Jeu concours : 10 DVD de Carnage de Roman Polanski à gagner

Posté par MpM, le 5 avril 2012

Carnage, sorti en salles le 7 décembre dernier, est l'adaptation par Roman Polanski de la pièce de Yasmina Reza, Le dieu du carnage. Au centre de l'intrigue, deux couples qui se rencontrent pour régler leur différend après que leurs enfants se soient battus.

Dans un huis clos féroce et hilarant, le réalisateur oppose Kate Winslet et Christoph Waltz à Jodie Foster et John C. Reilly, passant en revue les contradictions, petits travers, et autres névroses d'une certaine bourgeoisie occidentale. Derrière le cynisme, l'hypocrisie ou la médiocrité, c'est la nature humaine dans toute sa complexité que le cinéaste met à nu pour le plus grand plaisir du spectateur.

A l'occasion de sa sortie en DVD le 5 avril, Ecran Noir et Wild Side Vidéo vous font gagner 10 exemplaires du film. Pour participer au tirage au sort et remporter l'un des DVD mis en jeu, il suffit de répondre à la question suivante :

Pour Carnage, Roman Polanski a reçu le César de la meilleure adaptation pour la deuxième année consécutive. Quel film lui avait déjà valu ce prix en 2011 ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 15 avril 2012. Aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

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Carnage de Roman Polanski
Avec : Kate Winslet, Christoph Waltz, Jodie Foster et John C. Reilly.
Sortie en DVD le 5 avril aux éditions Wild Side Vidéo

Selon Le Figaro, le dernier film de Claude Miller sera sélectionné à Cannes

Posté par vincy, le 5 avril 2012

Claude Miller à Cannes, de manière posthume? "Selon nos informations, son dernier film, Thérèse Desqueyroux, figurera dans la sélection officielle du festival de Cannes, en mai 2012" annonce dans son blog, Sébastien Le Fol (Le Figaro).

Le film est prêt, il a été vu par quelques personnes. Nous l'avions même intégré dans la liste des prétendants français que nous avons publiée il y a dix jours.

Après La classe de neige (1998, prix du jury) et La petite Lili (2003), ce serait le troisième film de Claude Miller, disparu hier soir (voir notre actualité), à être sélectionné.

Annoncé à Cannes en 2010 (voir notre actualité), le film, avec Audrey Tautou, Gilles Lellouche, Anaïs Demoustier, Stanley Weber et Jérôme Thilbault, est l'adaptation du roman de François Mauriac (publié en 1927 et traduit en 28 langues). Une version cinématographique du livre avait déjà été réalisée par Georges Franju, en 1962, avec Emmanuelle Riva, Philippe Noiret, Edith Scob et Samy Frey.

Il s'agit de la descente aux enfers d’une bourgeoise de province mariée à un homme froid et rigide. Donnant la parole à son héroïne, l'histoire retrace une à une les étapes qui vont pousser Thérèse à essayer de tuer son mari en l’empoisonnant à l’arsenic.

Claude Miller (1942-2012) : la meilleure façon de partir…

Posté par vincy, le 5 avril 2012

Claude Miller, réalisateur, scénariste et producteur, est décédé mercredi 4 avril au soir à l'âge de 70 ans. 7 fois nommé au César du meilleur réalisateur (sans jamais l'obtenir), trois fois dans la catégorie du meilleur scénariste (avec le prix pour Garde à vue), et quatre fois cité dans la catégorie du meilleur film (La meilleure façon de marcher, Garde à vue, L'effrontée, Un secret), Miller était parfois méprisé par une partie des critiques et de la profession qui voyait en lui un cinéaste populaire et non pas un auteur héritier de la Nouvelle Vague. Une ironie si l'on connaît son parcours : il a débuté avec Marcel Carné avant d'être l'assistant réalisateur de Michel Deville (Martin Soldat), Jean-Luc Godard (Week-end), Jacques Demy (Les demoiselles de Rochefort) et surtout le directeur de production de François Truffaut (La Sirène du Mississipi, L'enfant sauvage, Domicile conjugal, Les deux anglaises et le continent, La nuit américaine, L'histoire d'Adèle H.).

Deux fois sélectionné à Cannes (avec le prix du jury pour La classe de neige en 1998), prix de la Critique internationale à Berlin (La chambre des magiciennes), grand prix des Amériques à Montréal (Un secret) et enfin prix Louis Delluc en 1985 (L'effrontée), Miller a pourtant l'un des plus beaux palmarès de sa génération.

