Vesoul 2012 : Kore-eda, invité d’honneur, présente I wish

Posté par kristofy, le 17 février 2012, dans Festivals, Films, Personnalités, célébrités, stars, Vesoul.

La 18e édition du Festival international des cinémas d'Asie (FICA) de Vesoul s'est ouverte en présence d'un invité très prestigieux : le réalisateur Kore-Eda Hirokazu qui a reçu un Cyclo d'or d'honneur pour l'ensemble de son oeuvre. Pour la première fois en France est programmée une rétrospective intégrale de ses films, à commencer par ses premiers documentaires inédits (Lesson from a calf, I wanted to be Japanese...) jusqu'à son dernier film I wish dont la sortie en France est programmée pour le 11 avril.

Son premier film de fiction Mabrosi a remporté le Lion d'or à Venise en 1995, After life a été récompensé à San Sebastian et Turin, Distance est en compétition à Cannes en 2001 là où Nobody knows gagnera en 2004 un prix d'interprétation masculine pour un enfant de 14 ans, suivront Still walking, Air doll... Vesoul fait découvrir ses autres films inédits en France comme Without memory, Hana, The days after. Le réalisateur japonais a été très touché de cette intention de la part de Vesoul, et à la fin des projections, il était là pour parler avec le public. Ces rencontres conviviales entre artistes invités et spectateurs sont d'ailleurs l'une des particularités du FICA de Vesoul.

I wish est une belle histoire où deux frères vivent séparés l'un de l'autre depuis la séparation de leurs parents, l'un vit chez son père et l'autre chez sa mère dans deux villes éloignées. La construction d'une nouvelle ligne de train fait naître une idée : à l'endroit où deux trains se croisent à très grande vitesse, il se dégage une energie qui pourrait faire exaucer des vœux. Et voila les enfants qui décident de partir pour un périple plein de surprises...

Voici quelques mots confiés par Kore-eda à propos de la genèse de ce nouveau film :

"Les personnages principaux ont été choisis d’après auditions, ils n’avaient quasiment pas d’expériences personnelles. Réaliser un film avec des enfants, c’est plus du plaisir que des difficultés en fait. Les deux frères dans le film sont réellement deux frères dans la vie, ce qui faisait une complicité en plus. Dans la vie, le grand frère est aussi vivace que le petit frère, alors que dans le film, le grand frère est plus un enfant intériorisé alors que l’autre est très expansif. Ces deux personnages, tels qu’ils ont été écrits, ont demandé une véritable part de jeu aux enfants.

A ces acteurs-enfants, je ne donnais pas le scénario à l’avance, j’expliquais chaque matin ce qu’on allait tourner dans la journée. Le petit proposait des choses sans qu’on ne lui montre rien, il est très joueur dans tout les sens du terme. Les acteurs-adultes ont eux bien compris mes intentions de mise en scène avec des enfants qui jouent librement et avec bonne humeur. Les adultes ont aussi participé aux conditions de cette spontanéité.

L'idée de ce film est venue de l’installation d’une nouvelle ligne de TGV dans l’île, d’ailleurs j’aime beaucoup les trains. Mon film Nobody Knows date d'il y a 7 ans, et depuis je suis devenu moi-même père, alors le désir de refaire un film avec des enfants vient aussi de là. La première fois où je suis allé dans cette ville avec ce volcan j’avais 20 ans, et je me demandais comment font les gens pour vivre à côté de ça. C’était aussi la première fois que j’ai goûté ce gâteau qui n’a pas vraiment de goût. Tous ces souvenirs personnels se sont retrouvés dans I wish."

Crédit Photo Kore-eda à Vesoul : Michel Mollaret

Tags liés à cet article : , , , , , , .

exprimez-vous
Exprimez-vous

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.