Robert Lamoureux (1920-2011) : le séduisant comique populaire dépose les armes

Posté par vincy, le 29 octobre 2011, dans In memoriam, Personnalités, célébrités, stars.

On le connaissait surtout comme chansonnier et auteur (des films et des pièces de théâtre). Mais Robert Lamoureux était aussi réalisateur et comédien (trois fois nommé au Molières), doué pour le music-hall, voix de radio.... Il vient de mourir, à l'âge de 92 ans.

Ce comique très populaire a connu son heure de gloire avec le vaudeville militaire, Mais où est donc passée la septième compagnie (deux suites et des bons scores d'audience lors de ses multiples diffusions télévisées). Le film avait attiré 3,95 millions de spectateurs dans les salles en 1973, ce qui en fit le troisième succès de l'année. La suite en 1975 fidélisa 3,74 millions de trouffions, et fut là aussi le 3e succès de l'année. Le troisième épisode fut en revanche une déception avec 1,8 million de spectateurs , ce qui mit fin à l'aventure.

Né le 4 janvier 1920, Robert Lamoureux arrête sa scolarité à la fin de l'école primaire. Dans la vingtaine, après de multiples petits boulots, il se lance dans le cabaret et triomphe sur scène dans Papa, maman, la bonne et moi - qu'il jouera deux fois au cinéma en 1954 et 1956, attirant respectivement 5,4 et 3,8 millions de spectateurs - et La chasse au canard. Il écrira de nombreuses pièces de boulevard qui seront d'immenses succès, et jouées des centaines de fois à travers les décennies. Lamoureux impose, à contre-courant des tendances, un personnage très séduisant en plus d'être drôle.

Il a réalisé huit films en 1960 et 1977, dont certaines adaptations de ses pièces de théâtre. Ravissante, son premier film, mettait en scène Philippe Noiret et récolta 1 million d'entrées. Dans La brune que voilà, autre pièce adaptée par lui-même, il donne la réplique à Françoise Fabian et Michèle Mercier. Dans ses autres films, il reprenait souvent la même troupe composée de Jean Lefèbvre, Pierre Mondy, Henri Guybet, Pierre Tornade... Dans Opération Lady Marlène, relatif flop de 1975, film se déroulant sous l'occupation, il avait choisi Michel Serrault pour le rôle principal. Il fut aussi Arsène Lupin dans le film de Jacques Becker en 1957 (3 millions d'entrées) et celui d'Yves Robert en 1959 (1,7 millions d'entrées). Il trouve son plus beau rôle dans L'apprenti salaud en 1977, comédie policière adaptée d'un roman de Frank Neville par Michel Deville, avec Claude Piéplu, Georges Wilson, Jean-Pierre Kalfon.

Si sa carrière d'acteur n'a jamais été marquante dans le cinéma français (le cinéma l'ennuyait alors que le théâtre le passionnait), cantonné dans des comédies et des nanars, il a été plus remarqué au théâtre avec des personnages comme Knock ou en jouant du Feydeau et surtout de nombreuses pièces de Sacha Guitry. "Entre les cabarets, le music-hall et le théâtre, j'ai joué à peu près tous les soirs, sauf parfois pendant mes vacances. J'ai donc dû monter sur scène environ 16.000 fois! " racontera en 1998 cet acharné du travail

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