8 jeunes stars en lice pour le Prix Orange Rising Star

Posté par vincy, le 30 novembre 2011

On connait désormais les 8 prétendants aux nominations pour le Prix Orange Rising Star des BAFTA (British Academy of Film and Television Arts), les Oscars britanniques. Ce prix est décerné à une étoile montante du cinéma depuis 2006. James McAvoy, Eva Green, Shia LaBeouf, Noel Clarke, Kristen Stewart et Tom Hardy ont été les précédents vainqueurs. La liste des nommés est encore plus prestigieuse : on notera que Tahar Rahim, Gael Garcia Bernal, Michelle Williams, Rachel McAdams, Emily Blunt, Ben Shishaw, Cillian Murphy, Elle Page, Sienna Miller, Michael Fassbender, Jesse Eisenberg, Carey Mulligan, Andrew Garfield en ont fait parti. Tous connaissent actuellement des carrières plus que prometteuses.

Cette année quatre britanniques, deux américains, un australien et un irlandais sont en course pour finir parmi les cinq nominés : Tom Hiddleston (Thor, Minuit à Paris, Cheval de guerre), Felicity Jones (Oh My God!, Chalet Girl, Like Crazy), Eddie Redmayne (My Week With Marilyn, "Les Piliers de la Terre"), Adam Deacon (Anuvahood, Outside Bet, Comedown), Jessica Chastain (La couleur des sentiments, The Tree of Life, Take Shelter, Wilde Salome, Coriolanus, L'affaire Rachel Singer), Jennifer Lawrence (X-Men : le commencement, Like Crazy, Le complexe du castor), Chris Hemsworth (Thor, Red Dawn, The Cabin in the Woods) et Chris O'Dowd (Mes meilleures amies).

Les cinq finalistes, sélectionnés par des clients d'Orange, sponsor du prix, seront annoncés le 17 janvier. L'heureux élu sera choisi par le public et sera connu le 12 février. Généralement le vainqueur est celui qui a été à l'affiche du film le plus populaire de l'année.

28e festival du film de montagne d’Autrans : des bobines et des cimes

Posté par MpM, le 30 novembre 2011

Quitte à célébrer la montagne, autant le faire en haut des cimes ! Jusqu'au 4 décembre, la 28e édition du Festival International du Film de Montagne se tient à Autrans, petite commune du Vercors située à plus de 1000m de hauteur, et offre "les montagnes du monde entier sur un plateau."

Au programme, quatre compétitions de films (fiction, documentaire, sports extrêmes et premières réalisations), mais aussi des rencontres avec des écrivains, des expositions, des événements sportifs et des débats pour ne rien négliger des nombreuses facettes de la montagne.

Parmi les films attendus, deux avant-premières de fiction : Rare Exports du Finlandais Jamarl Helander, qui revient avec humour sur les origines du mythe du Père Noël et Der Atem des Himmels de Reinhold Bilgeri, l'histoire de Erna von Gaderthurn, une jeune femme qui quitte tout pour devenir institutrice dans les Alpes ; et surtout de nombreux documentaires qui emmèneront les spectateurs des confins de l'Himalaya à l'Afghanistan, de la Patagonie à la Réunion, en passant par l’Arctique ou la Chine. Le festival off propose par ailleurs Les bobines de l'extrême, des projections de films pro et amateurs pour les passionnés de la glisse.

En tout, cinq jours entièrement consacrés à la montagne, aux passions qu'elle suscite, et aux exploits humains qu'elle inspire. Et afin de rester dans le ton, les activités sportives se déclineront également hors des salles obscures avec une initiation aux sports extrêmes et le 4e FestiTrail d'Autrans qui réunira 500 participants pour une course conviviale le samedi 3 décembre.

Bien sûr, les cinéphiles pourront eux se contenter du "marathon du cinéma" organisé en parallèle. Au cinéma comme en sport, l'essentiel étant de participer...

