La Master Class de Steven Spielberg suivie par 10 000 internautes

Steven Spielberg est à l'honneur de la Cinémathèque française, depuis hier et jusqu'au 3 mars. Un honneur d'autant plus logique que cet amoureux du cinéma mondial a deux films à l'affiche actuellement. Les aventures de Tintin, sorti en octobre en France et pour les fêtes en Amérique du nord, a déjà dépassé les 330 millions de $ de recettes internationales. Cheval de guerre, qui sortira sur les écrans français le 22 février, film épique dans la veine des oeuvres de David Lean, sorti le jour de noël en Amérique du nord, a déjà rapporté 60 millions de $ malgré sa longueur et son sujet dramatique.

La Cinémathèque française, à l'occasion de la rétrospective intégrale des films de Spielberg, avait organisé lundi 9 janvier une Master Class animée par Serge Toubiana, directeur de l'institution, et Costa-Gavras, président, avant la projection en avant-première de Cheval de guerre. Cette Leçon de cinéma était simultanément diffusée sur les sites internet d'Arte.TV et de la Cinémathèque. 10 000 internautes ont suivi le streaming. A noter que la vidéo est disponible durant un an sur les deux sites, en VO et en VF.

"Si je n'ai pas d'histoire à raconter, je deviens fou" a assuré le réalisateur devant une salle depuis longtemps complète. Standing ovation du public, "Je t'aime", en français du cinéaste qui s'avoue surtout "raconteur d'histoire". Il ne semble pas se lasser de faire des films : il a si soif de travail qu'il peut travailler sur deux films en même temps, à des vitesses différentes (trois ans pour Tintin, 7 mois pour Cheval de Guerre, écriture incluse).

Enfant prodige du cinéma américain de ces 40 dernières années, désormais vétéran vénérable et honoré, il partage son expérience devant une salle comblée. "Le premier conseil, c'est de bien choisir son casting. J'y consacre beaucoup de temps et, une fois que c'est fait, le second point, c'est d'écouter les acteurs choisis. A quoi ça sert, sinon, de sélectionner des gens talentueux ? En écoutant vos acteurs, vous écoutez votre histoire".

C'est François Truffaut qui lui a donné le meilleur conseil: "On s'est rencontré à Mobile, Alabama, il venait de terminer 'L'Argent de poche' et il m'a dit: tu devrais travailler avec des enfants, travailler pour les enfants. Et c'est ça que je suis aujourd'hui: ce que vous êtes transparaît dans vos films. Et dans le fond, je ne me suis jamais éloigné de l'enfant que j'étais".

Mais l'enfant est désormais analysé par tous les critiques, experts, professeurs de cinéma. Son succès mondial en a fait une star aussi populaire que les acteurs. La Cinémathèque organise des conférences cet hiver : "Spielberg / Eastwood : chronique du chaos et de l'au-delà" le 16 janvier, "Spielberg 2001-2005 : récits abimés, récits de l'abyme" le 23 janvier et une table ronde sur 'Le cinéma américain ou l'art de raconter des histoires : Eastwood - Spielberg - Altman (et les autres..." le 4 février.

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