Le très français INA sur l’américaine YouTube

Posté par redaction, le 26 mars 2012

Dans un communiqué publié aujourd'hui, l’Institut National de l’Audiovisuel, "première source d’images numérisées au monde", et YouTube, filiale de Google, annoncent "la signature d’un partenariat permettant aux internautes du monde entier d’accéder gratuitement à une partie du fonds audiovisuel de l’INA."

"Ces vidéos représentent près de 60 ans de programmes télévisés aussi bien sportifs (Tour de France, etc.) artistiques (Interview de Dali, ouverture du Festival de Cannes en 1947, etc.) ou encore de société (JT de mai 1968, etc.). Ce fonds sera accessible sur YouTube depuis plusieurs grandes chaînes thématiques dédiées (politique, sport, divertissement, culture, histoire...)" détaille le communiqué.

On comprend mal pourquoi l'INA - 120 millions d'euros de budget dont les 3/4 venant de dotations de l'Etat - qui possède un excellent portail sur Internet (7 sites internet, une application mobile et tablette, les TV Connectées, la VoD, et également par ses différentes éditions DVD, CD, Livre ou productions diffusées sur les téléviseurs), cherche à "brader" ses archives sur une chaîne web (américaine). Certes, l'accord "couvre la diffusion et la monétisation sur YouTube" des 57 000 vidéos du fonds. Il y a  donc bien partage de recettes sur le visionnage des vidéos. Mais pourquoi ne pas l'avoir fait avec une chaîne "européenne" (Dailymotion, par exemple, bien française) si l'objectif était d'augmenter et valoriser la visibilité de ces archives ?

Evidemment, on ne se plaindra pas de "ce partage de mémoire" accessible à tous, gratuitement. Mais voir Google s'approprier une fois de plus notre patrimoine (numérisation de livres avec la Bibliothèque nationale de France, ...) mériterait quelques réflexions sur "l'exception culturelle" qu'on vante tant. D'autant que la numérisation du patrimoine audiovisuel de l'INA est financé en grande partie par le contribuable français. Et malgré ça, c'est bien le géant américain Google qui en sera le principal bénéficiaire...

James Cameron réalise un exploit 20 000 lieues sous les mers

Posté par vincy, le 26 mars 2012

James Cameron aime les grands fonds autant que les exploits cinématographiques. Le plus aventurier des cinéastes hollywoodiens a commencé hier sa descente vers la zone la plus profonde de l'océan Pacifique, dans la fosse des Mariannes, découverte en 1875 (après la publication de 20 000 lieues sous les mers de Jules Verne), à 500 kms au sud-ouest de l'île américaine de Guam, entre le Japon et la Papouasie-Nouvelle Guinée. A bord d'un sous marin, dont le réalisateur avait co-dessiné les plans, il a frôlé le plus profond de la croûte terrestre, c'est-à-dire 11,2 kms au dessous du niveau de la mer, en atteignant 10 898 mètres de profondeur.

Cette expédition, le Deep Sea Challenge, pilotée par le National Geographic, réussie sans encombres, a duré cinq heures (dont 156 mn de descente et 70 mn de remontée).  Il s'agissait évidemment de ramener des images d'un monde encore mal connu des scientifiques. L'unique fois où le fond avait été atteint date de 1960 : il y a 52 ans, le lieutenant de la Navy américaine Don Walsh et l'océanographe suisse Jacques Piccard  avaient plongé et atteint la croûte terrestre mais n'avaient pu rester que 20 minutes dans un univers obscurci par la vase. Les moyens ont changé.

Cameron est devenu ainsi le premier homme à fouiller ces fonds en solitaire, et ce durant plusieurs heures. Il devait filmer la biologie marine autant que la géologie, les spécimens et leur environnement. Il était doté de caméras 3D et de puissants projecteurs.

Un documentaire (en 3D) sera diffusé en salles (notamment IMAX) et sur la chaîne TV du National Geographic (qui existe dans plusieurs pays, dont la France), en plus d'être publié dans le mensuel.

Le résultat sera intriguant tant d'un point de vue visuel que scientifique. Même si Cameron a tout de suite tempéré nos fantasmes : "je n'ai pas vu d'énormes méduses ou d'anémones comme dans la Fosse de la Nouvelle Bretagne (Îles Salomon)".

James Cameron s'est toujours passionné pour les fonds marins : Abyss en 1989, Titanic (indirectement) en 1997, Les fantômes du Titanic et Volcans des abysses (2003), Aliens of the Deep (2005)... Lors de sa conférence de presse ce matin, le cinéaste a confié : "Beaucoup me connaisse en tant que réalisateur, mais l'océan et son exploration ont toujours été le moteur le plus fort dans ma vie".