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Festival du film de montagne d'Autrans
Du 30 novembre au 4 décembre 2011
Informations et programme sur le site de la manifestation

Jig : les coulisses des concours de danse irlandaise

Posté par kristofy, le 30 novembre 2011

JIG Ce que le cinéma avait montré de la danse traditionnelle irlandaise pouvait se résumer au film Riverdance. La danse irlandaise ? Au pire on ne sait pas du tout ce dont il s’agit, au mieux on imagine une coutume un peu folklorique…

En réalité, il s’agit d’une chorégraphie avec une suite de sautillements en suspension où les pieds chaussés de claquettes voltigent à un rythme très rapides. Avec le documentaire Jig réalisé par Sue Bourne, vous allez découvrir cette pratique sportive qui, à haut niveau, est dotée d'une compétition très difficile.

A l’occasion du 40e championnat du monde de danse irlandaise qui a eu lieu à Glasgow en mars 2010, on a compté plus de 3000 danseurs venus avec leurs proches. Cet évènement, qui est le point d’orgue d’une année d’entraînement, a été filmé très en amont par la réalisatrice qui nous fait découvrir bien avant ce rendez-vous le portait de différentes danseuses, et danseurs, qui vivent leur passion au quotidien.

Une des forces de Jig est de faire partager l’engouement pour cette danse à des gens qui n’y connaissent rien, et cela de manière à laisser aussi une place à des éléments critiques. Tout d’abord on découvre l’importance de cette danse irlandaise pour certaines petites filles : l’une d’elle veut sautiller même en ayant mal au pieds tandis qu’une autre est constamment jugée par sa maman… On découvre aussi la relation particulière entre un prof ex-champion et son élève qui a la pression pour réussir comme un pro, et un autre danseur métis qui veut par-dessus tout devenir une star.

Très vite, cette pratique se révèle être beaucoup plus qu’un loisir : il s’agit de montrer une performance en compétition. Différents concours permettent de se qualifier pour les championnats du monde, ce qui compte est l’exécution la plus parfaite pour une bonne note des juges. A ce niveau, c’est un grand investissement qui demande disponibilité et finances avec un budget conséquent pour les nombreux déplacements et les costumes (une tenue peut coûter plus de 2000 dollars et servir moins de 5 fois). On voit d’ailleurs des fillettes qui doivent gérer un stress qui n’est pas de leur âge. Qu’il s’agisse des danseuses américaines ou russes, on retrouve tous ceux qui ont été filmés avec leurs proches en route pour ces championnats du monde de Glasgow, et la concurrence est rude…

Jig avait été présenté lors de la clôture du 22e festival du film britannique de Dinard, l’occasion d’une démonstration sur scène dont voici un court extrait :

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JIG de Sue Bourne
En salles le 30 novembre.

Frédéric Boyer rebondit à Tribeca

Posté par vincy, le 30 novembre 2011

Frédéric Boyer, le directeur artistique du Festival de Cinéma Européen des Arcs, qu'Ecran Noir couvrira cette année, et ancien directeur artistique de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, vient d'être nommé directeur artistique du Festival du Film de Tribeca, créé par Robert de Niro.
Le poste était vacant depuis 2009. Boyer rebondit ainsi par le haut après son éviction expéditive en juin de la Quinzaine (voir actualité du 21 juin 2011). Son ambition sera de « montrer la grande cinéphilie et le cinéma populaire de divers pays » et amener les œuvres exigeantes à tous les publics, explique-t-il dans un communiqué. Il souligne que ce Festival est parvenu à maturité « mais qu'il reste des frontières à explorer tout en gardant le rôle premier du rendez-vous, la découverte de nouveaux talents

Jane Rosenthal, co-fondatrice de l'événement, affirme que « Frédéric Boyer partage notre passion et notre curiosité pour le cinéma et les belles histoires. Nous savons qu'il rendra notre équipe plus forte. »
Le Festival a aussi annoncé la promotion de Genna Terranova comme directrice de la programmation.

Frédéric Boyer s'est fait connaître en créant le vidéoclub Vidéosphère à Paris avant de rejoindre le comité de sélection de la Quinzaine des réalisateurs en 2003.

Le Festival de Tribeca, créé en 2002, vient de célébrer sa dixième édition. La marque Tribeca s'est aussi élargie à un Institut et la distribution de films art & essai ; elle s'est aussi exportée à Doha (Qatar) avec le Doha Tribeca Film Festival. Le prochain Festival se déroulera du 18 au 29 avril 2012.

