, Tony Scott développait plusieurs projets, notamment avec la Fox, studio avec lequel la société des frères Scott a un deal privilégié. télé

- Narco Sub devait être son prochain film. Ecrit et réécrit par Jeffrey Nachmanoff, David Guggenheim et Michael Bomback, le film plongeait dans le milieu des narcotrafiquants colombiens.

- Top Gun 2 était aussi très avancé. Tony Scott était en discussion et en repérage dans le Nevada vendredi dernier avec Tom Cruise. Le scénario de Peter Craig est toujours en cours d'écriture. Le film devait sortir en 2014.

- Lucky Stripe avait été annoncé en février, avec Vince Vaughn dans le rôle principal. Le scénario d'Henry Bean raconte l'histoire d'une équipe de la DEA (narcos) pourchassant un cartel de la drogue.

- Emma's War. Le film est passé entre plusieurs mains. Nicole Kidman est toujours attachée au projet. Ridley Scott pourrait reprendre le projet, qui traîne depuis quelques années à Hollywood.

- trois autres projets qu'il développait : Hell's Angels, sur un scénario de Scott Frank, le remake de The Warriors, le classique de Walter Hill (1979) et celui de La horde sauvage, chef d'oeuvre de Sam Peckinpah (1969) pour la Warner.

En tant que producteur, il travaillait sur Stoker pour Fox Searchlight ; il s'agit du nouveau film de Chan-wook Park. Le film, avec Kidman et Mia Wasikowska, sortira le 20 mars 2013 en France. Il sera aussi au générique de Out of the Furnace, film de Scott Cooper produit pour Relativity, avec Christian Bale, Zoe Saldana et Woody Harrelson.
Côté petit écran, la dernière série en date, Coma, doit faire son lancement le 3 septembre. Il était également producteur d'un téléfilm basé sur le trafic de diamant, Before the Devil Knows You're Dead, et d'un documentaire sur l'assassinat de Lincoln, tous deux prévus pour 2013. Enfin, il venait de lancer la production d'une série de science-fiction, The Sector.

Reste l'avenir de Scott Free Productions. La société des frères Scott créée en 1995 pourrait réduire la voilure après le décès de Tony Scott (voir ses vidéos). Filiale de RSA, la boîte fondée en 1968 par les deux frères - pour réaliser des publicités, films d'animation, séries web, contenus pour la TV, documentaires et autres vidéo clips - avait un programme chargé depuis quelques années, multipliant les initiatives transmédias.

Paramount en panne d’idées pour sa branche animation

Posté par vincy, le 21 août 2012

Après avoir créé il y a un an Paramount Animation, anticipant ainsi la fin du contrat de distribution qui liait Paramount à DreamWorks Animation (voir actualité du 7 juillet 2011), le studio éprouve quelques difficultés à prendre son autonomie.

Car, dans cette histoire, DreamWorks Animation, c'était Shrek (Shrek le troisième est la 5e plus grosse recette de Paramount), Kung Fu Panda, Madagascar, ... au total, onze films qui ont dépassé les 120 millions de $ rien qu'en Amérique du nord. En 6 ans, DreamWorks Animation a rapporté 700 millions de $ de revenus en distribuant les films dans les salles et en vidéo à Paramount. On comprend mieux l'enjeu, même si le studio peut compter sur des franchises profitables comme Transformers, Iron Man, Mission Impossible, Thor, et quelques Spielberg. Mais côté animation, le studio est affaiblit.

Son plus gros succès animé, hors DreamWorks, fut Rango l'an dernier. 124 millions de $ en Amérique du nord. Même pas classé dans les 50 plus grosses recettes historiques du genre, malgré la récompense d'un Oscar du meilleur film d'animation. Les Razmokets en 1998 avait franchi la barre des 100 millions de $ ; Bob L'éponge en 2004 avait récolté 85 millions de $, à peu près le même score que Jimmy Neutron. Généralement ses films animés rapportent de 50 à 80 millions de $. Peu consensuels (South Park, Beavis & Butt-Head, ...), ils séduisent davantage les ados que les familles.  Le studio a ainsi exploité à fond son deal avec sa filiale TV, Nickelodeon. Surtout, ces films se distinguent aisément de la concurrence et sont appréciés de la critique et des cinéphiles. Il est clair que les deux meilleurs films d'animation en 2011 étaient Rango et Tintin. Le cas Tintin est d'ailleurs intéressant. La franchise lancée en 2011 a surtout cartonné à l'étranger (374 millions de $ dont 80% à l'international). La suite est attendue d'ici trois ans.

Dans un premier temps, Paramount n'a annoncé que deux projets, deux suites : celle de Bob l'Eponge (140 millions de $ dans le monde à l'époque, pas déshonorant) et celle de Rango (245 millions de $ dans le monde, soit la 23e meilleure performance mais seulement la 8e parmi les films animés). Le premier est prévu pour 2014. Le second n'a pas encore de date.

