Kylie Minogue ouvre le 10e Festival Paris Cinéma

Posté par vincy, le 28 juin 2012

Pour l'ouverture de sa dixième édition, Paris Cinéma a choisi Holy Motors, l'un des meilleurs films de l'année à date, et l'oublié du palmarès cannois. Kylie Minogue (voir aussi notre actualité du 21 mai) sera l'invitée star de cette ouverture, qui a lieu ce soir au Gaumont Opéra à 21h. Leos Carax et les comédiens Denis Lavant, Édith Scob, Élise Lhomeau et Jeanne Disson seront tous présents aux côtés de la Présidente du festival, Charlotte Rampling.

Au-delà de cette ouverture glamour et d'ailleurs très parisienne (Holy Motors sillonne les quartiers de la capitale), Leos Carax sera l'un des quatre invités d'honneurs de cette édition (avec Johnnie To, Olivier Assayas et Raoul Ruiz). Du 30 juin au 10 juillet, le MK2 Bibliothèque proposera une rétrospective intégrale de ses films. Dans le même cinéma, une exposition de photos inédites prises sur le plateau de tournage sera mise en place.

Le Festival Paris Cinéma proposera plus de 200 films dans 14 lieux parisiens, et dédiera un focus en près de 100 films au cinéma de Hong Kong.

Bel-Ami, la soif du mâle selon les femmes

Posté par cynthia, le 28 juin 2012

Synopsis : A Paris, à la fin du XIXe siècle, Georges Duroy, jeune homme ambitieux, est déterminé à se hisser au sommet d’une société qui le fascine. Des mansardes miteuses aux salons les plus luxueux, usant de son charme et de son intelligence pour passer de la pauvreté à la richesse, il quitte les bras d’une prostituée pour ceux des femmes les plus influentes de la capitale. Dans un univers où la politique et les médias mènent une lutte d’influence acharnée, à une époque où le sexe est synonyme de pouvoir et la célébrité une obsession, Georges Duroy ne reculera devant rien pour réussir.

Notre avis : Un homme est plongé dans l'obscurité d'une pièce qui semble être une chambre, tandis que des femmes dansent de façon sensuelle, presque sexuelle dans un bar au loin. Quelques secondes plus tard, l'homme se met à chercher de l'argent dans ses tiroirs tandis que les gentils hommes du bar trinquent de leurs verres de Champagne si chers. La première séquence de Bel-Ami s'ouvre sur un paradoxe, sur un contraste qui n'est que le prélude de ce que nous réserve ce film: riche ou pauvre, heureux ou malheureux, valais ou roi.

Declan Donnellan signe une énième adaptation de Maupassant des plus extravagantes mêlant angoisse, érotisme et drame avec, au milieu de tout cela, un Robert Pattinson plutôt convaincant et entouré par un casting féminin des plus somptueux : Uma Thurman, Kristin Scott-Thomas et Christina Ricci se laissent vampiriser par le jeune acteur qui ne cesse de les tourmenter par ses dires de séducteur en quête de succès.

Bel-Ami nous transporte dans l'enfer d'un homme littéralement possédé par la soif de pouvoir et de réussite et en perd presque son âme. Rastignac et Valmont planent au dessus de lui. La fascination dominant/dominé se fait sentir fortement dans le film à travers des scènes dosée d'un brin de masochisme. À la vue de la souffrance qu'éprouve son mentor et pourtant ennemi, notre jeune héros ne peut s'empêcher de repenser à ce cancrelat qu'il a littéralement massacré, quelques jours auparavant dans sa chambre miteuse dans laquelle il vit. Son envie d'être le meilleur et de dominer le monde se ressent à travers ses multiples manœuvres pour rester sous les feux de la rampe. Séduisant toutes les femmes qui peuvent lui faire atteindre le sommet, il les domine par des caresses et des regards aguicheur jusqu'à cette scène malsaine, oppressante (nous laissant presque au bord de la nausée), où Madeleine (Uma Thurman), en amazone sur lui, le viole littéralement, lui faisant mal, le faisant hurler comme un enfant ; elle remet ainsi les pendules à l'heure : il ne serait rien sans elle, et d'ailleurs rien sans les femmes. Car, dans son film ce sont les femmes qui font le monde, les hommes ne sont que les interprètes des talents de ces dernières.