The Artist, meilleur film de l’année pour le Cercle des critiques de New York

Posté par vincy, le 29 novembre 2011

Un favori assuré pour les Oscars? Le film français en noir et blanc, en grande partie muet, et tourné avec des acteurs français et hollywoodiens... The Artist. Depuis sa présentation, le film bénéficie d'un énorme buzz outre-atlantique. Les Frères Weinstein, grands spécialistes des récoltes d'Oscars, l'ont vite flairé. Le film est sorti durant le week-end de Thanksgiving et a rapporté 210 000 $ dans seulement 4 salles, soit la meilleure moyenne par copie du Top 50 du Box Office.

Le Cercle des critiques de New York remet traditionnellement l'un des prix les plus prestigieux de la longue liste de palmarès annuels. Le vainqueur de l'année est presque toujours cité à l'Oscar du meilleur film. La 77e édition a récompensé The Artist avec deux prix : meilleur film de l'année et meilleur réalisateur pour Michel Hazanavicius.

Brad Pitt a été cité comme meilleur acteur (Tree of Life, Le stratège) tandis que Jessica Chastain a été distinguée comme meilleur second rôle féminin (Tree of Life, La couleur des sentiments, Take Shelter). La Palme d'or, Tree of Life, de Terrence Malick, a aussi reçu le prix de la meilleure image. Le stratège a reçu, en plus du prix pour Brad Pitt, celui du meilleur scénario (Steven Zaillian et Aaron Sorkin).

Le prix honorifique sera remis de manière posthume à Raoul Ruiz.

Cette année, le Cercle s'est distingué en ne remettant aucun prix à un film d'animation.

Autres prix

Meilleure actrice : Meryl Streep pour The Iron Lady

Meilleur film en langue étrangère : Une séparation

Meilleur documentaire : La grotte des rêves perdus de Werner Herzog

Meilleur second rôle masculin : Albert Brooks pour Drive.

Meilleur premier film : Margin Call de J.C. Chandor.

The Artist en tête des nominations des Independent Spirit Awards

Posté par vincy, le 29 novembre 2011

Deux films cannois dominent les nominations des Independant Spirit Awards, les Oscars du cinéma indépendant (tous films ayantun budget de moins de 20 millions de $ est éligible).

The Artist, le film français de Michel Hazanavicius, prix d'interprétation masculine sur la Croisette, et Take Shelter, multi-primé depuis sa sélection à la Semaine de la Critique, ont été cités cinq fois chacun. Jean Dujardin entre dans la cour des grands en étant nommé dans la catégorie meilleur acteur. Hazanavicius cumule deux nominations : réalisateur et scénario.

Un autre film sélectionné à Cannes, Drive, se fait remarqué parmi les favoris, Beginners, Martha Marcy May Marlene et The Descendants. Ils ont tous reçus quatre nominations.

La 27e édition dévoilera ses gagnants le 25 février 2012.

Voici les nominations par film.

The Artist : film, réalisateur, scénario, acteur (Jean Dujardin), image

Take Shelter : film, réalisateur, acteur (Michael Shannon), second rôle féminin (Jessica Chalstain), producteur de demain

Drive : film, réalisateur, acteur (Ryan Gosling), second rôle masculin (Albert Brooks)

Beginners : film, réalisateur, scénario, second rôle masculin (Christopher Plummer)

The Descendants : film, réalisateur, scénario, second rôle féminin (Shailene Woodley)

Martha Marcy May Marlene : premier film, actrice (Elizabeth Olsen), second rôle masculin (John Hawkes), producteur de demain

50/50 : film, premier scénario, second rôle féminin (Anjelica Huston)

Margin Call : premier film, premier scénario, prix Robert Altman (réalisateur, directeur de casting et tous les rôles principaux et secondaires)

Pariah : actrice (Adepero Oduye), prix John Cassavetes

Cedar Rapids : premier scénario, second rôle masculin (John C. Reilly)

Footnote : scénario

Win Win : scénario

A Better Life : acteur (Demian Bichir)

