Trois outsiders dans les finalistes du prix Lux du parlement européen

Posté par vincy, le 26 juillet 2011

Aujourd'hui, à Rome, le parlement européen a fait connaître ses trois finalistes pour le prix LUX 2011. Les grands noms - Wenders, Ruiz, Moretti, Kaurismaki ... (voir les sélectionnés) - n'ont pas été retenus.

Les trois finalistes sont Attenberg de Athina Rachel Tsangari (Grèce), primé à Venise (meilleure actrice) et à Thessalonique (prix spécial du jury), Les neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian (France), sélectionné à Un certain regard à Cannes cette année et Play de Ruben Östlund (Suède, France, Danemark), sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes cette année.

Les films sélectionnés seront diffusés lors des Journées des Auteurs de Venise du 31 août au 10 septembre 2011. Puis entre le 4 et 11 octobre 2011, les films en compétition seront projetés au Parlement européen et le vote des députés interviendra à l'issue de la projection.

Enfin, les 15 et 16 novembre 2011, le lauréat du Prix LUX 2011 sera annoncé lors d'une cérémonie officielle à Strasbourg.

Il succédera à L'étrangère (Autriche), Welcome (France), Le silence de Lorna (Belgique) et De l'autre côté (Allemagne).

Deux nouveaux Largo Winch pour le prix d’un

Posté par vincy, le 26 juillet 2011

Jean Van Hamme, auteur des BD de Largo Winch, a décidé de reprendre les choses en main. Largo Winch II ne l'a pas satisfait, et les producteurs trouvent les résultats du film décevants. Avec 1 334 000 entrées (430 000 de moins que le premier épisode) mais un budget un peu moins important, Largo Winch II n'a pas réussi à mieux fonctionner à l'étranger alors qu'il était calibré pour ça (Sharon Stone, cascades...). Dans le magazine Casemate, le jugement du créateur du héros milliardaire est dur : "Je trouve cela normal pour un film composé de 85% de poursuites en bagnole, de barres, de coups de poing, d'explosions et de 15% de scénario."

Pourtant, Largo Winch aura une suite, et même deux. Le même magazine révèle que Van Hamme, qui souhaite plus de contenus humains, émouvants et moins de concurrence frontale avec les blockbusters américains, s'est laissé convaincre par la productrice Nathalie Gastaldo (Pan Européenne) pour devenir le scénariste de la suite. En réalisant deux films simultanément, les coûts de production baissent, question de synergie. Les deux prochains films coûteront 30 millions d'euros, ensemble, quand le premier en a coûté 24 et le deuxième 20.

Ce seront deux histoires complètes, indépendantes. Le troisième épisode reprendra l'album OPA et le quatrième celui du Prix de l'argent, même si Van Hamme n'est pas "tout à fait décidé".

Jean Van Hamme revient au scénario, ce serait presque ça la vraie nouvelle. Ce romancier a écrit deux scénarios pour le cinéma, dans les années 80 : Diva, de Jean-Jacques Beineix et Meurtres à domicile, de Marc Lobet. Il avait collaboré au scénario de Largo Winch II, même si l'essentiel du script des deux premiers films adaptés de ses BD ont été écrits par le réalisateur Jérôme Salle et Julien Rappeneau.

Le réalisateur de Zorba le Grec, Michael Cacoyannis : fin de crédit (1922-2011)

Posté par vincy, le 25 juillet 2011

Le cinéaste chypriote-grec Michael Cacoyannis (ou Michel, ou encore Mikhalis ou même Mihalis Kakogiannis) connu pour l'immense succès de son film Zorba le Grec en 1964 est mort aujourd'hui à Athènes à l'âge de 89 ans. Il était hospitalisé depuis 10 jours.

Il a été nommé trois fois aux Oscars pour Zorba le Grec (meilleur film, réalisateur et scénario). Le film avait aussi été cité pour l'interprétation masculine d'Anthony Quinn, et avait reçu trois statuettes : second rôle féminin pour Lila Kedrova, direction artistique et image. Zorba le Grec est l'adaptation du roman de l'auteur grec Nikos Kazantzakis et a traversé le temps grâce à la bande originale de Mikis Théodorakis.

Il s'agit d'un des plus grands cinéastes grecs. De 1954 à 1977, 7 de ses films ont été sélectionnés au Festival de Cannes (dont il avait été membre du jury en 1959) : Réveil du dimanche, Stella femme libre, La fille en noir, Fin de crédit, L'épave, Electre et Iphigénie. Electre et Iphigénie furent aussi nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Da

Il avait reçu, entre autres prix, le Grand prix des Amériques pour l'ensemble de sa carrière au festival des films du monde de Montréal en 1999.