Cette interprétation que Maupassant a eu de montrer les femmes comme guide est très bien illustrée dans le film. Malgré un scénario prévisible et des scènes dérangeantes, Bel-Ami est une adaptation plutôt réussie. Declan Donnellan nous offre une version très proche de l’œuvre initiale à travers un film aux décors envoûtants et à l'esthétique hypnotique, offrant ainsi aux spectateurs une vision douce mêlée à un scénario froid et dramatique.

Locarno complète ses jurys avec Roger Avery, Im Sang-soo, Noémie Lvovsky…

Posté par vincy, le 28 juin 2012

Pour le prochain Festival de Locarno (1er-11 août), on connaissait les Présidents des jurys (voir article du 10 mai), mais pas ceux qui l'entouraient.

Pour la Compétition internationale, Apichatpong Weerasethakul, le président aura comme membres le scénariste, producteur et réalisateur américain Roger Avery (Pulp Fiction, Les lois de l’attraction), le réalisateur sud-coréen Sang-soo Im (Une femme coréenne, The Housemaid, The Taste of Money qui était en compétition à Cannes cette année), la réalisatrice, scénariste et actrice française Noémie Lvovsky (La vie ne me fait pas peur, Leopard d’Argent « Jeune cinéma » à Locarno en 1999, Camille redouble, sensation de la dernière Quinzaine des réalisateurs, Les adieux à la reine) et le curateur et écrivain suisse basé à Londres Hans Ulrich Obrist (codirecteur de la Serpentine Gallery de Londres depuis 2006).

Pour la Compétition Cinéastes du présent présidée par Mahamat Saleh Haroun, on retrouvera l’actrice portugaise Ana Moreira (Transe , Tabu ), le réalisateur américain Alex Ross Perry (Impolex, The Color Wheel, présenté dans cette même sélection en 2011), le producteur suisse d’ARTE Luciano Rigolini (Love And Diane, Léopard d’Or de la Compétition vidéo en 2002, Tarachime , présenté dans cette sélection en 2006, Mekong Hotel d’Apichatpong Weerasethakul, projeté à Cannes hors-compétition cette année) et le réalisateur malaisien Yuhang Ho (At the End of Daybreak, en compétition à Locarno en 2009, Open Verdict).

La section Léopards de demain, consacrée aux courts métrages de réalisateurs n’ayant pas encore tourné de longs métrages, sera présidée par le scénariste et réalisateur anglais Mark Peploe (Profession : reporter, Le dernier empereur ), qui sera aux côtés du réalisateur français Laurent Achard (Le dernier des fous, Léopard de la meilleure mise en scène en 2006, Dernière séance, en compétition à Locarno en 2011), de l’acteur et réalisateur suisse Robin Harsch (Un autre homme de Lionel Baier, en compétition à Locarno en 2008), de la réalisatrice et programmatrice suisse Isabelle Mayor (La Ménagerie de Betty, 100% Yssam) et du réalisateur brésilien Kleber Mendonça Filho (Green Vinyl, Eletrodoméstica, Neighbouring Sounds).

Enfin, pour le prix du meilleur premier film (choisit parmi les oeuvres de la Compétition internationale, la Compétition Cinéastes du présent et les films projetés sur la Piazza Grande), la responsaibilité incombera aux deux critiques de cinéma Dennis Lim (The New York Times, Moving Image Source, Artforum, États-Unis) et Boris Nelepo (Séance, Russie) et à la programmatrice cinéma Abi Sakamoto (Japon).