Rampart : acteur (Woody Harrelson)

My Week With Marilyn : actrice (Michelle Williams)

Think of me : actrice (Lauren Ambrose)

Natural Selection : actrice (Rachael Harris)

Minuit à Paris : second rôle masculin (Corey Stoll)

Albert Nobbs : second rôle féminin (Janet McTeer)

Gun Hill Road : second rôle féminin (Harmony Santana)

Another Earth : premier film, premier scénario

The Dynamiter : prix John Cassavetes, image

Bellflower : prix John Cassavetes, image

In the Family : premier film

Natural Selection : premier film

Terri : premier scénario

Circumstance : prix John Cassavetes

Hello Lonesome : prix John Cassavetes

The Off Hours : image

An African Election : documentaire

Bill Cunningham New York : documentaire

The Interrupters : documentaire

The Redemption of General Butt Naked : documentaire

We Were Here : documentaire

Une séparation : film étranger

Melancholia : film étranger

Shame : film étranger

Le gamin au vélo : film étranger

Tyrannosaur : film étranger

Silver Tongues : cinéaste de demain (Simon Arthur)

Without : cinéaste de demain (Mark Johnon)

Mamitas : cinéaste de demain (Nicholas Ozeki)

Mosquita y Mari : producteur de demain

Where Soldiers come from : documentariste de demain

Hell and Back Again : documentariste de demain

Bombay Beach : documentariste de demain

Ken Russell (1927-2011) dans les nuages de la gloire

Posté par vincy, le 28 novembre 2011

Controversé, enfant terrible, diabolique, obsédé par le sexe, l'église et la musique : Ken Russell, cinéaste culte, est décédé dimanche 27 novembre à l'âge de 84 ans.

Il marque le 7e art avec son mix détonnant de polémique, de sexualité, de rock dans des univers baroques qui ont longtemps contribué à une image du cinéma britannique "moderne".

Parmi les films qui ont marqué sa carrière, on retiendra évidemment Women in Love, d'après le roman de D.H. Lawrence, en 1969. Oliver Reed, Alan Bates et Glenda Jackson sont au coeur d'une guerre des sexes dans l'élite britannique des années 20. Russell est nommé à l'Oscar du meilleur réalisateur tandis que Jackson obtient celui de la meilleure actrice. Ce sera la première fois qu'une comédienne emporte la statuette alors qu'elle y a une scène de nu. Une autre scène de lutte nue entre les deux hommes avait fait scandale. Russell avait flairé l'air du temps : la révolution sexuelle, l'apolitisme, la liberté artistique...

Avant ce film, il avait surtout travaillé pour la télévision, notamment en réalisant de nombreux documentaires (Antonio Gaudi, Isadora Duncan, The Debussy Film...).  Son deuxième film, en 1967, était un thriller, Un cerveau d'un milliard de dollars, avec Michael Caine et Karl Maiden. Ce fut surtout le dernier film de Françoise Dorléac. Russell, contraint contractuellement, ne voulait pas tourner ce troisième épisode de la série des Harry Palmer. Sa première réalisation date de 1964 : French Dressing, une comédie librement inspirée de Et Dieu créa la femme, de Roger Vadim.

Sulfureux, s'épanchant sur toutes formes de sexualité, désinhibé, dingue, Russell, passé par la marine marchande, le ballet, la photographie et le cinéma muet, était surtout un amoureux de la musique. La symphonie pathétique (1970), avec Richard Chamberlain et Glenda Jackson, traite de l'homosexualité de Tchaïkovski. Les diables (1971), d'après un roman d'Aldous Huxley, avec Vanessa Redgrave et Oliver Reed, retrace l'histoire de nonnes françaises réprimées sexuellement. La censure américaine coupera de nombreuses scènes de sexualités entre les soeurs. Puis il adapte la comédie musicale The Boy Friend en 1971, avec Twiggy. Toujours passionné par les artistes, il s'attaque en 1972 au biopic du sculpteur Henri Gaudier-Brzeska dans Savage Messiah. Il enchaine avec un autre biopic,  Mahler, en 1974. Le film reçoit le Grand prix de la technique au Festival de Cannes. Il reviendra sur la Croisette avec un film à segments, Un sketch, en 1987, où le générique le fait coexister avec Robert Altman, Jean-Luc Godard et Bruce Beresford.

