Cannes 2012 : déluge et pagaille

Posté par vincy, le 21 mai 2012, dans Cannes, Festivals.

Les fortes pluies qui se sont abattues depuis quelques jours sur la Croisette, et particulièrement dimanche, ont entraîné de sérieux problèmes de logistiques. Le feu d'artifice programmé hier soir pour célébrer le 65e anniversaire du Festival a été reporté à mardi, si la météo le permet. La plus grave conséquence reste pour la salle du 60e, salle éphémère construite chaque année à côté du Palais, utilisée notamment pour les séances du lendemain (rattrapage), les séances spéciales et Cannes Junior. Son toit a été sérieusement endommagé par les pluies torrentielles et le vent. Des projections ont été annulées, pour être finalement reprogrammées et déplacées dans une autre salle. La salle devrait être opérationnelle dès ce lundi, après une série de travaux.

Les intempéries ont aussi causé quelques soucis pour les soirées organisées sur les plages. Hier, à celle du 65e anniversaire, Plage du Majestic, la piste de danse ressemblait à une patinoire et la pratique de "l'aqua-dancing" pourrait devenir la tendance de cette édition. Ce soir, Plage Nespresso, la soirée de la Semaine de la Critique, très courue chaque année par des centaines de festivaliers, jouait la prudence en distribuant les invitations au compte-goutte, ne sachant pas si la partie extérieure serait accessible.

Et c'est sans compter le calvaire des files d'attente qu'on peut reconnaître de loin avec la forêt de parapluies. Pour la projection presse du film d'Abbas Kiarostami, on a frôlé l'émeute parmi les très sages journalistes. Plantés sous le déluge durant 40 minutes, les portes ont tardé à ouvrir et la file d'attente mettait du temps à se résorber. Certains ont insulté les pauvres agents, chargés de filtrer les badges, qui ne font qu'appliquer les consignes. Tout le monde ressemblait à des chiens trempés. On imagine que certains sont tombés malades. La faute de cette désorganisation, qui a faillit entraîner un mouvement de panique générale (les si sages journalistes n'hésitant pas à écraser leurs confrères pour essayer de se faufiler au plus vite à l'abri), revient au film qui précédait le Kiarostami dans la salle Debussy : le documentaire de Gilles Jacob avait fait le plein d'invités, qui ont quitté la salle trop lentement, bloquant l'issue principale donnant accès au Palais.

Evidemment, on peut aussi en rire. Il suffisait de voir la montée des marches hier soir. Les vedettes n'étaient pas mieux loties. De l'espace du photocall, protégé, au sommet des marches, il y a toute une distance à franchir sous les cordes. Les robes longues (ou à traine) faisait serpillère sur des marches devenues flaques d'eau. Les coiffures et autres magnifiques brushings s'aplatissaient. Les gouttes perlaient sur les visages et les costumes. Bref, la météo est le seul élément capable de ruiner le glamour de Cannes.

Une seule solution : passer ses journées dans les salles et voir des films!

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