Le studio commence à établir une stratégie : des films orientés davantage vers un public familial, avec un budget inférieur à 100 millions de $ (ce qui a fait le succès des dessins animés de la Fox et de de Universal). Pour développer des projets, il a enrôlé sept scénaristes, selon Variety. Ainsi, pour Rango 2, il a débauché les auteurs de Kung Fu Panda 2. Le catalogue Nickelodeon devrait aussi fournir des idées avec des séries comme Dora l'Exploratrice, Avatar, la légende de Korra, Monkey Quest. Les films pouvant se décliner en produits dérivés seront prioritaires. Une autre piste évoquée serait celle d'engager des cinéastes qui sont contractuellement rattachés au studio pour leur proposer des projets de films d'animation. J.J. Abrams réfléchit sur un scénario de ce genre. Gary Whitta (Le Livre d'Eli) travaille actuellement sur l'adaptation de la BD Penny Arcade, projet confirmé par la Paramount.

Mais pour l'instant, la dynamique n'est pas là et l'agenda est quasiment vide. 9 films sont confirmés en 2013 et 2014. Un seul est un film animé (et la moitié sont des suites). Laborieux développement quand DreamWorks Animation a déjà 10 films en route. 45 ans après la fermeture de Paramount Cartoon Studios, le processus de renaissance prend du temps...

DreamWorks Animation signe avec la Fox : c’est Madagascar à L’âge de glace

Posté par vincy, le 21 août 2012

Un an après avoir annoncé que Paramount ne distribuerait plus ses films, DreamWorks Animation a officialisé annoncé la signature d'un contrat avec la 20th Century Fox. Le contrat sera effectif à partir de 2013, pour une durée de 5 ans. Changement majeur à Hollywood.

Le choix est d'autant plus important qu'il consacre ainsi la Fox comme le plus important distributeur de films d'animation dans le monde, avec ce deal. 20th Century Fox a une expérience indéniable, surtout sur les marchés internationaux, devenus vitaux pour les revenus des studios américains. Si DreamWorks Animation peut se vanter d'avoir 9 des 30 plus importantes recettes nord-américaines dans l'animation, la Fox affiche en revanche un score modeste avec seulement deux épisodes de L'âge de glace... Mais au niveau mondial, la donne est plus équilibrée. DreamWorks Animation a placé 9 films au dessus des 500 millions de $ et la Fox 4, sur six films produits depuis 2002. L'âge de glace 4 récolte ainsi 801 millions de $ à date dans le monde (dont 650 millions à l'international) quand Madagascar 3 n'en ramasse que 565 millions de $ (dont 352 millions à l'international).

Autrement dit, DreamWorks est allé chercher un studio avec une filiale "animation" déjà fortement reconnue et qui savait "vendre" ce genre de films "globalement". Quant à la Fox, elle voulait évidemment doper son programme annuel de films familiaux. Hormis la franchise Age de glace et celle d'Alvin et les Chipmunks, le studio n'a pas encore cette logique de processus industriel qui lui permet de sortir deux à trois films d'animation par an. Les Simpsons et Rio (la suite est prévue pour 2014) ont pourtant été de gros succès.

Des passerelles mais de l'autonomie

Avec cet accord, la Fox va doper ses revenus : la Paramount avait gagné 700  millions de $ sur le pourcentage des recettes des films de DreamWorks Animation depuis 2006. Trop gourmande, la Paramount a perdu une pépite d'or en voulant augmenter son pourcentage sur les recettes des films de DreamWorks Animation. Avec la Fox, le pourcentage reste le même (8% sur les recettes en salles et en vidéo) mais concède un pourcentage plus faibles (6% seulement) sur la vidéo à la demande et la diffusion sur les plateformes numériques. Surtout DWA parvient à dessiner une stratégie où elle contrôle davantage son avenir.

En effet, Jeffrey Katzenberg, patron de DreamWorks, a décidé d'arrêter son contrat avec la chaîne payante HBO pour diffuser les films de son studio sur Netflix. Autre axe stratégique : une chaîne de TV sur le câble estampillée DreamWorks. La Fox possédant 350 chaînes dans le monde, les synergies seront sans doute plus facile à trouver. DWA a également en vue de développer ses films sous le format de spectacles musicaux ou vivants, malgré l'échec de la comédie musicale Shrek. La Fox a déjà signé avec Stage Entertainement pour un spectacle autour de L'âge de glace. DWA prépare un show équivalent avec Dragons.

Calendrier des sorties à réorganiser

Seul problème à cet accord : aucun des deux studios n'a de parcs d'attraction. Les licences pour les produits dérivés et les parcs de loisirs devraient donc se négocier indépendamment. Tout comme les contenus numériques dont DWA conservent le contrôle intégral.

Outre la Fox, Sony était en lice pour ce contrat. DreamWorks ayant abandonné l'idée de distribuer par lui-même ses films d'animation : une opération trop coûteuse. L'avantage certain de ce nouveau partenariat réside dans le calendriers : les dessins animés des deux studios ne se concurrenceront plus. Avec 10 films en production, et à peu près autant en développement du côté de DreamWorks, la Fox va sans doute réorganiser son calendrier de sorties des années 2013 et 2014.

En 2013, la Fox doit caser trois films de DWA (The Croods, Turbo, Mr Peabody & Sherman) en plus de son film Epic déjà prévu pour fin mai. En 2014, Me and My Shadow prévu en mars doit faire face à Rio 2 programmé en avril, avant que Dragons 2 et Happy Smekday ne sortent. Au total la 20th Century Fox distribuera 4 films animés par an, soit davantage que WaltDisney/pixar.