Ken Russell fera son grand film en 1975. Oliver Reed, Jack Nicholson, Elton John, Tina Turner, Eric Clapton participent à l'aventure de Tommy, d'après le rock opéra de The Who. Psychédélique, déjanté, hallucinant, le film est un énorme succès.

Il continuera à mélanger cinéma et musique - Lisztomania en 1975, Valentino en 1977, avec Rudolf Nureyev et Leslie Caron - mais il ne retrouvera jamais le succès de Tommy. Il essaya de réaliser une version d'Evita et un film sur Sarah Bernhardt, les deux avec Barbra Streisand, en vain. Il se tourna aussi vers la réalisation de clip vidéo comme ceux de Elton John (Nikita), Bryan Adams (Diana), Cliff Richard (She's so Beautiful).

Il s'essaie à l'horreur (Au-delà du réel, Le repaire du ver blanc, Gothic), au thriller passionnel (Les jours et les nuits de China Blue, Whore - son dernier film en 1991), ... Il revient à ses premières amours - sexe, biopic, décors flamboyants - avec Salome's Last dance, d'après Oscar Wilde en 1988, où il retrouve Glenda Jackson. L'esthétique est toujours magnifiée. Mais les budgets modestes, les scénarios inaboutis, une direction artistique parfois à la limite du kitsch et le changement d'époque le marginalisent.

Il revient alors au petit écran (il réalise un feuilleton autour de Lady Chatterley).

Depuis 20 ans il était devenu comédien de manière plus régulière : on le verra dans Invasion of the Not Quite Dead de Tony Lane. Il était à l'affiche cette année de Mr. Nice. Il fut révérend dans un épisode de la série Miss Marple. Fan de Kubrick, il joua meme dans le film Appelez-moi Kubrick, avec John Malkovich. Dans La Maison Russie, avec Sean Connery et Michelle Pfeiffer, il fit une apparition notable en agent britannique très ambivalent et gay.

Ces derniers mois, il écrivait avec Faye Dunaway le scénario du premier film de la comédienne. Master Class sera l'adaptation de la pièce de théâtre mettant en vedette le personnage de Maria Callas.

Cinéaste de l'outrance, de l'iconographie religieuse, des couleurs primaires, ce "Fellini du nord" tel qu'on le surnommait, aimait déranger autant que divertir.

Il avait rédigé son autobiographie en 1989, A British Picture: An Autobiography. Ses photos furent souvent exposées. Il continuait d'écrire dans The Times, dans la rubrique cinéma.

Box office US : un week-end de Thanksgiving décevant

Posté par vincy, le 28 novembre 2011

Les chiffres ont beau être impressionnants : le box office du week-end de Thanksgiving a été moins performant que celui de l'an dernier.

En 2010, Harry Potter et les Reliques de la mort, 1ere partie avait récolté 75 millions de $, et Raiponce, plus de 68 millions. 6 autres films avaient empoché plus de 10 millions de $. Au total, les salles de cinéma avaient encaissé 181 242 458 de $, sensiblement la même somme qu'en 2009.

Cette année, le week-end de Thanksgiving a atteint son niveau de 2008. Cette tendance est la même depuis le début de l'année. Le cinéma ne parvient pas à retrouver son niveau d'avant la crise. C'est d'autant plus inquiétant que les recettes sont calculées sur un prix du ticket de cinéma en hausse constante : la fréquentation est donc en baisse continuelle.

Le week-end de Thanksgiving de 2011 a rapporté 162 960 400 $. Une perte sèche de 20 millions de $ en un an. Le leader, Twilight, chapitre 4, 1ere partie, ne glane ainsi que 62 millions de $. C'est beaucoup moins qu'Harry Potter l'an dernier et même que Raiponce. Cet affaiblissement se retrouve aussi dans le 2e film le plus vu du week-end, Les Muppets, qui n'engrange 42 millions de $. De même, seules 3 nouveautés sont entrées dans le Top 10 (contre 4 l'an dernier). Et avec 5 films en progression (contre 6 en 2010), on voit aussi que les continuités ont moins bien profité de ce long week-end férié.