Cacoyannis a commencé sa carrière dans le théâtre londonien, comme acteur puis metteur en scène. Il débuta sa carrière de réalisateur en 1954 avec Le réveil du dimanche. Le réalisateur dirigea les grandes figures du cinéma grec : Melina Mercouri, Elli Lambeti et surtout Irène Papas à de nombreuses reprises. Mais son succès lui permit aussi de flirter avec Hollywood. Outre le casting international de Zorba (avec Quinn, Alan Bates, Papas), il enrôla Candice Bergen (Le jour où les poissons sont sortis de l'eau), Katharine Hepburn, Vanessa Redgrave et Geneviève Bujold (Les Troyennes), ... Dans Sweet Country, il réunit Jane Alexander, Carole Laure, Franco Nero, Randy Quaid, Jean-Pierre Aumont et Pierre Vaneck.

Il réalise son dernier film en 1999 : La cerisaie, avec Charlotte Rampling, Alan Bates, Gerard Butler et Katrin Cartlidge.

"Je garde mes yeux ouverts et je m'inspire de pièces classiques, qui sont mes amies, ou de faits réels. Il n'y a aucun trait commun à travers mon oeuvre parce que je n'essaye pas d'offrir mon intimité au monde. Chaque fois que je fais un film, j'ai une inspiration. Je ne les fais pas pour ajouter une ligne à mon CV" expliquait-il dans sa profession de foi.

Attiré par la tragédie et les révoltes, les désillusions et l'attirance de la folie, Cacoyannis était aussi capable de filmer des purs moments de grâce, de comédie ou de danse. Il faisait le pont entre le néoréalisme émergeant en Italie et un classicisme dans ses sujets, mélangeant souvent la Grèce antique avec la Grèce "moderne". Il a influencé des cinéastes comme Theo Angelopoulos.

Son apogée coïncide avec celle du cinéma grec, qui produisit jusqu'à plus de cent films par an dans les années 60, lorsque le Festival du film de Thessalonique fut créé, avant de connaître le déclin de la période où le pays fut dirigé par les dictateurs.

Cacoyannis continua de tourner, à l'étranger, de mettre en scène au théâtre. Il adapta même Zorba en comédie musicale à Broadway. Il a créé en 2004 une Fondation caritative à son nom dans le but d'aider, préserver et promouvoir les arts du Théâtre et du cinéma.

Steven Spielberg au Comic-Con : de Tintin à Jurassic Park 4

Posté par vincy, le 25 juillet 2011

C'est la première fois que Steven Spielberg se déplace au Comic-Con de San Diego, grand rendez-vous de la bande dessinée en Amérique du Nord, devenu foire à teasers de blockbusters hollywoodiens.

Spielberg - en compagnie de Peter Jackson - venait présenter des extraits de Tintin : le secret de la licorne, qui fera son avant-première mondiale à Bruxelles en octobre prochain prochain.

6 000 personnes attendaient le réalisateur d'Indiana Jones. Et il ne les a pas déçus en leur annonçant qu'un quatrième Jurassic Park était en chantier, et devrait voir le jour en 2013 ou 2014. Après la mort de l'auteur des best-sellers, Michael Crichton, le projet a longtemps été considéré comme perdu. "On a une histoire, on a un scénariste ..." affirme Spielberg.

Il a aussi évoqué les limites et les potentiels de la 3D. "Ce n'est pas seulement mettre une nouvelle focale sur une caméra et l'oublier. Cela demande beaucoup de précautions. Cela change votre approche, comme savoir où placer votre caméra. En ce sens, la 3D n'est pas pour tout le monde." La place de la caméra est une obsession naturelle chez le cinéaste, puisque pour Tintin, réalisé en motion-capture, il avoue "qu'il a pu mettre la caméra dans des endroits où ça n'aurait pas été possible avec un film en prises de vue réelles."

Et pourtant, on en vient à deviner que Jurassic Park 4 sera en relief...

Frédéric Taddéï en monsieur cinéma de France 3

Posté par vincy, le 24 juillet 2011

Alors que le cinéma fait cartonner les soirées des chaînes TNT et réalise encore de beaux scores sur les chaînes nationales (de TF1 à Arte en passant par M6), France 3, en pleine restructuration éditoriale a décidé de parier de nouveau sur le 7e art.  Selon Puremedias, dès la rentrée, la chaîne va proposer une soirée cinéma du jeudi, avec deux long-métrages. Ce principe existe déjà sur France 2 et Arte.

