Retour sur Deauville 2011 : Hommage à Todd Solondz

Posté par kristofy, le 14 septembre 2011

Le Festival du Cinéma Américain de Deauville a rendu un hommage au réalisateur et scénariste Todd Solondz. A cette occasion, Deauville a fait redécouvrir l’intégrale de ses longs-métrages : Bienvenue dans l’âge ingrat, Happiness, Storytelling, Palindromes, Life during wartime, ainsi que son dernier film Dark Horse. L’ensemble de ses films ont été présentés (et certains primés), soit au festival de Cannes, soit au festival de Venise.

Son premier film Bienvenue dans l’âge ingrat avait été en compétition au festival américain de Deauville en 1996, et il y avait remporté le prix du jury (ex-æquo). En 1996 le jury était alors présidé par Charlotte Rampling qui a ensuite eu un petit rôle dans Life during wartime, et parmi ses membres il y avait alors Chiara Mastroianni qui est de nouveau dans le jury cette année. C’est donc naturellement Chiara Mastroianni qui a rendu hommage à Todd Solondz au nom de Deauville. Le réalisateur l’a reçu avec l’ironie qui le caractérise : « j’espère que cet hommage n’est pas une manière de dire adieu à ma carrière, le fait que mes films gagnent de moins en moins d’argent vous a peut-être suggéré cette idée, en tout cas c’est encore mieux que ce genre d’honneur vous arrive quand vous êtes en vie. »

A propos des caméras digitales et des salles de cinéma numériques :

Todd Solondz : Je crois que toutes les technologies ont des avantages et des inconvénients. Les petites caméras digitales permettent une certaine démocratisation pour que plus de gens puissent exercer cet art qu’est le cinéma. D’un point de vue artistique, en fait, tout dépend entre les mains de qui est cette caméra, si cette personne n’est pas un artiste, ce nouvel outil n’y changera rien. En fait, j’ai plus un rapport un peu douloureux et nostalgique avec l’apparition des cassettes vhs et du magnétoscope. Au début, on était excité par l'idée de posséder un film, mais c’est devenu banalisé, aux dépends d’aller voir un film dans une salle sur grand écran. Les vhs puis les dvd ont un peu transformé les films en produits de consommation. Je suis sans doute un peu sentimental.

A propos du dixième anniversaire du 11 septembre 2001 :