La saison automnale n'aura donc pas connu de véritable embellie. Twilight 4, Le chat potté, Paranormal Activity 3 sont les seuls films à avoir franchi le cap des 100 millions de $. L'an dernier 5 films avaient réalisé cette performance. Et cinq autres films sortis en décembre avaient dépassé ce score.

Il reste 5 semaines pour que le box office américain rattrape son retard. En 2010, à date équivalente, 1,34 milliard de billets avaient été vendus pour un box office global de 10,57 milliards de $ de recettes. Pour l'instant, en 2011, 1,16 milliard de billets ont été vendus pour un B.O. de 9,23 milliards de $.

Parmi les grosses sorties sur lesquelles mise Hollywood, il y a la comédie New Year's Eve, la suite de la série familiale Alvin et les Chipmunks, la suite de Sherlock Holmes, deux Spielberg (Tintin, Cheval de guerre), le quatrième épisode de Mission : Impossible, le remake de Millenium, et la comédie dramatique We Bought a Zoo.

Le crime sordide de Tatsuya Ichihashi porté au cinéma

Posté par vincy, le 27 novembre 2011

Dean Fujioka, ancien mannequin (photo), 31 ans, fera ses débuts de réalisateur avec I am Ichihashi – Taiyo Sareru Made (The time until I was captured). Il interprétera aussi le rôle principal du film, celui de Tatsuya Ichihashi, jeune japonais reconnu coupable du viol et du meurtre de l'enseignante britannique Lindsay Hawker, survenus en 2007 dans les environs de Tokyo. Morte par suffocation, elle avait été retrouvée pieds et poings liés et couverte d’ecchymoses dans une baignoire remplie de sable sur le balcon de l’appartement de l’accusé

Le tournage débutera en janvier et le film sera produit par Toshiaki Nakazawa (Departures, 13 Assassins). Le scénario est adapté des mémoires du criminel, Until I Was Arrested, best-seller au Japon. La famille de la victime a refusé les droits d'auteurs que Ichihashi leur proposait. Concernant l'acquisition des droits pour le cinéma, The Hollywood Reporter explique que la transaction n'a pas été divulguée.

Après son crime, Ichihashi avait réussi à échapper à la police durant 2 ans et demi. Il avait mené une vie normale durant tout ce temps. Après plusieurs mutilations du visage, pour ne pas être reconnu, il avait décidé de se faire opérer  : sa visite chez un chirurgien esthétique avait conduit à son arrestation. L'affaire avait passionné les médias anglais et japonais. Il a été arrêté en novembre 2009 et fut condamné à la prison à vie en juillet dernier. Les parents de la jeune femme, qui avait 22 ans et donnait des cours particuliers à Ichihashi, étudiant en horticulture, avaient réclamé la peine de mort.

Le film doit sortir fin 2012.

Bye Bye Blondie sera dans les salles le 21 mars 2012

Posté par vincy, le 26 novembre 2011

Une post-production compliquée par des problèmes de financement, une sortie constamment retardée depuis avril, un distributeur qui préfère ne pas le distribuer... Bye Bye Blondie, le film adapté par sa romancière, Virginie Despentes, va enfin pouvoir être diffusé dans les salles de cinéma.

Selon Le Film Français, le distributeur Happiness a pris le risque et l'a programmé pour le 21 mars 2012.

Ce deuxième long métrage de Despentes (Baise-moi), avec Béatrice Dalle et Emmanuelle Béart, retrace les retrouvailles de deux femmes, Gloria et Frances, séparées depuis 1985, après une grande histoire d'amour. Gloria vit à Nancy, sans travail ni famille tandis que Frances est présentatrice vedette de télévision à Paris, où elle habite avec son mari (Pascal Greggory). Despentes a réécrit son livre en transformant son personnage masculin en personnage féminin, ouvrant la voie à une histoire homosexuelle...

Le film a déjà été présenté à Paris, lors de l'ouverture du festival du film gay et lesbien Chéries-Chéris, le 7 octobre dernier.