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Site internet de l'expédition

Cannes 2012 : les (nombreux) prétendants français

Posté par vincy, le 26 mars 2012

Cannes 2012. Chapitre 4 : les films qui pourraient venir sur la Croisette. On achève ce teasing avec les films français.

Au maximum, ils seront 4 en compétition : nul ne doute que les sélection parallèles iront piocher ailleurs. Il y a quand même quelques éléments pour faire le tri : ceux qui ont déjà été en compétition, comme Cantet, Assayas, Audiard, Giannolli, Miller, Ozon ou Resnais partent avec un peu plus d'avantages. De même on voit mal Depardon ne pas être, ad minima, hors-compétition.

Il est évident que certains affichent un casting qui mériterait le tapis rouge. On pense au Carax, qui mixe Eva Mendès, Kylie Minogue et Michel Piccoli! Mais Cannes aime aussi promouvoir des nouveaux auteurs, au style singulier : le tandem Delépine/Kervern a toutes ses chances. Tout est question d'équilibre.

Puisque c'est dans cette longue liste que les choix sont les plus cruels, nous ne nous avancerons pas. Même si le film de Jacques  Audiard semble désormais optionné (date de sortie avancée à mai, et en plus un jeudi). A l'inverse, le Resnais est prévu dans les salles en avril. Sauf si...

Avec une ancienne Palme d'or, des chouchous de la Croisette, des cinéastes de la nouvelle génération qui n'ont jamais monté les marches, la représentation française est en surnombre. Certains feront aussi le choix de Venise... Ozon avait ainsi refusé que Potiche soit en clôture de Cannes pour finalement aller sur la lagune italienne.

- Jean-Pierre Améris (L'homme qui rit, avec Gérard Depardieu, Emmanuelle Seigner et Marc-André Grondin)

- Alexandre Arcady (Ce que le jour doit à la nuit, avec Anne Parillaud, Vincent Perez et Anne Consigny)

- Olivier Assayas (Après mai, avec Lola Créton et Dolores Chaplin)

- Yvan Attal (Do not Disturb, avec François Cluzet)

- Jacques Audiard (De rouille et d'os, avec Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts, Bouli Lanners et Céline Sallette)

- Sandrine Bonnaire (J'enrage de mon absence, avec William Hurt, Alexandra Lamy et Augustin Legrand)

- Stéphane Brizé (Quelques heures de printemps, avec Vincent Lindon, Emmanuelle Seigner et Hélène Vincent)

- Laurent Cantet (Foxfire, avec Michelle Nolden, Ali Liebert, Tamara Hope et Matthew Deslippe)

- Léos Carax (Holly Motors, avec Eva Mendes, Kylie Minogue, Michel Piccoli, Denis Lavant et Edith Scob)

- Raymond Depardon et Claudine Nougaret (Journal de France, documentaire)

- Jacques Doillon (Un enfant de toi, avec Lou Doillon, Samuel Benchetrit et Malik Zidi)

- Valérie Donzelli (Main dans la main)

- Hélène Fillières (Les adorés, avec Laetitia Casta, Benoît Poelvoorde et Richard Bohringer)

- Xavier Giannoli (Superstar, avec Cécile de France, Mathieu Amalric et Kad Merad)

- Gustave Kervern et Benoît Delépine (Le grand soir, avec gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Barbet Schroeder, Yolande Moreau et Brigitte Fontaine)

- Marion Laine (Un singe sur l'épaule, avec Juliette Binoche, Edgar Ramirez et Romain Rondeau)

- Anne Le Ny (Cornouailles, avec Vanessa Paradis, Samuel le Bihan, Aurore Clément, Jonathan Zaccaï et Laurent Stocker)

- Patrice Leconte (Le magasin des suicides, animation)

- Noémie Lvovsky (Camille redouble, avec Mathieu Amalric, Jean-Pierre Léaud, Yolande Moreau, Anne Alvaro et Denis Podalydès)

- Claude Miller (Thérèse Desqueyroux, avec Audrey Tautou, Anaïs Demoustier et Gilles Lellouche)

- François Ozon (Dans la maison, avec Kristin Scott-Thomas, Emmanuelle Seigner et Frabrice Luchini)

- Bruno Podalydès (Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé, avec Denis Podalydès, Valérie Lemercier, Isabelle Candelier et Catherine Hiegel )

- Alain Resnais (Vous n'avez encore rien vu, avec Mathieu Amalric, Lambert Wilson, Michel Piccoli, Anne Consigny, Sabine Azéma et Pierre Arditi)

- Brigitte Rouän (Tu honoreras ta mère et ta mère, avec Nicole Garcia, Eric Caravaca, Gaspard Ulliel, Julie Gayet et Patrick Mille)

- Sylvie Verheyde (Confessions d'un enfant du siècle, avec Charlotte Gainsbourg, Pete Doherty, Lily Cole, et August Diehl)