Peter O’Toole et Bob Hoskins prennent leur retraite

Posté par vincy, le 15 août 2012

A un mois d'écart, deux grands acteurs britanniques ont annoncé qu'ils prenaient leur retraite. Peter O'Toole, inoubliable Lawrence d'Arabie, sorti il y a 50 ans, quitte les plateaux à l'âge de 79 ans. Bob Hoskins, formidable dans Qui veut la peau de Roger Rabbit?, raccroche à l'âge de 69 ans.

Peter O'Toole a déclaré au magazine People : "Il est temps pour moi de jeter l'éponge. De m'éloigner de la scène et du cinéma. Je n'ai plus le coeur pour faire celà, ça ne reviendra pas". "Ma vie professionnelle d'acteur  (...) m'a amené au contact de gens merveilleux, de bons compagnons avec qui j'ai partagé le lot inévitable qui échoit à tous les acteurs: les flops et les succès", indique-t-il.

Dans un adieu à la profession, le comédien aux yeux bleus azur, qu'il assure avoir secs en écrivant son communiqué, abandonne un métier qu'il aura connu durant 62 ans.

Si Lawrence d'Arabie est son plus grand succès (il aurait rapporté 444 millions de $ s'il était sorti cette année!), il fut aussi remarqué et remarquable dans Becket (avec Richard Burton), Le lion en hiver (avec Katharine Hepburn), Comment voler un million de $ (avec Audrey Hepburn), Good Bye Mr. Chips!, Le dernier empereur (où il jouait le percepteur éclairé) et récemment dans Troie (dans le rôle de Priam) ou Ratatouille (la voix du détestable critique Anton Ego). Il fut aussi le Pape Paul III dans la série Les Tudors. Huit fois nommé aux Oscars (la dernière fois en 2006 avec venus), il en reçu un d'honneur en 2003.

Ces dernières années, il a été encensé pour son interprétation au théâtre et dans la version télévisée de "Jeffrey Bernard is Unwell," sur la vie d'un journaliste britannique alcoolique.

On le verra encore dans deux films : Catherine d'Alexandrie de Michael Redwood et Marie Mère du Christ d'Alister Grierson.

Manque de désir pour l'un. Maladie pour l'autre.

Bob Hoskins met un terme à sa carrière en raison de la maladie de Parkinson. Son agent a spécifié : "Bob Hoskins souhaite annoncer qu'il va prendre sa retraite, après le diagnostic de la maladie de Parkinson qui a été fait à l'automne dernier",.

Il était à l'affiche cet été dans son dernier rôle, l'un des sept nains - Muyr - de Blanche-Neige et le chasseur.

C'est évidemment en incarnant le détective Eddie Valiant dans Qui veut la peau de Roger Rabbit ? qu'il a fait sensation en 1988. Cet énorme succès (il aurait rapporté 305 millions de $ au prix du billet actuel), lui a donné des partenaires uniques comme Mickey, Donald, Bugs Bunny, Roger Rabbit et surtout la pulpeuse. Jessica Rabbit.

Nommé en 1987 aux Oscars pour son rôle bouleversant dans le film noir Mona Lisa, de Neil Jordan. Il gagna cette année là le British Award du meilleur acteur mais aussi le prix d'interprétation à Cannes. Bob Hoskins a tourné et donné la mesure de son immense talent avec les plus grands cinéastes : Terry Gilliam (Brazil), Aan Parker (Pink Floyd The Wall), Jean-Jacques Annaud (Stalingrad), John Mackenzie (Racket), Richard LaGravanese (segment Pigalle dans Paris je t'aime, avec Fanny Ardant), Oliver Stone (Nixon), Stephen Frears (Madame Henderson présente), Atom Agoyan (Le voyage de Félicia), Francis Ford Coppola (Cotton Club), Robert Zemeckis (Le dernier Noël de Scrooge), Steven Spielberg (Hook ou la revanche du Capitaine Crochet) ... et puis dans des films populaires aussi comme Danny the Dog, Spice World, Super Mario Bros.

L'un était grand, beau, élégant, magnétique. L'autre ordinaire, grandiose, souvent génial. Deux facettes du cinéma britannique qui s'effacent des écrans. Ils manqueront aux cinéphiles.