Roses à crédit d’Amos Gitai interdit de cinéma (mais ce soir sur France 2)

Posté par vincy, le 22 juin 2012

Vendredi soir, France 2 diffuse Roses à crédit, le nouveau film d'Amos Gitaï, adapté du roman éponyme d'Elsa Triolet. Ce film n'a jamais été montré au cinéma. Et pour cause, il a été interdit de salles (voir notre actualité du 12 décembre 2010).

Pourtant le cinéaste israélien avait en tête deux versions : l'une pour le grand écran, l'autre pour le petit, plus longue de 15 minutes. C'est cette version que France 2 diffusait, en deuxième partie de soirée. Ce film sur une jeune esthéticienne piégée par le surendettement (Léa Seydoux) avait été ainsi conçu afin de disposer de plus de moyens techniques, financiers et humains. La narration des deux versions est différente. Dans une interview au magazine Télérama, Gitaï explique que "la version « télé » commence directement avec le mariage de Marjoline. Dans la version « cinéma », il est précédé par un prologue sur le contexte historique : on y découvre le passé de Marjoline pendant la guerre. Autre différence, la version télé se termine sur un très gros plan de Léa Seydoux. La version « cinéma » se poursuit et se conclut avec un mouvement de caméra ample sur les quais de Seine : Léa Seydoux, dans ses habits des années cinquante, se retrouve au milieu de la circulation automobile d'aujourd'hui. J'ai conçu cette conclusion comme une passerelle temporelle entre les deux époques." Grégoire Leprince-Ringuet (Daniel), Maud Wyler (Cécile), Catherine Jacob (Mme Donzert), Pierre Arditi (M. Georges), Arielle Dombasle (Mme Denise), Valeria Bruni-Tedeschi (Suzette), André Wilms (M. Donelle) et Ariane Ascaride (Le médecin) complètent la distribution.

Mais nous ne verrons pas cette version cinéma. Dans ce même entretien, le cinéaste confirme que le film devait sortir en décembre 2010 et diffusé à la télévision au printemps 2011. "Les affiches étaient déjà placardées, les projections de presse avaient eu lieu... Mais deux semaines avant la sortie, la commission d'agrément du CNC a refusé de donner son accord. Un an et demi après, je reste toujours aussi choqué que des gens aient sacrifié le destin d'un film à cause de jeux de pouvoir bureaucratiques ou politiques. J'ai revécu la douleur de mes débuts de réalisateur en Israël, quand la télévision publique a refusé de diffuser mon premier documentaire, House, qu'elle avait pourtant produit."

Pour les 26 membres de la commission d'agrément, unanimement, "les deux versions n'étaient pas suffisamment différentes". Pourtant à Cannes, les films de la chaîne HBO sont sélectionnés régulièrement. Mais on se souvient que Carlos (de Canal +) n'avait pas pu être en compétition au motif qu'il était avant tout un produit télévisuel. Contradictions.

Gitaï espère cependant une fin heureuse : "en théorie, rien n'empêche d'exploiter le film en salles une fois qu'il a été diffusé à la télévision. Mais comme Roses à Crédit n'a pas obtenu l'agrément du CNC, il ne peut prétendre à aucune aide à la distribution, ce qui rend l'opération délicate sur le plan économique. Une partie des scènes inédites sera toutefois visible lors d'une projection unique à Paris le 6 octobre prochain : je vais les intégrer à une installation que je dois réaliser place du Colonel-Fabien dans le cadre de la Nuit Blanche."

L’instant Court : Adieu, avec Niels Schneider

Posté par kristofy, le 22 juin 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Le crocodile du Dniepr de Nicolas Engel avec Lou Doillon, voici l’instant Court n° 82.

Le 26e festival du film de Cabourg qui s'est tenu du 13 au 17 juin comportait une compétition de courts métrages dont les trois lauréats sont :

- Meilleur court-métrage : Les navets blancs empêchent de dormir de Rachel Lang

- Meilleure actrice : Sophia Leboutte pour A new old story de Antoine Cuypers

- Meilleur acteur : Sébastien Houbani pour La tête froide de Nicolas Mesdom

Le Jury des courts métrages était présidé par Pascal Greggory, qui était notamment entouré de Natacha Régnier, Anne Azoulay, Sarah Stern, Yelle, et Niels Schneider.

Ce dernier est à l’aise aussi bien sur les planches de théâtre que sur le plateau d’une série télé, et ce aussi bien au Canada que en France. Mais Niels Schneider est surtout devenu un idéal masculin au cinéma dans Les amours imaginaires de Xavier Dolan.

A l’occasion de la Fête de la Musique, voici donc le clip Adieu avec Niels Schneider qui brise le cœur de la chanteuse canadienne Cœur de pirate...

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du clip Adieu.

Almodovar reçoit un prix et embarque Banderas, Cruz, Roth dans son prochain film

Posté par vincy, le 22 juin 2012

Le producteur, et frère du réalisateur Pedro Almodovar, Agustin, a donné quelques détails supplémentaires sur Los amantes pasajeros (Les amants passagers en français, I'm so excited en américain), le prochain film du cinéaste espagnol (voir notre actualité du 18 avril).

Le tournage débutera en juillet, entre Madrid et Barcelone (où Almodovar avait filmé Tout sur ma mère) et devrait être en salles durant l'été 2013.

Il s'agit d'une comédie "chorale", située dans un avion. Almodovar s'amusera des mâles, représentés sous toutes leurs coutures et typologies.

On y trouvera les comédiens déjà annoncés : Cecilia Roth, Javier Camara , Lola Duenas, Raul Arevalo, Carlos Areces, Antonio de la Torre, Hugo Silva, Willy Toledo, Miguel Angel Silvestre, Blanca Suarez, Jose Luis Torrijo, Jose María Yazpik et Laya Marti... Mais, en bonus, le producteur a également annoncé qu'il y aurait les collaborations spéciales de Penelope Cruz, Antonio Banderas et Paz Vega.

Par ailleurs, mardi, au cours du Madrid de Cine, Pedro Almodovar a été primé par les producteurs espagnols pour ses résultats au box office international. Le prix Fapae (l'association des producteurs audiovisuels espagnols) qui met en avant le cinéaste ayant eu le plus d'impact commercial à l'étranger lui a été décerné suite au bon bilan de La piel que habito qui a séduit près de 4,2 millions de spectateurs dans le monde, soit le 4e meilleur box office (en recettes) à l'international pour un film du cinéaste. Le film avait fait son avant-première mondiale au Festival de Cannes 2011.