One Piece Strong World : le 10e film débarque enfin dans les salles françaises (les autres en DVD)

Posté par vincy, le 23 août 2011, dans Business, Critiques, Films, Marketing.

Plus de 63 tomes à date. Un peu moins en français (le prochain, le N°58 sort en septembre). One Piece est l'un des mangas les plus populaires du monde : 220 millions d'exemplaires selon son éditeurs, dont 6 millions rien qu'en France ; les derniers volumes se vendent à 50 000 exemplaires à chaque sortie. Outre une série TV de plus de 500 épisodes, il a donné lieu à dix films en salles, tous des succès majeurs. One Piece Strong World, le 10e de la série, est le premier à sortir dans les salles françaises ce mercredi 24 août. Il avait attiré 3,6 millions de spectateurs au Japon (53 millions de $ au box office nippon, un record pour la franchise). Pour la première fois, l'auteur du manga, Eiichiro Oda, a participé à ce dixième film anniversaire, comme scénariste.

Le film avait été présenté au Festival du cinéma d'animation d'Annecy en 2010. Les neuf autres films vont être diffusés en DVD et Blu-Ray. One Piece : le film sort ce même 24 août. L'aventure de l'île de l'horloge est prévu en novembre, Le Royaume des Chopper, l'île des bêtes étranges en mars 2012, L'aventure sans issue en juillet 2012, La malédiction de l'épée sacrée en novembre 2012, Baron Omatsuri et l'île aux secrets en mars 2013, Le Mecha Géant du Château Karakuri en juillet 2013, Episode d'Alabasta : les pirates et la princesse du désert en novembre 2013, et enfin Episode de Chopper : le miracle des cerisiers en hiver en mars 2014. Un onzième film, Mugiwara Chase, en 3D, est sorti au Japon en mars dernier.

Et d'ailleurs ce film, que vaut-il? Que la farce soit avec toi!

Ce n'est pas du Miyazaki (malgré de fortes influences dans les décors). Le dessin est imprécis, certains figurants lointains sont à peine esquissés, parfois figés... l'aspect artistique est plus proche d'un manga pour la télévision que d'un film d'animation pour le cinéma. Mais il y a au moins le sens du spectacle. Cet univers fantastique et bariolé, avec ses drôles d'animaux et ses personnages très typés, en font une aventure délirante et inventive. Entre jeu vidéo (on frôle les Pokémons côté histoire) et véritable univers de genre (les films de pirates, sans la noirceur d'Albator), avec une musique idéale pour des consoles Nintendo, et un humour grotesque très nippon, le film d'aventures mue - malgré lui? - en une farce où chacun rivalise de grimaces démoniaques ou burlesques. C'est imaginatif (par exemple ces escargophones vidéos autopropulsés), drôle ("Tu ne mérites pas qu'on te tue") et simpliste (des gentils immortels et invulnérables contre un vilain méchant qui veut régner sur le monde).

Tout est exagéré. Les pirates ont plutôt des airs de Yakuzas (notamment dans les batailles finales façon Kill Bill). L'hommage au Mime Marceau ajoute une bonne intention aux créateurs. Ce grand n'importe quoi est cinématographiquement pauvre, mais cela ne retire pas l'éventuel plaisir régressif que l'on peut éprouver. Il manque quand même le perfectionnisme d'un auteur, une vision artistique ambitieuse pour que One Piece Strong World, malgré quelques séquences d'action pas mal foutues, se différencie d'une production vidéo ou télévisuelle.

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Synopsis : « East Blue menacé de destruction ? » Alors que l'équipage au chapeau de paille continue son voyage, les pirates apprennent une nouvelle des plus surprenantes. Devant la menace qui plane sur leurs îles natales respectives, Luffy et ses compagnons décident d'interrompre leur aventure pour revenir vers East Blue, « la mer de l'Est ». C'est à ce moment qu'apparaît dans le ciel un mystérieux bateau pirate. Aux commandes de cet étrange navire qui peut voler, un pirate qui a mangé un fruit du Démon : le légendaire
« Shiki le lion d'or » ! Il est le seul prisonnier à être parvenu à s'évader d'Impel Down, le pénitencier sous-marin. Sa renommée s'élève sans problème au rang de celle de Barbe Blanche ou encore de Gold Roger, l'ancien Roi des Pirates. Shiki attire nos amis dans un piège : Il enlève Nami et disperse le reste de l'équipage sur l'archipel volant qui lui sert de refuge.Sur ces îles, la loi du plus fort règne en maître ! Les pirates y croisent les animaux les plus féroces qu'ils aient jamais croisés. Nami, ravalant ses larmes, doit supplier Shiki de l'accepter dans l'équipage du lion d'or... Et ces animaux gigantesques qui ont connu une évolution totalement hors-normes... Mais qu'arrive-t-il à l'équipage au chapeau de paille ? Quelles sont les véritables ambitions de Shiki ? C'est le début d'une formidable aventure qui décidera du sort de l'équipage au chapeau de paille.
Bande annonce du film

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commentaires3 commentaires
  1. Posté par Lulu, le 24 août 2011 à 15:13

    Ridicule et pathétique comme critique! Celle de « Lemonde.fr » est bien plus objective et juste, critique seulement les points qui le méritent.
    Ce film est bien-sûr inférieur à la série manga (et tv) mais tout de même, c’est un peu dur pour un film sans grand scénario (contrairement à la série là-aussi), dont le but est de distraire les fans et de faire découvrir l’univers de OP au grand public.

  2. Posté par Vincy, le 25 août 2011 à 13:53

    en fait vous reconnaissez que le scénario est faible, que le film de cinéma est inférieur à une série TV (c’est dire le niveau artistique) et vous trouvez que notre critique est ridicule?Que dire alors du titre de la critique du Monde : « adaptation faiblarde ». Si ça, ce n’est pas violent… « Concrètement, le film ne s’en trouve pas plus réussi que les neufs précédents. » On n’a pas dire pire… « Les bons vieux gags infantiles fonctionnent mieux » ce n’est pas très différent de « un humour grotesque très nippon ».
    Pour notre part, nous avons préféré faire une critique destinée à ceux qui ne connaissaient ni le manga, ni la série. Pas de comparaison. Juste une vision objective d’un film dont la direction artistique n’est pas digne d’un grand film d’animation de cinéma… Le Monde a préféré faire la comparaison, tout en critiquant le manque d’émotion, des gros problemes de scénarios, des failles dans l’écriture cinématographique des personnages. A côté, on a l’impression d’être gentils. Même si en effet on a plus insisté sur l’aspect artistique.On parle tout de même de plaisir (régressif) et de bonnes séquences d’action (ce que Le Monde souligne aussi).
    Donc on persiste et on signe

  3. Posté par Gonbawa, le 12 septembre 2011 à 12:14

    Personnellement, je suis fan du manga, mais il faut bien avouer que cette critique est pertinente :
    le film 10 de One Piece n’a pas l’étoffe d’un long métrage cinéma, et le scénario, bien que pondu par Oda pourtant véritable maître en la matière, est très classique dans ses grandes lignes.
    Eiichiro Oda était d’ailleurs parti sur quelque chose de plus adulte et complexe, puis s’est ravisé pour viser en priorité un public d’ados (monstres, bastons). A l’époque, le retournement d’Oda en cours de production a repoussé la sortie du film de six mois. Aussi, pas étonnant de retrouver un scénario rapidement baclé pour ce film.

    Mon film préféré de la franchise reste le n°4 : « l’Aventure sans Issue », pour moi le plus proche dans son histoire et son ambiance de ce qu’on trouve dans le manga d’origine.

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