Charlotte for ever

De La meilleure façon de marcher, son premier film en 1976 à Thérèse Desqueyroux, avec Audrey Tautou, tout juste achevé (le film pourrait être à Cannes et sortira le 21 novembre), il aura tourné 17 films, dont quelques grands succès en salles comme Garde à vue, L'effrontée, La petite voleuse, L'Accompagnatrice ou Un secret. Certains de ses films ont également été de cuisants échecs, souffrant de sorties trop discrètes. Surtout, Miller, depuis La classe de neige, avait des difficultés à trouver des financements pour ses films. L'impossibilité de concrétiser son grand projet, Nana, l'a contraint à trouver des sujets plus modestes. Cela a d'ailleurs coïncidé avec sa découverte des caméras numériques, lui ouvrant de nouvelles perspectives et finalement une nouvelle façon de filmer, plus libre, plus rapide.

Le cinéma de Claude Miller était un cinéma d'émotions. Les visages des acteurs importaient plus que le décor. Les plus grands comédiens, qui lui furent très fidèles - certains ont tourné plusieurs films avec lui - sont passés devant sa caméra: Michel Serrault, Romy Schneider, Lino Ventura, Patrick Dewaere, Isabelle Adjani, Miou-Miou, Gérard Depardieu, Marina Hands, Sandrine Kiberlain, Jean-Claude Brialy, Nicole Garcia, Bernard Giraudeau, Jean-Pierre Marielle, Richard Bohringer. Il fut aussi un grand directeur de jeunes acteurs en herbe : Charlotte Gainsbourg lui doit son premier César, Romane Bohringer l'un de ses meilleurs films et on devrait aussi citer Ludivine Sagnier, Vincent Rottiers, ...

Les âmes grises

Il aimait les histoires ambigües, troubles, où la carapace morale se faisait taillader par des vérités blessantes ou la cruauté de l'humanité. L'ambivalence des comportements, des situations est ainsi admirablement incarné à l'image par Michel Serrault dans Garde à Vue (coupable ou pas d'un crime affreux) et Mortelle randonnée (à la fois flic et ange gardien de sa cible). Il plongeait dans l'intime, révélant les zones d'ombres, souvent dans des films où la lumière, artificielle ou naturelle, était omniprésente. Ces petites histoires ultra-sensibles composaient au final une oeuvre sur la lâcheté et la complicité, dans un ensemble empreint de tristesse. Le sombre l'attirait. Les zones obscures le tourmentaient. Miller faisait un cinéma anti-mélo, où la complexité prévalait sur les bons sentiments. L'adolescence et l'enfance l'intéressaient sans doute pour cela : coupable ou non, personne n'est innocent à ses yeux.

Fils d'un employé du Grand Rex, à Paris, né de parents juifs en pleine guerre, major de l'Idhec (ex-Fémis), Claude Miller a aussi été un cinéaste impliqué dans sa profession, en président la Fémis ou les salles Europa Cinémas.

Nous l'avions rencontré deux fois (mai 1998 et janvier 1999). La mélancolie - certains évoquaient même une dépression chronique - qu'il dégageait était atténuée par une douceur non feinte. Il aimait le dialogue avec les autres tout en étant abattu par la dureté de l'époque.

La meilleure façon de partir pour un cinéaste est celle de nous laisser un dernier film, posthume, pour nous consoler de sa disparition.

Et la tendresse, Hänsel ?

Posté par vincy, le 5 avril 2012

Deux ans après le beau Noir océan, Marion Hänsel a repris le chemins des plateaux. Le Film Français indique qu'elle tourne actuellement La tendresse, qui réunit Olivier Gourmet et Marilyne Canto dans les rôles principaux. Sergi Lopez et Adrien Jolivet complètent l'affiche.

Le tournage a débuté le 19 mars pou un peu plus de deux mois. Cette comédie romantique sous forme de road-movie est l'histoire d'un couple séparé depuis 15 ans et qui se retrouvent pour un voyage de deux jours afin d'aller chercher leur fils, hospitalisé après un accident de ski.

Marion Hänsel avait été en compétition à Cannes pour son film Li, en 1995 (elle y avait reçu le prix du jury oecuménique). Le lit et Dust avaient été nommés aux Césars dans la catégorie, depuis disparue, du meilleur film francophone. Dust avait aussi été primé d'un Lion d'argent de la meilleure première oeuvre alors que c'est son deuxième long). La faille, en 1998, lui avait valu le Grand prix des Amériques au Festivals des Films du Monde de Montréal. En Belgique, elle a aussi reçu le prix du meilleur scénario (La femme de Gilles) et un prix pour sa contribution au rayonnement international du cinéma belge.