La soirée sera incarnée, présentée par le cinéphile Frédéric Taddéï, qui interviendra entre chacun des films. Taddéï compense ainsi la réduction de son temps d'antenne lié à Ce soir ou jamais, qui passe de quatre diffusions à une diffusion hebdomadaire.

La soirée devrait être liée à un thème ou une personnalité spécifique. France 3 diffusera entre les deux films les bande annonces des films qui sortiront la semaine d'après et une série de court-métrages pour conclure le programme.

Linda Christian (1923-2011) : de Tarzan à James Bond, en passant par Tyrone Power

Posté par vincy, le 23 juillet 2011

Linda Christian, ex-vedette d'Hollywood des années 1940, surnommée "la bombe anatomique" par le magazine Life, est décédée à l'âge de 87 ans à Palm Springs, près de Los Angeles. D'origine mexicaine, née en 1923, Linda Christian était née sous le très long nom de Blanca Rosa Henrietta Stella Welter Vorhauer. Elle était la soeur de Ariadna Gloria Welter, connue pour son rôle dans La Vie criminelle d'Archibald de la Cruz, de Luis Bunuel.

Outre ses formes avantageuses et un magnifique sourire, elle avait frappé les esprits (et mis en ébullition les hormones) dans des films comme Le pays du dauphin vert (1947, avec Lana Turner), Tarzan et les sirènes (1948, avec Johnny Wessmuller), Sacré printemps (1952, de Richard Fleischer, avec Charles Boyer et Louis Jourdan), La maison des sept faucons (1959, de Richard Thorpe, avec Robert Taylor), Hôtel international (1965, avec le couple infernal Elisabeth Taylor et Richard Burton)... Elle fut aussi la première James Bond Girl historique avec Casino Royale en 1964. Linda Christian a eu le mérite de tourner à travers les époques (1943-1987) et des deux côtés de l'Atlantique, notamment dans Le moment de la vérité, de Francesco Rosi en 1965, qui fut sélectionné au Festival de Cannes.

Sa carrière débuta par une rencontre hasardeuse avec Errol Flynn qui la persuada d'abandonner son métier pour faire carrière à Hollywood, où elle fut vite repérée par la secrétaire de Louis B. Mayer lors d'un défilé de mode. La MGM lui signa alors un contrat.

Elle fut un modèle pour de nombreuses couvertures des plus grands magazines, grâce à une plastique sublime. Mais Linda Christian était surtout connue pour sa vie privée. Elle se maria, très médiatiquement, à la star Tyrone Power en 1949, avec qui elle eut deux enfants, Taryn et Romina - qui devint une star de la chanson italienne, en duo avec Al Bano (qui ne connait pas le tube "Félicita"?). Tyrone et elle ne tournèrent jamais ensemble malgré les nombreuses propositions de studios.

Ils divorcèrent en 1956. L'actrice eut une liaison avec le sportif Alfonso de Portago, alors marié. Puis elle épousa brièvement avec l'acteur britannique Edmund Purdom, qui faisait, à l'époque, craquer les adolescentes.

Robert Redford engage Shia LaBeouf dans The Company You Keep

Posté par vincy, le 23 juillet 2011

Robert Redford revient à la réalisation, après deux cuisants échecs (The Conspirator au printemps et Lions et agneaux en 2007). Ce sera aussi son premier rôle comme acteur depuis Lions et Agneaux.

The Company You Keep est l'adaptation du roman de Neil Gordon, scénarisé par Lem Dobbs (L'anglais, The Score, la manière forte). Il s'agit d'un thriller mélangeant action et intrigue politique. L'acteur-réalisateur a engagé Shia LaBeouf (Transformers, Indiana Jones 4, Wall Street 2) pour être son partenaire.

Redford incarnera un militant alternatif recherché par le FBI durant 30 ans et qui doit fuir quand un jeune et ambitieux journaliste s'apprête à révéler sa véritable identité.

Paris Cinéma 2011 a séduit 70 000 spectateurs

Posté par vincy, le 22 juillet 2011

Le Festival Paris Cinéma a attiré 70 000 spectateurs, soit 10 000 de plus que l'an dernier.
Dans son communiqué, la Mairie de Paris vante ses bons chiffres : "432 projections et événements ont été proposés au public (soit 84 films de plus qu’en 2010), dans 16 lieux parisiens, pendant 12 jours.
Pour la première année, la diffusion d’un film en avant-première sur DailyMotion (
Fleurs du Mal de David Dusa), a fédéré plus de 10 000 internautes."

Le Festival s'est aussi félicité de l'engouement au Centquatre pour des événements (un ciné-concert original et un Ciné-Karaoké géant suivi d’un bal populaire) qui ont rassemblé plus de 4 000 participants.

Paris Cinéma a fait un triomphe au film de Valérie Donzelli, La guerre est déclarée<:a>, reparti avec trois prix (voir actualité du 13 juillet).

Edouard Waintrop, ancien critique à Libération, à la tête de la Quinzaine des réalisateurs

Posté par vincy, le 22 juillet 2011

La Société des Réalisateurs de Films (SRF) a nommé le nouveau délégué général de la Quinzaine des réalisateurs, un mois après l'éviction de Frédéric Boyer (voir actualité du 21 juin).

Edouard Waintrop, 58 ans, reprend donc un flambeau un peu abîmé depuis le départ d'Olivier Père en 2009, qui lui enflamme désormais le Festival de Locarno. Ancien critique de cinéma à Libération, Waintrop anime sur le site du quotidien un blog dédié au 7e art, Le cinoque.

Sur son blog, il décrit ainsi sa passion : "Adolescent, je décidai de sécher mes cours de mathématiques pour assouvir ma passion du cinéma. Comme j’étais dans une section scientifique, j’ai vu de nombreux films. Des Ford, des Hitchcock, des Hawks, des Walsh, des Ray et des McCarey, des Lubitsch et des Preminger, des Carné, des Renoir, des Godard, des Chabrol et des Truffaut… Et cette fièvre ne m’a jamais quitté. C’est elle que j’ai essayé de diffuser dans mes papiers de Libération pendant vingt-six ans (j'ai quitté Libé au printemps 2008)."

Depuis, il s'était fait engagé comme directeur du festival international du film de Fribourg en Suisse, qu'il a animé durant quatre ans - il a été remplacé par Thierry Jobin - avant de diriger depuis le 1er avril les salles de cinéma du Grütli (ex-Centre d'animation cinématographique-Voltaire) à Genève.

Le réalisateur de Sans identité pour le remake d’Akira

Posté par vincy, le 21 juillet 2011

Warner Bros avance ses pions pour le remake d'Akira. Le studio vient d'engager le réalisateur espagnol Jaume Collet-Serra (La maison de cire, Goal 2, Esther, Sans identité) pour filmer cette version en prises de vues réelles du manga culte. Le budget a été revu à la baisse (la bagatelle de 90 millions de $ tout de même). Warner Bros a acquis les droits de la BD de Katsuhiro Otomo pour un montant astronomique (on parle de quelques millions de $). Deux réalisateurs avaient déjà été pressentis officiellement (Ruairi Robinson et Albert Hugues). Des différents artistiques ont scellé le divorce avec le studio à chaque fois.

Une armée de scénaristes a planché sur l'adaptation : Gary Whitta (Le livre d'Eli) a commencé le travail, avant d'être corrigé et amélioré par Albert Torres (Henry Poole is here), Mark Fergus (Le fils de l'homme, Iron Man, Cowboys et envahisseurs) et son partenaire Hawk Ostby. Pour finir, Warner Bros a engagé Steve Kloves (à qui l'on doit 7 des 8 Harry Potter), pour le rendre plus acceptable encore.

Akira se déroulera à New York. Leonardo DiCaprio apparaît dans la liste des producteurs mais ne devrait pas être au générique, qui attend quelques confirmations. Le film est en projet depuis plus de trois ans. Toutes les vedettes du moment sont en discussions ou font vivre la rumeur qu'ils en seront : Joseph Gordon-Levitt, Zac Efron, James Franco, Garret Hedlund, Michael Fassbender, Justin Timberlake, Chris Pine, Andrew Garfield, James McAvoy et même Robert Pattinson. D'autres acteurs comme Morgan Freeman, Mila Kunis pourraient hériter de rôles secondaires. Une chose est sûre Keanu Reeves aurait pu jouer Shotaro Kaneda, mais il a finalement refusé le rôle.

Jaume Collet-Serra sort d'un gros succès international avec Sans identité (131 millions de $). Réputé pour tenir son agenda et ses budgets, ses films, hormis la commande de Goal 2, ont tous été rentables.